Entretien de Jean-Pierre Chevènement aux Dernières Nouvelles d'Alsace, 19 janvier 2012.![]()
Dernières Nouvelles d'Alsace : Pourquoi Lohr ?
Jean-Pierre Chevènement: C’est une entreprise très représentative du savoir-faire industriel français, avec une avance technologique remarquable. Je connais les difficultés qu’elle rencontre, mais elles ne sont pas insolubles et il est de la responsabilité des banques et de l’État de fournir à Lohr les moyens de son développement. Au moment où beaucoup de candidats parlent de réindustrialiser la France, voilà un exemple concret de ce qui pourrait être fait s’il y avait un ministère de l’industrie dans ce pays… Lohr souffre aussi d’une monnaie trop forte, surévaluée. C’est une caractéristique de toutes les entreprises que je visite. Néanmoins, vous ne préconisez pas une sortie de l’euro... Je privilégie le maintien de la monnaie unique, même si elle procède d’une erreur au départ, d’un vice initial contre lequel on ne pourra rien faire. Il faut que la Banque centrale européenne intervienne à la hauteur voulue pour casser la spéculation contre des pays comme l’Italie. Les Allemands sont contre... Nous sommes face à une psychorigidité allemande qui vient de la confiscation de l’épargne allemande au moment de la création du deutschmark en 1948. La banque centrale allemande n’a qu’une seule mission, la lutte contre l’inflation. On a recopié les statuts de la Bundesbank pour la monnaie unique, dont on a fait une sorte de Mark bis.
Rédigé par Chevenement.fr le 19 Janvier 2012 à 14:00
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Jean-Pierre Chevènement organisait lundi 16 janvier à la Maison de l’Amérique latine un débat avec des économistes sur le thème "Un plan B pour sortir de l'euro: comment s'y prendre?".
Étaient présents: -Jean-Luc Gréau, économiste, auteur de "La trahison des économistes" (Gallimard, 2008) -Jean-Paul Fitoussi, économiste, directeur de recherche OFCE -Philippe Murer, financier -Jean-Claude Werrebrouck, économiste, ancien professeur à l’Université de Lille 2 Revivez la conférence grâce au Live Tweet de Julien Landfried, porte-parole de Jean-Pierre Chevènement et responsable de la campagne en ligne: Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité des 4 Vérités sur France 2, lundi 16 janvier 2012. Il répondait aux questions de Gilles Bornstein.
Carnet de Jean-Pierre Chevènement
Si les taux d'intérêt auxquels la France emprunte doivent s'élever ne serait-ce que d'un point, la France ne pourra plus contribuer à un niveau significatif au Fonds européen de stabilité financière. Le maintien de la monnaie unique tendra donc inutilement les relations franco-allemandes.
Le passage de l'euro de monnaie unique à une monnaie commune devient un scénario de plus en plus réaliste. Ce sera l'objet d'un débat ouvert à la presse auquel j'ai convié des économistes (Jean-Paul Fitoussi, Jean-Luc Gréau, Philippe Murer et Jean-Claude Werrebrouck) ce lundi 16 janvier à 18h.
La perte du triple A par la France illustre la toute-puissance des marchés financiers et le fait que notre politique se fait désormais à la corbeille, contrairement aux assertions du Président de la république. Elle sanctionne surtout la cécité de nos élites, dont la monnaie unique a été depuis des décennies le projet commun.
La perte du triple A va fragiliser la zone euro. Il n'est pas sûr que la France puisse contribuer encore longtemps au Fonds européen de stabilité financière. L'Allemagne ne pourra pas demeurer le seul contributeur d'une zone euro transformée en tonneau des Danaïdes. Ou bien elle acceptera que la BCE puisse recourir à la création monétaire, ou bien il sera temps alors d'organiser la mutation de l'euro, de monnaie unique en monnaie commune. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était invité, avec Jacques Attali, des "Débats de la presidentielle" sur France Inter et Public Sénat, vendredi 13 janvier 2012. Ils répondaient aux questions de Matthieu Aron et Mathieu Sarda.
Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de la matinale de Radio Nova, jeudi 12 janvier 2012.![]() ![]()
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Dépêche AFP, mercredi 11 janvier 2012, 16h21.![]()
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à l'élection présidentielle, a déploré mercredi l'impuissance du ministère de l'Industrie, lors d'une visite sur le site Arkema de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), voué à être cédé au fonds d'investissement Klesch.
"Autrefois, il y avait une direction de la chimie au ministère de l'Industrie, avec des gens très capables. Aujourd'hui, le ministère est réduit à peau de chagrin et rattaché à Bercy, ce qui montre la prépondérance des financiers", a déclaré celui qui fut ministre de l'Industrie en 1982-1983. "Il faut reconstituer le ministère de l'Industrie et avoir une vraie politique industrielle", a-t-il ajouté. Le candidat à la présidentielle, qui dit avoir "près de 350 signatures", a rencontré l'intersyndicale d'Arkema et Nicolas de Warren, directeur des relations institutionnelles du groupe. Celui-ci compte céder à Klesch, pour "zéro euro", ses activités vinyliques (PVC, soude, chlore, etc.) principalement basées en France, autour de Marseille et de Lyon, avec 1.780 salariés et 850 à l'étranger. |
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