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Déclaration commune PS-MRC (volet politique)

Adoptée le 10 décembre pour le MRC et le 12 décembre pour le PS


A travers les projets qu’ils ont respectivement élaborés, le Mouvement républicain et citoyen et le Parti socialiste entendent définir un programme de législature qui constitue une alternative durable à une politique de la droite, faite d’acceptation d'une mondialisation sans règle et de résignation devant le chômage de masse et ses conséquences, d’injustice sociale, de démantèlement de nos industries, de liquidation des services publics, d’abandon des principes républicains.


Déclaration commune PS-MRC (volet politique)
Ils veulent réunir leurs efforts pour rassembler une majorité de Françaises et de Français en 2007. Ils entendent réussir ensemble après la victoire pour donner un sens à cette mondialisation et remettre la France en marche.

Le PS et le MRC se sont prononcés différemment lors du referendum sur le Traité constitutionnel européen. Ils prennent acte du vote des Français le 29 mai 2005, refusent toute ratification du texte rejeté, sauf introduction dans un simple traité institutionnel de dispositions ne posant pas de problème de fond (ainsi la désignation d’un président du Conseil européen pour deux ans et demi renouvelables) ou sur lesquelles un accord entre partis pourra intervenir. Ils entendent construire l’avenir en respectant cette volonté populaire.

La priorité sera donnée à la relance économique et à la lutte contre le chômage.

- Le MRC et le PS entendent réorienter la construction européenne pour la mettre au service de l’emploi et de la croissance concertée. Pour cela ils proposent de réformer le Pacte de stabilité pour en faire un pacte de croissance, d’instituer un gouvernement économique de la zone euro, capable de mettre en œuvre cette priorité à la croissance, de réformer les statuts de la Banque centrale européenne pour inscrire dans ses missions la recherche d’une haut niveau d’activité et d’emploi. La lutte contre l’euro cher sera une de nos priorités.
- Nous proposons un effort renouvelé en matière de recherche et en matière d’innovation, et d’impulser une politique industrielle capable de relever les défis d’une économie mondialisée, spécialement dans les secteurs vitaux et stratégiques. Il s’agira notamment de lutter contre les OPA hostiles et de mieux maîtriser le capital de nos grandes entreprises. En matière énergétique, il sera indispensable de faire face aux prix durablement élevés du pétrole et du gaz en favorisant les énergies sans émission de gaz à effet de serre parmi lesquelles l’énergie nucléaire, domaine dans lequel les atouts industriels exceptionnels de la France doivent être préservés, le développement d’acteurs énergétiques publics puissants capables d’assurer la sécurité de nos approvisionnements, ainsi que les économies d’énergie.
- Nous agirons pour changer les règles de l’OMC, exiger des normes sociales et environnementales, lutter concrètement contre les délocalisations et les destructions massives d’emplois, en protégeant l’industrie européenne et en renforçant le tarif extérieur commun par une clause antidumping social.
- La relance de la croissance suppose d’augmenter le pouvoir d’achat, de revaloriser le travail et notamment les bas salaires et d’élever les taux d’activité dans notre pays. Cette exigence appellera une réforme du financement de la protection sociale, notamment par transfert d’une partie des cotisations patronales sur la valeur ajoutée de l’entreprise, et par contribution accrue des revenus du capital au financement de la protection sociale
- Nous agirons pour préserver les services publics de la frénésie de libéralisation qui les détruit ou les menace, pour la maîtrise publique des énergéticiens nationaux, pour que de nouveaux services publics apportent des réponses aux besoins de nos concitoyens.


Relever la République sera notre ambition.

Nous entendons renouer avec le projet égalitaire et émancipateur de la République. Pour cela nous voulons mettre un terme à l’affaissement de l’Etat pour le moderniser et en faire l’instrument par lequel le bien commun s’affirme par-dessus les intérêts particuliers. La décentralisation doit cesser d’être opposée à l’Etat et doit respecter la solidarité nationale. Une vigoureuse politique d’aménagement du territoire est indispensable pour repenser la politique de la ville, l’action en faveur du logement, la politique d’aménagement rural.

L’idéal de la citoyenneté passe par une claire définition des missions de l’Ecole pour qu’elle soit capable de relever les défis de la démocratisation, de garantir l’apprentissage des savoirs fondamentaux par tous, de promouvoir tous les talents et de former des citoyens. La rénovation de l’Université sera une priorité. Plus que jamais dans la mondialisation nous devons faire le pari sur l’intelligence.

Par ailleurs, un service civique court d’une dizaine de semaines, éventuellement fractionné, pourrait à la fois recréer un lien social indispensable et répondre aux besoins de la nation, dans le domaine civil comme dans celui de la défense et pouvant notamment ouvrir sur des formules de volontariat service long.

L’égal accès à la citoyenneté est un enjeu majeur : aux jeunes issus de l’immigration, aux jeunes stigmatisés par leur quartier de résidence ou leur couleur de peau, nous devons tenir la promesse républicaine d’égalité. La France pourra demeurer une terre d’immigration à condition que soit affirmée la finalité de l’intégration à la République et que soit mise en œuvre une vigoureuse politique de co-développement avec les pays d’origine.

La laïcité, constitutive de la citoyenneté, est le meilleur moyen de briser l’enfermement dans le communautarisme. La France est un pays de citoyens égaux en droits et en devoirs indépendamment de leurs origines ou de leurs convictions philosophiques ou religieuses. La République est le cadre dans lequel les citoyens s’expriment en Corse comme ailleurs sur le territoire national. Le choix des électeurs de Corse exprimé par le référendum insulaire du 6 juillet 2003 sera respecté.

L’exigence de citoyenneté porte en elle le droit, égal pour tous, à la sûreté. Nous n’opposerons pas la prévention à la sanction, mais nous voulons articuler ces ceux dimensions de l’action : prévention précoce, police de proximité, liaison police-gendarmerie-justice, efficacité de la justice. Ni angélisme ni démagogie sécuritaire : nous remplirons notre devoir d’assurer la sécurité à tous, et spécialement aux plus modestes qui sont souvent les plus exposés à la délinquance.

Dans le domaine des institutions, le rôle du Parlement qui contrôle le gouvernement et vote la loi doit être renforcé, et dès lors que la stabilité de l’exécutif sera assurée par un gouvernement procédant du Président de la République et présentant chaque année son programme de travail devant le Parlement. Une dose de proportionnelle, sur des listes nationales en complément des candidatures de circonscription, sera alors introduite dans le mode de scrutin législatif.

La France fera entendre sa voix en Europe et dans le monde

En Europe, une relance sera proposée à nos partenaires, fondée sur une action concertée de retour à la croissance (gouvernement économique de la zone euro, réforme de la BCE et du pacte de stabilité). Si des avancées institutionnelles sont possibles en accord avec nos partenaires, elles feront l’objet d’un traité institutionnel soumis à referendum mais qui ne saurait en aucun cas prévaloir sur la constitution nationale.

Les délégations de compétences sont utiles lorsqu’elles multiplient les capacités d’actions ; elles doivent demeurer démocratiquement contrôlées. De même nous proposerons de simplifier la procédure des coopérations renforcées, capables de porter de projets concrets en Europe ou de mettre en œuvre ces projets à côté des traités. Nous proposerons une active politique de partenariat en Méditerranée et en direction de la Russie pour garantir le développement et la paix sur notre continent et dans ses approches.

En matière de défense, l’effort doit être recentré sur les missions de défense et non sur la fourniture de contingents pour opérations extérieures souvent à la remorque des Etats-Unis. L’indépendance de notre défense dont le noyau reste la dissuasion, est un atout pour construire en Europe un acteur stratégique indépendant dans un monde que nous voulons multipolaire et rééquilibré. Nous sommes les alliés des Etats-Unis, nous ne sommes pas leurs vassaux.

Le message de la France républicaine doit être porté avec force par la gauche : le libre-échangisme dogmatique ne résout pas les problèmes du développement et de la faim. Ce n’est pas le choc des civilisations qui vaincra la violence, mais le souci de la justice et la coopération Nord-Sud, notamment avec les pays d’Afrique. Le co-développement est notre horizon : effacement de la dette, relèvement de l’aide publique au développement, taxation des mouvements de capitaux spéculatifs, fonds structurels mondiaux, réforme du FMI et de l’OMC, organisation de flux temporaires de migration de travail. La vie internationale doit être régie par le droit. La justice internationale, telle qu’elle est élaborée notamment par le Conseil de Sécurité de l’ONU, ne doit pas être une justice internationale à deux vitesses.


La France a de nombreux atouts. C’est un grand pays fier du message universel dont la Révolution de 1789 a posé les principes. Elle dispose d’immenses ressources pour relever les défis de l’avenir, dès lors qu’on fait appel au courage, à la volonté et à l’intelligence civique. Refonder la République et retrouver la confiance des citoyens : telle est la grande ambition collective que nous proposons à la gauche pour remettre la France en marche.


Rédigé par Chevenement2007 le Dimanche 10 Décembre 2006 à 12:52 | Lu 31566 fois


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58.Posté par resister le 02/02/2007 08:51
Bonjour,
Etant enseignant j'ai voulu poster il y a quelques jours sur votre blog un "coup de gueule" sur l éducation nationale...Sans doute un coup de gueule qui "dérange", puisqu'il n'a pas été publié...

Mais on n'étouffe pas les hommes libres qui veulent s'exprimer. J'ai toujours soutenu JPC et je m'apprêtais à suivre sa nouvelle stratégie.. Je m'aperçois qu'il faut pour cela rester dans le politiquement correct...Ce que j'avais à dire, j ai pu le poster sur le blog de José Bové (délai une demi journée pour la parution) : c'est donc lui que je soutiendrai et c'est pour lui que je ferai campagne.

Un désanchanté qui reste désanchanté

57.Posté par resister le 30/01/2007 22:24
Jean-Pierre,

J'ai été un des premiers adhérents du MDC que j ai quitté et ton ralliement au PS m'attriste...

Quelles réponses en effet dans votre déclaration aux reculs sociaux sans précédents d'ailleurs en partie cautionnés, en ce qui concerne par exemple les retraites, par les anciens gouvernements socialistes. Que ferez vous par exemple dans ce domaine ? Que ferez vous du travail des femmes la nuit, prohibé au 19ème siècle et que nous voyons réapparaître grâce à l'Europe?

Enfin, quitte à passer pour un enseignant réac, je souhaiterais publier le texte qui suit sur l'éducation... Je pense en effet que l'objectif que tu avais fixé en 1986 concernant la réussite au baccalauréat ont conduit à une impasse....

J’ACCUSE ! La démocratie en danger !

L’éducation est à la base de la liberté, de l’égalité et de la démocratie... L’esclave qui apprend à lire et à écrire apprend également à réagir, à se révolter, à résister, à conquérir et à défendre sa liberté.

L’éducation est donc une affaire trop sérieuse pour être l’apanage de quelques-uns. Les sciences de l’éducation peuvent s’avérer dangereuses, car elles tendent à réserver un débat fondamental à des spécialistes « es pédagogie », dont beaucoup, forts de leur savoir, estiment devoir écarter les citoyens et les politiques d’un débat qui les concerne au premier chef...

Pilier de la démocratie, l’éducation est l’affaire de tous et tous peuvent en débattre, y compris sur des questions concernant la pédagogie.... Le grand mot est lâché : la PEDAGOGIE, domaine réservé, chasse gardée des ultras, des « grands prêtres (ou gourous ?) des sciences de l’éduc », de leurs adorateurs et fanatiques... Les « sciences de l’éduc » ont leur temple : les IUFM... Il faut y préparer de futurs adeptes à être les gardiens de la PEDAGOGIE... Il faut être adoubé en leur sein pour avoir le droit de parler de PEDAGOGIE... Le système a ses Gourous. Il a même ses Inquisiteurs, les corps d’inspection : car il faut bien rappeler à la raison ceux qui n’ont pas bien été formés (pardon, formatés) et pratiquent d’anciennes méthodes apprises dans les défuntes et obsolètes Ecoles Normales. Il faut aussi rappeler à l’ordre les rebelles, les jeunes qui auraient encore un esprit trop critique.

D’ailleurs, le niveau global n’a pas cessé de progresser, donc il faut persister : l’illusion collective est également un atout qui progresse et permet de faire plier des enseignants, parfois pourtant parmi les meilleurs. Alors que la plupart des étudiants de premier cycle ne maîtrisent que difficilement leur propre langue maternelle, la schizophrénie grandissante du système achève de réduire au silence ceux qui seraient susceptibles de briser des tabous.

Personne ne doit menacer l’Eléphant (il faut innover) inébranlable, ni se permettre de parler de PEDAGOGIE sans être initié. Ce droit est dénié aux vulgaires « simples citoyens », aux politiques et même aux Ministres (de tous bords) qui sont priés de se taire, même s’ils sont enseignants (surtout dans ce cas, car ils pourraient être dangereux) ! J’exagère : ils peuvent parler d’éducation, mais surtout pas de PEDAGOGIE, autre manière de dire «diplomatiquement » qu’ils doivent se taire...

Ne nous explique t’on pas que seuls les garagistes savent ce qu’il faut faire pour réparer les automobiles ? Remarquons d’abord que le client a le droit de remettre en cause les méthodes du garagiste, lorsque les réparations ne règlent pas des dysfonctionnements avérés. Signalons ensuite à tous ceux qui abusent de cet exemple, que la réparation automobile n’est pas un pilier de la démocratie...

L’EDUCATION ET LA PEDAGOGIE SONT DES AFFAIRES TROP SERIEUSES POUR ETRE RESERVEES AUX SEULS ENSEIGNANTS...

D’autant que l’Elephant, s’il perd la raison , risque d’ébranler la démocratie...

Ce que je vais dire relève non pas du fantasme ou de l’affabulation, mais d’une réalité qu’il serait facile de prouver à n’importe quel moment (fusse par constat d’huissier !). Je viens de corriger les copies de plusieurs « promotions » d’étudiants... Ce que j’y trouve est édifiant... Il y a encore quelques années, nous en étions aux fautes d’orthographe et de grammaire à foison dans la plupart des copies, voire aux problèmes d’écriture « phonétique » (dus bien sûr aux SMS !). Aujourd’hui, on serait heureux d’en revenir à ce stade, tant la situation a empiré.

Dans la plupart des devoirs, on constate en effet que les étudiants ne savent plus faire de phrases ! Il y manque des mots, certains sont transformés, d’autres purement et simplement inventés, placés dans le désordre, au sein de paragraphes sans fin et sans ponctuation... Très souvent, ces anomalies se cumulent aboutissant véritablement à un langage incompréhensible, même avec la meilleure volonté du monde... Mais, là n’est pas le plus grave. Cette incapacité à construire des phrases aboutit à bien pire : la difficulté extrême qu’ont souvent les étudiants dans leur travail à classer leurs idées de façon claire et cohérente, autrement dit à mener une réflexion correcte : « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». A contrario, s’exprimer aisément permet de concevoir clairement...

Si on ajoute à cela que les étudiants n’ont souvent pas les connaissances que l’on pense (à tort) être encore celles de la plupart des citoyens, on peut être très inquiet pour la démocratie. Si vous demandez à des étudiants quels organes votent les lois dans notre pays, vous aurez souvent des réponses édifiantes :

- le Gouvernement,
- le Conseil d’état,
- le Conseil Constitutionnel...

Avec de la chance et après avoir interrogé plusieurs groupes d’étudiants, on fera peut-être allusion au Sénat et, encore mieux à l’Assemblée Nationale (ce n’est pas de la science-fiction, j’ai tenté l’expérience).

Ne demandez pas à des étudiants de vous citer les différents types de collectivités, même s’ils doivent y élire ceux qui sont censés les y représenter et même si la décentralisation est censée les avoir rapprochés de ces institutions. Ne posez surtout pas la question de savoir quand et encore moins comment a débuté la 3ème République... Plus grave, ne leur demandez pas comment ni quand elle s’est éteinte... Dans la plupart des groupes, vous n’aurez pas de réponses (ce qui n’est pas de la timidité ni de la crainte, car on vous répond volontiers sur des sujets « plus branchés » : c’est de l’ignorance).

On devrait pourtant, en douze années de scolarité inculquer aux élèves de solides connaissances sur des points fondamentaux de ce type qui démontrent que la liberté et la république ne sont pas des acquis et qu’elles se méritent tous les jours. Il ne faut pas se croire à l’abri : un premier avertissement nous a été donné et les « fins analystes » devraient savoir qu’il ne faut jamais dire jamais... Ce qui s’est produit peut tout à fait se reproduire dans le long terme et peut être même dans le moyen...

Ce n’est pas en instaurant la « démocratie au lycée » ou la « démocratie au collège » que l’on fera des élèves des citoyens, mais en leur donnant des connaissances solides et durables sur les leçons du passé. La culture de la République, la diffusion de ses valeurs et de son histoire font défaut aux étudiants. Les enseignants doivent redevenir les « hussards » de la République. Ils doivent faire de l’école doit être un lieu d’intégration où se construit l’unité nationale et républicaine et non un lieu où l’on cherche à valoriser les diversités, les « communautarismes », à rappeler à chacun ses racines lorsqu’elles trouvent leurs origines hors de France. La Nation, ciment de notre société, ne doit pas être démantelée : ne pas défendre la Nation, c’est permettre à l’extrême droite de l’instrumentaliser pour abattre la République.

Pour former des citoyens, il faut enfin valoriser l’effort. A la facilité, à la pédagogie du jeu, il faut pour cela substituer la pédagogie du travail. Avant d’« apprendre à apprendre », il faut commencer par « apprendre »... Il ne faut pas d’emblée axer la pédagogie sur l’intérêt de se tromper et les leçons de l’erreur, mais sur l’acquisition du savoir et la rigueur. La réflexion de futurs citoyens ne peut exister que sur la base d’un minimum de connaissances solides. Il faut réintroduire l’idée que les résultats soient sanctionnés ou récompensés de façon effective et bannir l’idée, qui finit par s’installer dans l’esprit des élèves, que « de toute façon on passera dans la classe supérieure ».

Enfin, il faut vraiment faire une priorité, des apprentissages de base (lecture, écriture, calcul...) dans les programmes du primaire. Les autres domaines doivent être considérés comme complémentaires et secondaires. Ainsi, une fois passé le temps qu’ils estiment nécessaires aux apprentissages de base, les enseignants doivent avoir toute latitude pour aborder ce que l’on appelait autrefois les « leçons de choses. Aujourd’hui, les élèves de primaire ont beaucoup plus de travail qu’autrefois. Ils doivent faire face à des programmes surchargés : apprentissages de base, mais également histoire, géographie, informatique, sciences, éducation civique et même langue étrangère (quand beaucoup d’étudiants ont les pires difficultés dans leur propre langue...). Au final, on « survole » plus qu’on ne solidifie des connaissances indispensables. Dans tout cela, l’écolier « fait son marché », il « zappe » comme il le peut, avec l’aide que sont susceptibles (ou pas) de lui apporter les siens.

Car selon, le milieu, l’aide apportée ne sera pas la même. Donc, plus le travail personnel est important (on sait que tel est bien le cas, quelles que soient les instructions officielles) pour faire face à ces programmes surchargés, plus les inégalités se creusent.

Peu importe d’ailleurs, car sous couvert d’élever le niveau général (réalité ou prétexte ?), c’est un système encore plus élitiste que l’on a mis en place en faveur de la « nomenklatura ». Celle-ci (dont font partie certains « garagistes ») a des solutions de rechange pour sa propre progéniture. Elle sait mettre à profit toutes ses connaissances des « arcanes de l’orientation » pour donner aux siens la clé de filières « porteuses ». Pour « les autres », il reste bien l’Université... Et quand, la « nomenklatura » et certains « garagistes » y envoient leurs propres bambins, c’est souvent en leur ayant au préalable appliqué pendant des années d’autres méthodes pédagogiques que celles dont ils se font d’ordinaire les ardents défenseurs (ou expérimentateurs). Nul doute alors que leurs petits sortiront par la grande porte de ce qui reste, pour les autres, une orientation subie, voire souvent un échec...

Finalement, le système n’est donc pas si mauvais et il est tout à fait possible de s’en accommoder ! Continuons donc à l’entretenir en maintenant l’illusion collective ! Surtout, ne brisons pas les tabous... TOUS BACHELIERS, PEU IMPORTE COMMENT ! Voilà le credo, la source véritable de ce qui constitue aujourd’hui un DANGER POUR L’EGALITE DES CHANCES ET POUR LA DEMOCRATIE.

PANEM ET CIRCENSES : donnons des divertissements à la plèbe et berçons la d’illusions !

Bien entendu, il y a des tas de raisons aux « dysfonctionnement » que j’ai évoqués : le « système » est sans aucun doute responsable, mais chacun doit réfléchir à sa contribution à un « système » qui a bon dos (enseignants, parents, politiques, syndicats). Il faut aussi être lucide sur le « système » : même s’ils ne sont pas seuls responsables, certains « garagistes » devraient cesser de penser (ou faire croire) qu’ils ne le sont pas. D’autant qu’ils participent à un « contrôle technique » (le bac) qui n’a plus de signification véritable, mais qu’il n’est pas question de remettre en cause pour entretenir l’illusion.

AVIS A TOUS QUI NE SERAIENT PAS D’ACCORD OU QUI TROUVERAIENT CES PROPOS REACTIONNAIRES OU SIMPLISTES : vous avez le droit et je respecte vos idées ! Pour ma part, j’estime qu’ils ne sont ni réactionnaires ni simplistes, mais qu’ils sont l’expression d’idées réalistes qui méritent également d’être respectées, même si elles dérangent. Elles sont le propos d’un homme libre, convaincu de ses opinions et qui a le droit de le rester.

AVIS A TOUS LES CITOYENS : réagissez, même (surtout) si vous n’êtes pas enseignants...Vous avez le droit d’avoir des idées sur la PEDAGOGIE : elles sont légitimes, elles sont nécessaires, elles sont utiles et elles ne sont pas erronées sous prétexte qu’elles sont différentes de celles défendues par certains « spécialistes ».




56.Posté par MPRIMA le 24/01/2007 12:29
A TOUS LES SCEPTIQUES DU PACTE, NOTAMMENT DE LA CLARTE DE SES PROPOS DANS UNE CAMPAGNE PARTICIPATIVE QUI PREND LE TEMPS DE SA SYNTHESE :

[20/12/06]
Discours de Ségolène Royal lors du premier débat participatif à Strasbourg.

Bonsoir à tous !



Merci à Jacques BIGOT, d'avoir extraordinairement bien animé cette soirée, et à tous ceux qui sont intervenus.

Je comprends qu'il y a encore sans doute beaucoup de questions dans cette salle. Mais je voudrais vous dire que ce débat doit se poursuivre.

Chaque élu ici présent, chaque président d'association, chaque citoyen, chaque salarié aussi, doit être en mesure à son tour d'organiser des débats participatifs comme celui-ci, à dimension variable bien sûr, car le moment est venu de prendre la parole pour m'aider à construire le projet présidentiel qui répondra le mieux aux attentes des citoyens.

Et une fois de plus nous avons eu ce soir la démonstration de l'utilité de cette démarche, sans laquelle je ne peux plus concevoir l'action politique.

Martin Hirsch vient de démontrer brillamment à quel point il est absolument nécessaire de donner la parole aux citoyens sur les problèmes qui les concernent. Parce que c'est comme cela que, non seulement, nous parlerons juste,mais c'est comme cela aussi que nous agirons juste et c'est comme cela que nous serons efficaces si les Français nous apportent leur confiance.

Et c'est cette façon de faire dans la campagne présidentielle qui permettra de reconquérir la confiance de ceux, en particulier, qui sont les plus éloignés de la politique, qui pensent que la politique ne sert plus à rien et qu'eux-mêmes ne comptent pour rien.

Et je voudrais dire à tous ceux qui ont posé des questions, notamment de façon spontané, ce qui n'est pas facile pour un salarié, pour un chômeur, pour quelqu'un qui travaille et qui galère dans une association, de venir parler devant 1 500 personnes.

Je crois qu'il faut que cette parole continue, parce que c'est comme cela aussi que le peuple français se mettra en mouvement pour faire en sorte que le projet que je porterais au nom du peuple français corresponde bien à ses priorités et à ce qu'il attend.



Ce soir, à Illkirch-Graffenstaden, dans la communauté urbaine de Strasbourg et dans cette Alsace dynamique et de longue tradition industrielle, je veux vous parler de la France qui se bat et de la France qui se relève.

Je suis venue vous dire d'ailleurs, c'était parfois implicite et parfois explicite dans vos questions, que c'est vrai qu'il y a une grande inquiétude face à la mondialisation, à ses dérives et les Français se demandent au fond si l’Etat peut encore servir à quelque chose. Moi je vous le dit : l'Etat peut non seulement servir à quelque chose mais doit servir à quelque chose. Et la puissance publique doit assumer ses responsabilités.

Il n’y a pas de fatalité.

Et je voudrais une nouvelle fois ici soutenir tous les salariés qui sont en lutte.

A Suchard : 123 emplois supprimés ! J'ai rencontré le patron tout à l'heure et je n'ai eu aucune explication. Ce sont des licenciements de confort, parce que la mode est à la concentration industrielle, y compris dans es filières qui font des bénéfices.

Et ce soir je voudrais que tous ensemble on puisse leurs dire que l'on se bat à leurs côtés, pour que le patron qui doit donner une réponse dans quelques jours puisse donner la réponse que l'on attend. Et que dans la France d'aujourd'hui, l'on n'accepte plus des licenciements inciviques, qui ne correspondent même pas à la réalité économique.



Tous les jours on nous dit en effet que face aux défis majeurs auxquels nous sommes confrontés - la mondialisation, les changements technologiques, les nouveaux risques planétaires -, les Etats seraient impuissants : ils ne seraient que les jouets du capitalisme mondial. Tous les jours on entend dire qu’il ne serait pas possible d’améliorer les performances économiques sans augmenter les inégalités. Ou alors on entend dire aussi, que pour améliorer nos performances dans le cadre de la compétition mondiale, qu'il faudrait que les salariés renoncent à toute forme de protection, ou acceptent des contrats sans droits, ou voient leurs salaires baisser, comme l'ont dit tout à l'heure les salariés d'Alsthom. Et bien ce chantage, il est insupportable.



Et je crois qu'il est important de redire ici un message politique extrêmement ferme : il n’y a aucune fatalité. Je refuse ce renoncement. Avec vous je veux construire la France qui se bat, et la France qui se relève.



Car pour moi l'action politique consiste à donner à chacun le droit de construire librement sa vie. Nous l'avons vu encore ce soir, difficile de choisir sa vie, de la maîtriser et de construire le bonheur des siens, de transmettre à ses enfants le bagage et les valeurs nécessaires à leur réussite quand l'argent vient à manquer.

Car dans la France d’aujourd’hui, les uns maîtrisent leur destin et sont assurés de l’avenir de leurs enfants, alors que les autres sont tenaillés par la précarité, sont privés de cette possibilité ou craignent de la perdre. Et là se trouvent le clivage le plus profond et l’inégalité la plus criante à laquelle à gauche nous avons à répondre. Ouvriers, ouvrières, employés, petits salariés, dispersés souvent dans de petites entreprises et n'ayant même pas la possibilité d'une défense syndicale, n'étant pas défendus, c’est à vous aujourd'hui que je pense, en affirmant la nécessité pour la puissance publique d'intervenir.



Nous pouvons en effet, si la volonté politique existe, et la proposition qui vient d'être faite le prouve, nous pouvons associer l'efficacité économique et les hauts niveaux de protection sociale. Car des salariés sécurisés dans leur emploi, rémunérés correctement et bénéficiant d’une bonne couverture sociale sont même une condition de l’efficacité économique. Et je salue le travail des jeunes dirigeants d'entreprises de ce centre syndical, qui montrent que l'on peut diriger les entreprises autrement que ne le fait le MEDEF, et avec d'autres valeurs et d'autres exigences.



Depuis vingt ans, nous consacrons des sommes de plus en plus élevées à réparer un tissu social que l’ultra-libéralisme déchire. Nous tentons de raccommoder une société qui se fragmente parce que souvent l’Etat se dispense d’investir dans ce qui compte vraiment. Et je veux en finir avec un gouvernement tâtillon et rafistoleur, un gouvernement pompier qui souvent arrive trop tard. Nous avons aujourd’hui besoin d’un changement majeur dans la manière de concevoir le rôle et l’intervention de la puissance publique. Nous avons le besoin d’un pacte social adapté à la réalité du monde et je vais vous dire ce soir comment je conçois le rôle de la puissance publique pour remettre la France de l’emploi en mouvement.



Et d'abord pour éviter que les désordres que crée une mondialisation non maîtrisée, que face à eux il doit y avoir une puissance publique pleinement responsable, capable d’anticiper, de prévenir et d’investir dans l’avenir.



Ensuite pour amplifier son action et pour la rendre plus intelligente, je veux une puissance publique capable de travailler avec des partenaires sociaux à la légitimité renforcée. C'est le dialogue social à moderniser.



Et enfin pour mettre un terme à l’injustice scandaleuse qui fait supporter aux seuls salariés toute la charge des mutations que traverse notre pays, je veux une puissance publique qui sécurise, qui protège et qui accompagne.



Nous ne gagnerons pas la bataille de l’emploi, et Dominique Meda l'a dit tout à l'heure, en fermant nos frontières (aux biens ou aux populations). Nous la gagnerons en investissant massivement dans ce qui détermine la croissance, c'est-à-dire la recherche, l’éducation, la formation, en anticipant les mutations, en créant les conditions de la réussite pour tous.Comme l'a dit Henri Emmanuelli, il faudra aussi le faire sans naïveté : je souhaite que l’Europe ne soit pas ouverte à tous les vents du libéralisme destructeur et que nous sachions en effet mettre en place des mécanismes acceptables qui protègent notre industrie. Et comme l'on dit tout à l'heure les salariés d'Alsthom, j'ai regardé attentivement comment cela se faisait, que Bombardier avait gagné l'appel d'offre et que malheureusement il y a des règles. Et bien il y a des continents qui sont moins naïfs que d'autres, qui font du dumping et qui peuvent ainsi se présenter avec es prix inférieurs, mais aussi souvent, alors que les qualités, et en l'occurrence c'était le cas, la qualité d'Alsthom était bien supérieur, et c'est seulement parce que les salariés d'Alsthom ont menacés de faire un procès, que Bombardier a accepté de sous-traiter une partie de la fabrication aux usines concernées.

Et bien moi je vous le dit, si je suis en responsabilité, et puisque nous aurons la présidence de l'Union Européenne au 1er janvier 2008, nous mettrons à plat ce qui se passe dans les autres continents, au 1er rang desquels les Etats-Unis, qui savent fort bien tenir un discours ultra-libéral, mais fort bien organiser des protections sous des prétextes divers et variés, ayant traits à des formes de fabrication, à des contraintes, à des contenus divers et variés, à des brevets.

Alors, l'Europe devra cesser d'être naïve. Oui, l'Europe devra être un espace de protection, parce que si nous voulons sauver notre modèle social, alors nous devrons sortir de cette naïveté et utiliser tous les moyens pour protéger nos marchés, nos emplois, nos salariés, notre industrie, tout en restant bien évidemment ouvert sur le monde mais à armes égales.



Et toujours sur ce thème, oui la puissance publique devra investir dans l'avenir. Aujourd'hui notre recherche est asphyxiée : nous y consacrons un peu plus de 2% de notre PIB alors que tous nos concurrents, les Etats-Unis, le Japon dépensent, pour certains, près du double, et parfois beaucoup plus. Je veux mettre un terme à ce cercle vicieux. Et la France devra dès 2007 déclencher un vaste plan, un plan massif pour l’innovation et la recherche, développer les partenariats entre la recherche publique et privée, créer un statut européen du chercheur qui évitera aux jeunes chercheurs de partir vers les Etats-Unis. 200 000 jeunes chercheurs européens sont aujourd'hui aux Etats-Unis parce que nous n'avons pas de statut du jeune chercheur correctement payé et correctement sécurisé dans nos laboratoires. Les pôles de compétitivité doivent aider au développement des PME et susciter des croisements féconds, des coopérations trop faibles aujourd'hui en France entre l’université, la recherche et les entreprises : l'entreprise Google est né dans 20m2 sur un campus universitaire. Alors pourquoi pas des entreprises Google dans notre pays ? Oui, c'est cette modernisation là qu'il faudra faire.



- Notre Université est mal en point, non pas par manque de talents, mais par manque de moyens. Les locaux universitaires sont dans un état déplorable, les étudiants pour beaucoup d’entre eux en situation de précarité, cela a été dit tout à l'heure. Nous consacrons à nos étudiants du supérieur un montant inférieur de 25% à la moyenne des pays de l'OCDE, inférieur de 40% à la Suède et inférieur de 50% de ce qui se passe aux Etats-Unis. Alors une remise à niveau est absolument indispensable, et nous devrons mettre aussi dans ce domaine la France à la hauteur de ce qu'elle mérite.



Car le niveau de formation et de qualification d’un pays constitue un facteur de performance durable : c'est là que se trouvent les gisements d'activité et de valeur ajoutée. Avoir une population bien formée, c’est être assuré que nos entreprises pourront s’engager dans des secteurs de pointe, des produits à haute valeur ajoutée et que nous développerons des emplois bien qualifiés donc bien payés. La responsabilité de la puissance publique, c’est donc d’abord d’assurer une excellente formation à l’ensemble des jeunes. Bien sûr d'abord aux 160 000 jeunes sans qualification qui sortent du système scolaire et auxquels il faudra réussir à donner un métier. Mais je pense aussi aux étudiants qui sortent en échec à la fin du premier cycle universitaire. Quatre étudiants sur dix sortent sans qualification après deux années d'université. C'est un immense gaspillage que la France ne peut pas se permettre. Mon objectif, c’est non seulement que chaque jeune puisse sortir du système éducatif avec une qualification mais c'est surtout que chaque diplômé se voie proposer un emploi à la sortie de son parcours de formation. C’est le droit au premier emploi pour tous les jeunes qualifiés. C'est un objectif national que je fixerais à l'ensemble des entreprises de notre pays. Il n'est plus possible qu'il y ait autant d'inégalités entre les jeunes qui ont des relations et qui peuvent trouver du travail après leur diplôme et ceux qui n'en ont pas et qui galèrent et qui restent au chômage, et qui ruine le sens de l'effort scolaire pour les plus jeunes. Car lorsqu'ils ont vu les grands frères et les grandes sœurs travaillés, accédés à un diplôme de l'enseignement supérieur et galérer dans le chômage et les petits boulots, alors c'est tout l'édifice qui s'écroule, et la France doit vraiment réaliser ce droit au premier emploi pour les jeunes qualifiés et pour les jeunes diplômés.C'est possible, c'est à notre portée, tout le monde devra faire un effort. Il faudra remettre en cause certains des dogmes sur lequel repose notre système de formation actuelle : il faudra informer bien en amont les jeunes et leurs familles sur les débouchés professionnels, créer des antennes « emploi» dans les universités, bref créer dans notre pays une orientation digne de ce nom et donner à chaque jeune un tuteur qui l’épaule et le conseille dans ses choix.



Et nous devrons enfin investir dans la formation continue. Nous ne devons plus accepter que les fonds consacrés à la formation diminuent, et non plus, une femme le disait tout à l'heure, que la formation aille le moins vers ceux qui en ont le plus besoin. Songer que lorsqu'on interroge les Français, qui au cours de la semaine dernière, ont participé à une action de formation, 7% des Français déclarent être actuellement dans une action de formation. Dans les pays voisins ce chiffre monte à 25%. C'est dire à quel point nous sommes en retard sur l'effort considérable qu'il y a encore à fournir sur la formation professionnelle, sur la qualification, et sur le droit au 1er emploi pour ceux qui ont fait cet effort de qualification. C'est cela le premier axe d'action du devoir de la puissance publique, c'est cela investir dans l'avenir.



La deuxième mission de la puissance publique est de développé le dialogue social et le syndicalisme de masse.



Jean-Marc Ayrault en a parlé tout à l'heure, plusieurs questions aussi ont fait référence à ce problème, le dialogue social est non seulement une manière de maîtriser la mondialisation, parce que plus les salariés sont associés en amont des mutations, plus l'entreprise est contrainte d'anticiper ces mutations. On a donc du gagnant gagnant dans le syndicalisme de masse et dans la modernisation du dialogue social, et qui doit requalifier des salariés pour d'autres emplois et d'autres activités, parvienne à supprimer près de 10 000 emplois sans un seul jour de grève et sans qu'un seul salarié ne perde de la rémunération et de la dignité au travail. C'est en maintenant le contrat de travail, c'est en créant la sécurité sociale professionnelle, c'est en continuant à payer les salariés car ils vont être formés sur de nouveaux emplois, de nouveaux produits, de nouvelles entreprises que cette mutation économique est possible. Mais cela n'est possible que s'il y a un rapport de force syndical. Ici 8% de salariés syndiqués, là-bas 80% de salariés syndiqués. Alors cette émergence-là d'un autre model social, d'un autre dialogue social, qui nous fera rentrer dans le siècle du futur, et qui nous permettra non seulement de tirer en avant les entreprises, qui du coup en respectant les salariés anticipent leurs mutations industrielles. Et le troisième partenaire est l'Etat, qui garantit le bon déroulement de ces négociations salariales.



Et bien c'est comme cela que l'on relève un pays, qu'on le tire vers le haut. Et je donnerais toute leur place aux partenaires sociaux, je leur donnerais toute leur représentativité, je créerais dans ce pays la démocratie sociale, parce que je pense que c'est une condition fondamentale de la compétitivité économique et du positionnement de la France face à la mondialisation d'un côté, tout en maintenant notre haut niveau de protection sociale. Je crois que cette convergence est possible, ce chantier-là, il est devant nous.

Les représentants des organisations syndicales CGT, CFDT, ont fait des propositions, ont fait un effort considérable. Il y a eu un rapport du Conseil économique et social qui a fait des propositions. Ils ont même fait l'effort de tendre la main au patronat. Et comme seule réponse on leur a claqué la porte au nez.

Si je suis élu, ce vaste chantier de la modernisation sociale, que d'ailleurs conduira Jean-Marc Ayrault, sera mis en chantier. Il le sera dès maintenant pendant la campagne électoral, et je dirais dans mon programme présidentiel comment nous allons nous y prendre en nous appuyant sur les propositions des organisations syndicales, parce que je crois que c'est dans la vitalité de ce dialogue que nous réussirons à construire une nouvelle donne dans les entreprises, qui permettra, là aussi, à la France de se relever.



Je veux aussi une puissance publique qui sécurise et qui accompagne. La première des sécurités que je mettrais en place, avec les partenaires sociaux, c’est la sécurisation des parcours professionnels.



Nous devrons aussi nous attaquer à la question des conditions de travail : l’exercice du travail s’accompagne, ici en France, trop souvent de conditions dégradées, de non respect de la personne qui alimentent la défiance, la déception, la démotivation à l’égard du travail. Le travail s’est intensifié. Les exigences sur les salariés toujours plus fortes, des maladies professionnelles en hausse, le temps partiel subi qui s’étend : il importe aujourd’hui de mettre sur la table l’ensemble des questions touchant au temps de travail, à l’organisation du travail, aux conditions de travail pour aboutir à une nouvelle donne au cœur de laquelle devra se trouver la qualité de l’emploi et le travail décent, qui sont gages autant de la compétitivité que du bien-être des travailleurs.



- La puissance publique doit également aider les créateurs d’entreprise. Plus de la moitié des entreprises aujourd'hui sont créées par des demandeurs d’emploi. Nous avons le devoir de libérer les initiatives bridées par l’accumulation des rigidités administratives, les problèmes bancaires, l’insécurité du statut des artisans, des commerçants et des petites entreprises. Notre croissance, notre réussite, nos emplois dépendent de notre capacité de mobiliser les énergies dans notre pays, et il y en a. Et je promets à tous ceux d’entre vous qui veulent entreprendre, se lancer, créer, que nous vous en donnerons les moyens. Je mettrai en place une protection sociale des entrepreneurs pour que créer une entreprise ne soit pas une activité qui mette en danger leur famille en cas d’échec.



Nous devrons aussi, et nous n’avons pris que trop de retard en ce domaine, aider nos PME à se développer ; ce sont ces entreprises de 50 à 500 salariés qui créent aujourd’hui en France le plus d’emplois mais qui ont aussi beaucoup de mal à passer le cap de ces 500 salariés et qui rencontrent beaucoup de difficultés pour devenir à dimension internationale. Elles sont la base de notre économie. Elles sont présentes dans nos pôles de compétitivité et d'excellence que nous avons mis en place dans toutes nos régions. Et là aussi il faudra faire quelques révolutions. D'abord leur faciliter l’accès au crédit des PME ; les banques ne jouent pas leur rôle, on le voit tous les jours. Les banques sont payées pour cela et ce sont les collectivités territoriales qui font le travail des banques, c'est-à-dire les contribuables. Les banques devront jouer leur rôle et aider les entreprises à prendre leurs risques. L'Etat pourra se porter garant, la puissance publique pourra se porter garante, mais c'est quand chacun est à sa place et fait son travail que nous pourrons relancer en France l’esprit d’entreprendre.



- La puissance publique doit absolument sécuriser l’insertion des jeunes, j'en ai parlé, avec la création de ce droit au premier emploi. Je refuse la fatalité du chômage des jeunes, qui atteint ici des records. Je refuse la longueur de leur parcours d’insertion, particulièrement préoccupante notamment pour les jeunes qui viennent de quartiers populaires et qui sont victimes de discriminations. Nous ne pouvons plus supporter que des jeunes se retrouvent durablement sans emploi, qu’ils soient qualifiés ou qu’ils ne le soient pas. Et nous ne pouvons plus accepter qu'à diplôme égal, y compris pour le premier recrutement, il reste encore des inégalités salariales entre filles et garçons qui n'ont aucune justification. Et là le pacte social il est rompu. Be



Si je suis élue, je demanderai au gouvernement de négocier et de mettre en place une garantie d’activité jeunes, pour qu’aucun jeune ne reste au chômage plus de 6 mois. Il aura accès soit à une formation qualifiante pour un métier dont les besoins sont réels, notamment par un système de formation en alternance, soit à une activité de tutorat de recherche d’emploi en petit groupe, soit à des stages et des emplois rémunérés et aidés dans le secteur public ou privé, et dans tous les cas à une indemnité, à un salaire. Et, là où la droite a détruit les emplois jeunes, qui avaient permis à 350 000 jeunes de trouver une première expérience professionnelle, nous généraliserons les emplois tremplins créés depuis 2004 par les Régions de gauche, pour atteindre le chiffre de 500 000 emplois tremplins.



- Les femmes doivent aussi trouver leur juste place dans l’emploi. Dominique Meda l'a évoqué tout à l'heure, le service public de la petite enfance sera créé. Il devra garantir à tous les parents le droit effectif à l’accueil et à la garde de leurs enfants de 2 mois à 3 ans. Je pense aux femmes peu qualifiées que le complément d’activité de libre choix incite à se retirer du marché du travail et qui, une fois de retour, retrouvent des conditions d’emploi plus précaires qu'avant. Aucun dispositif actuel ne vient aider les femmes qui sont en rupture de l'allocation de parent isolé à trouver une nouvelle activité. Je pense au plus d'un million de femmes qui travaillent au temps partiel contraint. Là aussi, il faut cesser les beaux discours, il faut arrêter de louvoyer. J’exigerai que la loi soit appliquée, ce qui n’a pas été fait jusqu’ici, et j’y mettrai les moyens et la volonté politique nécessaires.



- Enfin, l'une des évolutions la plus inquiétante est celle qui était évoquée tout à l'heure, celle des travailleurs pauvres, comme s'il était tolérable que dans la cinquième puissance industrielle du monde on ne puisse pas vivre dignement de son travail. Pour un socialiste d'ailleurs, pour un militant de gauche, accoler le mot "travail" et le mot "pauvre" c'est tout simplement intolérable. On parle même "d'invisibles".



Et bien moi je vous le dis, non seulement les travailleurs pauvres doivent devenir visibles, mais encore ils doivent retrouver leur dignité. Et c'est pourquoi je me suis engagé, et je le redis ici, à créer le Revenu de Solidarité Active, qui nous a fort bien été expliqué tout à l'heure. Et quand l'on nous dit : "ça coûte cher", et comme l'a dit Martin Hirsch tout à l'heure : "ça coûte cher, mais cela rapporte aussi !"Parce qu'une société qui se relève, une France qui croit en elle et qui rend la dignité du travail aux millions de personnes qui en sont privée, cela permet aussi aux familles de bien fonctionner et aux enfants de sortir de la pauvreté. Donc ensuite, ça permet la réussite scolaire, et donc que d'économies sur les dégâts sociaux qui coûtent si cher à une société.

***

Je voudrais pour terminer vous parler de la nouvelle donne que la puissance publique devra passer avec les entreprises, dans une logique de résultat. Bien sûr elles auront le droit de percevoir des subventions ou des allègements de charges pour être davantage compétitives. Mais elles auront aussi le devoir de s’engager en termes d’emplois créés, de qualité de ces emplois et de pérennité de ces emplois. Sinon, si les entreprises perçoivent des fonds publics puis ensuite licencient ou délocalisent alors les aides publiques seront récupérables, elles rembourseront. Et nous devrons pour encourager les entreprises qui investissent et qui innovent moduler l’impôt sur les bénéfices des entreprises, pour distinguer celles qui vont de l'avant, celles qui créent des emplois et puis celles qui se contentent de distribuer des dividendes, et souvent au passage, d'annoncer des plans de licenciement pour faire monter le cours en bourse. Il faudra distinguer les unes des autres.



Tel est, mes chers amis, le contenu du nouveau pacte pour l’emploi et la responsabilité nouvelle que j'assigne à la puissance publique. Cela permettra à notre pays de retrouver l’énergie, la détermination et la réussite qui lui font défaut aujourd’hui.



Quand le MEDEF, applaudi par la droite, parle de « séparabilité », il invente des vocabulaires assez étrange, cela veut dire simplement le tri entre les salariés et comprenons bien que derrière ce mot il s’agit du travailleur jetable. Nous nous n'en voulons plus de travailleurs jetables, parce que la croissance a besoin de confiance et donc de nouvelles sécurités économiques et sociales qui permettent à chacun de bâtir des projets d’avenir.



Les conservateurs n’ont, au fond, pas compris l’essentiel : la relance de la croissance suppose un changement radical de politique qui fasse de la justice sociale et de la qualification des salariés non pas l’ennemie mais au contraire le ressort de la performance, et qui fait du capital humain, non pas une variable d’ajustement mais au contraire la principale richesse à valoriser, et la condition de notre avantage concurrentiel le plus durable.



Alors oui, je vous le dis, je veux être porteuse pour le pays d’un nouveau modèle de développement qui lie solidement ensemble le plein emploi et le pouvoir d’achat, l’innovation et la création d’entreprises et l’esprit d’entreprendre, l’investissement dans la formation et la sécurisation des parcours professionnels, et le développement écologiquement responsable et donc économiquement et socialement fructueux. Bref, les bases solides de la confiance et de la vision de l’avenir.



A l’arrogance du gouvernement, aux adversaires du code du travail, à ceux qui disent que : "la liberté s’arrête là où commence le code du travail", moi j’oppose la vertu efficace du diagnostic partagé, comme nous l'avons fait ce soir, des efforts équitablement répartis et d’une démocratie sociale forte d’un syndicalisme respecté qui permet de rééquilibrer, dans l’intérêt bien compris des entreprises et de la nation, les rapports entre le capital et le travail.

Et il faudra bien, une bonne fois pour toute, prouver aux Français, et je le ferrais pendant cette campagne de l'élection présidentielle, prouver que le capital sera définitivement plus taxé que le travail.



Au faux patriotisme économique, dont on a entendu parler par le chef actuel du gouvernment, privatiseur de GDF et fauteur de vie chère, j’oppose le volontarisme industriel à l’échelle française comme européenne et l’Etat garant d’un pacte social affermi et rénové.



A la bureaucratie centralisée, j’oppose la confiance faite aux Régions et aux territoires pour mobiliser les chercheurs, les universitaires et les entreprises dans les pôles de performances.



Le laisser faire, le laisser aller, ça ne marche pas. On le sait maintenant. Il est temps que la volonté politique reprenne la main pour bâtir un ordre économique juste et des sécurités sociales durables qui l’emportent sur les dérives d’un capitalisme spéculatif qui choisit la rente contre l’investissement.



La France est porteuse de nombreux atouts que la droite a gaspillés : j’en ferai les leviers d’un redressement solidaire.



Je réhabiliterai la valeur travail, car aujourd'hui ceux qui la détruisent ce sont les contrats précaires, les discriminations à l’embauche, les salaires bloqués et l’inquiétude du lendemain. C'est tout cela qui sape la valeur travail. Et la santé d’une économie dépend de la motivation de ceux qui travaillent et les entreprises compétitives, on le sait, sont celles qui respectent leurs salariés, qui les forment bien, qui les payent bien et qui mobilisent toutes les compétences.



Je ferai le pari de l’intelligence collective et de la capacité des Français à définir ensemble un intérêt général sans perdants et sans humilier.



Nous relèverons la France en nouant dans la clarté, sur des objectifs précis et négociés, ce pacte à trois, les entreprises citoyennes qui vont de l'avant, les salariés qui auront leur mot à dire et qui seront associés bien en amont pour pouvoir partager les objectifs de l'entreprise, et la puissance publique qui sera la garante de la justice de ce pacte.



C'est pourquoi ce soir, j’appelle toutes celles et tous ceux qui veulent rejoindre ce mouvement de la France qui se bat et qui se relève, de ce mouvement de conquête, je vous appelle à faire gagner la France qui croit en elle en 2007.

55.Posté par Foya le 17/01/2007 07:32
M. Chevènement est l'un de nos derniers hommes d'Etat - ceux qu'on évince, ceux qu'on décourage, comme Philippe Séguin - et j'avoue avoir été tout d'abord déçu par ce "ralliement" au PS. Et puis j'ai réfléchis, j'ai essayé de comprendre: Jean-Pierre Chevènement n'est pas de ceux qu'on achète; tout comme de Gaulle n'allait pas se faire dictateur à la fin de sa vie (analogie à la fameuse conférence de presse) je ne peux pas croire que le "Che" se mette, à son âge, à faire passer sa carrière avant ses idées. J'ai donc changé d'optique: et si Jean-Pierre se ralliait à Ségolène avec le sentiment - pourquoi pas l'assurance - de pouvoir agir, infléchir le cours des choses dans le bon sens ?
Allons plus loin: et si Mme Royal n'était pas que ce sourire américain, et si elle avait du courage finalement et nommait M. Chevènement Premier Ministre, rompant ainsi cette fatalité de l'oligarchisation en marche ?
Je rêve ? probablement....mais tout bien réfléchi je préfère voir le "Ché" dedans que dehors...

Un ancien socialiste, devenu gaulliste.

54.Posté par Yassinecgc94 le 30/12/2006 02:11
Bonjour,
Monsieur Chevenement je vous dit bravo et merci de vouloir faire gagner la gauche, merci de sacrifier votre candidature pour la victoire de Ségolène Royal et de la gauche.
Cordialement,
Yassine

53.Posté par Michel LELEU le 25/12/2006 14:16
J'ai d'abord été stupéfait par votre retrait et votre soutien à Ségolène Royal. Lorsqu'un ami m'en a parlé je ne l'ai pas cru...
Puis je vous ai lu et écouté, notamment sur France inter et j'ai été relativement convaincu. Toutefois je n'ai pas le sentiment que les déclarations de Ségolène Royal et moins encore celles des autres duirigeants socialistes aient beaucoup chanhgé depuis la signature de "l'accord politique", en particulier sur une vision passablement libérale de l'Europe.
Et si, à terme, il savérait que cet accord est un marché de dupes

52.Posté par olivier Cruguel le 24/12/2006 05:10
alors la,je suis sur le cul !!
Franchement Jean-Pierre, tu deconnes !
La couleuvre est vraiment dure a avaler !
J ai une grande estime pour vous, j ai soutenu le mouvement des citoyens pendant plusieurs annees .... mais la franchement, je ne comprend pas ce positionnement. Sans doute y a t il quelques bonnes places a prendre dans les salons dores de la republique mais de la a soutenir Royale, je suis sidere !
Moi je rentre pas dans ce jeu a l americaine ou on aurait comme seul choix possible Sego la democrate et Sarko le republicain. Comment pouvez vous vous laisser imposer, Jean-Pierre, ce diktat ? ce n est quand meme pas votre vision de la democratie ?!
bon courage quand meme
un breton en Australie

51.Posté par Jean-pierre LETTRON le 16/12/2006 16:33
j'ai attendu 1 semaine pour exprimer un avis public.
En effet je voulais écouter mes collègues de travail et mes amis sur l'accord MRC-PS.
Si nous en faisons une publicité objective les citoyens comprennent parfaitement le choix proposé par J-P Chevènement et accepté par notre convention.
Ce qui compte ce n'est pas les états d'ame des militants mais la perception du peuple.
De ce point de vue nous avons fait le bon choix, reste que l'unité est un combat, et que les élections législatives qui suivrons la présidentielle devrons si nous décidons de faire vraiment NOTRE campagne nous permettre de retrouver une place plus conforme à notre influence réelle.

50.Posté par PELLEN le 16/12/2006 11:36
Message adressé aux sympathisants du collectif “Vérité Tchernobyl”, et à ses signataires sur le blog NEV - Nucléaire Energie Vitale - (http://nucleaire-energie-vitale.over-blog.com/), avec copie au blog de Jean Pierre Chevènement lui-même.

Chers amis,

Je me dois d’apporter une correction importante à la récente diffusion que j’ai faite de la déclaration conjointe de Ségolène Royal et de Jean Pierre Chevènement du 10 décembre dernier, rappelée ci-après :

« En matière énergétique, il sera indispensable de faire face aux prix durablement élevés du pétrole et du gaz en favorisant les énergies sans émission de gaz à effet de serre parmi lesquelles l'énergie nucléaire, domaine dans lequel les atouts industriels exceptionnels de la France doivent être capables d'assurer la sécurité de nos approvisionnements, ainsi que les économies d'énergies… Le PS n'a pas accepté de faire apparaître le sigle EPR, cela est peut-être inquiétant… »

La phrase «Le PS n'a pas accepté de faire apparaître le sigle EPR, cela est peut-être inquiétant» ne figure pas dans le texte de la déclaration officiellement publiée. L’auteur en est un observateur de confiance, par le canal duquel l’information nous est parvenue précocément en des termes pouvant prêter à confusion. D’où la méprise que je m’empresse de rectifier.
En toute rigueur, Jean Pierre Chevènement ne se dédit pas. Ségolène Royal et lui-même n’en restent pas moins beaucoup plus diserts et beaucoup plus précis sur leurs objectifs en matière de réforme de l’OMC ou de la BCE que sur la physionomie concrète qu’ils entendent donner à notre parc électro-énergétique, enjeu majeur du 21 ème siècle… que nous pourrions gagner, en France, grâce à l’EPR, selon les propres termes de Jean Pierre Chevènement.
Il est maintenant rallié sur la base d’une déclaration sibylline arrangeant bien les parties contractantes. Quel moyen de pression lui reste-t-il désormais pour empêcher le PS de rééditer la triste affaire de SuperPhénix ? Je laisse à chacun d’entre vous le soin de répondre. Toutefois, qui peut croire sérieusement que, le cas échéant, le député de Belfort irait jusqu’à sacrifier ses 10 circonscriptions sur l’autel de la survie de l’EPR ?... Je ne désire rien moins que lui rendre l’hommage qu’il mériterait dans ce cas.

André PELLEN, animateur du collectif.
Courriel : apellen@tele2.fr

49.Posté par Jacques Heurtault le 16/12/2006 10:04
Je comprends parfaitement que l'on puisse souffrir en choisissant d'infléchir son positionnement. Je crois cependantqu'il est sain que le débat de 2007 se fédère autour des partis de gouvernement et non autour des divers mouvements protestataires qui n'offrent aucune issue sérieuse.
Le débat sur le TCE n'est pas terminé ...
J'ai soutenu le OUI. Je le dis clairement et je l'assume. Je ne me suis pas trompé. J'ai pris en considération trois éléments simples :
1. 90% du contenu de ce texte étaient (et son toujours!) en vigueur puisque déjà actés dans des traités antérieurs.
2. Toutes les "nouveautés" proposées vont toutes dans le même sens, à savoir un renforcement de la démocratie, un renforcement des pouvoirs du Parlement Européen, une diminution nette des pouvoirs de la Commission Européenne ...
3. Les pouvoirs de la Banque Centrale Européenne pourraient être revus dans le sens d'une prise en compte de la coordination des politiques économiques nationales (le "gouvernement économique") afin que ladite BCE soit au service de l'Union et non au service de la seule monnaie de l'Union ...
Il est temps, maintenant, de tourner la page ... Le soutien de Jean-Pierre Chevènement à Ségolène Royal est donc un immense pas dans le sens d'un dépassement des clivages ... fondés plus sur une incompréhension que sur une réelle divergence.

48.Posté par JC Guillem le 14/12/2006 18:25
déçu.., je voterai pour un candidat affirmant son refus de la constitution Europe..
Marie S a confirmé ne pas s'engager de quelque façon....

Bien sûr, votre projet d'accord serait interessant, S'IL ETAIT RESPECTé...

J'ai bien peur que vous n'ayez été roulé dans la farine...
Une citoyenne qui porte plainte contre son père..
ne mérite aucune confiance..

Vous pourrez bien sûr sortir du gouvernement.. mais la France sera en bien facheuse posture si la bougresse trahit encore sa famille.

Vive la France.

47.Posté par Laura le 13/12/2006 20:28
Dimanche après midi, j'ai envoyé sur ce site un mail rageur disant que je ne voterai jamais pour Ségolène Royal.
La nuit portant conseil, j'ai, le lendemain, lu le texte de l'accord. Et là...stupéfaction.
Ségolène Royal s'est ralliée à Chevènement. Quel tour de force !
Bien sûr, ce n'est qu'un texte. Bien sûr rien ne garantit qu'il sera appliqué. Mais, les ruses de l'histoire...
Merci Jean-Pière Chevènement

46.Posté par AMIRI militant MRC le 13/12/2006 18:31
EST ce la raison ou le sentiment d'appartenir à une même famille politique qui a poussé le MRC à conclure un accord avec les socialistes. je n'ai jamais renié à un ralliement avec les forces de gauche. Néanmoins, avec un recul, nous essaierons d'analyser les causes de l'echec du parti socialiste qui a toujours revendiqué sa perte à travers la candidature de M Chevenement en 2002. l'une des causes de cet echec, est la politique menée par le gouvernement JOSPIN aussi bien sur le plan national et surtout sur le plan international avec un dérapage au proche orient. en 2006, M Ségolène, signe et persiste, lors de sa dernière visite dans une région de grands conflits ou la prudence displomatique doit être de mise. Qu'avons nous vu et constater d'autres que son impartialité dans le conflit israélo-palestinien. Pas un mot sur les meurtres répétés des jeunes palestiniens. Alors, sur le plan du nucléaire, elle dérape encore plus en souhaitant l'interdiction du nucléaire civile aux iraniens pendant que pays développent le nucléaire militaire et il parait pour mme Ségolène que c'est des pas responsables et raisonnable. A travers ces affirmations ou sont nos principes au MRC, sur une vision juste de notre politique extérieure.
cordialemnt,
Laid

45.Posté par Fouga Lucien le 11/12/2006 22:39
Bravo j'ai voté pour vous en 2002 et nous avons besoin d'une gauche rassemble,pour changer de majorité et surtout calmer Mr sarko Madame Royal aura besoin de toutes vos compètances nationales europeennes

Cordialement
Lucien

44.Posté par Castagnéris André le 11/12/2006 18:21
votre influence sera plus grande en participant à la campagne du PS, et le résultat du référendum aura j'ose l"espérer un début de prise en compte.
Votre déclaration de candidature avait du panache mais était vouée à un échec humiliant et injuste,votre retrait moins glorieux est plus éfficace et laisse envisager
une empreinte de vos convictions et de votre logique dans les débats difficiles qui
arrivent et je le souhaite dans l'écriture de l'avenir de notre pays.

43.Posté par Evelyne le 11/12/2006 17:59
Le black out des médias a été fatal à la candidature JPC.Les chiens de garde ont fait leur boulot.L'effet Internet dans la campagne victorieuse du Non au référendum est une illusion. Face au matraquage pour le Oui, les arguments pour le Non surgissaient ipso facto ; la campagne du oui faisait en creux celle du non. Mais face au matraquage médiatique Royal-Sarkozy, l'existence de l'offre chevènementiste ne surgit pas automatiquement. J'interprète le ralliement de JPC au PS, comme une tentative désespérée d'accéder aux médias. Et de fait çà marche ; France3 hier soir, Le Monde et le Figaro aujourd'hui, France Inter demain. Certes , ces médias s'en tiennent encore fielleusement à l'accord électoral et font mine d'ignorer l'accord politique,mais c'est un début.
Je m 'autorise une suggestion : distribuer abondamment, sous prétexte de cadeau intelligent pour Noël, le dernier bouquin de Chevènement( La faute de Mr Monnet) qui contient le Plan B,celui dont ne veut pas entendre parler l'establishment !

42.Posté par garnot94 le 11/12/2006 14:55
J'encaisse le coup avec beaucoup de difficultés ne serait-ce que pour l'annonce du retrait de la candidature faite brutalement sans en avoir préalablement informé les militants,quoique avec cette déclaration commune avec le PS il fallait s'attendre à ce genre de
"sortie" nous voilà donc dans la situation du compromis avec les Socialistes , et à travers eux S.Royal pour laquelle je n'ai aucune sympathie,trouver chez Tony Blair un modèle économique me laisse plus que perplexe,ces dix circonscriptions aux prochaine Législatives valent-t- elles vraiment la peine que l'on renie ce qui nous unissaient à savoir un vrai programme Républicain qui plus est de gauche axé,entre autre, sur la prépondrence du rôle central de la personne humaine au sein de notre société et faisant fit des
directives ultra liberales imposées par la nébuleuse mondaliste
je ne le pense pas .Ces idées je pensais les retrouver à travers JPC
en me forgeant mes convictions avec lui et tous les camarades de ce mouvement et je m'aperçois que l'urgence poussse JPC à négocier quelques bouts de terrains garantie pour notre mouvement
d'une existance plus durable...en tout cas intellectuellement cela devient pour moi très dur de trouver un candidat avec lequel je pourrai me trouver en phase.

41.Posté par Patrice le 11/12/2006 14:40
Il y a deux façons de gagner: par les urnes et par les idées. En amenant Royal a recentrer son programme (certes nébuleux jusqu'à présent) et à dire qu'elle souhaitait une réorientation de la construction européenne et notamment des statuts de la BCE, JPC a gagné par les idées.

Bien sûr, ce sont des paroles en temps de campagne qui valent ce qu'elles valent, mais à tout le moins, nous avons acquis par nos fanfaronnades les moyens de peser et d'influer sur les idées. Si Royal gagne, ce sera d'une part la certitude de voir Sarkozy balayé et d'autre part celle de pouvoir durer. Je ne veux pas m'éteindre avec les dinosaures: nous n'avions pas d'autre choix.

Les campagnes désespérées sont très belles, mais elles ne construisent rien. Nous devons autre chose à la République que du panache.

40.Posté par Salé Daniel le 11/12/2006 13:17
Je suis satisfait que le ralliement de Jean-Pierre Chevènement et du MRC se réalise sur un accord politique qui engage à égaliter les deux formations politiques que sont le PS et le MRC. Cet accord me satisfait pleinement, car l'application de son contenu conditionne pour l'avenir, toute la politique sociale, économique de la France, sur des bases qui sont celles qui ont toujours été portées par Jean-Pierre Chevènement et le MRC.
Bien-entendu, des oppositions à ces choix politiques nouveaux pour le PS, naîtront à l'intérieur du PS, et aussi dans la gauche. Mais, n'est-ce pas là, dans cette nouvelle gauche unie, que nous devrons être, pour porter et faire partager nos idées ? C'est pourquoi, je crois à la nécessité de poursuivre le développement du mouvement autour de Jean-Pierre Chevènement.
Les idées de Jean-Pierre Chevènement et du MRC trouveront un nouvel envol auprès du public. Cela me plaît, et, enfin la possibilité du succès est à notre portée.


39.Posté par nanard le 11/12/2006 12:20
Non je ne penses pas que l'objectif principal de JPC était d'obteneir des circonscriptions, mais de faire accepter par le PS la plus grande partie de son projet. Mais c'est là que ça devient suspect, quand on lit les termes de la déclaration, on peut être satisfait, mais connaissant le PS qui n'en est pas à un reniement pret, je suis inquiét. Pourquoi a t'il mangé son chapeau aussi facilement?
Il faut maintenent que les tremes de cet accord soient présentés aux Français pour les prendre à témoins.
Pour l'instant je n'ai pas l'intention de voter pour Ségolène, j'attend des actes de la part du PS plus que des déclarations d'intentions, ce parti a trahi le peuple et la gauche tellement de fois qu'il n'en est pas à une trahison prêt.
E ncore un mot, pour regretter que ceux qui sont déçu du retrait de JPC ou ceux qui soutiennent sa décision ne lui aient pas manifesté leur sympathie plus tôt ça l'aurait peut être incité à continuer à aller jusqu'au bout de sa candidature. Les mails qu'on a pu lire jusqu'a maintenant étaient envoyés à peu de choses prêt par les mêmes personnes.
Je penses, qu'il faut continuer à soutenir Jean Pierre dans sa démarche pour peser sur le PS tout en étant extrèmement vigilents.

Un militant MRC trés dubitattif.

38.Posté par Richard le 11/12/2006 11:39
J'aurais souhaité un éclaircissement sur le passage : "Pour cela nous voulons mettre un terme à l'affaissement de l'Etat pour le moderniser et en faire l'instrument par lequel le bien commun s'affirme par-dessus les intérêts particuliers". Qu'est ce qui fait dire à l'heure actuelle que l'état serait l'instrument par lequel le bien commun s'affirme par-dessus les intérêts particuliers ?
Merci de la réponse
Richard

37.Posté par Jean-Pierre Bourgeron le 11/12/2006 09:52
Si l'accord entre Segolène et Jean-Pierre est satisfaisant, nous devons rester vigilants, sur deux plans. Le premier vis a vis du PS dont certains ont affirmé que le Che était l'homme à abattre. Soyons aussi vigilants vis a vis de nos militants qui pensent comme les médias que Jean-Pierre a vendu son âme pour des postes de députés et de ministre. A suivre donc ! Le combat continue !

36.Posté par jean-luc le 11/12/2006 09:03
quelque peu surpris par le revirement de JPC je viens de lire le texte du compromis PS-MRC. Il me parait globalement satisfaisant : le PS mange le chapeau de TONTON et renie sur la BCE et l'Euro fort ce que Bécassine et "ses oui-ouistes" encensait il n'y a que quelques mois (cf. art 3-70 : du TCE "renforcement de l'indépendance de la Banque Centrale Européenne"). Après la sécurité, la guerre du Golfe, la Corse et quelques autres sujets ; force est de constater que les socialistes valident aujourd'hui tout ce qu'ils ont naguères reproché au CHE. Mais la question demeure : Jean-Pierre, crois-tu encore que le PS tient ses engagements ??? A quand ta prochaine démission ???

35.Posté par Jerome le 10/12/2006 22:40
Je suis un nanti, qui a voté JPC en 2002 et qui n'aurait jamais voté Jospin, qui ne votera (a fortiori?) pas pour Royal, et qui s'interroge sur les mots et les intonnations qu'a utilisé JPC depuis son annonce de candidature.
Que veulent dire aujourd'hui "promesse" et "engagement" quand on jurait hier entamer une irrévocable candidature?
Je crois que les commentaires de ce site sont des militants socialistes trop heureux de l'aubaine.
L'avenir dira si la décision de ce jour était la bonne (elle était peut être la seule pour une question de gros sous, mais je vous prédit une gueule de bois digne du 21/4)

34.Posté par Alhild le 10/12/2006 22:23
JP Chevènement,
C'est avec soulagement que je viens d'apprendre votre décision excellente de rejoindre S Royal.
Jeune, j'ai appartenu à une section majoritairement "ceres", et j'ai toujours essayé de suivre vos réflexions, et d'étudier vos choix pertinents et courageux, avec lesquels j'ai été d'accord en général. Pouratnt, j'ai fait l'erreur de voter oui pour "Mastricht"(le sentimental l'ayant emporté sur la raison, faute d'avoir eu assez de temps pour creuser ce traité).
J'ai voté non au "traité de constitution européenne", et j'approuve vos analyses du monde financier, économique, et politique lequel se caractérise par un fort et alarmant déficit de démocratie...
Le temps a manqué à Dijon Dimanche dernier, lors du débat trop court, pour vous faire part de ma décision quant à ne pas voté pour vous ds l'éventualité où vous auriez maintenu votre candidature, ... que cependant j'apprèciais parce qu'il me semblait très important que vos analyses et vos choix soient entendus actuellement!...

Donc, je vous suis reconnaissant d'avoir pris cette décision lucide et réaliste. Il nous faut être unis aux côtés de S Royal. Je souhaite ardemment qu'une place vous soit gardée à ses côtés pour que vous continuiez à donner vos analyses, et à vous engager AVEC le PS.
Encore Merci, et bravo!
Avec toute ma gratitude

33.Posté par dominique 78 le 10/12/2006 21:59
En tant que sympathisant du MRC et anti-libéral, je suis satisfait de la décision de JP Chevénement. JPC est un homme de bons sens qui adopte le parler vrai. Il n’a jamais eu peur d’aller jusqu’au bout de ses convictions. Quand il a annoncé sa candidature, il y avait un risque que le PS penche vers son aile libérale (DSK), heureusement il n’en a rien été. Ségolène Royal, soutenue par la gauche du PS (Dray, Montebourg ..), a magistralement relégué les éléphants du PS au musée de l’histoire. Depuis SR a repris des idées qui nous sont chères sur l’Europe, l’ordre républicain (qu’elle appelle l’ordre juste) .., néanmoins quelques efforts restent à accomplir sur la mondialisation.
Le malaise actuel est profond (la moitié des français a peur de se retrouver un jour SDF) et le risque d’un second tour Sarkosy-Le Pen est élevé si la gauche se disperse au premier tour.
Devant tous ces critères, JPC n’avait pas d’autres choix que celui qu’il a pris aujourd’hui.
Je comprends le malaise et l’amertume de certaines personnes sur ce blog, mais ne pensez vous pas qu’il vaut mieux que JPC soit à l’intérieur pour faire infléchir au mieux le PS vers nos idées et l’éloigner de ses tentations libérales. De plus, n’ayez aucune crainte, fidèle à son habitude, il sera le premier à démissionner avec pertes et fracas, en cas de non respect par le PS et cela le PS, le connaissant, ne peut pas se le permettre.
Aujourd’hui, un espoir nouveau est né pour tous ceux qui ne sont pas les nantis, privilégiés de la droite.

32.Posté par Pouliquen Jan-Paul le 10/12/2006 21:45
Finalement, je voterai peut-être Ségolène Royal même si je sais que les accords (l'accord MRC/PS est pas mal) n'engagent que ceux qui y croient. Mais je fais confiance à Chevènement pour dire NIET si ça ne colle pas. Lui, au moins, et contrairement aux cocos et aux Verts, quand il n'est pas d'accord (sur ce qui est fondamental), il démissionne !
Si Mme Royal n'est pas élue (ce qui est tout-à-fait possible...), ce sera toujours trois ou quatre voix à l'Assemblée. C'est mieux que rien, d'autant que, parfois, ces 3/4 voix peuvent faire ou défaire une majorité...
Ami(e)s de l'ex pôle ou du MRC et sympathisant/e/s, si le MRC a obtenu cet accord, c'est bien qu'il pèse un peu. Non ? Si le PS gagne sans le MRC, alors il ne pèsera plus du tout et plus jamais !
Force est de constater que depuis 1993, nous avons un peu existé mais jamais réellement perçé. Il ne sert à rien de tenter de faire trop longtemps quand ça ne marche pas. Certes, on peut et nous avons des regrets, mais il faut voir la réalité en face. Nous sommes malheureusement restés minoritaires. Alors, maintenant, adoptons la seule solution qui nous permet d'exister encore... pour, peut-être un jour, nous développer.

Merci, JPC, de choisir une fois de plus la raison, celle qui ne vous "emballe" probablement pas plus que nous... Vous le savez et votre décision est d'autant plus courageuse.

31.Posté par steph le 10/12/2006 21:25
Félicitations M. Chevènement,
Nous avons en effet beaucoup de points en commun avec Mme Royal.
Cette décision est raisonnable et l'accord bien négocié.

Un militant du MRC

30.Posté par rm24 le 10/12/2006 20:51
Bravo et merci de ce choix!

non pour un quelconque ralliement,
mais pour une démarche claire et positive
vers une gauche rassemblée !...

l'élan de la victoire est en marche !


29.Posté par nene du 83 le 10/12/2006 20:44
c'est tres bien se ralliement cependant je ne comprends pas toujours le nombre de circonscriptions a negocier desolee le chiffre n'y est pas) revoir la copie d'attribution .(au moins 50circonscription+un ministere a jpc et g.sarre obligatoire).ya pas d'arrangement.sinon j'aurai l'impression d'avoir ete berner.

28.Posté par arnautic le 10/12/2006 20:24
Monsieur Chevènement,
vous avez eu raison de vous présenter et vous vous retirez maintenant haut la main après une campagne éclair inouïe. quel boulot, on dirait du Napoléon!!
allez: bravo Monsieur Chevènement!

27.Posté par Gérard le 10/12/2006 18:27
Monsieur Chevenement je suis heureux de votre décision.Madame Ségolène Royal à besoin de vous et vous l'avez compris. Elle vous a effectivement tendu la main le jour même de votre candidature. J'espère que vos idées seront intégrées dans son rogramme .Votre expérience au Ministère de l'Intérieur sera indispensable pour essayer de gérer au mieux le problème de laviolence dans les
banlieues.Vous avez en commun, me semble t-il ,de parler vrai.

26.Posté par christophe mezerette le 10/12/2006 18:13
Lamentable.
Les militants républicains n'ont pas les dirigeants qu'ils méritent.
Un combat n'est perdu que quand il n'est pas mené.
Où sont les 80 circonscriptions que nous réclamions au PS ? Quelles garanties que les Socialistes ne vont pas encore une fois trahir leurs engagements ? Nulle part bien sûr !
Il est hors de question pour moi ainsi que pour mes amis proches de faire campagne pour Mme Royal. Je ne suis le supplétif de personne.

25.Posté par Elie Arié le 10/12/2006 18:00
La politique, c'est aussi le principe de réalité: Jean-Pierre Chevènement n'avait évidemment pas les moyensfinanciers de faire une campagne Présidentielle; ce ralliement était prévisible dès le début, pour peu qu'on ait écouté ce qu'il disait ( "mon but est de peser dans le débat d'idées").

Intervient-il trop tôt? Lui permettra-t-il de "peser" dans le débat? C'est l'avenir qui le dira.

En tous cas, s'il avait le choix du moment, je ne crois pas qu'il avait le choix de se maintenir.

24.Posté par Michel le 10/12/2006 17:31
Triste journée.Il m'en faudra plus pour voter Ségolène.Jean Pierre,je suis déçu.

23.Posté par Bachir le 10/12/2006 17:28
Monsieur Jean-Pierre Chevènement,
Et, pour la dernière fois, cher concitoyen,

La République des Lumières n'est plus... 2007 sera l'avènement du règne des ténèbres! Un beau rève s'écroule et avec lui s'anéantissent tous les espoirs, d'une France ressuscitée, que vous aviez sublimés dans une héroïque mais éphémère chevauchée. Oui! les chemins de l'Enfer sont pavés de bonnes intentions, et ils vous ont conduit au seuil du chaos. Puisse Mariane vous pardonner ce coup de poignard en plein coeur de ses enfants. Ce geste lourd de remords hantera votre esprit jusqu'au dernier soupir... Adieu! citoyen. Adieu! la République. Adieu! France!...

22.Posté par vanbastien2 le 10/12/2006 17:01
Pas du tout d'accord ! Il s'agit d'une claque pour les républicains! Je ne voterai pas pour un parti socialiste qui divise la nation sur un axe gauche droite et dont on sait très bien qu'arrivé au pouvoir les logiques partisanes prennent le dessus sur les convictions. Nous sommes dans une période de consolidation de l'etablishment politique, dangereuse pour l'avenir des citoyens. De plus, j'ai énormément peur de l'incompétence (non cachée) de Mme Royal dans ses discours (depuis 2003 d'ailleurs) et dans ses actions.

21.Posté par wilfried le 10/12/2006 16:36
Petite précision : est-ce le projet de déclaration PS-MRC qui est en ligne sur le site ou bien la déclaration proprement dite ?

20.Posté par THIERRY DELBOS le 10/12/2006 16:37
j'ai pensé depuis le début que la candidatue de JPC n'était qu'un "coup de poker" destiné à faire monter la pression en vue d'un accord éléctoral avec le PS pour les législatives...
Ayant soutenu à fond sa candidature en 2002 je n'avais pas l'intention de voter pour lui en 2007, je n'en dirai pas plus car je risque de devenir TRES DESOBLIGEANT!
Bonne soupe.

19.Posté par B. Borghésio-Ruff le 10/12/2006 16:26
Adhérent de fraîche date au MRC, j'avoue regretter que l'accord soit intervenu avant la compétition pour les Présidentielles.

Je crois que la Gauche républicaine aurait du se compter pour mieux peser, mais je crois JPC à même de peser de manière décisive dans la coalition en formation.

Mais si cet accord politique devient effectif, je militerai en sa faveur, sans arrière pensée aucune.

18.Posté par jack simonnet le 10/12/2006 16:23
Cher Jean Pierre
je suis profondément déçu par votre ralliement à Ségoléne Royal que je ne considére pas comme une républicaine compte tenu de ses positions europeistes ...et je considére cela comme une trahison le peuple français s'est prononcé clairement contre cette Europe libérale qui nous détruit et ilne faudra pas s'étonner d'un vote de rejet qui profitera ausx extrémes
j'étais militant MDC dés sa création par la suite je n'ai pas adhéré au MRC qui s'orientait vers une dérive fédéraliste et capitularde résigné à la mise en place de l'euro etc....j'ai néanmoins participé avec un certain espoir à votre campagne 2002
Je suis désolé amitiés républicaines

17.Posté par victoire le 10/12/2006 16:23
Excellent projet. Mais sauf erreur de ma part, il n'y a rien concernant la dette abyssale de la France. Une orientation et des propositions me paraissent pourtant nécessaires. Merci.

16.Posté par donibane le 10/12/2006 16:14
ex militant du cérès dès son origine je suis très satisfait de constater l'accord avec le PS ET SEGOLENE ROYAL - cela va dans la bonne direction mais vous et le mrc ne devez pas pour autant mettre vos idées de côté, c'est bien au contraire en continuant à les porter haut et fort que vous contribuerez à assurer le succès de la candidate socialiste que nous souhaitons tous en 2007.

15.Posté par patsart le 10/12/2006 16:06
Non ! Vous avez tort ! Vos idées vont se diluer dans la nébuleuse PS. Je ne vais pas voter pour une image médiatique mais pour des idées. Le PS en a, comme en 1981. On voit ce que cala a donné...Monsieur Chevènement, je vous ne suis pas du tout. Vous étiez un recours pour les "vrais" gens de gauche. Vous ne l'êtes désormais plus. On ne va plus vous entendre. Vous êtes rentré dans le rang. Amertume et tristesse. Adieu donc. Cordialement.

14.Posté par philippe le 10/12/2006 15:56
je ne crois pas que cet accord réduise les bruits ambiants et puisse rapprocher les sympathisants des deux rives, bien au contraire. Je me sens profondément trahi par un tel accord. Je ne pense pas que je sois le seul. J'avais, comme beaucoup d'autres amis (ies) citoyen (nes), profondément foi en JPC, voilà les rêves républicains une fois de plus mis au placard pour d'étranges accords électoraux.
Si nous étions partis du PS ce n'étais pour y revenir ou nous en rapprocher par d'étranges intrigues. Nous avions un vrai espace à conquérir.
Je suis déçu, je suis peiné, je ne voterai pas pour Mme Royal qui n'est qu'un pantin qu'on agite et qui s'écrasera devant les fatwas des ténors socialistes plus inquiets de leur avenir que du sort du peuple de France.
c'est une étrange fin d'année : je ne trouve plus dans la presse une parole qui me représente, je ne lis plus la presse à grand tirage, entre autre, le monde ...(acquis à la cause OUI ouiste, bafouant l'expression démocratique), la presse dissidente, Marianne (pro Bayrou)..., voilà maintenant que je n'écouterai plus JPC. Je ne pouvais pas imaginer une telle défection du seul candidat Républicain. Quelle sera alors la pirouette pour nous faire admettre ce retournement que d'aucuns légitimement vont s'amuser à qualifier de girouette. Mr Chevènement, serions nous, nous aussi ouverts à tous les vents, notamment ceux de la démagogie. La France et l'avenir du Peuple valent mieux que des petits accords électoraux, la France vaut un combat même s'il faut le mener dans l'ombre. Les feux de la rampe, on s'en moque. On veut garder notre âme, celle des républicains démocrates, laïques, sociaux, et sévèrement attentifs à la problématique écologique...

je crois que votre excellent slogan "Même mort, je reviens", se retiendra ainsi "ségo, m'a tuer, mort(politiquement) je n’en reviens"


Mr Chevènement, je vous reste fidèle avec le MRC mais ne peux soutenir un combat qui n'est pas le mien, celui d'une gauche spectacle, qui se nourrit des intrigues, schizophrène, qui ne sait plus très bien d'où elle vient et où elle va, une gauche désincarnée, en déshérence que nous aurions pu redresser avec vous.

le combat sera, pour moi, de m'engager pour soutenir et inciter N Hulot à se lancer dans la campagne présidentielle. Je serai déterminé à défendre le pacte écologique de N Hulot, puisque spolié. Défendre pour défendre, autant le faire pour celui, finalement, qui a la capacité à faire de la citoyenneté un projet politique d'envergure, le projet de la responsabilité au bénéfice de l'humanité.


Au revoir...

13.Posté par Fabrice le 10/12/2006 15:53
Bonjour,

Cet accord est une excellente nouvelle pour tous ceux qui souhaitent en 2007 le changement vers un "ordre juste" et non la "rupture tranquille" vers la soummission à George Bush et aux intérêts financiers.

J'espère que dans cette campagne M. Chevènement participera activement à la réflexion sur la mise en place d'un contrôle politique de la BCE, sur la base de la "déclaration de Porto" de Ségolène Royal.

Fabrice, membre de "Désirs d'Avenir".

12.Posté par wilfried le 10/12/2006 15:44
Je suis vriament chamboulé...

Le texte de l'accord politique est relativement correct - malgré certaines ambiguités pas toutes négligeables (comme l'indépendance de la BCE qui n'est clairement remise en cause nulle part, ou la remise en cause du traité de Masstricht qui n'est directement évoquée nulle part) - .. d'ailleurs, j'ai du mal à croire que le PS ait accepté de le signer.

J'attends surtout que la candidate du PS s'engage sur cette ligne politique devant le peuple français et pas seuelement devant le MRC. Pour mesurer la sincérité du PS, il faura vérifier que cet accord n'entre pas en contradiction avec ses positions ou l'accord politique précédement conclu avec le PRG.

Je suis tout de même déçu, car je suis trés sceptique quant à la sincétrité du PS et de sa candidate (cf. recent congrés du PSE à Porto)...

Je le dit sans détour : il va m'en falloir bien d'avantage pour voter S. Royal.

11.Posté par karen mitchell le 10/12/2006 15:25
Veuillez m'excuser mais je suis dégoûtée. Comment pouvez-vous conclure un accord avec quelqu'un qui vient d'accepter le mur israëlien....de refuser le nucléaire civil en Iran...et qui voulait le oui pour la constitution??? Je viens d'adhérer au MRC.....maintenant je ne sais plus.

10.Posté par Do Ngoc Tran le 10/12/2006 15:24
Bravo, mille bravos, c'était mon souhait le plus cher. Je vous ai représenté en 2002 à Luxembourg, et cela a été très douloureux pour tous devant la division de la gauche, au profit d'un LePen.
Bravo, mais continuez aussi d'exiger au moins un poste dans le futur gouvernement, où votre voix pèsera beaucoup.

9.Posté par cazaux gisèle le 10/12/2006 14:59
merci, comme toujours vous êtes le meilleur.

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