Carnet de Jean-Pierre Chevènement

Obama, un cap à tenir


Devant la tâche difficile qui est la sienne, le Président Obama a trouvé les mots justes dans son discours d’investiture :


calculat0r, flickr, licence cc
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-Action ferme et rapide face à la crise économique
-Vigilance vis-à-vis des marchés financiers
-Nouvelles relations fondées sur le respect et l’intérêt mutuel avec le monde arabo-musulman.

En peu de mots, le cap est fixé. Pour aider à le tenir face aux obstacles prévisibles, une France active et déterminée restera nécessaire à Obama et au monde.


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Mardi 20 Janvier 2009 à 20:15 | Lu 14088 fois



1.Posté par BA le 20/01/2009 22:21
Obama a oublié le plus important.

George W. Bush se comporte comme un furieux emprunteur en faillite, dont la maison serait sur le point d’être saisie. Il brise la porcelaine, il arrache les portes de leurs gonds, il est déterminé à ce que rien ne soit laissé intact au moment où le futur propriétaire l’expulsera. Avec les derniers règlements qu’il a fait adopter, livrant les espaces sauvages des Etats-Unis aux entreprises forestières et minières, jetant à la poubelle les contrôles anti-pollution, démantelant les lois de protection de la nature, George W. Bush va faire plus de mal durant les 60 derniers jours de sa présidence que dans les 3000 qui ont précédé (1).

Ses partisans - et parmi eux les pires pollutocrates des Etats-Unis - demandent ses faveurs. Mais cette dernière crise de vandalisme représente aussi ce à quoi la présidence Bush se résume. Cette destruction n’est pas un sous-produit accidentel de cette idéologie. Elle est l’essence même de cette idéologie. Le néo-conservatisme, c’est le pouvoir qui s’exprime en montrant que n’importe quelle partie du monde peut être réduite en un tas de décombres.

S’il est maintenant trop tard pour prévenir un emballement climatique, l’équipe Bush en sera en grande partie responsable. En détruisant volontairement notre « Climat Modéré » - cet interlude de températures douces qui a permis à l’humanité de s’épanouir - elle fait passer les massacres de masses qu’elle a perpétrés en Irak au second rang de ses crime contre l’Humanité. Bush a lancé sa guerre contre la science avec cette même détermination stupide que lorsqu’il a déclaré la guerre au terrorisme.

L’affirmer serait rendre la proposition vraie. En suggérant que rien ne peut être entrepris, on s’assure que rien ne sera tenté. Mais même un optimiste résolu comme je le suis a de plus en plus de mal à trouver des raisons d’espérer. Une nouvelle publication rassemblant les résultats scientifiques obtenus depuis le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, suggère que certains processus critiques de transformation du climat pourraient avoir déjà débutés, et ce presque un siècle avant les dates prévues (2).

Il y a à peine un an, le GIEC annonçait que l’on « prévoyait que la banquise arctique de fin d’été pourrait disparaître presque complètement d’ici la fin du XXI ème siècle, d’après certains modèles » (3). Mais les nouvelles études du Public Interest Resarch Center (PIRC) indiquent que les scientifiques prévoient désormais la disparition de cette banquise d’été d’ici trois à sept ans. Actuellement, sur les diagrammes les courbes de la fonte sont en chute libre, comme celle d’une météorite tombant vers le sol.

Oubliez ces satanés ours polaires, c’est de nous qu’il s’agit. Avec la disparition des glaces, la région s’assombrit et absorbe donc plus de chaleur. Un article récent publié dans les Geophysical Research Letters montre que le réchauffement supplémentaire dû à la disparition des glaces s’étend jusqu’à 1500 km à l’intérieur des terres, recouvrant presque entièrement la région où le permafrost est permanent (4). Les sols gelés arctiques contiennent deux fois plus de carbone que toute l’atmosphère (5). Tant que les sols restent gelés, il reste captif. Mais la fonte a commencé. Les dégagements de méthane s’échappent avec une telle force dans certains endroits qu’ils maintiennent l’eau de lacs arctiques libres durant tout l’hiver (6).

Les effets de la fonte du permafrost ne sont incorporés dans aucun modèle climatique global. Un emballement climatique dans la seule région arctique pourrait faire basculer la planète entière dans une nouvelle ère climatique. Le Climat Tempéré pourrait s’effondrer plus vite et à plus court terme que les scénarios les plus sombres ne l’avaient prévu.

Le discours de Barack Obama, lors du sommet climatique des Etats-Unis, la semaine dernière, a montré une évolution étonnante (7). Il montre que dans ce domaine, au moins, on peut espérer de profonds changements aux Etats-Unis. Mais alors qu’il présentait un plan applicable pour s’attaquer aux problèmes évoqués lors du sommet de la Terre en 1992, les mesures qu’il propose sont désespérément dépassées. Nos connaissances scientifiques ont avancé. Les phénomènes que le Sommet de la Terre de 92 était censé prévenir, sont en train de se produire. Grâce aux tactiques de destruction de Bush senior, Clinton (et Gore) et Bush junior, des programmes réguliers et raisonnables comme les propose Obama sont aujourd’hui sans effet. Comme le rapport du PIRC le montre, les années de sabotage et d’attentisme ne nous ont laissé qu’une seule chance : un programme d’urgence de substitution totale de l’énergie.

Un article du Tyndall Center pour la Recherche sur les Changements Climatiques montre que si nous voulons nous donner une chance à peu près convenable (8,9) d’éviter plus de 2° de réchauffement, les émissions globales dues à l’énergie doivent atteindre leur pic en 2015 et baisser ensuite de 6 à 8 % de 2020 à 2040, pour atteindre une décarbonation totale de l’économie peu après 2050 (10). Sachant que même ce programme ne pourrait réussir que si certaines hypothèses optimistes concernant les réponses de la biosphère se révélaient justes. Pour obtenir une chance élevée d’éviter un réchauffement de 2°, il faut une réduction des émissions mondiales de 8 % par an.

Est-ce possible ? Est-ce acceptable ? L’article du Tyndall Center souligne que des réductions annuelles dépassant les 1 % « correspondent à des périodes de récession ou de bouleversements ». Lorsque l’Union Soviétique s’est effondrée, elles diminuèrent de 5 % par an. Mais on ne peut répondre à ces questions qu’en tenant compte des alternatives. La trajectoire que proposent tous deux Barack Obama et Gordon Brown - une diminution de 80 % en 2050 - implique une diminution de 2 % par an. Un tel programme, d’après ce que les données du Tyndall Center suggèrent, nous condamne à un réchauffement de 4 ou 5° (11), ce qui signifie l’effondrement de la civilisation humaine dans la plupart des régions du globe. Est-ce que cela est acceptable ?

Les coûts d’un plan d’économie et de remplacement total de l’énergie seraient astronomiques, et son rythme improbable. Pourtant, les gouvernements des nations développées ont déjà mis en place un plan similaire, mais ayant un autre objectif. Une enquête réalisée par la chaîne de Télévision NBC a estimé que le gouvernement fédéral des Etats-Unis avait déjà dépensé 4 200 milliards de dollars pour répondre à la crise financière, soit plus que les dépenses totales pour la Seconde Guerre Mondiale en tenant compte de l’inflation (12). Est-ce que nous voulons rester dans l’histoire comme la génération qui sauva les banques mais laissa la biosphère s’effondrer ?

Cette démarche est contestée par Sharon Astyk. Dans un nouvel essai intéressant, elle souligne que remplacer les infrastructures énergétiques mondiales implique « une charge énorme en carburants fossiles », qui seraient nécessaires pour fabriquer les éoliennes, les voitures électriques, les nouveaux réseaux de connections, l’isolation et tout le reste (13). Cela pourrait nous faire passer le point de non retour.

A la place, propose-t-elle, nous devrions demander aux gens « de faire des sacrifices à court terme, radicaux », en réduisant en 5 ans, notre consommation de 50 %, avec peu de recours à la technique. Il y a deux problèmes : le premier c’est que des tentatives précédentes montrent qu’on ne peut pas compter sur une abstinence volontaire. La deuxième est qu’une baisse de 10 % de la consommation d’énergie alors que l’infrastructure reste presque inchangée dans son ensemble signifie une baisse de 10 % de la consommation : une dépression plus importante que tout ce que le monde moderne ait jamais connu. Aucun système politique - même une monarchie absolue - ne pourrait survivre à un effondrement de cette ampleur.

Elle a raison quant aux risques liés à un « new deal » technologique vert mais ce sont des risques que nous devrons prendre. La proposition d’Astyk prend trop ses désirs pour des réalités. Même les solution techniques qui ont ma faveur se situent dans les limites de ce qui est faisable.

Est-ce qu’on peut le faire ? Je n’en ai pas la moindre idée. Si l’on regarde les dernières données, je dois reconnaître qu’on a peut-être trop attendu. Mais il y a une question à laquelle je peux répondre plus facilement. Est-ce qu’on peut se permettre de ne pas essayer. « No we can’t. »

Notes :

1. Suzanne Goldenberg, 20th November 2008. President for 60 more days, Bush tearing apart protection for America’s wilderness. The Guardian.

2. Public Interest Research Centre, 25th November 2008. Climate Safety. www.pirc.info

3. Intergovernmental Panel on Climate Change, Working Group I. Technical Summary, p73 (pdf)

4. David M. Lawrence et al., 2008. Accelerated Arctic land warming and permafrost degradation during rapid sea ice loss. Geophysical Research Letters, Vol. 35, 11506. doi:10.1029/2008GL033985. pdf

5. Edward A. G. Schuur et al, September 2008. Vulnerability of permafrost carbon to climate change : implications for the global carbon cycle. Bioscience, Vol. 58, No. 8, pp. 701-714. doi:10.1641/B580807

6. United Nations Environment Project, 4 June 2007. Melting Ice - a Hot Topic ? Press Release

7. congresscheck

8. Kevin Anderson and Alice Bows, 2008. Reframing the climate change challenge in light of post-2000 emission trends. Philosophical Transactions of the Royal Society A. Published online. doi:10.1098/rsta.2008.0138 pdf
Anderson and Bows state that "The framing of climate change policy is typically informed by the 2 degrees C threshold ; however, even stabilizing at 450 ppmv CO2e [parts per million of carbon dioxide equivalent] offers only a 46 per cent chance of not exceeding 2 degrees C." This estimate is given in the following paper :

9. Malte Meinshausen, 2006. What Does a 2°C Target Mean for Greenhouse Gas Concentrations ? A Brief Analysis Based on Multi-Gas Emission Pathways and Several Climate Sensitivity Uncertainty Estimates. In Hans Joachim Schellnhuber (Ed in Chief). Avoiding Dangerous Climate Change. Cambridge University Press.

10. This is for stabilisation at 450 ppmv CO2e - well above the level that James Hansen and other climate scientists are now calling for.

11. Anderson and Bows note that stabilising atmospheric concentrations even at 650 ppmv CO2e requires that global emissions peak by 2020, followed by global cuts of 3-4% a year. This means that OECD nations will have to cut emissions by even more than this to prevent concentrations from rising above 650. Meinshausen estimates that stabilisation at 650ppmv CO2e gives a 40% chance of exceeding 4 degrees C.

12. CNBC.com, 17th November 2008. Financial Crisis Tab Already In The Trillions.

13. Sharon Astyk, 11th November 2008. A New Deal or a War Footing ? Thinking Through Our Response to Climate Change.

Pour avoir tous les liens de cet article :

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2376

http://www.commondreams.org/view/2008/11/25-1

2.Posté par Louis-rémy Gaudin le 20/01/2009 22:48
Nous allons vivre une journées historique, Le 44e président des Etats-Unis prête serment aujourd’hui à Washington, Au moment ou j'écris ces lignes, une immense foules est déjà présente. Son discours d’investiture est le plus attendu depuis celui de Franklin D. Roosevelt en 1933.

Le peuple Américain, tous les dirigeants du monde entiers y compris les belligérants, mais aussi la plupart des citoyens de la planète, ont les yeux rivés aujourd’hui sur Washington.

Quatre millions de personnes sont attendus, 12 000 militaires sans compter les services secrets, la polices, les tireurs d'élites pôsrés sur les toits, sont sur « le pied de guerre » pour encadrer cette journée historique. Même sa grand-mère, à Kogélo, petite ville du Kenya est sous protection policière. La population américaine est déjà en liesse. « I have a dream » déclarait le Pasteur Martin Luther KING. Ce rêve va se concrétiser dans quelques heures.

Le risque majeur, c'est l'attentat par un fanatique ou par un commenditaire. Chacun à encore en tête l'assassinat de J.F.K à DALLAS, sans oublier celui du le Pasteur M.L. KING. C'est précisément dans la ville de DALLAS que le couple souhaite se rendre après l'investiture. Ils vont prendre quelques jours de repos dans la maison qu'il viennent d'y acheter.

Des défis énormes l'attendent :

Face à la crise économique et financière, il souhaite redonner confiance au peuple américain en lançant un appel à la « responsabilité », fondée sur la transparence et l’obligation de rendre des comptes (« accountability »). Sur le plan idéologique, déontogique, J'ai toujours plaidé pour la transparence et l'obligation pour les élus de la Nation Française, de rendre des comptes, par des compte-rendus de mandats annuels tout simplement. (Charité bien ordonnée commence par soit même !) Cela devrait être inscrit dans la constitution.

Barack a suscité d 'énormes espoirs au sein du peuple Américain, mais aussi des dirigeants du monde entier.

Sur le plan intérieur :

Dans ce contexte de crise économique sans précédent depuis 1929, l 'homme le plus puissant de la planète devra faire des choix. Il a déjà prévenu, il lui faudra un minimum de deux ans pour que certaines mesures sur le plan intérieur produisent leurs effets.

La première préoccupation du peuple Américain, c'est la peur du chômage qui frappent dans tous les Etats-Unis. « Des millions d’Américains sont en train de perdre leur emploi et leur maison. Ils sont anxieux et incertains quant à leur avenir », a déjà lancé, ce week-end, Barack Obama au Lincoln Memorial. « En dépit de l’énormité de la tâche qui nous attend, je suis confiant dans le fait que les Etats-Unis vont surmonter cette épreuve. »

La crise du secteur bancaire est une priorité absolue. La plupart des grandes banques américaines seraient virtuellement en faillite sans l’injection massive de capitaux publics par le Trésor. Le Sénat américain s'est prononcé pour le déblocage de 350 milliards de dollars le 16 janvier, sur les 1.000 milliards prévus. Sur les 350 milliards de dollars déjà affectés, les résultats ne sont pas au rendez-vous. La prochaine tranche devrait être investi de manière différente, selon l’entourage du nouveau Président.


Nous sommes en pleine récession économique par la faute d'un système politique qui à montré ses limites : Le libre-échange ! La suppression de toutes les barrières douanières, de règles, de régulations, à engendré la désindustrialisation par les délocalisations. La crise a vu le retour en force des Nations et l'interventionnisme de l'Etat, dernier rempart avant le “dépot de bilan” de l'économie mondiale.


Relations avec le reste du monde : Un monde muntipolaire doit succéder à un monde unipolaire

La nouvelle administration de Washington a suscité l'espoir que des liens plus étroit se resserrent avec le reste du monde.

Cet opignon est partagé par 67% des personnes interrogées, Un sondage a été réalisé dans 17 pays pour le service mondial de la radio BBC, seuls deux de ces 17 pays, le Japon et la Russie, ne dépassant pas les 50 %.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a exprimé son scepticisme samedi dernier, lors d'une visite à Berlin. "Je suis profondément convaincu que les plus grandes déceptions naissent de grands espoirs", a-t-il dit.

De nombreux dirigeants et commentateurs mettent en garde contre des attentes "irréalistes" concernant sa présidence.

Le nouveau président américain est attendu en avril en Europe pour un sommet international sur la crise économique et une réunion de l'Otan. Ce sera un temps fort.


Quelles sanctions pour les banquiers responsables de cette situation de faillite ?

Un petit voleur à la sauvette, voleur d'autoradios, par exemple risque 3 ans de prison ferme.

Que risquent les patrons des banques et leurs collaborateurs ? Rien, dans l'état actuel des choses ! Pour l' instant, ils adoptent un profil bas. Chassez le naturel, il reviendra au galop. Hier soir à la télé, les PDG de BNP-PARIBAS et du CREDIT-AGRICOLE ont manifestés leurs intentions de toucher des bonus de fin d'année. L'an dernier, ils avaient encaissé respectivement 875 000 et 2,2 millions d'Euros. C'est une grande honte ! Ne devrait-il pas être mis en en examen et interdit de toutes activités bancaires à vie pour incompétences notoires et faillites organisées ?

Pour maîtriser l'économie, il convient d'avoir le contrôle des banques. Cela passe par la nationalisation des banques à hauteur de 50%, sans bourses déliées en contrepartie de la signature de l' Etat. Le Général de GAULLE en son temps, a nationalisé des banques. L'économie et l'emploi ne s'en portaient pas plus mal ; Bien au contraire. C'est ausi la position de Jean-pierre Chevénement, Président du MRC.


En conclusion : Le nouveau Président représente une chance pour son peuple et pour le monde, de mettre un terme à des années de politiques stériles par l'administration Américaine après 28 ans de libéralisme et d'hégémonie.

Je souhaite tout mes voeux de réussite au nouveau Président des Etats-UNIS. Avec tout un peuple derrière lui, le slogan : « Yes we can » prend tout son sens.

Nous en saurons plus ce soir et demain. Bonne chance, Mister Président !

Louis-rémy Gaudin.

3.Posté par aragon le 20/01/2009 23:21
je suis bien d'accord avec toi mon cher BA, malheureusement il semble qu'on soit deux et pas un de plus ; parle de décroissance ou même de croissance zéro à un écononomiste keynésien de 70 ans, il te te répondra, s'il daigne te répondre, entre deux deux portes et avec ce subtil mélange d'arrogance raffinée et de mepris trés aristocratique qui n'appartient qu'à lui : "-on a fait de trés beaux films à la fin des années 20".... et encore, je dois faire partie de la petite frange des happy few qui ont eu droit à une réponse, je suppose que ma taille et l'absence de sortie de secours ont du y etre pour quelque chose ; je suis toujours "chevenementiste" parce que c'est à lui que je dois mon engagement (récent) en politique et mes mandats (conseiller de la majorité municipale à montpellier, conseiller d'agglomération) ; et parce qu'au final je considere par defaut que c'est le moins mauvais discours possible compte tenu de la conjoncture...

4.Posté par Den85 le 21/01/2009 01:17
Bravo au Président Obama pour son inauguration! C'est un jour tout à fait historique pour les Etats-Unis d'Amérique mais aussi pour le monde. Je suis tout à fait d’accord avec M. Chevènement que les éléments principaux du discours d’investiture de Barack Obama sont satisfaisants. Restons lucides toutefois: D’immenses défis attendent le Président Obama et il faudra le juger sur les actes et non sur les bonnes paroles.

P.S.: Je regrette par contre une chose: la relation entre Barack Obama et ce pasteur évangéliste de Californie qui a des positions forts conservatrices (sinon ultra conservatrices), refus de l’avortement, homophobie, etc. Je suis par contre satisfait qu’Obama ait fait une allusion aux personnes sans religion dans son discours: il a déclaré que les Etats-Unis étaient une nation de chrétiens, de juifs, de musulmans, d’hindous et de personnes sans religion. Étant agnostique, je trouve cela positif dans le contexte américain mais ne nous faisons pas d’illusion sur le fait que notre principe républicain de laïcité n’existe pas aux Etats-Unis, ce qui est je trouve, personnellement dommage.

5.Posté par Delalandre le 21/01/2009 01:19
Bonjour,
je n'ai lu qu'en diagonale vous commentaires : hélas, les technologies nous condamnent à l'immédiateté et nous éloignent du "temps historique" ! Si les idées peuvent s'exporter (et encore, le Siècle des Lumières, c'est à un milliardième de millionième de seconde au regard de l'histoire de l'Humanité ! Quid des guerres tribales, de l'anthropophagie... De la contingence de nos principes universels alors qu'ont cohabité deux "races" distinctes, les Néandértaliens et les Homo sapiens ? Et s'ils existaient encore ?) Bref, si les idées peuvent circuler, il n'en va pas de même pour les régimes ou les modèles de gouvernent (voire Irak, ex-Yougoslavie, et même l'Europe où l'idée fédérale se délite, laissant planer des menaces de conflits).
La guerre trouve toujours des "interstices" pour s'alimenter de haine (linguistique, culturelle, éconoique...
Laissons donc aux peuples le temps HISTORIQUE de conquérir eux-mêmes leurs libertés... De quel droit donnons-nous aux autres des leçons ?
Depuis quand la France accorde-t-elle le droit de vote aux femmes ? Qu'en est-il de la parité, de la diversité (rempart contre l'ethnicisme), de la démocratie éco et sociale ?
Pour en revenir à Hussein Obama (le présumé terroriste), certains, "dans les services dont on tait le nom mais qui font leur travail", pourraient être tentés de jouer la "politique du pire". Une bonne révolte matée, puis un pouvoir fort (blanc)....
Lorsque l'on voit ce qui se passe à Gaza, (aucune volonté pour moi d'importer un conflit qui s'exporte très bien lui même, grâce au gouvernement israëlien et à certains lobbies -ce terme n'est pas une injure aux USA, il paraît l'être ici-. Que ceux qui doutent aillent voire sur Google ce qu'ils trouvent sur Charles Enderlin, correspondant de France 2 en Israël), on sait jusqu'où peut mener ce que j'appellerai "la conjonction des extrêmes"... Alors, Barak Hussein assasiné pour rétablir un pouvoir fort de la "race blanche"? A ne pas écarter, même si je me défie des "théories du complot"... que j'étudie pourtant avec soin... Un % de patrimoine génétique nous différencie des Bonobos, mais cela fait toute la différence : nous n'avons pas encore atteint leur niveau de civilisation, eux qui règlent leurs conflits par l'amour...
Excusez-moi pour ces digressions exaspérées et, peut-être, désepérées !

6.Posté par Delalandre le 21/01/2009 02:02
Addendum:
Désolé de ne pas répondre directement à votre discussion.
J'ai bien entendu vos réflexions sur les attentes "immodérées" suscitées par l'élection d'OBAMA. Ce qui me rassure, c'est que lui-même tempère ces espoirs et que les populations, voire les peuples, n'en attendent pas autant qu'ils avouaient en espérer.
Pour autant, il s'agit bien là d'un évènement politique, historique et, surtout, symbolique, dont le souffle peut emporter bien des obstacles.
Même si l'on se plait à l'affirmer en sociologie politique, que tout finit par retomber dans le "pratico-inerte"... (belle formule creuse, comm' d'hab').
Alors, emporté par vos propos et ma mémoire, j'ai pensé (comme bien d'autres) au risque de "l'élimination physique"... Primaire ? Peut-être, mais après tout, Indira Gandhi n'a-t-elle pas été assassinée par deux de ses gardes du corps ? (etc.)

Mais il existe bien d'autres moyens plus "softs" pour enrayer la volonté et l'action d'un président, même si celui-ci a eu l'intelligence, par méfiance, par défiance, de ne quémender aucun subside auprès de grands groupes pour le financement de sa campagne.
Cela pourra-til garantir l'indépendance de son action ?
N'oublions pas que dès avant son investiture, son objectif (il ne me l'a pas confié personnellement, je le concède), était déjà sa réélection... Car il ne doit pas s'agir d'un "coup d'épée dans l'eau" ! Ce qui impose (en raison du contexte économique), bien des compromis... (compromissions ? Demandons au "Che", il en connaî un rayon sur l'exercice du pouvoir, surtout à l'Intérieur!)
Même s'il a eu l'intelligence de se lier les mains le moins possible. Mais en tant que premier président Noir, peut-être aurat-il plus de "gages" à donner aux Américains lors de son premier mandat ?
L'avenir s'annonce passionnant...

7.Posté par Claire Strime le 21/01/2009 17:19
Désolée de doucher l'enthousiasme de certains mais il me semble qu'il y a lieu d'être plus que prudent quand 1 démocrate arrive à la Maison Blanche (d'ailleurs Obama ce n'est pas FD Roosevelt: il annonce des baisses d'impots...).
Et puis la lecture de Webster G. Tarpley s'impose (inquiétant ce retour de Brzezinski, hein...):
http://www.reopen911.info/News/2009/01/18/interview-de-lecrivain-webster-w-tarpley-les-hommes-derriere-obama/

Je dois signaler que j'ai apprécié les avertissements, à rebrousse-poil du consensus, de M.Mélenchon sur l'Obamania. Outre la dimension géopolitique intégrée par le sénateur de l'Essonne, il y a là 1 attitude gaulienne, 1 volonté de voir plus loin. 1 telle attitude finit toujours par être payante.

8.Posté par claudeh le 21/01/2009 18:00
Zorrobama est arrivé!
Il est certain que l'événement est important, mais n'attendons rien des sauveurs providentiels.
Revenons en France, même si l' économie est globalisée et qu'un battement des ailes d' un papillon.....
Que s'est-il passé à la réunion MRC/PG?
Mélenchon et JPC ont botté en touche?
Faut-il demander un compte-rendu au PG?
A suivre ou faire ses valises?


9.Posté par Pascal OLIVIER le 24/01/2009 19:55
Sans doute faut-il modérer les espoirs d’une relation plus apaisée avec le monde arabo-musulman grâce à Obama.

Il ne faut pas sous-estimer le mépris que peut susciter un noir dans le monde arabe, monde arabe qui a razzié et réduit en esclavage les noirs durant 13 siècles, situation qui perdure encore au Soudan.

Mais encore plus grave, Barack Hussein Obama est né musulman et s’est converti au christianisme, c’est donc un apostat. L’apostasie est un crime majeur dans le monde musulman sanctionné par la peine capitale. Des états qui se veulent modernes comme l’Egypte ou le Maroc ont transformé la sanction en peine de mort civile : le mariage du condamné est dissous le cas échéant et sa succession ouverte. Le plus souvent les islamistes ne se satisfont pas de cette mort civile et exécutent eux-mêmes le condamné. C’est ce qui est arrivé à un écrivain égyptien

Il faut donc bien plus craindre des risques d’attentats de ce coté que des partisans d’un “white power”. Que la principale puissance mondiale ait à sa tête un apostat à l’islam peut être vécu comme l’humiliation ultime. Oussama Ben Laden ne pourra plus déclarer comme il le fit dans les années 90 au directeur des cahier de l’Orient, Antoine Sfeir : ” les USA sont un don du ciel”.

Je suis agacé par l’obamania ambiante et les leçons de diversité que nous assènent les communautaristes. Pendant qu’une ségrégation violente sévissait aux USA, nous avions en France une égalité des droits et un noir président du Sénat, numéro 2 de la République.

Régis Debray avait écrit en 2002 un roman politique “l’Edit de Caracalla ou plaidoyer pour les États-Unis d’Occident”. Il semble que nous y voilà. Caracalla avait un père berbère et un mère syrienne. Son édit de 212 qui octroyait la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’Empire redonna pour quelques temps vitalité à l’Empire. Le revers de la médaille c’est que quand le centre a besoin de la périphérie, la sortie n’est pas loin. C’est peut-être la meilleure nouvelle du syndrome Obama.

10.Posté par furaxauboulot le 25/01/2009 10:45
La vie du nouveau Président est tellement protéiforme qu'il me semble impossible d'émettre un quelconque pronostic quant à ce que sera sont mandat. Quelques rappels en vrac : les racines africaines , l'antipathie à l'égard du Royaule Uni , la religion musulmane puis la conversion au christianime ( à l'américaine ) avec lequel il a pris ses distances , le cursus unversitaire élitiste , une carrière en temps que travailleur social à Chicago , le métier d'avocat etc....Incroyable patchwork ! A coté de cela , il y a quand même les institutions américaines , son équipe gouvernementale et..sa femme qui semble avoir un poids important vis-à-vis de lui.
Bien malin celui qui pourrait écrire à l'avance sur le grand livre de l'Histoire à ce jour.

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