Vous avez entendu comme moi « mini-traité » ou encore « traité simplifié » pendant la campagne présidentielle. Beaucoup reprennent ces expressions, je veux le croire par inadvertance.
Le Président Sarkozy, au lieu de s’appuyer sur le « non français » pour obtenir des concessions sur le gouvernement économique de la zone euro, sur la politique monétaire ou sur la préférence communautaire a capitulé sur toute la ligne.
La place que font les médias au sieur Bernard-Henri Lévy, milliardaire déguisé en philosophe, est révélatrice du profond abaissement intellectuel, moral et même spirituel de ce moment de notre Histoire.
Faut-il rappeler que depuis la privatisation d'Aérospatiale et la mise sur pied de la Sogeade, structure mixte détenue initialement à parité par l'Etat et Lagardère, le premier ne peut rien refuser au second ?
Délit d'initiés à EADS : au lieu qu'on poursuive les responsables incriminés par l'Autorité des marchés financiers, au premier rang desquels M. Manfred Bishoff, président de Daimler et M. Arnaud Lagardère, président de Lagardère Group, on s'oriente vers la mise en cause du président de la Caisse des dépôts, M. Augustin de Romanet, dont le principal défaut est d'être chiraquien.
Dans ce long texte, Jean-Pierre Chevènement étudie l’« américanisation » de la vie politique à travers médias et sondages, propose une analyse comparée des trois dernières élections présidentielles (1995, 2002, 2007), revient sur la campagne présidentielle de 2007 et les contradictions non tranchées du Parti socialiste, et estime enfin que le PS doit résoudre son problème avec la nation.
On aimerait que, de retour de Bagdad, le théoricien du droit d’ingérence humanitaire, Bernard Kouchner, qui avait inspiré en 1989 une intervention en ce sens de François Mitterrand à l’O.N.U., et qui s’était à l’époque dépensé sans compter pour la cause kurde, tant en Turquie qu’en Irak, fasse, vingt ans après, le bilan réel de son activisme.
Les deux institutions phares du système capitaliste mondialisé auront à leur tête un socialiste français. Ceux-ci sont-ils devenus « maîtres du monde » ?
Le monde du travail en France est le grand oublié… Mais au bout du chemin, il se rappellera au bon souvenir de ces messieurs… et de M. Sarkozy, s’il ne fait rien.
Enfourcher la rossinante des critiques bruxelloises pour combattre la politique de Nicolas Sarkozy est une tentation dont la gauche doit se prémunir. On entend certains socialistes se réfugier sous les jupes de la Commission et reprendre ses attaques, pour prendre à Paris des habits d’opposants.
Il y a moins de deux mois encore Premier Ministre, Dominique de Villepin, à peine mis en examen, est aussitôt condamné, lynché, exécuté. Vae Victis ! Cette République peut-elle être qualifiée d’irréprochable ?
J’ai retrouvé une entière liberté de mouvement pour animer au niveau national le courant républicain civique qui manque à la gauche autant qu’à notre pays.
On m’interroge souvent, par les temps qui courent, sur la politique « d’ouverture » pratiquée par Nicolas Sarkozy à l’égard de certaines personnalités « de gauche ». Je n’y ai que partiellement répondu.
M. Sarkozy, à Strasbourg, a estimé avoir réussi « l’improbable synthèse du oui et du non ». Certes le traité dit « simplifié » ne se prétend plus une « Constitution ».