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"Le véritable problème en Europe, c'est l'Allemagne. L'Allemagne est une petite Chine à l'échelle de l'Europe"


Jean-Pierre Chevènement faisait partie des invités de "Parlons-en" sur LCP, mercredi 19 mai 2011. Il répondait aux questions de Frédéric Haziza et Patrice Trapier, en compagnie d'Alain Madelin, ancien ministre de l’Economie et des finances et de Daniel Cohen, membre du Conseil d’analyse économique (CAE) auprès du Premier ministre.



Verbatim express :

  • J'ai connu Dominique Strauss-Kahn au sein du gouvernement. C'était un homme incontestablement brillant. J'ai été bouleversé par les images que j'ai vues lundi.
  • Je n'exclus aucune hypothèse. Mais dans le moment présent, il faut avoir un principe clair, celui de la présomption d'innocence.
  • C'est comme ça qu'a commencé l'affaire Dreyfus ! Au départ, presque tout le monde le condamnait et il a fallu de longues années pour qu'il soit innocenté.
  • J'espère que Dominique Strauss-Kahn a de bons arguments à produire. Pour le moment, je ne les ai pas entendus, sauf à travers une lettre où il proclame son innocence.
  • (Concernant le G8) Il y a des mines à l'horizon : les déséquilibres macro-économiques mondiaux et la crise de l'euro avec la dette grecque en particulier.
  • Je pense que le FMI n'est que le bras armé de ses actionnaires : les Etats-Unis, les européens et maintenant d'autres.
  • Le véritable problème en Europe, c'est l'Allemagne. L'Allemagne est une petite Chine à l'échelle de l'Europe. Du fait de sa politique salariale, elle a accumulé un excédent commercial dont l'envers est le déficit de la plupart des autres pays de la zone euro.
  • Il est clair que l'Allemagne, aujourd'hui, entraine l'Europe sur la voie d'une austérité à perpétuité. Il faut créer un rapport de conviction avec elle.
  • L'euro est une monnaie surévaluée qui pèse lourdement sur notre compétitivité et entraine le rétrécissement de notre base industrielle.
  • Si on peut garder l'euro, mieux vaut le garder mais en changeant les règles du jeu, en faisant de la zone euro une zone de croissance et non pas une zone de récession.
  • Concernant le G8, naturellement il faut un accord entre les États-Unis, la Chine et l'Europe. L'euro ne peut pas être la variable d'ajustement entre le dollar et le yuan.
  • Nous avons une monnaie mondiale, le DTS. C'est un panier de monnaie auquel manque le yuan chinois. A partir d'une monnaie d'amarrage, on pourrait définir les autres monnaies dans une fourchette, un peu comme le serpent monétaire, et donc avoir des systèmes de change.
  • Le G20 est surnommé maintenant le GO : Gentil Organisateur. Sur le plan de la régulation financière, du contrôle des marchés des dérivés, des paradis fiscaux, les gouvernements entendent les orientations du G20 mais ne passent pas à l'application.


Source : LCP


Rédigé par Chevenement.fr le Lundi 23 Mai 2011 à 02:14 | Lu 4601 fois



1.Posté par P-J B. le 24/05/2011 22:27
Tout d'abord, je tiens à signaler que je suis un jeune travailleur sans véritable expérience politique préalable, et qui par le hasard du destin a trouvé de nombreuses convergences d'idées personnelles avec le discours de M. Chevènement.
Ce que je ne comprends pas, c'est la maladresse de certains messages politiques aux grand public. Je suis en train de lire le livre "La France est elle finie?" (livre d'ailleurs passionnant), et je ne veux donc pas faire un procès d'intention à M. Chevènement: on comprend bien à la lecture du bouquin le problème de la monnaie unique, qui est un problème avant tout de mauvais choix de la politique française.

Aujourd'hui, ma génération a tissé de nombreux pont avec la culture allemande, et avec la population allemande. Cette amitié, qui a peut être été le fruit d'un entêtement aux conséquences dévastatrices sur d'autres plans de la politique de F. Mitterrand, est au moins un bilan positif qu'on ne peut nier.
C'est pour ça que je ne comprend pas que par exemple dans le débat télévisé ci dessus, la seule phrase que l'on retire soit "Le véritable problème en Europe, c'est l'Allemagne."
Ça ne peut sonner que comme une agression injustifiée pour un peuple travailleur, une civilisation à la culture collective, qui a su faire de nombreuses concessions voire sacrifices pour en arriver à ce résultat.
En lisant le livre, on comprend le véritable message de M. Chevènement: la réussite actuelle allemande a des effets néfastes sur notre économie, du fait de l'euro notamment. Mais cessons alors de pointer l'Allemagne, comme si de manière consciente elle souhaitait cet état de fait, et regardons un peu notre nombril: ce sont nos avant tout nos choix qui nous mettent dans cette situation (politique française, forçage pour le passage à l'euro, culture plus individualiste...)

Je sais que je voterai pour M. Chevènement aux prochaines élections. C'est un homme que je respecte (de manière grandissante en creusant mes connaissances sur ses idées). Mais tout le monde n'a pas le temps/l'opportunité d'aller au fond des choses, dans le détails des messages. Et ça me blesse de voir mis en premier plan le rejet de la responsabilité actuelle vers la nation allemande, au lieu de faire notre propre auto-critique.
Beaucoup de jeunes comme moi doivent se sentir proches des allemands de même génération et recevoir avec incompréhension ces extraits de discours.

2.Posté par Tony Kopera le 28/05/2011 19:44
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JPC ne parle pas du Peuple allemand , il parlent de la politique allemande , ont sais maintenant que cette Politique est la même quand France, elle habite sur une autre planète , ne vie que séparer par des armées de gens d armes !
Ces gens ce coupe tout seul du peuple car le peuple leur fait peur , tout sa n est pas tomber du ciel et quand j entent les divers protagonistes comme les experts en économie de renommer mondial et patati et patataire ( économique qui n existe pas dans les faits mais gaspillage plutôt ) , les même qui ont crée l économie qu ont ce trimbale et qui n ont toujours rien compris as ce qu ils créés
Cet a dire une sorte de Main invisible qui serrez de par elle même réglée les problèmes, et que sa serrez de la faute des peuples ( Grec , Espagnoles etc.. ) je trouve sa grotesque et dangereux , ses gens continue avec leur refrain ses de la faute des Peuples et des États , a aucun moment il remette en question ce système Bancale qui crée une misère grandissante , une injustice patente , non décidément j ai du mal a entendre ces discours pendant que les Citoyens du monde sont écraser par ce système du tu marche ou tu crève , écoute moi bien citoyen , chacun pour sa gueule et dieu pour tous , tes pas content ? alors ne votent plus , tu vote non ? alors ont te dira oui , la démocratie s arrête au porte du fric et de absurdité de ne surtout rien changer pour l intérêt de quelques pouvoirs
Heureusement que Mr JPC par a coup nous as donner un légers point de vue différent pasque ses dur d entendre sans arrêt les même arguments ses de la faute des autres etc.. , en s oubliant comme responsable et décidant pour les autres mais surtout ne pensant cas soit même , voila pourquoi je suis a 100 % pour que les Peuple prennent le pouvoir dans leur ensemble , qu ils décident de leu vie et de leur choix de société , puisqu ont est incapable de voire les réalitées , des gens soufres de plus en plus par la faute d inconscients et d avide d argent !
Les Grec aujoud hui emprunte auprès des banques privées ses adire les même qui notes et qui encaisse par la suite entre 20 et 25% d intérêt , "ont tuent ce peuple" , ils vendes tout , il n ont plus rien , leur pays va fini par explosez et personne ne dit rien , ont dit ses de leur faute et les banques continuer la tournée des grand Duc ( Islande ,Irlande , Portugal , Espagne ) , les digues vont rompre et les responsable s engraisse , ses normal tout il est normal , conflits d intérêt des banques ses normal faut rien dire ............
Enfin ont va continuer a lutter au quotidien pour les siens ......... Salutation Fraternelle !

3.Posté par Jean-Yves LE GOFF le 06/06/2011 13:01
En attendant, notre industrie périclite !
En particulier l'industrie électronique où nous n'avons plus un seul fabricant d'ordinateur en Europe.
Une véritable politique industrielle de reconquête est nécessaire en Europe et en particulier en France dans de nombreux domaines, à commencer par l'électronique qui est quand même stratégique : Il n'y a qu'à voir le nombre d'usines qui ont été menacées de blocages par pénurie de composants japonais suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima.
L'"industrie" du logiciel doit elle aussi être fermement soutenue dans notre pays, en capitalisant suffisamment les sociétés concernées. Exemple : nous avons laissé tomber la société Mandriva qui est (était ?) la dernière société européenne éditant un système d'exploitation utilisant le noyau linux. Aujourd'hui, une scission a eu lieu et d'anciens salariés ont créé un projet associatif, Mageia. Que de forces et de talents perdus.

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