Carnet de Jean-Pierre Chevènement
Jean-Pierre Chevènement livre ses réflexions sur la campagne et sur l'actualité.
Hier, 29 novembre, visite de terrain aux Ulis, dont le maire Paul Loridant m’a fait visiter ses réalisations en matière de politique de la ville et rencontrer, dans sa mairie, les syndicats de police, particulièrement une délégation de l’UNSA, conduite par l’un de ses secrétaires nationaux, M. Willem.
Je m’étouffe de rire en découvrant le compte rendu dans Le Monde daté du 30 novembre de mon meeting de lancement de campagne à Japy mardi 28 : trois lignes pour un discours d’une heure et demie ! Si encore il n’y avait pas eu de substance !
J’avais pointé dès 1998 l’inadaptation de l’ordonnance de 1945 sur la délinquance des mineurs. En vain. Mais bien évidemment il ne suffit pas de marquer les limites.
« Le système » voilà l’ennemi ! » Ainsi s’exprimait jadis le Général de Gaulle. Mais qu’est-ce donc que « le système » ? Le « régime des partis » répondait-il.
Lionel Jospin avait inventé la candidature à l’élection présidentielle par fax. Il vient d’innover avec le soutien par blog à Ségolène Royal. Le minimalisme triomphe dans la politique comme dans l’art.
J’ai été fasciné et gêné à la fois par la lecture des Bienveillantes de Jonathan Littel.
Un mot jaillit : « Protectionnisme ! ». Ce n'est pas politiquement correct. Mais dans un monde où les inégalités de coût salarial resteront, des décennies durant, de 1 à 10, voire davantage, le bon sens populaire a fait entendre sa voix...
L'Establishment et Le Pen fonctionnent en étroite symbiose. L'un l'a produit. L'autre le sert, en contribuant à maintenir le statu-quo.
Jean-Michel Aphatie, qui me reçoit ce matin sur RTL, est l’un des meilleurs de la presse parlée, si du moins l’excellence se juge à l’art de « déconstruire » le discours de l’interviewé. « C’est un titre, Président d’Honneur ? C’est honorifique ! », le ton est tout de suite donné.
Je m'attendais à ce que les sujets qui font problème avec le Parti socialiste soient au centre des questions. Point du tout.
Enfin ! Dominique de Villepin veut créer « une police de tranquillité publique » ! Excellente idée que de rétablir la « police de proximité » que j’avais créée en l’an 2000...
Deux jours après l’annonce de ma candidature, les retombées sont à peu près ce que j’en attendais : les orgues de la bienpensance ont commencé à tonner.