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La gauche doit se réapproprier la France


Tribune de Jean-Pierre Chevènement, sénateur du Territoire de Belfort, président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), publiée dans Marianne, samedi 25 octobre 2008. La crise, telle qu'elle se développe, consacre le double retour de la puissance publique et du fait national.


La gauche doit se réapproprier la France
Ce qui est extraordinaire dans la crise actuelle c’est l’empressement des pyromanes à jouer les pompiers. Une égale amnésie touche M. Sarkozy, sa majorité et la plupart des dirigeants de la gauche. La droite oublie le culte qu’elle vouait à Reagan dans les années quatre-vingt, les privatisations, les niches fiscales multipliées, l’OMC crée sous M. Balladur en 1994 et qui a éradiqué nos dernières protections tarifaires. Quant au PS, il a oublié le culte du franc fort, puis de l’euro fort, le MATIF et la désintermédiation bancaire. Oserai-je rappeler que c’est sous la gauche que la part des salaires dans le revenu national brut a décroché de dix points ? Faut-il oublier que le principe de la concurrence libre et non faussée a été posé par l’Acte Unique négocié en 1985 et voté en 1987 par le PS et par la droite ? C’est au 1er janvier 1990 que la liberté des capitaux a été instaurée, déséquilibrant de manière irréversible le rapport entre le capital et le travail. Faut-il encore évoquer l’irresponsabilité de la Banque Centrale européenne consacrée par le traité de Maastricht en 1992 ? Assez de balivernes donc ! La « solution » n’est pas « social-démocrate », n’en déplaise à mon ami Jean-Marc Ayrault. Elle est tout simplement républicaine.

Bien sûr, la responsabilité principale de la globalisation et de la crise est dans les pays anglo-saxons, et particulièrement aux Etats-Unis, mais comment oublier que la droite française a surenchéri et que le PS a fait mieux qu’accompagner ?

Je ne dis pas tout cela pour remuer le couteau dans la plaie : l’histoire n’a d’intérêt que pour éclairer l’avenir. Une profonde rupture est nécessaire avec cette période des « trente piteuses » qui a entraîné notre pays dans un déclin apparemment irréversible, en Europe et dans le monde.

Au moins la crise, telle qu’elle se développe, comporte-t-elle des leçons évidentes et elle ouvre un espace nouveau à une gauche digne de ce nom. C’est le retour à la fois de la puissance publique et du fait national. Seuls, en effet, les Etats nationaux ont la légitimité pour agir par gros temps. La Commission européenne comme la Banque Centrale ont été condamnées à suivre ou à se renier. Les règles européennes (concurrence libre et non faussée, prohibition des aides d’Etat) ont été mises en congé au nom de « circonstances exceptionnelles ». Les critères de Maastricht (dette et déficits) ont été explosés Ce sont les Etats-Unis qui ont donné les premiers l’exemple avec le plan Paulson, puis l’Europe a suivi par un enchaînement de décisions nationales progressivement coordonnées : G4 le 4/10, puis dans les jours suivants Eurogroupe à quinze, auquel s’est jointe la Grande-Bretagne, puis enfin Union Européenne à vingt-sept. C’est donc une Europe de cercles concentriques qui s’est mise en mouvement avec des réponses différentes d’un pays à l’autre.

Dès maintenant la désuétude des traités européens apparaît en pleine lumière. Un cycle est clos. Une période est morte, celle où le mythe d’une Europe fédérale a servi à démobiliser la nation. La France a un rôle à jouer pour dynamiser l’Europe, une Europe des peuples, une Europe des nations et donc des Etats, une Europe à géométrie variable et s’assumant comme telle.

De toute façon, le défi de la crise impose une réponse qui aille bien au-delà de l’Europe, une réponse internationale. On évoque un nouveau Bretton Woods mais il est difficile de revenir à des parités stables sans corriger les déséquilibres économiques majeurs qui existent entre les Etats-Unis et le reste du monde. L’épargne des ménages américains est inférieure à 1 % de leurs revenus. Leur endettement est de 133 %. L’endettement global de tous les acteurs économiques américains est de 316 % du PIB. Le déficit commercial des Etats-Unis est de 700 Milliards de dollars, 6 % du PIB ! Tout cela ne se corrigera pas en un jour. C’est le mode de vie dispendieux et énergétivore des Etats-Unis qui devra être remis en cause. Surtout, les Etats-Unis ne peuvent plus continuer à dominer seuls le reste du monde. Une redistribution de la puissance est redevenue inévitable, à travers notamment la réforme des institutions internationales.

Sans doute un plan de relance coordonné à l’échelle mondiale pourra-t-il limiter la tentation d’un retour au protectionnisme aux Etats-Unis. Il faudra que les pays excédentaires en matière d’épargne et de commerce extérieur (Chine, Japon, Allemagne) acceptent de jouer un rôle de locomotive dans cette relance. C’est dire combien sera difficile le cycle des négociations internationales qui va s’engager à la fin de l’année.

Dans cette grande crise, il faut que la voix de la France se fasse entendre. La gauche devrait avoir à cœur de faire en sorte que ce ne soit pas seulement celle de M. Sarkozy mais également la sienne. Encore faut-il pour cela qu’elle se réapproprie la France !


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Vendredi 24 Octobre 2008 à 16:00 | Lu 9826 fois


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1.Posté par Naradatta le 24/10/2008 16:10
http://www.debout-la-republique.fr/Crise-le-CHE-et-NDA-sur-la-meme.html

du JPC repris sur le site de DLR (on est bon public)

2.Posté par BA le 24/10/2008 16:42
Première chose à faire : dire que le libéralisme économique a entraîné le monde entier au bord du gouffre.

Deuxième chose à faire : rompre avec tous les membres du Parti Socialiste qui soutiennent le libéralisme économique.

Lisez cet article :

La dernière crise de foi quant aux "bienfaits" du marché fait la une des médias américains. Et pour cause. Elle provient d'Alan Greenspan, l'ex-président de la Federal Reserve, qui a professé pendant 18 ans à la tête de la banque centrale américaine la supériorité du marché sur la régulation.
Interrogé jeudi 23 octobre par le président de la Chambre des représentants, Henry Waxman, qui était particulièrement mordant, Alan Greenspan a, comme l'écrit le New York Times, " admis qu'il avait eu tort de faire confiance au marché pour réguler le système financier sans un contrôle supplémentaire du gouvernement ".
Lisez les déclarations de Greenspan. Elles révèlent un homme totalement désemparé par la crise financière.
- "J'ai fait une erreur en comptant sur l'intérêt privé des organisations, principalement des banquiers, pour protéger leurs actionnaires."
- "Ceux d'entre nous qui comptaient sur l'intérêt des établissements de crédit pour protéger les actionnaires (en particulier moi-même) sont dans un état de choc et d'incrédulité".
- "La crise a pris une dimension beaucoup plus grande que ce que j'avais imaginé".

- "J'ai trouvé une faille dans l'idéologie capitaliste. Je ne sais pas à quel point elle est significative ou durable, mais cela m'a plongé dans un grand désarroi."

- "La raison pour laquelle j'ai été choqué, c'est que l'idéologie du libre marché a fonctionné pendant 40 ans, et même exceptionnellement bien".
- "J'ai eu en partie tort en n'essayant pas de réguler le marché des Credit Default Swaps"
- "Le modèle de gestion des risques tenait depuis des décennies. Mais l'ensemble de cet édifice intellectuel s'est effondré l'été dernier."

Heureusement qu'il y a encore Alain Madelin pour croire aux vertus du libéralisme. Mais il doit se sentir de plus en plus seul, non ?

http://cordonsbourse.blogs.liberation.fr/

3.Posté par FRANCOIS jean M.R.C. 62 le 24/10/2008 20:59
il faudrait réfléchir à la façon de se réapproprier la france
par exemple en créant les conditions d'un référendum

4.Posté par baudouin grégory le 25/10/2008 00:13
je ne peux que faire le même commentaire : qu'il est bon de revoir de telle tribune et d'entendre Jean Pierre Chevènement réaffirmer comme il le fit à notre congrès "le fait national ne disparaitrait pas...". il est le seul à démontrer que tout est lier à la Nation citoyenne et à la république que cela soit dans le domaine économique, industriel, sécurité etc....

5.Posté par furaxauboulot le 25/10/2008 10:39
Libé de jour :


Une fois de plus, Sarkozy navigue trop vite et trop perso au goût d’Angela Merkel. Le nouvel activisme européen du président français sur fond de crise financière mondiale a ravivé les vieilles tensions entre deux dirigeants qui ne s’apprécient guère. Le chef d’Etat et la Chancelière doivent aujourd’hui même mettre leurs différends à plat, en marge du sommet Asie-Europe à Pékin. « Angela Merkel évoquera l’idée d’un gouvernement économique européen » et le fonds souverain français dont a parlé Sarkozy, assurait hier le porte-parole de la chancellerie.

Sur le fond, plusieurs sujets fâchent les Allemands. Et avant tout, cette manie française de vouloir toujours tout résoudre à coup d’interventions de l’Etat. L’idée d’un « gouvernement économique européen », relancée jeudi, suscite de fortes réticences en Allemagne, qui redoute pour l’indépendance de la BCE. Cette méfiance est renforcée par les supputations selon lesquelles Nicolas Sarkozy se verrait bien, après avoir présidé l’Union européenne pendant six mois, dans la peau d’un président de l’Eurogroupe pour un an. « Le président naturel » d’une instance économique européenne serait le premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, avertissait dans la foulée le porte-parole de la chancelière.

De même, le « fonds européen » destiné à sauver l’industrie de la convoitise des fonds spéculatifs proposé mardi par Sarkozy, se heurte pour sa part à une hostilité unanime outre-Rhin. La rapidité –inhabituelle- avec laquelle la chancellerie et le ministère de l’Economie ont fait état de leur « rejet clair et net » est à la hauteur de l’exaspération de Berlin.

« Le gouvernement allemand estime qu’en dehors des domaines de la sécurité intérieure et du maintien de l’ordre, les mesures de protection (de l’industrie) plus poussées ne sont pas nécessaires en Allemagne. Toute mesure visant à protéger des entreprises nationales de tentatives de rachat étrangères doivent être compatible avec les règles européennes du marché intérieur », assurait le porte-parole du gouvernement dès mardi. La chancelière est assurée sur ce point du soutien de la classe politique et de l’opinion allemande particulièrement hostiles à tout idée de nationalisations, expérience Est-allemande oblige.

« Sarkozy est un politicien de temps de crise. Les Européens devront supporter ça jusqu’à fin décembre », ironise le Süddeutsche Zeitung. « Les propositions de Sarkozy sont aussi dangereuses qu’exotiques », tranche pour sa part le quotidien conservateur die Welt.

Au-delà du fond, le style Sarko exaspère les Allemands. « Il arrive toujours avec des propositions sans en avoir parlé auparavant avec ses partenaires, en particulier les Allemands, constate Katynka Barysch, du Center for European Reform. Cela ne renforce pas sa crédibilité européenne, et conforte ceux qui pensent qu’il n’a pas compris de quelle manière fonctionne l’Europe ». « Il ne se passe pas un jour sans que Sarkozy ne trouve un micro pour lancer une nouvelle idée par laquelle il entend sauver le monde, l’Europe ou la France », ironise le Süddeutsche Zeitung.

Merkel espérait que les ratées de l’Union méditerranéenne auraient appris à l’Elysée à consulter d’abord ses partenaires avant d’informer l’opinion de ses nouveaux projets. Erreur. A Berlin, on trouve que Sarkozy pense décidément à voix trop haute.

La protection du système global mais aussi et surtout des intérêts du pays passe par le retour de l'Etat Nation et du volontarisme qui doit en découler.

6.Posté par Lephare le 26/10/2008 03:51
Nous souscrivons entièrement à votre analyse. L'indépendance nationale est la condition de la justice sociale et de la propspérité retrouvée. C'est en redevenant indépendante que la France redeviendra généreuse. Nous pensons que pour cela, il faut envisager la création d'un rassemblement authentiquement gaulliste et social-républicain qui puisse rassembler des hommes et des femmes de gauche et de droite et porter une réelle alternative politique. Il faut aussi que la Gauche dans son ensemble et le PS en particulier comprenne que la Nation ne doit pas être un ennemi pour elle mais qu'au contraire c'est par la Nation que s'accomplira une véritable Révolution sociale et que la destruction de la Nation qui est à l'oeuvre aujourd'hui n'est pas étrangère à la situation économique et sociale délétère que nous connaissons. Toute les grandes Révolutions (à part 1968 qui de toute façon n'en a jamais été une) en France se sont constituées autour de la défense de la Nation et de la République (qu'il s'agisse de 1789, de 1848, de la Libération ou de 1958). C'est cette idée que la Gauche a abandonné au nom du modernisme social-démocrate dont on voit aujourd'hui l'échec et qu'elle doit aujourd'hui reconquérir. Mais, ce n'est pas le chemin qu'elle semble prendre. C'est pourquoi nous appelons à la constitution d'un nouveau mouvement libre, indépendant, gaulliste, résistant et social-républicain

Nous vous donnons l'adresse de notre blog-journal :

http://lephare45.wordpress.com

Amitiés. Le Phare






7.Posté par furaxauboulot le 26/10/2008 11:21
Je partage totalement l'analyse de Le Phare.

8.Posté par furaxauboulot le 26/10/2008 11:38
Libération ce jour : attention à François Bayrou ! Il fait ce que la gauche ne fait plus . Lisez ci-dessous :


Avant même les résultats des prochaines échéances électorales, François Bayrou est passé à la caisse. Mais uniquement pour saluer les caissières de l’hypermarché Auchan dans la banlieue lilloise. Un sourire pour chacune, une poignée de mains, le président du Modem s’enquiert de leurs horaires de travail, de la durée de leur trajet et de leur vie de famille. Le candidat de la défunte UDF inaugurait mercredi et hier le premier de ses déplacements avant les élections européennes dans une région où il avait recueilli près de 15 % des voix à la présidentielle de 2007. L’occasion pour François Bayrou de tester ses prochains thèmes de campagne et de prendre le pouls des électeurs dans la perspective de la présidentielle de 2012. Genre galop d’essai.

Viandes. Le député des Pyrénées-Atlantiques veut «aller partout avec les gens qui vivent la crise, avec les gens qui font le peuple». «Nous voulons rester dans l’esprit de la dernière campagne présidentielle et nous mettre en immersion avec les Français», confirme un collaborateur du leader centriste. Et François Bayrou ne rechigne pas à «aller au charbon», rencontrer «ceux qui travaillent». Même quand il faut se présenter à 7 heures tapantes devant les portes de la grande surface pour une visite à l’atelier de découpe de viandes puis à celle de la boulangerie. «Je me lève à 3 h 30 pour embaucher à 5 heures», lui explique Catherine, mère d’une fillette de 4 ans et demie, sans interrompre l’empaquetage de la viande dans les barquettes.

La veille, à Saint-André, dans la banlieue de Roubaix, devant 300 militants du Modem réunis autour d’une bière et d’une barquette de frites, en clin d’œil voulu au film Bienvenue chez les ch’tis, le Béarnais avait pointé du doigt «les cadeaux faits aux banques. Après on ne peut pas se contenter de dire "nada" aux demandes profondes de la société française. Les gens ne le comprendront pas.» Lui préconise la mise en place d’un contrat de travail garanti qui se «prolongerait après un licenciement ou un plan social pour laisser le temps aux gens de se retourner, de s’assurer une sécurité».

Jachère. Face au silence des socialistes englués dans leurs querelles intestines de précongrès, le patron du Modem laboure sans difficulté le terrain social laissé en jachère par ses concurrents. «C’est vrai que le PS nous facilite grandement la vie», s’amuse Eric Azière, responsable des fédérations du parti centriste.

A l’hypermarché, à l’heure de la pause, François Bayrou, installé devant un café, papote avec les salariés, les interroge sur le travail du dimanche. «Déjà nous n’avons qu’un jour de repos par semaine, alors travailler tous les dimanches… Et si cela se fait, ce ne sera pas de manière volontaire», prédit Nathalie, employée à la boulangerie et treize années passées sous l’enseigne Auchan. Même un cadre dirigeant de l’hyper s’élève contre le projet gouvernemental : «Le dimanche, j’ai autre chose à faire. A commencer par passer du temps avec ma famille.»

Dans la banlieue de Roubaix où la Redoute a annoncé la suppression de 151 emplois, François Bayrou avait vivement dénoncé la généralisation du travail du dimanche comme «une réforme de régression. Est-ce que nous voulons transmettre à nos enfants un monde où toutes les heures de tous les jours seront marchandes ? Il faut leur montrer que la consommation n’est pas le seul repère». Pour lui, «la crise révèle la ruine du modèle de société» à l’américaine défendu par le chef de l’Etat. «Nicolas Sarkozy assume le capitalisme mais moi je pense que ce n’est pas un modèle de société pour la France. Je ne crois pas dans la distinction entre un capitalisme financier mauvais et un capitalisme industriel vertueux. Mon modèle est humaniste. Tout ne se résume pas à la production et à la consommation», poursuit le patron du Modem, laudateur des vertus de la régulation européenne. Raison pour laquelle il a d’ailleurs approuvé le plan de sauvetage des banques. «Dans ce domaine, le chacun pour soi, c’est le zéro pour tous», estime l’opposant irréductible à Nicolas Sarkozy.

La prochaine étape de son tour de France le conduira à Mayotte où il avait réalisé son plus haut score avec 34 % des voix. «Continuez à parler de nous ! Vous êtes le seul à le faire aujourd’hui. Peut-être qu’on s’en souviendra au moment de glisser un bulletin dans l’urne», lui lance un client. Exactement ce que le futur candidat Bayrou, qui se veut «à l’écoute des gens», souhaitait entendre.

9.Posté par BA le 26/10/2008 14:09
Que se cache-t-il derrière le slogan du " plus d’Etat " prôné de nouveau par Nicolas Sarkozy, jeudi 23 octobre, à Argonay (Haute-Savoie) ?

Un mois après le discours de Toulon, M. Sarkozy a explicité les formes du retour de l’Etat qu’appelle, selon lui, la crise financière : " S’il y a bien un fait majeur qui émerge de cette crise, c’est le retour du politique. L’idéologie de la dictature des marchés et de l’impuissance publique est morte avec la crise financière. "

Le chef de l’Etat en a appelé à " un Etat plus actif dans l’économie, qui assume ses responsabilités, qui entreprend et qui investit ".

M. Sarkozy ne cache pas ses arrière-pensées politiques : promettre aux Français " le retour du politique ", c’est d’abord rassurer l’électorat populaire et les classes moyennes qui ont fait son élection.

" Nous risquons d’être confrontés partout à la révolte des classes populaires et des classes moyennes qui rejetteront une mondialisation qu’elles ne vivent plus comme une promesse, mais comme une menace ", admet le président de la République.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/10/25/l-horreur-economique-de-m-sarkozy-par-christophe-jakubyszyn_1111020_3232.html

Dans les mois qui viennent, nous allons connaître l’appauvrissement généralisé. Les dirigeants politiques risqueront d’être confrontés partout à la révolte des classes populaires et des classes moyennes.

10.Posté par Yann ( MRC 22 ) le 26/10/2008 14:42
Attention, le Phare navigue dans les eaux lepénistes : voici comment il se présente lui-même :
"Nous sommes des opposants farouches à Sarkozy qui représente le déclin de la France et le parti de l’étranger. Mais nous nous intéressons de près aux idées d’Alain Soral qui voit juste sur beaucoup de choses"
Ne vous laissez pas capter par un pêcheur à la ligne qui trouve qu'il y a moins de poisson du côté du FN par les temps qui courent...

11.Posté par furaxauboulot le 26/10/2008 20:17
Message bien compris MRC 22 mais il faut dire qu'il n'y a pas une virgule à retirer du commentaire en question.La référence au Gaullisme n'est pas compatible avec une extrème-droite même masquée. En le relisant ce message , je ne trouve que sujet à satisfaction mais nous sommes attentifs à toute dérive.

12.Posté par Lephare le 26/10/2008 22:00
Nous ne naviguons pas dans les eaux lepénistes. Nous n'avons aucune accointance avec le FN. Nous pensons qu'aujourd'hui le FN demeure un parti bourgeois et traditionaliste. Son programme en matière économique et fiscal notamment est plus à droite encore que celui de Sarkozy. Nous combattons toutes les formes de racisme et d'antisémitisme. Le FN s'est historiquement opposé au général De Gaulle (actions violentes de l'OAS, attentat du Petit-Clamart.). La droite légitimiste s'est toujours a toujours combattu le courant bonapartiste que nous représentons.

Alain Soral vient de la Guache et reste de gauche. Nous pensons qu'il n'a pas fait le choix le plus judicieux en rejoignant le Front national. Il a cru à tort qu'il pouvait changer ce parti et lui donner une orientation social-républicaine. Effectivement "Alain Soral voit juste sur beaucoup de choses". Quand il dit que la Nation est la condition de la justice sociale. Quand il dit que la gauche trotskiste est l'allié objectif de la droite d'affaire. Quand il dit que la gauche social-démocrate s'accomode très bien du sarkozisme. Quand il dit qu'une grande partie de la gauche a tourné le dos aux classes populaires au point parfois de les méprimiser. Quand il dit qu'il faut rétablir un protectionisme au niveau européen pour protéger nos emplois et nos industries et combattre le dumping social et les délocalisations. Oui, il voit juste. De même que Nicolas Dupont-Aignan. De même que Jean Pierre Chevènement. De même que Benoît Hamon au Parti socialiste. Et c'est si nous ne prenons pas à bras le corps toutes ces problématiques que demain le FN sera à nouveau au second tour d'une élection présidentielle.

Laurent Fabius a dit un jour :

"L'extrême droite, ce sont de fausses réponses à de vraies questions." A méditer

Amitiés. Le Phare

13.Posté par Lephare le 26/10/2008 22:28
"Voter bonapartiste en 1849 ou 1869, et voter radical en 1902 (comme voter socialiste dans certaines régions en 1936 ou même communiste en 1945), c'est toujours voter contre les seigneurs."

"La personalisation du pouvoir est moins significative que son origine : or sous ce rapport le général De Gaulle a toujours professé que le suffrage universel était en notre siècle la seule source de légitimité et le peuple le souverain véritable. Cette seule acceptation de la démocratie sépare sans retour le chef de la France libre du maurassisme."

"Charles De Gaulle était trop jacobin pour épouser ces rêves archéologiques. Trop moderne aussi - ou trop historien; il est trop réaliste, trop conscient de la force des choses, du mouvement de l'histoire pour croire possible de revenir sur les changements apportés par le temps : loin de penser qu'il soit au pouvoir de l'homme d'effacer un siècle ou deux d'histoire, il sait l'évolution irréversible."

"Quant au nationalisme qui est un des arguments avancés pour rattacher le gaullisme à l'école d'Action française, c'est assurément une pièce maîtresse de son système de pensée. Mais on sait qu'il en est de plusieurs sortes : celui du général De Gaulle est, à l'inverse de celui qui s'intitule tel, intégral : il ne répudie aucun chapitre de l'histoire de la nation française. Il ne renie pas la Révolution ni l'oeuvre de la IIIème République : il est solidaire des volontaires de l'an II, de Gambetta et de Clémenceau. Il accepte en bloc tout le passé de la France, en recueille l'héritage sans en faire l'inventaire préalable. C'est un nationaliste de rassemblement qui procède autant de Michelet que de Barrès, dont l'oeucuménisme s'oppose aux nationalismes de rattachement et d'exclusion."

"La droite contre-révolutionnaire a combattu le gaullisme comme elle a combattu avec constance depuis près de deux cent ans tout ce qui prenait son parti des innovations, qui s'accomodait de l'évolution de l'ordre social et politique et qui professait qu'il fallait vivre avec son temps."

Réné Rémond



14.Posté par Lephare le 26/10/2008 22:56
"Rien n'est plus éloigné de la philosophie fixiste et traditionaliste de la l'extrême droite traditionaliste que le modernisme de la pensée gaulliste."

René Rémond

15.Posté par Yann ( MRC 22 ) le 27/10/2008 08:24
Moi je parle du Soral qui a soutenu Le Pen et on me répond "Vive De Gaulle", faut arrêter vos conneries ...

16.Posté par Claire Strime le 27/10/2008 09:33
Oui voter Le Pen ce n'est pas voter "contre les seigneurs" mais pour!!!!!!!
Je conseille la lecture des 2 bouquins de l'historien lyonnais JP Rissoan (ai oublié la maison d'édition) sur l'histoire de la droite traditionaliste française, 1 peu fouillis mais intéressant.

La gauche n'aura pas beaucoup de temps pour se réapproprier la France et la Nation, le fait national. Sinon ce seront d'autres qui profiteront de la crise et, si on a de la chance, on pourra peut-être commenter ces évènements historiques dans 1 quelconque exil sud-américain (j'ai pris mes précautions en assistant aux rencontres Venezuela ce samedi à la Maison d'Amérique latine-très bons discours de Mélenchon d'ailleurs).

Il faudra tirer assez vite les conclusions des résultats des congrès du PS et du PCF, attendre même la prochaine échéance électorale sera trop long.
Hic Rhodus, hic salta!

17.Posté par Claire Strime le 27/10/2008 09:36
Titre : Traditionalisme et révolution. Volume 2, Du fascisme au 21 avril 2002

Auteur : Jean-Pierre Rissoan
Paru le : 01/04/2007
Editeur : Aléas - ISBN : 978-2-84301-185-6

Titre : Traditionalisme et révolution. Les poussées d'extrémisme des origines à nos jours Volume 1, du Moyen age à 1914-1918

Auteur : Jean-Pierre Rissoan
Paru le : 01/01/2007
Editeur : Aléas - ISBN : 978-2-84301-170-2

18.Posté par jctoussaint le 27/10/2008 13:42
Il s'agit de ne pas tout mélanger. Je l'ai déjà dit ici. Le MRC n'est pas de droite mais bien de gauche. S'il se retrouve parfois sur des terrains communs avec DLR, tant mieux mais ce n'est pas une habitude et, de plus, il n'est absolument pas question de rechercher à tout prix des points de convergence. Alors quant à trouver des liens avec des groupes ayant des accointances avec l'extrême droite, c'est là de la pure science-fiction.
Le MRC est un parti de gauche, ses alliés "naturels" sont le PS, le PCF et, pourquoi pas, la LCR.

19.Posté par Claire Strime le 27/10/2008 15:38
Avec la crise systémique (et 30 ans d'abandons libéraux et/ou libertaires à gauche), est-il absurde de penser à un "New Deal" (Nouvelle Donne) dans le domaine de la tactique politique et des alliances?

20.Posté par Yann ( MRC 22 ) le 27/10/2008 16:57
Il n'est pas absurde de penser à d'autres alliances ( en restant de gauche ) et je suis d'accord pour considérer que nous ne pouvons pas cautionner de nouvelles dérives du PS sur ce terrain ... L'indépendance nationale, la réorientation de l'Europe sont au cœur de notre projet et il n'est ni inhabituel ni rare de nous retrouver d'accord là-dessus avec d'authentiques gaullistes...

21.Posté par Naradatta le 27/10/2008 18:40
@ Yann

Content de te lire (je suis adhérent DLR).

Je m'autorise par contre à te reprendre sur un point précédent. Il ne faut pas jeter Soral avec l'eau du bain et se boucher le nez dès qu'il en est question. Son cas est des plus intéressant à étudier, car c'est peut être le premier cas d'une nouvelle génération de tribun, avec une puissante audience chez les jeunes. C'est quelqu'un qui a compris que la déréliction politique actuelle est propice à une forme de renaissance des ligues (c'est un lecteur de Maurras) et il sera à l'avenir judicieux de suivre ses résultats en région parisienne.

Pour le reste, aux européennes, je reste partisan
d'un "Bloc Républicain" (le but étant d'avoir des élus au parlement).

Cordialement.

22.Posté par Yann ( MRC 22 ) le 27/10/2008 20:55
@ Naradatta
C'est dommage ... J'avais l'impression que la vigilance républicaine était de mise des deux côtés... Quand JPC demandait aux élus de ne pas donner de signature pour Le Pen aux présidentielles, Soral soutenait Le Pen avec des accents qui vous font encore vibrer et c'est bien dommage. Mon ouverture se trouve un peu piégée, mais il vaut mieux que ça se passe maintenant dans des commentaires de blog plutôt que plus tard dans une réalité incontrôlable !

23.Posté par Lephare le 27/10/2008 21:52
Nous voulons dissiper un malentendu : nous sommes de Gauche, aujourd'hui plus que jamais. Nous placons plus haut que tout l'égalité et le combat pour la justice sociale. Nous haissons plus que tout la droite louis-philliparde, ultra-matérialiste et financière dont Sarkozy est le parangon. Nous sommes pour la répartitions des richesses. Nous pensons que la Nation républicaine est la condition de la justice sociale. Les libéraux de tous bords (libéraux-sécuritaires de droite et sociaux-libéraux de gauche) sont le ennemis de la République et de la Nation parce qu'elle représente pour eux une entrave à la course au profit. Sarkozy se fiche de l'identité républicaine, il contribue chaque jour à détruire notre modèle social et à fouler aux pieds les valeurs de la France parce que seul compte pour lui la santé du grand capital. Il utilise l'Etat pour sauver les Banques alors que celles-ci ont spéculé scandaleusement sur le dos des classes populaires qu'elles ont forcé à s'endetter. Mais il ne fait rien pour protéger nos industries, pour sauver nos emplois alors que seul un plan de relance et une protection douanière au niveau européen serait aujourd'hui en mesure d'amortir la crise. Une telle situation si elle persévère, si les gouvernements se contentent juste d'ajustements techniques, de mesures comestiques, nous allons droit vers l'explosion sociale, le soulèvement populaire et la Révolution. La colère monte aujourd'hui considérablement en France et finira par exploser. Si rien n'est fait et qu'une Révolution populaire éclate, nous lui apporterons tout notre soutien et y prendrons toute notre part.

Le clivage politique n'es donc plus aujourd'hui entre la gauche et la droite mais entre ceux qui pensent qu'il suffit de réguler le système et que tout repartira comme avant et ceux qui pensent qu'il faut fixer des limites fermes au libre-échange, qu'il faut rétablir des barrières commerciales pour protéger nos emplois et nos industries, que la Nation républicaine est un rempart contre la mondialisation destructrice, qu'il faut relocaliser la production, qu'il faut relancer l'économie par une augmentation des salaires de façon à éviter l'endettement généralisé des ménages. La crise que nous subissons est née de l'endettement généralisé des ménages aux Etats-Unis (parce que les Etats-Unis refusent de prendre acte de l'affaiblissement de leur modéle et veulent continuer à se croire l'hyperpuissance alors que ce monde unipolaire est aujourd'hui en ruine) et si un tel endettement a eu lieu, c'est parce que les salaires étaient trop bas, c'est parce que des financiers sans scrupules ont poussé les ménages à s'endetter sans se soucier de leur capacité à rembourser les prêts qu'il leur accordaient et se sont enrichis sur la détresse des pauvres.

Ainsi, la question n'est plus de savoir s'il faut être de gauche ou de droite. La question est de savoir si on continue de collaborer à ce système mortifère cpmme de nombreux hommes politiques de gauche et de droite (Strauss-Kahn, Delanoë, toute l'UMP, Bayrou...) ou si on s'y oppose clairement et fermement en proposant de rétablir des barrières douanières, d'augmenter les salaires, de réaffirmer la République comme un rempart contre le mondialisme suicidaire (comme Alain Soral, Jean Pierre Chevènement, Nicolas Dupont-Aignan, certains gaullistes indépendants et même nous n'avons pas peurs de le dire, certains partisans de Le Pen bien que ceux-ci soient minoritaires au sein du FN. Nous ne sommes pas la police de la pensée et nous préférons encore le romantisme national à l'horeur libérale)

La question est de savoir si on est collabo ou Résistant. Nous sommes des Résistants.

Amitiés. Le Phare

PS : Effectivement Alain Soral jouit d'une forte audience chez les jeunes. Nous en sommes les témoins. Nous appartenons nous-mêmes à cette jeune génération qui n'entrevoit pas de perspective heureuse d'avenir, qui se sent sacrifiée sur l'autel de la mondialisation, qui souffre du déclassement social et de la menace de la précarité. Il ne suffit plus de réformisme mou, de mesures comestiques, de social-démocratie. Il faut des mesures énergiques, fortes, nationales et social-républicaines (encore une fois, nous sommes profondément de gauche et pour la répartition des richesses). Nous vous invitons à lire nos articles et éditoriaux sur notre site. Vous verrez que nous sommes profondément et authentiquement de Gauche (la vraie Gauche pas la pseudo Gauche sociale-libérale qui a tué le PS) attachés à la République, à la Nation, à l'égalité et à la Justice sociale.

24.Posté par Naradatta le 27/10/2008 21:57
@ Yann

Tu te méprends sur mon intervention.
Je ne cautionne absolument pas Soral, d'ailleurs, par son intermédiaire, le front commence à attaquer NDA.

Je dis juste que son cas est intéressant car révélateur. C'est le genre de type que le système ne voit pas arriver, et qui exprime des non-dits et incarne le retour d'un refoulé. Il a un discours viril voire volontiers viriliste, ciblé vers les jeunes, et forcément, avec des "déracines" (aussi un lecteur de Barrès), ça finit par marcher.

C'est en cela qu'il est intéressant. Pas pour les idées, de plus en plus contradictoires (il faudra qu'il m'explique comment il défendra les positions du front sur la peine de mort). D'ailleurs je commence à me demander si sa création ne lui a pas échappé, au vu de l'amalgame contradictoire de son site EetR.

J'ose espérer que tu ne juges pas des intentions d'un parti sur les simples déclarations d'un de ses adhérent sur un blog, à fort suris quand les-dites déclarations sont mal comprises.

Cordialement.

25.Posté par Lephare le 27/10/2008 22:29
Nous ne sommes pas des partisans du rétablissement de la peine de mort. Nous sommes pour la répartition des richesses et une fiscalité redistributive ce qui s'oppose en tout point à l'antifiscalisme du FN.

Nous sommes soraliens, gaullistes sociaux, républicains, profondément de Gauche. Visitez notre site et lisez nos articles pour vous faire votre idée et vous convaincre de notre bonne foi.

Amitiés. Le Phare

PS : Par ailleurs, Alain Soral n'a pas sa carte au FN. Il a appelé (à tort de notre point de vue) à voter Le Pen à la présidentielle de 2007 mais il a décalré par la suite chez F.O.G sur France 5 qu'il n'avait pas voté Le Pen au premier tour même s'il avait appelé à voter pour lui. Il a également déclaré avoir voté pour Ségolène Royal au second tour et a dénoncé sévèrement les électeurs de Le Pen qui en grande majorité se sont tournés vers Sarkozy.

26.Posté par Yann ( MRC 22 ) le 28/10/2008 07:00
@ Naradatta
Pas de souci pour NDA que je respecte beaucoup. Quant aux nationalistes épris de réconciliation et autres fascistes altermondialistes, j'avoue que j'ai besoin de me recycler et je vais suivre les conseils bibliographiques de Claire Strime ...

27.Posté par Naradatta le 28/10/2008 10:00
@ Yann

L'important, c'est de penser en terme de facteur d'impact. Qui a le plus de crédit, voire d'influence, et dans quelle tranche de la population.

Malheureusement, ni JPC ni NDA n'ont actuellement, à mon sens, les canaux pour se faire entendre.

Or regarde ce qui se passe. L'idée de refondation républicaine (notre idée commune), si on la laisse n'être médiatisée que par le front (un comble!!!) via Soral qui commence à ne plus être aussi indépendant qu'au début, on la laisse être confisquée par les extrêmes (dont une bonne partie se fout de la République comme d'une guigne). C'est une situation grotesque, à la mesure du ridicule ambient. Mais on sait que le front est l'allié objectif du système, et si c'est lui, avec ses moyens financiers et médiatiques, ainsi que la complaisance du pouvoir, qui défend l'idée de refondation républicaine, alors toi comme moi, on regardera le train passer, mais c'est tout ce qu'on fera. D'où la prudence à manifester, et la nécessité d'une observation suivie des faits en cours. Sinon, le discours visant à ringardiser la République se verra renforcé de l'argument de connivence républicaine avec les extrêmes.

En gros, toujours à mon sens, bloc républicain 2009.

Cordialement.

28.Posté par Gudule34070 le 28/10/2008 16:15
Quel magnifique discours, j'ai énormément apprécié.
MAIS, quoiqu'il en soit, je crois que tout va se jouer aux prochaînes élections Européennes. Car , comme l'a affirmé Jean-Pierre, les clés des crises actuelles (Financières, Economiques et Sociales) sont détenues par le traité de Maastricht qui perd de sa superbe actuellement avec les revirements (Ponctuels ?) des Libéraux UMP et PS...

La bataille du scrutin Européen va être fondamentale, et il va falloir transformer le Nonisme électoral français effectif et de plus en plus prononcé, (amenant la Trahison Nationale de Sarkozy envers son peuple d'adption avec Lisbonne), en défaite pour le camps Libéral Ouiiste (UMP-PS-MODEM-Verts)... là est l'enjeu politique crutial.

Jean-Pierre l'a dit, il faut que la Gauche se réapproprie le Pays, la Nation, le Peuple... Mais quelle gauche: si l'on excepte Hamon au PS... il reste LO qui veut faire cavalier seul, le PC qui fleurte plus ou moins avec les Trotskistes du NPA, Le NPA... Trotskiste, et nous le MRC ! Les républicains et Citoyens de France !

Je pense plus que jamais que nous pouvons servir de catalyseur, centrés bien à gauche, pour donner un nouvel élan à la gauche populaire, qui doit remplacer celle des omnipotents de la "Gauche de la Droite", les futurs probables conjoints de l'UMP !

Je demeurre convaincu, que localement, en ce qui concerne notre section dépatementale (34), il faudrait dès à présent relancer la machine électorale communicative avec la presse pour marquer notre territoire de Gauche et Noniste dans la Presse locale et signaler notre option électorale aux électeurs : celà pourrait nous permettre d'être en position de force avec nos "cousins" de gauche, notament les Hamonistes du PS et le PCF.

Alain MORAUD
Hérault - Septimanie

29.Posté par Gudule34070 le 28/10/2008 16:43
Attention à ce que dit Monsieur LEPHARE :
Pourquoi vouloir créer un nouveau mouvement Social Républicain... je suis Gaulliste de Gauche et très bien au MRC.. !!!

Ensuite un simple rappel : la révolution de 1789 est une Révolution Bourgeoise, qui s'est servi du Peuple, qu'elle a elle même affamé, pour détruire l'Aristocratie : il faut remonter à Philippe le Bel pour comprendre les mécanismes de la Révolution de 1789... avec la prise de pouvoir progressive de la Finance (Déjà) sur la Noblesse !!!

Il faudra attendre le XIX ème siècle pour voir réellement et définitivement l'Homme devenir l'esclave du Capital !!! Aujourd'hui, le Capital a fini un Cycle et se présente à lui une alternative : S'autodétruire et repartir pour un nouveau cycle ! le PS préfère la seconde voie... Perso, je préfère la première !

Et à mon avis, celà va passer par la défaite de la "Gauche de la Droite" (PS-MODEM-Verts) et de la "Droite de la Droite" 'UMP" aux Européennes : n'oubions pas que nous pouvons , si nous partons à temps, devenir le moteur du mouvement majoritaire en en France qu'est celui de Nonistes !!!

La Gauche doit se réappropier la France !!! oui ! n'oubions pas : la Gauche, c'est nous et le PC !!!

Je crois en une liste MRC/PC (historiquement les républicains, notament les Gaullistes, ont toujours été les alliés du PC dans les grands moments d'idées !), qui pourrait devenir plus forte que l'ex-UGSD mitterandienne, celle-là même qui tua la gauche et assassina la démocratie en inventant le Bipartisme.

La bataille Européenne est Lancée, et ce sont les crises Economiques, Financières et Sociales (autant de Virus graces pour le Libéralisme) qui ont provoqué ce départ !!!
Ne loupons pas le train en marche !!! il faut monter dans le Wagon, et y exclure les faux amis... La République et les Citoyens ont un rendez-vous très important avec l'Histoire !

L'Histoire... elle recommence aujourd'hui !
Bravo Jean-Pierre poiur ce magnifique essai... il maintenat construire la victoire sur cet avantage !

Alain MORAUD
Hérault - Septimanie

30.Posté par Yann ( MRC 22 ) le 28/10/2008 17:15
J'ai besoin de me recycler sur les nouvelles formes du fascisme pour mieux le combattre, ça va sans dire ...

31.Posté par Lephare le 28/10/2008 19:41
Oui à un Bloc républicain. Oui à une alliance MRC-PC-Gaullistes. De Gaulle aujourd'hui serait à gauche et le gaullisme ne pourra renaitre que de la gauche mais d'une Gauche qui retrouve l'idéal social et républicain qu'elle a abandonnée au profit d'un pseudo-modernisme social-libéral qui n'est pas étranger à la crise actuelle du Parti socialiste. La priorité doit être de combattre le libéralisme et toutes ses expressions (social-libéralisme, libéralisme-sécuritaire, social-démocratie). Nous nous sentons proches de Jean-Pierre Chevènement et partageons beaucoup de ses vues. La crise actuelle marque le retour du politique et remet le monde sur les rails de l'histoire. Il y a là une opportunité historique à saisir.

" Il est évident que M Jospin est le principal artisan de sa défaite. Il est très facile de chercher des bouc émissaires. Il est évident qu'entre Lionel Jospin et moi, il y avait sur de nombreux sujets des différences qui faisaient que ma candidature était tout à fait légitime. Je pense que si 11% seulement des ouvriers ont voté M Jospin, M Jospin devrait s'interroger sur les raisons pour lesquels cette désaffection s'est manifestée. Je ne pense pas que ce soit à cause de Jean Pierre Chevènement."

Jean-Pierre Chevènement


"Je pense que naturellement, je suis un républicain patriote, je pense que la nation républicaine a beaucoup de vertus et particulièrement elle est un atntidote contre le nationalisme ethnique et réactionnaire qui n'est pas du tout mon fait et qui n'a jamais été mon fait. Je vous rappelle que je n'ai jamais mis la nation au-dessus de tout ou plus exactement j'ai considéré par exemple pendant la première guerre du Golfe que l'intérêt de la France n'était pas de courir derrière l'expédition américaine donc je suis assez libre d'esprit à ce sujet. Et je ne puis que regarder avec beaucoup de commisération toux ceux qui ont fait au livre de Bernard Henri Lévy un accueil qu'il ne méritait pas. Parce que cet individu résonne par amalgame. Quiconque émet une critique à l'égard du capitalisme globalisé est un antiaméricain. Quiconque est antiaméricain est antisémite et par conséquent est un complice de ce qu'il appelle "le faschislamisme", concept qu'il a plus ou moins inventé et que vous trouvez aussi chez les néoconservateurs américains. En fait, c'est la pensée néoconservatrice à l'intérieur de la gauche. C'est ce que j'ai appelé le petit télégraphiste de l'Empire."

Jean-Pierre Chevènement

Amitiés. Le Phare

PS : Quelle sera la stratégie du MRC aux élections euroépennes ?


32.Posté par furaxauboulot le 28/10/2008 20:27
Si j'ai bien compris , Le Phare est sulfureux :
1. Rien à redire sur son discours Gaullien ,voire Gaulliste ni sur sa référence à la Gauche.
2. Il condamne le FN , dont acte
3. Il est à mon sens un peu trop bienveillant à l'égard de Soral qui a fait une énorme "connerie" malgré ses références marxistes.Il concrétise un courant "rouge-brun" qui n'est pas acceptable.
4. La tentation droitière révolutionnaire qui se confond avec une Gauche radicale n'est pas nouvelle. Proudhon , Fourrier etc. illustrent ce courant de pensée.
5. Là où le discours diverge , c'est par la référence au Bonapartisme , vielle thèse de René Rémond , démocrate-chrétien , absurde à l'épreuve du temps.
6.Finalement , à suivre cette grille de lecture , Le Phare ne se situe pas plutôt dans le courant Légitimiste ? Voire Maurassien , du pays réel contre le pays légal ?

33.Posté par furaxauboulot le 28/10/2008 20:46
Florilège , 1er épisode , tiré de Wikipédia :

Le positionnement partisan, très strict, parfois sectaire, a conduit Guesde dans quelques impasses qui lui ont été beaucoup reprochées. Au moment de l’affaire Dreyfus, s'il croit le capitaine Dreyfus innocent, il refuse de s'associer aux anti-dreyfusards . Il n'entre pas dans un combat selon lui étranger au prolétariat et surtout susceptible de le diviser, susceptible aussi de conduire à un coup d'État militaire.].

34.Posté par furaxauboulot le 28/10/2008 20:52

Proudhon , florilère ( suite ) :

Proudhon et l'antisémitisme
Dans ses Carnets, Proudhon écrit : « Juifs. Faire un article contre cette race, qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple. Demander son expulsion de France, à l’exception des individus mariés avec des françaises ; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l’abolition de ce culte. Ce n’est pas pour rien que les chrétiens les ont appelés déicides. Le juif est l’ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l’exterminer... Par le fer ou par le feu, ou par l’expulsion, il faut que le juif disparaisse... Tolérer les vieillards qui n’engendrent plus. Travail à faire. Ce que les peuples du Moyen Âge haïssaient d’instinct, je le hais avec réflexion et irrévocablement. La haine du juif comme de l’Anglais doit être notre premier article de foi politique».

35.Posté par jctoussaint le 28/10/2008 21:03
Tout à fait d'accord avec Gudule34070. Le MRC doit se tourner vers le PC parce que la véritable alliance républicaine se trouve là. Le danger est grand de vouloir dépasser droite et gauche et de finir par se retrouver à l'extrême droite. C'est ainsi que marche le bonapartisme. Il commence à gauche et des éléments de droite s'y agrègent. Puis, il finit à l'extrême droite. C'est le cas du général Boulanger ou de Bonaparte.
Le MRC est à gauche, il appelle à un congrès de toute la gauche, je ne vois donc pas ce qu'il irait faire d'alliance à droite. Cependant, je ne suis pas obtus. Ponctuellement, il peut y avoir des convergences avec DLR. Mais, ce n'est pas une habitude. Alors que les convergences entre le MRC et le PCF actuel (celui qui a abandonné les idéaux staliniens) sont fréquentes et régulières. C'est donc dans ce sens qu'il faut travailler.

36.Posté par furaxauboulot le 28/10/2008 21:15
Plus proches de nous encore dans le temps : Paul Faure , Marcel Déat , Marceau Pivert et Jacques Doriot. "Rouge-Brun" ? Oui bien sûr. Cela ne date pas d'hier mais d'avant-hier.Je ne parle même pas du GRECE , de Nouvelle Ecole et d'Eléments qui , hormis leur Communautarisme rejoignent une réserve foncière à l'égard de la Mondialisation. Alliance objective ? La réponse est évidemment : non.

37.Posté par maël le 29/10/2008 01:13
Bonjour à tous,

Sur les alliances, il me semble qu'une alliance entre DLA et le MRC n'est pas à l'ordre du jour. Une telle alliance n'aurait certes, rien de scandaleux sur le plan des idées.
Mais aussi bien J.P Chevènement que N. Dupont-Aignant semblent l'exclure.
Invité de France 3 la semaine dernière, N. Dupont-Aignant a clairement dit que cette alliance n'était pas à l'ordre du jour. On observe, par ailleurs, que les écrits et discours récents de J.P Chevènement se situent clairement dans la reconstruction de la gauche.
On ne peut pas prôner la création d'un grand parti de toute la gauche et envisager de s'allier avec DLR.


38.Posté par Lephare le 29/10/2008 09:27
1 Nous sommes des gaullistes de gauche et pensons que l'Etat-Nation est la condition de la justice sociale. Nous sommes très proches des analyses du MRC sur cette question.

2 Nous condamnons fermement le FN ainsi que toute forme de racisme et d'antisémitisme. Nous rejetons sa vision ethniciste de la nation. Encore une fois, allez sur notre blog-journal si vous avez encore des doutes. Lisez notre article "Feinte indignation" à propos des sifflets de la Marseillaise. Vous verrez que nous sommes à l'opposé des vues du FN.

3 Soraliens nous sommes et nous resterons. Mais cette attache soralienne n'est absolument pas exclusive. Nous sommes d'accord avec vous : Alain Soral a fait une erreur (le mot monumental nous semble un peu fort d'autant qu'il n'a pas voté Le Pen ni au premier tour ni au second tour) en se rapprochant du FN et nous le regrettons sans pour autant lui jeter la pierre. Alain Soral est toujours marxiste et son marxisme intrinsèque est difficilement compatible avec le FN. Là où Alain Soral voit juste, c'est quand il montre qu'il y a aujourd'hui une alliance très claire, une complicité évidente bien que dissimulée entre les libertaires de gauche et les libéraux de droite. Besancenot n'est pas opposé aux délocalisations puisqu'il est internationaliste. Il n'est pas opposé à la dévalorisation des salaires puiqu'il est favorable à l'ouverture totale et sans contrôle des frontières. Il est opposé au redressement économique et industriel de la France et de l'Europe puisqu'il est hostile à toute forme de protectionisme (nous sommes pour notre part favorable à un protectionisme européen). Il faudra un jour qu'il explique comment il peut dans ces conditions augmenter les salaires. L'augmentation importante des salaires que nous appelons de nos voeux parce que la souffrance sociale est aujourd'hui insupportable n'est en effet réalisable que dans le cadre d'une économie européenne qui se dote d'un minimum de protection commerciale (il ne s'agit pas de taxer massivement et agressivement les importations mais de reprendre en main l'économie européenne pour éviter l'écroulement industriel.)

4 Nous nous intéressons effectivement à la vision proudhonienne. Nous ne partageons évidemment pas l'antisémitisme de Proudhon mais nous pensons qu'il est quelque peu malhonnête de réduire toute la pensée de Proudhon à l'antisémitisme et de tels procédés nous étonne de la part d'un chevènementiste. Cette méthode rappelle celle de BHL qui traite d'antisémite toute personne qui émet des critiques sur le capitalisme globalisé et l'empire états-unien. Si on entre dans ce mode d'argumentation, il faudrait aussi bannir toute la gauche républicaine et démocrate qui dans sa grande majorité a voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940 (ce n'est pas la gauche qui a résisté sous l'occupation, ce sont les gaullistes et les communistes ainsi qu'une minorité de républicains sociaux et de démocrate-chrétiens). Il faudrait aussi exclure de la vie politique tous les héritiers de Gambetta et Jules Ferry qui ont encouragé la colonisation sous la IIIème République. Ce mode d'argumentation n'est pas tenable et confine à l'absurde, ce n'est pas sérieux et vous le savez bien. On ne peut pas appliquer des jugements de notre époque à celle du XIX ème siècle. Je ne pense pas que Proudhon après l'horeur de l'expérience concentrationaire se serait permis de tenir de tels propos. Il aurait sans aucun doute combattu le nazisme et la collaboration.

5 Nous ne sommes absolument pas légitimistes puisque nous acceptons totalement et sans ambiguité l'héritage de la Révolution et la République et sommes prêts demain à reprendre les armes pour la défendre. 1848 est pour nous une des plus belles dates de notre histoire qui mit à bat ce régime exécrable qu'était la monarchie libérale de Louis-Phillipe.

Sulfureux et fiers de l'être. Amitiés. Le Phare

PS : Quant à la critique facile de René Rémond, nous ne voyons pas ce qui la motive. René Rémond est (ou plutôt était) un très grand et estimable historien et son analyse bien qu'elle puisse être discutée sur certains points de détail est et demeure valable. Qu'est-ce que le sarkozisme sinon un orléanisme radical teinté d'un bonapartisme noir ?

Aussi, nous aimerions bien obtenir une réponse à notre question : Quelle sera la stratégie du MRC aux prochaines élections européennes ? S'inscrira-t-il dans un rassemblement de toute la Gauche ? Ou cherchera-t-il à constituer une alliance authentiquement nouvelle (avec le PCF, avec certains gaullistes de gauche, avec des républicains et des ouvriéristes indépendants) ? Nous pensons que cette dernière stratégie serait plus fructueuse et bien plus intéressante politiquement. Si le PS se delanoise, nous ne voyons pas ce que le MRC ira faire avec un parti qui s'oppose en tout point à ses vues. Il faut constituer une alliance nouvelle, une alliance qui puisse rassembler les nonistes de 2005, une alliance de gauche et républicaine, une alliance authentiquement de gauche qui porte ce message : la Nation républicaine est la condition du partage des richesses, de la justice sociale et de la prospérité retrouvée. Merci de nous éclairer sur cette question.


39.Posté par SORIN Michel le 29/10/2008 10:38
Il n'y a pas de réponse à la question de la position du MRC pour les élections européennes. Cette question sera traitée début novembre par les instances nationales.

A titre personnel, j'ai proposé une orientation (voir catégorie Européennes 2009 sur le blog du MRC 53 - http://mrc53.over-blog.com ).

40.Posté par Lephare le 29/10/2008 11:42
Merci de votre réponse. Nous souscrivons à votre analyse et nous espérons que le MRC la suivra au plan national en vue des européennes de 2009. La Gauche doit renouer avec la Nation républicaine et renouer avec l'esprit fédérateur et résistant de 1945 qu'elle a aujourd'hui abandonné. L'opposition n'est plus tant entre la Droite et la Gauche (Delanoë mènerait aujourd'hui la même politique que Sarkozy) mais entre ceux qui acceptent le libre-échange et le capitalisme globalisé comme horizon indépassable et ceux de plus en plus nombreux qui disent qu'il faut construire autre chose autour de l'idée national, républicaine, écologique et social. Il y a là quelque chose d'historique à bâtir (mais ce n'est surtout pas le centre mou de M Bayrou, nous ne disons pas qu'il n'y a plus de clivages, au contraire nous disons qu'un nouveau clivage très net et très fort apparait aujourd'hui entre ceux au PS, au Modem et à l'UMP qui se satisfont du capitalisme mondialisé ou qui souhaite juste le "moraliser" et ceux dont nous sommes qui le refusent et qui pensent que le moyen le plus efficace pour le combattre, c'est la Nation, c'est la République, c'est l'Europe aussi mais une Europe respectueuse des peuples et socialement protectrice.)

Il y a là une quelque chose de nouveau à construire dont le MRC pourrait et devrait être l'initiateur avec la Gauche du PS, avec les communistes républicains qui refusent autant la trotskisation actuelle du PCF qu'un retour rétrograde à l'ère Marchais, avec certains gaullistes indépendants, avec aussi le nouveau Parti ouvrier indépendant qui vient d'être fondé et qui partage beaucoup d'idées avec le MRC et le gaullisme sur la République, la laïcité et la justice sociale notamment. Ce grand pôle social-républicain résistant pourrait attirer nombre d'électeurs et devenir une nouvelle force politique puissante. Il s'agit bien de faire un parti de la Gauche mais pas de toute la Gauche (car une partie importante du PS est et demeurera social-libéral et le MRC n'a rien à faire avec cette gauche là à moins de renier totalement son identité) mais de la gauche authentiquement résistante et social-Républicaine.

Si le MRC s'engage dans cette voie, ce que nous shouaitons, nous lui apporterons tout notre soutien.

Amitiés. Le Phare

41.Posté par Naradatta le 29/10/2008 13:16
@u phare

Le POI ne partage pas vraiment grand chose avec le gaullisme, lui qui dénonce la constitution de la Vème République, soi-disant d'inspiration bonapartiste (il faudra d'ailleurs que les gens se mettent d'accord sur l'acception du terme, au risque d'en faire un fourre tout très facile). Malgré le respect que j'ai pour Schivardi, qui est un homme pour le moins courageux, c'est un parti trotsko-lambertiste, héritier du PT, obnubilé par ses stratégies d'entrisme et de sous-marin.

Quand au PCF, pour ce que j'en vois de chez moi, c'est un parti sous perfusion du PS. S'associer à lui, n'est ce pas faire entrer le renard dans le poulailler? D'autant qu'il ne me semble pas me souvenir que Robert Hue ait eu des rapports cordiaux avec JPC.

Cordialement.

42.Posté par RepMod le 29/10/2008 14:16
Le Phare dit : "Soraliens nous sommes et nous resterons".
Réponse:

Wikipédia sur Soral :


Biographie [modifier]

Jeunesse [modifier]
Issu d'une famille de résistants savoyards, Alain Soral passe sa prime enfance dans la cité des Merlettes à Annemasse. Sa famille s'étant établie à Meudon, il est inscrit au collège Stanislas[1].

À sa majorité, après une adolescence « marginale » à Grenoble, il revient à Paris et, adhérant au mouvement punk dont il adopte le mode de vie, vit deux ans de « petits boulots » (chantiers, convoyages, etc.) avant d'être reçu aux Beaux-Arts.

Il a ensuite été recueilli dans une famille d'universitaires[2] et est admis à titre d'élève stagiaire à l'EHESS, où il suit les cours de Cornelius Castoriadis.

Il est également passé par l'école ESMOD[3].

La lecture de Karl Marx et des auteurs marxistes[4] — et plus particulièrement Georg Lukacs, Henri Wallon, Georges Politzer, Lucien Goldmann et Michel Clouscard —, mais aussi l'expérience acquise dans sa jeunesse[5], l'ont profondément influencé dans ses écrits.

Il travaille dans le journalisme à partir de 1979.


L'écrivain critique de la société contemporaine [modifier]
Suite à ses études, il a publié deux livres popularisant l'analyse de la mode (Les Mouvements de mode expliqués aux parents, 1984), puis de la drague de rue (Sociologie du dragueur, 1996), et qui connaissent un certain succès.

Écrivain, il se présente comme un républicain universaliste ayant appartenu au mouvement marxiste et, début début 1990, au Parti communiste français (cellule Paul-Langevin).
Aux côtés de Marc Cohen, il anime ainsi pendant cette période le Collectif communiste des travailleurs des médias (dit aussi « cellule Ramón-Mercader »), faisant paraître le bulletin La Lettre écarlate[6]. Après avoir fait campagne pour le non au référendum sur le traité de Maastricht de septembre 1992, il participe en mai 1993, avec le même Marc Cohen, rédacteur en chef de L'Idiot international, à la rédaction de l'appel « Vers un front national », signé Jean-Paul Cruse — ancien membre de la Gauche prolétarienne, membre du collectif et délégué SNJ-CGT de Libération, dont il est l'un des fondateurs — et publié en première page de L'Idiot international de Jean-Edern Hallier. Cet appel, prenant acte de la « destruction précipitée de la vieille gauche », propose « une politique autoritaire de redressement du pays » rassemblant « les gens de l’esprit contre les gens des choses, la civilisation contre la marchandise — et la grandeur des nations contre la balkanisation du monde [...] sous les ordres de Wall Street, du sionisme international, de la bourse de Francfort et des nains de Tokyo » et appelle, pour « forger une nouvelle alliance », à la constitution d'un « front » regroupant « Pasqua, Chevènement, les communistes et les ultra-nationalistes », un nouveau front pour « un violent sursaut de nationalisme, industriel et culturel[7] ». Une polémique naît alors sur l'existence de convergences « rouges-bruns[8] ». Le 8 juillet 1993, le collectif se plaint, dans un communiqué, du procès fait à Marc Cohen visant « à interdire tout débat politique, liant la question de la souveraineté nationale, contre l’hégémonie américaine, et les valeurs historiques du mouvement ouvrier international ».

Alain Soral quitte ensuite le PCF par opposition à l'abandon de son contenu révolutionnaire, tout en continuant à se définir comme marxiste[9]. Il pourfend dans ses livres[10] ce qu'il juge relever du communautarisme et s'en prend vivement aussi bien aux mouvements homosexuels ou féministes qu'aux associations se disant représentatives de la communauté juive, dans des termes qui se veulent provocateurs. Il a notamment écrit : « En France, tous les communautarismes montants : gay, islamique... se créent et se renforcent par imitation, hostilité et opposition au communautarisme judéo-sioniste, dont le statut privilégié constitue la jurisprudence communautaire sur laquelle s'appuient leurs revendications face à la République[11]. » À ce sujet, il préface en 2006 l'ouvrage d'Anne Kling, La France LICRAtisée, accusant la Licra de participer de ce « communautarisme judéo-sioniste[12] ». Pour Alain Soral, la montée des communautarismes en France est dangereuse pour la République et constitue une atteinte au principe d'universalité républicaine.

Dans son analyse de la société contemporaine, il démonte les mécanismes de ce qu'il appelle l'« idéologie du désir[13] », promue par l'omniprésence de la publicité, les journaux féminins et le phénomène de « starisation ». Il a vivement critiqué certains mensuels féminins qui, selon lui, transforment les consciences et relèguent la femme au statut de « femme-objet » consommatrice. Il explique que le système s'accommode très bien d'une situation où les femmes travaillent et consomment et que le féminisme, vu sous cet angle, n'est pas forcément un mouvement de libération, mais un « allié objectif » du capitalisme.

Lors du débat sur la laïcité à l'école[14], il a comparé notamment le voile et le string[15]. Le string, nouveau type de vêtement émergeant de la « société du désir », serait un avatar d'un système qui, au lieu d'émanciper les femmes, les relèguerait au statut d'objets et/ou de marchandises.

Alain Soral est par ailleurs très critique de l'évolution du cinéma français depuis la Nouvelle vague. Selon lui, le cinéma réaliste a disparu, sous les effets conjugués de la montée en puissance de la subvention par l'État des films dits « d'auteur », qu'il qualifie de « nombrilistes », et qu'il oppose au cinéma réaliste français, aujourd'hui disparu, qu'incarnaient Marcel Carné, Julien Duvivier, Henri-Georges Clouzot, etc. ou au néoréalisme italien, qui mettait en scène la réalité sociale et ses oppositions de classes.


La critique de la « bêtise ambiante » et l'engagement au Front national [modifier]
Après la sortie de son dernier roman, CHUTe ! : Éloge de la disgrâce, le 6 avril 2006, Alain Soral affirme vouloir prendre temporairement de la distance avec l'écriture pour se plonger dans l'action, en particulier politique. Du 27 au 30 août 2006, il fait ainsi partie — avec Dieudonné, Thierry Meyssan, Ahmed Moualek (président de l'association La banlieue s'exprime), Marc Robert (Marc George) et Frédéric Chatillon[16] (un ancien responsable du Groupe union défense dans les années 1990) — de la délégation qui se rend au Liban puis en Syrie. Cette délégation rencontra notamment le président libanais Émile Lahoud, le général Aoun[17], opposant libanais, et, lors d'un passage à Damas, Hugo Chávez[18], président du Venezuela.

Durant l'automne 2005, il avait rejoint l'équipe de campagne du Front national où il est chargé des affaires sociales et du problème des banlieues. Ce ralliement fut toutefois révélé tardivement par l'intéressé (environ un an après qu'il eut commencé), lors d'un entretien paru sur Internet le 29 novembre 2006[19]. Soral explique sa démarche en affirmant que le Front national est le seul parti qui lutte efficacement contre la « déferlante capitaliste et ultralibérale[20] ». Son itinéraire, du Parti communiste au Front national, le ferme nationalisme qu'il revendique, ainsi que ses proclamations « national-républicaines » voire national-révolutionnaires[21],[22], ont pu le faire comparer au fasciste Jacques Doriot[23] (on notera toutefois que Soral réfute clairement le nationalisme de type impérialiste qui caractérisait à certains égards le fascisme). D'autres, comme le journaliste Claude Askolovitch, en font le tenant d'un « lepéno-marxisme[24] », notion à rapprocher du « gaucho-lepénisme » évoqué par Pascal Perrineau en 1997[25]. En mars 2007, il a reconnu avoir voté pour Jean-Marie Le Pen aux deux tours de l'élection présidentielle française de 2002, après avoir été tenté par le vote Jean-Pierre Chevènement au premier tour[26].

Le 24 février 2007, il s'engage politiquement dans la campagne présidentielle française de Jean-Marie Le Pen en étant présent aux côtés de celui-ci et de sa fille Marine Le Pen, à la convention présidentielle du Front national. Il aurait été par ailleurs un des auteurs du discours prononcé par le président du Front national à Valmy le 20 septembre 2006[27].

Le 8 mars 2007, le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, refuse de débattre avec lui[28] lors de l'émission du 11 mars de Ripostes, présentée par Serge Moati. Dans un communiqué, il s'en explique ainsi :

« Avec Soral, il ne peut s’agir d’organiser une discussion politique, d’échanger argument contre argument. Soral ne représente pas un courant politique ou idéologique. C’est un ancien intellectuel de gauche qui a mal tourné [et] s’est mis au service de l’extrême droite. C’est un provocateur qui au lieu de débattre pratique le mensonge et l’insulte. Il dit par exemple sur son blog : "je hais le trotsko-gauchisme" et "Besancenot n’a pas de couilles". A ce niveau-là, toute discussion compréhensible, qui permet au téléspectateur de cerner les divergences, est impossible. Puisque nous étions dans l’obligation de débattre avec le FN, nous avons demandé à Ripostes d’inviter un de ses dirigeants officiels, ce qui fut fait en la personne de Louis Aliot[29]. »
Alain Soral réagit à cette « désinvitation » et aux propos d'Olivier Besancenot dans un entretien avec le blog du livre Ils ont tué la télé publique[30] puis par l'intermédiaire d'une vidéo sur Dailymotion et enfin d'un communiqué sur son site :

« Pour justifier sa lâche attitude (voir Soral Riposte), le petit facteur bobo Besancenot m'attribue deux phrases qu'il aurait trouvé (sic) sur mon blog : "je hais le trotsko-gauchisme" (en réalité je le méprise, mais la phrase n'en est pas moins inventée) et "Besancenot n'a pas de couilles" (ce qui est vrai mais je ne l'ai jamais ni dit ni écrit).
Comme il est facile de le vérifier en cherchant sur mon site : ces deux phrases n'existent pas !
Le mensonge et la manipulation sont décidément ce qui reste de plus vivace dans la tradition politique trotskiste. Par le passé cette pratique était au service du combat révolutionnaire – justification déjà discutable –, aujourd'hui elle n'est plus qu'au service du Système, ce qui la rend d'autant plus abjecte.
À bon entendeur[31]... »
Le 22 avril 2007, lors de la soirée électorale salle Équinoxe après le net recul de Jean-Marie Le Pen à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle, Alain Soral, visiblement déçu, déclare : « Le Pen méritait la France mais je ne suis pas sûr que la France méritait Le Pen[32] » et annonce qu'il va voter Ségolène Royal[33]. Bien qu'il reconnaisse son programme « économico-social » (notamment la part protectionniste de celui-ci, le candidat de l'UMP ayant à plusieurs reprises évoqué la nécessité d'une « préférence communautaire ») dans celui de Nicolas Sarkozy qui l'aurait « plagié » (« Quand il parle de son projet pour gagner le deuxième tour, c'est à 90 % le programme du Front, et le programme de cette campagne... »), il affirme qu'il n'appliquera pas ce programme « patriote », le candidat étant selon lui « libéral-sécuritaire » : « Ce type-là ne peut pas être à la fois l'agent de tous les lobbys financiers internationaux les plus puissants et, en même temps, quelqu'un qui va faire une économie patriote. C'est incompatible[34]... »

Parallèlement à son engagement au FN, Alain Soral a lancé en juin 2007 son propre mouvement, appelé Égalité et Réconciliation[35], autour de personnes désireuses de rassembler les « patriotes sociaux » au sein et au-delà du Front national.

Le 18 novembre 2007, à l'occasion du congrès national du Front national à Bordeaux, Alain Soral, qui n'était pas candidat, a été nommé au comité central par Jean-Marie Le Pen, réélu Président du parti[36].

Le 19 aout 2008 il annonce sa candidature à l'investiture comme tête de liste FN aux élections européennes de 2009 en Île-de-France[37].


Polémiques [modifier]

Alain Soral et le féminisme [modifier]
Le féminisme, et plus généralement les femmes, est un thème très présent dans l'œuvre d'Alain Soral (notamment dans Sociologie d'un dragueur, Vers la féminisation ? ou Misères du désir)[38].

La position d'Alain Soral est très critique, voire violente, envers les féministes[39], qu'il accuse de former une minorité bourgeoise qui confond sa propre condition avec celle des autres femmes. Plus précisément, il distingue deux types de féministes :

la « flippée » est une femme plutôt intellectuelle qui refuse sa condition de femme (maternité vue comme une contrainte) et veut embrasser celle de l'homme (univers plus culturel, travail vu comme un facteur d'émancipation). Cette catégorie serait celle, par exemple, de Simone de Beauvoir ou des jeunes filles anorexiques.
la « pétasse » est une consommatrice, adepte du jouissez sans entrave, pour qui la condition de femme est un moyen (par la séduction), et qui, loin de vouloir rejoindre l'univers masculin, oppose sa « pensée différente » (féminine) à la « pensée masculine ». Cette catégorie serait celle, par exemple, d'Elisabeth Badinter ou des magazines féminins comme ELLE. Il rapproche aussi les gays — qu'il distingue des homosexuels — de cette catégorie.
À ces deux catégories, Soral oppose la « femme normale », numériquement majoritaire bien que moins médiatisée, pour qui la maternité est une « grâce » et le travail une « obligation » (à laquelle elle s'est historiquement toujours pliée). Ce troisième type de femme, qui « rêve de devenir un jour femme-objet en lisant Gala », pâtirait plutôt que bénéficierait des combats menés par les féministes (Soral cite notamment le rétablissement du travail de nuit pour les femmes, la banalisation du divorce ou la dévalorisation du rôle de mère).

En fait, plus que l'égalité homme-femme (qu'il dénonce comme « illusoire » sur le plan biologique mais qualifie de « parfaitement progressiste » sur le plan légal), Soral souligne que le véritable problème reste les inégalités entre riches et pauvres. Il dénonce le féminisme comme une manipulation (dont les féministes ne seraient que l'instrument) visant à occulter ce combat d'inspiration marxiste.


Alain Soral et le « communautarisme gay » [modifier]
L'association Act Up s'en est prise à sa maison d'édition, les éditions Blanche, à laquelle elle reprochait la publication de plusieurs auteurs, parmi lesquels Alain Soral[40], qui répandraient des préjugés négatifs envers les homosexuels et même, selon elle, « la haine des homosexuels ». Elle est ainsi intervenue pour que son directeur de publication cesse d'éditer Alain Soral[41]. Act Up a également vandalisé les locaux des éditions Blanche, en protestation contre sa ligne éditoriale[42]. Alain Soral s'est plaint des « persécutions physiques de la milice communautaire Act Up[43] ».

Alain Soral dénonce le communautarisme — qu'il estime nocif — de la « communauté gay », terme qu'il fustige d'ailleurs en affirmant que la plupart des homosexuels n'ont rien à voir avec les comportements de style Gay Pride. Ce genre de manifestation aurait selon lui pour conséquence de promouvoir l'idée de « beau mec », de jeunesse, de fêtes et de drag queen, et d'occulter la réalité de l'homosexualité, notamment celle des homosexuels âgés et pauvres, nulle part mise en avant dans le « mouvement communautariste gay », et finalement plus proche des hétérosexuels dans la même situation.

Soral envisage également une certaine homosexualité masculine comme la conséquence du caractère « hystérique » d'un type de féminisme plus ou moins « enragé », celui-ci empêchant la séduction d'une fille inconnue par un homme, par exemple dans la rue, l'image du dragueur renvoyant désormais à celle du machiste.

Il affirme que la « libération » des femmes et celle des homosexuels sont historiquement liées par une alliance objective, revendiquée par des associations comme Act Up. C'est un fait qu'il dénonce comme malheureux. Les détracteurs de Soral l'accusent de misogynie ou d'homophobie, ce dont il s'est toujours défendu (tout en se disant « macho » par provocation, le terme ayant été positivement redéfini par lui).


Alain Soral et Dieudonné [modifier]
En 2002, avant les problèmes judiciaires de Dieudonné, Alain Soral consacre, dans son Abécédaire de la bêtise ambiante, une entrée très virulente à l'encontre de l'humoriste, qu'il accuse de vouloir bénéficier d'une « rente de culpabilisation victimaire » dont les Français « blancs » seraient, selon Soral, les victimes. Il ajoute par ailleurs :

« Si Dieudonné s’énerve sur le populo français, (...) c’est peut-être parce qu’il lui démange de montrer du doigt la communauté logiquement désignée par sa revendication d’une plus juste représentation des "communautés visibles" ? Une "communauté invisible" surreprésentée dans le show-biz en termes de quotas, mais à laquelle il doit aussi son doux statut de rigolo. »
Ayant pris connaissance de ces critiques, le comique décida de rencontrer l'écrivain pour mettre les choses au clair avec lui, et, finalement, les deux hommes devinrent amis. Ainsi, au moment de l'affaire du sketch polémique de Dieudonné dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel On ne peut pas plaire à tout le monde, Soral défendit l'humoriste, les divergences idéologiques s'estompant au profit d'une convergence de vues.

Dans un reportage de Complément d'enquête diffusé sur France 2 le lundi 20 septembre 2004 et consacré à Dieudonné, Alain Soral déclare :

« Quand avec un Français, Juif sioniste, tu commences à dire "y a peut être des problèmes qui viennent de chez vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. Ce n'est pas systématiquement la faute de l'autre, totalement, si personne ne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds." Parce qu'en gros c'est à peu près ça leur histoire, tu vois. Ca fait quand même 2500 ans, où chaque fois où ils mettent les pieds quelque part, au bout de cinquante ans ils se font dérouiller. Il faut se dire, c'est bizarre ! C'est que tout le monde a toujours tort sauf eux. Le mec, il se met à aboyer, à hurler, à devenir dingue, tu vois. Tu ne peux pas dialoguer. C'est à dire, je pense, c'est qu'il y a une psychopathologie, tu vois, du judaïsme sionisme (sic) qui confine à la maladie mentale[44]... »
Ces propos créent une controverse et sont jugés antisémites par de nombreux observateurs, dont des représentants de la liste électorale Euro-Palestine[45], à laquelle il avait apporté son soutien. Le 24 septembre 2004, Alain Soral commente, sur le site oumma.com[46], la controverse provoquée par ses propos, expliquant qu'il a été mal compris — du fait de l'absence du discours précédant cette phrase dans le montage d'un entretien d'une heure et demie réalisé par le journaliste de France 2, Cyrille Devaud — et qu'on cherchait sa « mort médiatique ». Poursuivi en justice, entre autres par le B'nai B'rith, l'écrivain est condamné pour antisémitisme en 2007[47], puis, au terme de quatre ans de procédure, astreint en 2008 au paiement d'une amende de 6000 euros[48].

Le mardi 28 septembre 2004 — soit près d'une semaine après qu'eut été médiatisée la sortie polémique qui a suscité cette condamnation — lui et plusieurs autres personnes furent victimes d'une agression venant d'un groupe d'une trentaine d'individus armés de battes de baseball, au cours d'une séance de dédicace de Misères du désir dans la librairie Au pays de cocagne (située dans le 3e arrondissement de Paris)[49]. L'agression n'a pas été revendiquée. Alain Soral y voit une action d'un groupe extrémiste juif comme le Bétar ou la Ligue de défense juive[50], mais à ce jour l'enquête policière n'a pas abouti.

Le 14 septembre 2006, à Paris, il est victime d'une nouvelle agression[51].

Interrogé sur le côté positif du « boycott » par les médias, Alain Soral répondait :

« Le positif c'est qu'on est plus obligé d'aller faire le méchant de service dans des émissions à la con. Quant à la parade, en l'état actuel des choses il n'y en a qu'une, multiplier ce genre d'interview sur internet [...] J'ai toujours répondu présent aux invitations des médias, même les pires, pensant que ce qui comptait ce n'était pas le prestige supposé du support, mais la qualité de mes raisonnements[52]. »
Ayant subi de semblables déboires, Alain Soral et Dieudonné se sont mutuellement soutenus[53], participant conjointement à la liste Euro-Palestine aux élections européennes de 2004, avant que le premier ne s'en retire[54], suivi par le second dans son retrait.


Alain Soral et l'extrême droite [modifier]
Avant de se rapprocher du Front national — puis de s'y engager —, Alain Soral fut sollicité, en 2004, par les identitaires pour soutenir l'écrivain Maurice G. Dantec devant les attaques médiatiques consécutives à son dialogue avec ceux-ci, ce qu'il refusa de faire en expliquant à ses interlocuteurs en quoi la posture de Dantec n'était pour lui qu'une imposture[55]. La même année, il accordait un entretien au « bimestriel socialiste révolutionnaire européen » Rébellion[56], journal que la revue antifasciste REFLEXes qualifie de « fanzine national-bolchevik de Toulouse[57] ».

Le 24 juin 2006, alors « secrètement » en relation avec le parti de Jean-Marie Le Pen, il a dédicacé son dernier livre à la librairie Facta, administrée par le journaliste Emmanuel Ratier[58], considéré comme proche des milieux nationalistes et particulièrement zélé dans ses recherches sur de supposés cercles d'influence juifs et maçonniques.

Il est par ailleurs signataire, avec 24 autres personnalités, de la pétition réclamant la libération de Michel Lajoye[59]. Par souci de justice, a-t-il dit, mais aussi peut-être pour se légitimer dans un milieu aux références politiques très éloignées des siennes[60].

Le 2 décembre 2006, Alain Soral, invité initialement[61] à la 59e journée des dédicaces[62] organisée par le Bureau des Arts de l'Institut d'études politiques de Paris mais déprogrammé la veille pour des « raisons de sécurité », est expulsé[63] du bâtiment par la police, suite à la décision[64] de Richard Descoings, directeur de l'établissement. Alain Soral a réagi à cet incident dans un entretien avec Alex Corvus — pseudonyme d'un des animateurs du blog sur lequel a été mise en ligne l'intervention —, rapprochant sa mésaventure de la révélation de ses orientations politiques[65].

43.Posté par Lephare le 29/10/2008 15:17
Biographie éclairante, objective et exhaustive.

Bien que nous ne fassions pas de cette attache une exclusive, soraliens nous sommes et nous resterons. Effectivement.

Amitiés. Le Phare

44.Posté par mcbob le 29/10/2008 15:22
Si nous sommes d'accord sur nos analyses, nous ne sommes pas d'accord sur la strategie a suivre.

En tant que republicain (degauche), je ne suis pas d'accord avec jctoussaint.

Les "allies naturels" du MRC ne sont "plus" le PS et certainement pas la LCR. Les allies du MRC sont les "republicains moderes qui ne sont pas moderement republicains" comme disait JPC.

La coupure n'est plus entre droite et gauche mais entre republicains de progres et europeistes neo-liberaux.

Je suis bien conscient de ce projet de grand parti de gauche mais pense que c'est une grave erreur qui nous fait revenir 15ans en arriere. Chevement est enferme dans son appartenance a la gauche. Les francais veulent une autre politique et cette autre politique sera radicale-republicaine ou ne sera pas (le reste ayant ete essaye depuis 25ans).

Pour cela, il faut aussi faire re-decouvrir les valeurs republicaines aux francais...et nous n'y arriverons qu'en faisant la promotion de ces valeurs au sein d'un grand rassemblement des diverses sensibilites republicaines.

45.Posté par Julien Landfried le 29/10/2008 15:32
Bonjour à tous,
plusieurs remarques :
-il ne faut pas sous-estimer le coma idéologique de la direction du PCF, dont il est difficile d'espérer un sursaut.
-NDA - DLR : quelle est sa stratégie avec Philippe de Villiers ? Ce n'est pas clair
-ne sous-estimez pas l'hétérogénéité du Parti socialiste. Nombreux sont les membres ou sympathisants du PS qui sont proches de nos positions. Voir la motion d'Hamon.
Les temps ne sont pas faciles pour nous. C'est pourquoi il faut continuer à réfléchir, à lire, à penser, et à se battre.
Je vous conseille si vous ne les avez pas lus :
-"Le nouveau XXIè siècle", Jacques Sapir, Seuil, 2008
-"La trahison des économistes", Jean-Luc Gréau, Gallimard, 2008
-"La double pensée. Retour sur la question libérale", Jean-Claude Michéa, Flammarion, 2008.

Amitiés,
JL

46.Posté par BA le 29/10/2008 18:52
Quelles sont les dernières nouvelles de notre bon roi Louis XVI ?

Notre bon roi Louis XVI était jaloux de George W. Bush et de son avion personnel " Air Force One ". Notre bon roi Louis XVI a donc demandé aux contribuables 280 millions d’euros pour avoir son " Air Force One ", ainsi que deux avions d’affaires Falcon 7X. Pourquoi se gêner ?

Lisez cet article ahurissant :

Air Force One : 280 millions d’euros pour les avions gouvernementaux.

La loi de programmation militaire 2009-2014, qui sera adoptée mercredi 29 octobre en Conseil des ministres, prévoit l’acquisition d’un nouvel Airbus A330-200 pour les déplacements du président de la République et des autorités gouvernementales.

A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy a exprimé le souhait d’avoir son propre Air Force One. L’armée de l’air va donc acheter d’occasion un Airbus qui vole actuellement sous les couleurs d’Air Caraïbes. Deux avions d’affaires Falcon 7X, le dernier né de Dassault, seront également commandés. Avec la modernisation des moyens de transmissions à bord, l’installation de systèmes d’autoprotection contre les missiles sol-air, et les équipements d’évacuation sanitaire, la facture globale atteindra 280 millions d’euros.

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/10/air-force-one-2.html?xtor=RSS-450

47.Posté par Naradatta le 29/10/2008 21:18
@ J. Landfried et McBob et Furaxauboulot (principalement)

AH merci messieurs, enfin un vrai débat. Je vais essayer de rebondir et de répondre autant que faire se peut.

Le PCF: aucun commentaire, je ne connais pas assez. Ce que je sais, en revanche, c'est que d'anciens militants (de longue date) communiste ont rejoint DLR. La raison principale semble en être l'abandon par une partie du PCF de la critique assumée de la construction européenne, au profit des imprécations du type "une Europe plus sociale" etc...

P2V : NDA a déjà décliné, ou tout comme, les tentatives de dévoyement. En se contentant de dire qu'il ne conçoit les alliances que sur la base d'un projet commun, nécessitant de facto l'opposition au squatter de l'Elysée, il met P2V au pied du mur, en le plaçant en face de la dualité de sa stratégie "autre liste de la majorité" et de la posture adoptée depuis des années.

Après, moi le premier, je me méfie des alliances avec P2V. Autant je respecte le bilan local de l'homme (vendéopoles, patrimoine), autant je n'ai aucune sympathie ni pour les amalgames caricaturaux en matière d'immigration (faute stratégique en plus) et encore moins pour la doctrine libérale-sécuritaire et ses délires sur la peine de mort, ainsi que la laïcité à sens unique. De toute façon, DLR est un parti bien trop working-class. Ce sont plutôt les adhérents les plus modérés du MPF qui nous rejoignent, ceux qui n'ont pas aimé l'ultra-droitisation du parti, ni la mise sous la tutelle de l'UMP.

Pour ce qui est du PS : imaginons différents cas de figures.
Les listes aubry et co gagnent : no comment.
La liste Hamon gagne : prometteur soit, mais sincère adhésion ou phénomène de mode à la faveur de la crise financière?

Je conseille aussi la lecture de Gréau, que j'ai rencontré aux universités de rentrée de DLR et qui est un personnage fort intéressant.

En guise de conclusion, je ne saurais qu'enjoindre les gens à méditer sur le sens du vote Bayrou en 2007. Il n'y a pas 18% en France de vote chrétien démocrate euro-fédéraliste. Par contre il y a eu 18% de vote "ni droite-ni gauche". Il faut maintenant penser en termes de clivages du vingt et unième siècle.

Cordialement.

48.Posté par BA le 30/10/2008 11:10
Les grands patrons imposent à leurs salariés de se serrer la ceinture.

En revanche, les grands patrons se versent un salaire en augmentation de 20 % par rapport à l’année dernière !

Les grands patrons gagnent en moyenne 310 SMIC par mois.

Jeudi 30 octobre 2008, sur le site du journal Le Figaro :

Les salaires des grands patrons ont progressé de 20 % en 2007.

Les 50 premiers patrons français ont touché en moyenne un revenu de 383 000 euros par mois, en hausse de 20 % en un an, selon le magazine « Capital ».

Numéro 1 des patrons français les mieux payés : Jean-Philippe Thierry. A la tête d’AGF Allianz, il a empoché 23,2 millions d’euros en 2007, soit 1,9 million d’euros par mois.

Deuxième du classement du magazine « Capital », Pierre Verluca, le patron de Vallourec. Avec une rémunération en hausse de 32 %, il a gagné 12,4 millions d’euros l’an dernier, quand le « profit de sa société augmentait d’à peine 8 % », selon le mensuel économique.

Gérard Mestrallet, le Pdg de Suez, est sur la troisième marche avec un revenu annuel de 12,2 millions d’euros.

Suivent Jean-Louis Beffa, le Pdg de Saint-Gobain (10,2 millions d’euros) et Xavier Huillard (10 millions d’euros), le patron de Vinci.

Le classement du magazine a été établi en prenant en compte les salaires, avantages en nature (voitures de fonction) ainsi que les plus-values sur les stocks-options, lesquelles, « vitaminées par la flambée de la Bourse », ont « rapporté 70 % de plus » aux patrons qu’en 2006, note « Capital ».

Ainsi, les 50 premiers grands patrons d’entreprises cotées en Bourse ont en moyenne touché un revenu de 383 000 euros par mois en 2007, l’équivalent de 310 Smic.

http://www.lefigaro.fr/patrimoine/2008/10/29/05001-20081029ARTFIG00472-les-salaires-des-patrons-progressent-toujours-.php

49.Posté par jctoussaint le 30/10/2008 14:42
@mcbob
Je pense que le MRC a bien des alliés "naturels" à savoir les partis de gauche. Cela ne veut pas dire qu'il s'agit de s'allier systématiquement. Ainsi, je pense qu'il faut faire cavalier seul dans la plupart des élections car cela donne plus de lisibilité au MRC. Cependant, je pense que dans certaines situation, le MRC peut s'allier localement même à la LCR ce qui ne veut absolument pas dire que j'approuve l'ensemble des positions de ce groupe trotskyste. Mais, pour un parti de gauche comme le MRC, il faut analyser les luttes en cours (politique ou social) et voire si une alliance (et quelle alliance) peut faire avancer les choses.
@Naradatta
Le PCF est un parti sous perfusion du PS mais le PS est lui-même un parti sous perfusion du libéralisme. Donc, attendons de voir les congrès. Une grande majorité des militants de ces deux partis sont des républicains socialistes et patriotes sincères et peuvent se retrouver dans les idées de JPC. C'est pourquoi, si les congrès laissent libre cours au libéralisme idéologique à gauche (ce qui va sûrement être le cas), je pense que le MRC doit faire cavalier seul à l'avenir car c'est le seul moyen d'apparaître sur la scène nationale (et médiatique) et de devenir un groupe politique qui compte.
Pourtant, je maintiens que pour être plus visible, le MRC devrait reprendre le nom qu'il avait, naguère, c'est-à-dire le CERES.

50.Posté par BA le 30/10/2008 15:29
Jeudi 30 octobre 2008, dans le Nouvel Observateur, page 14, la journaliste Doan Bui interroge un spéculateur anglais, Simon Cawkwell.

Simon Cawkwell accueille la journaliste en lui offrant le champagne.

« Au désespoir ! A la ruine ! A ces marchés stupides qui me permettent de m’enrichir ! » Simon Cawkwell nous reçoit dans son grand appartement dans le quartier chic de South Kensington, à Londres, et, en hôte attentionné, il insiste pour sabrer le champagne et lever un toast en l’honneur du krach. Ce n’est pas tous les jours qu’on trinque avec le diable ! Avec ses 150 kilos débordant de sa chaise, ses chaussettes rouge vif, ses quatre écrans d’ordinateur où défilent non-stop les cours de la Bourse, le personnage rayonne d’une aura falstaffienne. D’ailleurs, son surnom à la City, c’est « Evil Knievel », alias le chevalier du Mal, ou quelque chose d’approchant.

« Les krachs, j’adore, il n’y a pas de périodes plus excitantes. J’ai connu celui de 1987, mais j’étais moins riche à l’époque, je ne pouvais pas miser de grosses sommes. Cette crise-là est bonne, très bonne, pour mes affaires. Evidemment, il va y avoir beaucoup de chômage, des années de récession. Mais moi, je vais gagner beaucoup d’argent. »

Se sent-il coupable ?

« Mais pourquoi, ma chère ? Je serais bien stupide de ne pas en profiter. »

Au total, Evil Knievil pense que la crise actuelle lui rapportera 4,5 millions d’euros.

« Une broutille. Si vous saviez combien certains ont raflé ! »

C’est peut-être le refrain le plus entonné dans le monde de la finance. Il y a toujours un plus coupable que vous. David Freud, petit-fils de Sigmund Freud et ex-banquier d’affaires, a l’explication de ce déni collectif : « Il n’y a pas de sens de la responsabilité. C’est un secteur très individualiste, perverti par la culture du bonus. Et le bonus, c’est gagnant-gagnant. Quand vous êtes performant, vous gagnez. Quand vous perdez, vous gagnez toujours, mais moins. »

David Freud a lui aussi joué au jeu des bonus, ces mégaprimes qui font passer les salaires des footballeurs pour de vulgaires pourboires : « Si les gens savaient ce qu’on gagne, on rétablirait la guillotine et des têtes valseraient sur des piques. »

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