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Retour sur une série de clivages politiques et intellectuels


Le quotidien Le Monde publie depuis le début de l'été une série d'articles intitulée «Rétrocontroverse» qui revient sur certains clivages politiques et intellectuels majeurs depuis 30 ans. Les positions de Jean-Pierre Chevènement y apparaissent souvent singulières.




Rédigé par Chevenement.fr le Samedi 11 Août 2007 à 21:04 | Lu 4195 fois



1.Posté par la fourmi rouge le 16/08/2007 22:51
Vichy:

L'alliance objective De Gaulle- Mitterrand sur cette question précise, venait aussi qu'ils étaient "du même siècle", presque "de la même génération".


Pour avoir vécu à cette époque, ils savaient, entre autres, que le peuple Français était si massivement engagé dans le Pétainisme sinon la collabaration passive, que la fracture du pays pourrait être catastrophique. Jusqu'à un risque non négligeable de guerre civile.

J'ai toujours ressenti ainsi leur égal positionnement.

2.Posté par la fourmi rouge le 17/08/2007 10:12
C'est encore moi.
Je prolonge ma première remarque.

De Gaulle et Mitterrand ont fait passer l'unité de la France avant tout.
En ne faisant aucune repentance comme Chirac ( qui n'a pas vécu la guerre).

Quitte à faire encore plus de mal à ceux qui ont souffert : dénoncés, trahis, résistants, Justes, déportés, STO, enfants des morts, juifs,...

Ils étaient si minoritaires !

Chirac d'ailleurs curieusement, dans son discours a mélé son rejet de la position gaulliste, et celui du rôle essentiel des Résistants : mince, il n'y avait pas que Londres !

Regardez H.Amouroux qui vient de mourir, "la voix" de ceux que l'on aurait aimé ne plus entendre avec autant d'insolence car officiellement et publiquement. Cet homme de la même génération que Mitterrand comme "les 40 millions de Pétainistes" n'a rien renié jusqu'à son dernier souffle ! Il a même essayé de justifier sa prise de position à travers ses écrits. Il en reste encore des Français comme lui...et leurs enfants de la France profonde et rance. Ne pas s'étonner du vote massif populaire pour l'UMP-FN en 2007. On n'en est pas sortis.

Mais 50 ans aprés Chirac pouvait se permettre. Alors que De Gaulle à la Libération récupéra Papon, Bousquet et tant d'autres à des postes-clé de la République. Pour que le pays redémarre.

Il est curieux n'est-ce pas, que Mitterrand fut plus critiqué par des Socialistes ou Communistes (ce qui est fort de café!) que De Gaulle?
Les gens n'ont pas toujours de la mémoire, et les nouvelles générations parlent parfois sans savoir l'essentiel, trop vite. Les médias font de même.


3.Posté par la fourmi rouge le 20/08/2007 15:09
Vichy : ter

Bonjour,

François Mitterrand a toute sa vie gardé cette ligne de conduite : garantir l'unité de la France, même dans ses aspects ambigüs. Et quitte à maintenir les ambiguïtés.

Vous êtes trés bien placé Jean-Pierre pour vous rappeler qu'aprés la mort d'Allende, FM fut littéralement obsédé par un putch militaire, si la gauche venait au pouvoir en France.
Le syndrome de Pétain. Mélé à celui d'Alger avec le Général Raoul Salan et l'OAS.

Et en 1981, (toutes proportions gardées bien entendu) la contestation en légimité du nouveau Président malgré le vote populaire, et la panique irrationnelle créées et entretenues par la Droite et les milieux financiers étaient telles en France, que FM ne tint pas à "couper des têtes".
Les hauts fonctionnaires, les représentants de la Justice, la Police.... sont restés en place. Pas de chasse aux sorcières, à l'instar de ce que fit De Gaulle à la Libération.

Et puis des économistes et hauts fonctionnaires de gauche, ne courraient pas les rues ! Là aussi la machine économique du pays devait continuer à fonctionner.
Maintenant nous avons les Gracques ou Spartacus, prolongements de LF et DSK !(rire)

FM avait un sacré sens de l'Etat et de la France. On l'ignore ou l'oublie fort injustement. Ceux qui l'ont sifflé au 50ième anniversaire du Vel' d'Hiv et lui ont crié "Mitterrand à Vichy" n'ont rien compris, ne savaient pas !
Son distinguo avec la République est juste.

Comme vous l'avez apprécié également.

Modestement, je partage votre point de vue, bien sûr!


4.Posté par mael strom le 30/08/2007 11:49

Dire que "Vichy c'était la France", c'est faire un grand bras d'honneur à la France et à la République.

Faut-il vous rappeler que le France était un pays occupé, que les nazis controlaient Paris.

La France n'existait plus que dans le coeur des patriotes. La République était morte.

Vouloir faire porter les crimes de Vichy à la France et à la République est profondément indigne, et insultant envers ceux qui ont résisté, aux "dénoncés, trahis, résistants, Justes, déportés, STO, enfants des morts, juifs,... "

Chirac n'a jamais été un patriote, c'est un carriériste oppotuniste et corrompu, sa position ne m'étonne guère.


5.Posté par la fourmi rouge le 30/08/2007 12:29
Bonjour,

Bien d'accord avec vous mael strom.



La République n'était pas morte, mais en hibernation. Elle se releva avec De Gaulle, et la Résistance à la Libération.




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