Carnet de Jean-Pierre Chevènement

Démocratie surveillée



Le Président Chirac, en faisant un raisonnement par l’absurde sur la détention d’une arme nucléaire par l’Iran, s’est fait piéger par deux journalistes américains. Cela arrive de plus en plus par les temps qui courent. Les hommes politiques devront bientôt cultiver dans leurs relations avec la presse la « discrétion » propre aux sous-marins nucléaires en plongée, dont le bruit doit se confondre avec celui de la mer.

Fini le beau temps du « off ». La « démocratie surveillée » dans laquelle nous sommes entrés ne tolère plus que le babil inconsistant dicté par la bien-pensance. Malheur à ceux qui, comme Jacques Chirac ou Ségolène Royal, ont gardé un peu de spontanéité ! Ca ne pardonne pas aux yeux des bien-pensants. Mais si c’était ce que le peuple attendait ? Une démocratie en liberté...


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Jeudi 1 Février 2007 à 19:16 | Lu 7490 fois



1.Posté par Mc Panse le 01/02/2007 20:35
Tout à fait d'accord, c'est normal que l'on sache ce que pense réellement nos dirigeants, même si cela pourra profiter à leurs adversaires ploitiques et leur causer du tort après l'article de certains journalistes !

2.Posté par Snyck le 01/02/2007 21:05
Je ne pense pas être le seul à ne pas aimer les fameux"off". Y-aurait-il un message exotérique pour les pékins et un message ésotérique pour les membres de la caste ?Il est vrai que le "off" est une bonne façon de faire passer un message ensuite plus ou moins anonymement par les journalistes. Il est tout aussi vrai que cela ne marche pas toujours comme dans l'avion du retour de La Réunion en 2002. Comme quoi quand on se complait dans ce genre de procédé , ça vous retombe sur le coin de la figure. Le respect du Citoyen , c'est aussi le refus du double langage...qui participe à l'infantilisation de ceux qui ensuite désespèrent de la Politique.
Enfin , et ce n'est pas "off" , quid d'une position claire de la candidate socialiste sur les classes moyennes. FRANCE 2 les évoquait ce soir au 20 heures.Ce débat est-il réservé aux dernières semaines de la campagne ? Finalement , ce dernier point n'est pas aussi "hors sujet" que l'on peut le penser de prime abord car la Politique ne doit pas être l'apanage des experts , X, énarques et autres...En Province , nous pouvons aussi apporter notre pierre à l'édifice. C'est dans ce but que des clubs de réflexion ( jamais consultés ) ont été créés. Rien à voir d'ailleurs avec un autre concept comme le blog de Mme Royal.

3.Posté par Georges de Wailly le 02/02/2007 09:22
Et on est au tout début d'une nouvelle ére: Les relations hommes/femmes politique avec la presse étaient simple. Les blogueurs dont je fais partie sont par essence ingérables. Pour le moment, nous sommes en phase de découverte. Demain des blogueurs professionnels feront un lobbying intensif et se battront entre eux à coups d'arguments pour et contre une idée lancée par l'initiateur d'un blog. Sachant que là encore, l'évolution de ces blogs va conduire à des solutions de Knowledge Management. Il ne sera plus possible d'enterrer une contribution génante par deux ou trois nouvelles informations.
Les hommes politiques vont devoir sortir par force d'un systême féodal. Leur tache sera d'initier des conversations et d'en retirer des idées exploitables. Le tout, sans rien pouvoir maîtriser.
Ce seront des Knowledge Managers..

4.Posté par gb le 02/02/2007 09:51
c'est finalement la deuxième "gaffe" avec laquelle je suis totalement d'accord ! Et puis, rien de grave ! Chirac n'a pas dit que le principal défaut de Mahmoud Ahrmadinejab c'est sa femme...

5.Posté par Zool le 02/02/2007 10:20
L'attitude des médias est affligeante. Parmi les cris des loups, difficile d'entendre une voix originale et d'avoir une vision claire de l'état de l'opinion.
Deux exemples pris dans un journal gratuit distribué ce matin (page 8) :
* Entrefilet : En gros titre "Popularité : Royal perd sept points". On apprend pourtant deux lignes plus loin que Sarkozy remonte à peine au niveau de Royal. L'info est donc plutôt que leurs côtes de popularité se rejoignent plutôt que la dégringolade de Ségolène. En d'autres termes, elle perd son avance plutôt qu'elle ne "décroche".
* Article consacré à la visite de Sarko à Rungis. Le journaliste écrit : "accueilli plutôt chaleureusement" (on appréciera le "plutôt"), Sarkozy a été conforté dans son idée qu'il faut "libérer le travail". Or, tous les témoignages cités montrent que les préoccupations des travailleurs ne concernent pas du tout cela. Ils évoquent successivement "La pénibilité", "la retraite à 55 ans", la stigmatisation des immigrés et le problème du logement. Autant dire que la "libération" du travail ne passionne pas les travailleurs. Ce qui n'empèche pas le "journaliste" d'écrire que Sarkozy a été "conforté dans son crédo libéral.

6.Posté par simon95 le 02/02/2007 10:23
Le mot de trop ou celui qui vaut le moins, c'est par cette forme de communication que nos médias "guident" notre façon de penser......
Ce qui me navre le plus, c'est avec cette façon de donner de l'importance à un mot qu'on invite gentillement les Français à oublier l'importance des faits du jour ou de la semaine écoulée, faits qui évitent justement les mots pour se faire très rapidement oublier.....

Les Français ont la mémoire courte dit-on. Sans parler de volonté de désinformation, c'est un peu à cette méthode que je pense quand on publie les résultats d'un sondage ou on détaille la tenue vestimentaire de Ségolène sur la muraille de Chine, jouant ainsi sur l'inconstance d'un choix politique d'une majorité d'électeurs qui n'hésite pas à passer de l'extrême gauche à l'extrême droite sans aucun scrupule.

Les Mots ???? mais n'est-ce pas le titre d'un célèbre livre ????


7.Posté par albert dumoulin le 04/02/2007 22:27
vas -y jean -pi , arrete de jouer aux danseuses médiatiques ,prépares l'uppercut tu en as les capacités, crois en tes convictions.


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