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Université d'été du MRC : l'état de la gauche et les perspectives de sa refondation


L'université d'été du MRC a lieu cette année à Belfort les 6 et 7 septembre. Vous pouvez télécharger ici la présentation de l'université d'été, le bulletin d'inscription et les modalités d'hébergement et de transport ci-dessous.


Le programme complet de l'université d'été sera finalisé fin août.


Mots-clés : mrc, université d'été
Rédigé par Chevenement.fr le Lundi 21 Juillet 2008 à 23:10 | Lu 5456 fois



1.Posté par BA le 24/07/2008 22:13
Le 30 mars 2008, sur le site Le Monde.fr, le commissaire européen Peter Mandelson expliquait qu’il était un partisan du libre-échange mondial généralisé. Peter Mandelson prononçait cette phrase historique : « Je défendrai le libre-échange ici jusqu'à mon dernier souffle ». Peter Mandelson n’est pas élu au suffrage universel. Aujourd’hui, pour le meilleur et surtout pour le pire, Peter Mandelson incarne l’aristocratie européenne.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/03/29/rencontre-avec-peter-mandelson-par-eric-le-boucher_1028810_3232.html

Nicolas Sarkozy, lui, est contre le libre-échange. Nicolas Sarkozy, lui, est élu au suffrage universel. Aujourd’hui, pour le meilleur et surtout pour le pire, Nicolas Sarkozy incarne la démocratie française.

Lisez cet article :

Organisation Mondiale du Commerce (OMC) : Sarkozy menace d'un veto, Mandelson réplique aussitôt.

Nicolas Sarkozy a affirmé, jeudi 24 juillet, que la France ne signerait pas en l'état l'accord en discussion à l'OMC à Genève, suscitant une mise au point immédiate du commissaire européen Peter Mandelson. Ce dernier a rappelé au président français que c'était lui qui négociait, et non la présidence française de l'UE, au nom de tous les Etats membres.

"A l'OMC, cet accord qui est sur la table, s'il n'est pas modifié, nous ne le signerons pas", a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une réunion avec des restaurateurs à Batz-sur-Mer, en Loire-Atlantique.

Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, évoquait les difficiles négociations commencées lundi à Genève entre les sept grands acteurs de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le commissaire européen au commerce, Peter Mandelson, a rapidement répondu au président français, avec lequel il entretient des relations notoirement tendues. "La Commission Européenne est chargée de négocier ici à l'OMC au nom de tous les Etats membres", a-t-il dit aux journalistes, ajoutant : "Nous continuerons ainsi sur la base du mandat que nous avons."

http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/07/24/nicolas-sarkozy-la-france-ne-signera-pas-l-accord-de-omc-en-l-etat_1076880_3234.html

2.Posté par JM le 25/07/2008 14:14

LA REPUBLIQUE PRIVATISEE.

Pourquoi le PS et l’UMP, pour ne parler que de ces deux là, sont devenus des abhérations politiques, de simples appareils totalement verrouillés et corrompus pour reproduire la même chose depuis 30 ans : la confiscation de la Représentativité républicaine par un groupuscule de bons amis de gauche et de droite assez largement incompétents d’ailleurs.

Rappel :
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/ROBERT/15902

En effet, dans tous les cas, la réalité sociale est gommée au profit d’un jeu de représentation qui évite les questions de fond. Le partage des richesses ou les conflits sociaux disparaissent des échanges politiques. En fait, c’est l’espace politique lui-même qui se désintègre. D’un côté, la mondialisation comme la construction européenne amoindrissent le pouvoir des élus nationaux ; de l’autre, les institutions de la Ve République cooptent au sommet de l’Etat une caste de personnalités qui pensent à peu près la même chose sur nombre de questions essentielles.

« On n’imagine pas, estime André Bellon, ancien président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, le nombre d’élus et de cadres militants qui, découragés, ont abandonné la vie politique depuis vingt-cinq ans, ou qui ont été éliminés par leur parti parce qu’ils ne rentraient plus dans le cadre. »

Précision:

Pourquoi largement incompétents ces confiscateurs de République et de Démocratie?

Car coupés de la réalité de la Cité, tout simplement!

Il faut mettre fin à la professionnalisation des politiques, et ceci devrait être un des points centraux d’une nouvelle Constitution non définie par ceux qui vivent aux dépends de la République, c’est à dire la classe politique actuelle.

3.Posté par BA le 26/07/2008 15:32
L'ancienne magistrate Eva Joly a jugé "extravagante" la décision de l'Etat de choisir la voie de la justice arbitrale dans le contentieux l'opposant à Bernard Tapie. Eva Joly a accusé Nicolas Sarkozy de donner des instructions dans l'intérêt "de ses alliés politiques et amis".

Dans un entretien accordé à MédiaPart, Eva Joly met directement en cause Nicolas Sarkozy, décrivant "dans cette histoire un président de la République qui donne des instructions dans l'intérêt non pas de l'Etat, mais dans l’intérêt de ses alliés politiques ou de ses amis". "Le fait d'avoir recours à la justice privée non transparente est tout à fait extravagant quand les deniers publics sont en jeu", estime l'ancienne juge d'instruction.

Pour Eva Joly, qui a notamment instruit dans les années 90 l'affaire Elf, ainsi que plusieurs dossiers liés à Bernard Tapie, dont les conditions de vente d'Adidas, le recours à cette procédure arbitrale "est extravagant et exceptionnel". "Il n'y a pas de précédent en France", ajoute-t-elle.

"Je pense que celui ou ceux qui ont donné l'instruction de faire ceci ont mis l'intérêt supérieur des amis au-dessus des intérêts supérieurs de l'Etat", déplore l'ancienne magistrate.

Eva Joly, qui a la double nationalité franco-norvégienne, vit depuis plusieurs années en Norvège, son pays d'origine, où elle est conseillère en matière de lutte contre la corruption et le blanchiment.

Selon elle, "on doit avoir beaucoup de respect pour l'argent public". "Prendre le risque d'un arbitrage privé où il n'y a pas de contrôle, où ce n'est pas transparent, où les citoyens ne peuvent pas savoir, n'est pas une pratique démocratique", met en garde Eva Joly.

Eva Joly relève que "nous n'avons pas dans notre Constitution une procédure qui permette d'engager la responsabilité" du chef de l'Etat, qui jouit par ailleurs d'une immunité judiciaire durant la durée de son mandat.

"On voit là qu'il y a un écart très grand entre l'apparence affichée par le président de la République, qui dit vouloir moderniser la vie publique en modernisant la Constitution, et la réalité de l'exercice du pouvoir, où jour après jour, il y a un abus de pouvoir", remarque-t-elle.

http://www.liberation.fr/actualite/societe/341402.FR.php

4.Posté par Chère Démocratie Chère République le 26/07/2008 19:38

Bonsoir à tous.

On m’a fait suivre cet appel pour une assemblée constituante qui va dans le sens de la redéfinition des règles de base pour que la Représentativité démocratique et républicaine dans le vote et les équilibres des pouvoirs soient réinstaurés.

Une assemblée constituante qui pour avoir toute sa valeur serait élue au suffrage universel, en prévoyant des garde fous afin que l’initiative ne soit pas corrompue grâce aux media et aux réseaux de pouvoir par ceux qui vivent des institutions à l’heure actuelle.

Bonne lecture à tous.

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le 24 juillet 2008

Association pour une Constituante
13 rue du Pré Saint Gervais 75019 Paris
pouruneconstituante(AT)yahoo.fr

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La volonté du peuple est méprisée.

La Constitution de la France vient d’être profondément bouleversée. Il s’est agi là, en fait, d’un nouveau coup de force, préparé dans des enceintes feutrées, au prétexte de modifications techniques nécessaires, venant après celui qui a imposé le traité européen le 4 février 2008 contre la volonté du peuple exprimée le 29 mai 2005.
Qui plus est, cette révision constitutionnelle, une des plus importantes depuis 1958 puisqu’elle concerne l’équilibre des pouvoirs, a été, par une propagande grossière, présentée comme accroissant les pouvoirs du Parlement. Bien au contraire, elle accroît en fait la place d’un Président de la République sans contrôle et renforce un bipartisme, celui des deux familles partisanes du oui au référendum de 2005, affaiblissant encore ainsi les rares espaces d’expressions contradictoires. Et l’initiative des lois émanera de plus en plus d’un pouvoir autonome, les directives européennes étant transcrites dans le droit national par des parlementaires réduits, pour l’essentiel, à ce rôle.

La Constitution est l’ensemble des règles qui régissent l’organisation de la République. Elle doit affirmer des principes clairs, ayant pour objet principal de permettre la vie en commun par la mise en œuvre de la volonté du peuple dans son ensemble. Elle n’est pas octroyée par la classe dirigeante et ne peut émaner que du peuple lui-même. Or, la révision qui vient de se produire, et qui est en fait un changement radical, a été avalisée par un Parlement qui n’était pas élu pour cela. Le fait que, de plus, le vote ait été marqué par des marchandages indignes de la démocratie montre une nouvelle fois l’incapacité du régime à gouverner le pays en fonction des seuls intérêts de la Nation.

Comme le proclame la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics. Une Constitution doit donc être établie par le peuple lui-même, précisément pour se protéger de l’arbitraire des puissants, à travers une assemblée constituante, indépendante, élue dans ce but et dissoute ensuite. Elle doit être approuvée par référendum.

C’est pourquoi les signataires de ce texte affirment avec force que la situation exige la convocation d’une assemblée Constituante élue au suffrage universel direct dans les délais les plus brefs. Ils appellent les citoyens et élus dans toutes les communes à se réunir pour exprimer et participer à la fédération de cette volonté dans les formes qu’ils décideront eux-mêmes.


5.Posté par BA le 27/07/2008 10:09
Union Européenne / Traité : 71 % des Irlandais opposés à un nouveau référendum (sondage).

Près de trois-quarts des Irlandais sont opposés à la tenue d'un nouveau référendum portant sur le traité de Lisbonne, selon un sondage publié dimanche 27 juillet.

71 % des Irlandais rejettent l'hypothèse d'une nouvelle consultation populaire, après la victoire du "non" à 53 % au référendum du 12 juin, selon ce sondage réalisé pour le cercle de réflexion eurosceptique Open Europe, basé à Londres.

Seulement 24 % des personnes interrogées sont favorables à la tenue d'un second référendum.

Parmi les personnes ayant exprimé une opinion, 62 % disent qu'elles voteraient "non" en cas de nouvelle consultation, 34 % penchant pour le "oui".

Ces chiffres signifient que l'avance du "non" serait portée à 24 points dans l'éventualité où les Irlandais seraient appelés à voter à nouveau, a assuré Open Europe.

Ce sondage montre également que 17 % des personnes ayant voté "oui" en juin seraient désormais prêtes à dire "non", contre 6% de celles ayant voté "non" qui seraient maintenant décidées à approuver le traité.

Autre fait significatif, parmi les personnes s'étant abstenues en juin, 57 % disent être prêtes à voter "non", contre seulement 26 % "oui".

Ils sont 67 % à approuver le jugement que "les hommes politiques européens ne respectent pas le non irlandais", et 61 % à être en désaccord avec l'idée que "si les 26 autres membres de l'UE ratifient le traité dans leur parlement, alors l'Irlande doit changer d'avis et soutenir le traité".

53 % des Irlandais se disent moins susceptibles de voter en faveur du Premier ministre Brian Cowen aux prochaines élections législatives, s'il convoque un nouveau référendum.

"Les dirigeants européens qui tentent de forcer l'Irlande à voter à nouveau jouent un jeu très dangereux, et il semble que Brian Cowen pourrait mettre son avenir politique en jeu s'il demande un nouveau vote", a commenté le directeur d'Open Europe, Neil O'Brien.

"En paraissant forcer la main des électeurs, les hommes politiques européens conduisent en fait beaucoup de gens dans le camp du non ", a-t-il estimé.

Ce sondage a porté sur 1 006 personnes interrogées entre le 21 et le 23 juillet, dès la fin de la visite à Dublin du président français Nicolas Sarkozy.

M. Sarkozy, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, avait dû démentir lors de ce déplacement avoir dit que les Irlandais devraient "revoter" sur le traité de Lisbonne, et avait assuré qu'aucune solution ne leur serait imposée.

L'Irlande est le seul pays obligé, par sa Constitution, à soumettre le traité européen à référendum.

Les 26 autres pays de l'UE le soumettent à une ratification parlementaire.

Le gouvernement irlandais a commandé ses propres enquêtes d'opinion sur le résultat du référendum.

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-36337644,0.html

6.Posté par furax les pieds dans l'eau le 28/07/2008 13:49
L'Université d'été du MRC ; tel est le sujet nonobstant la qualité des interventions ci-dessus. Je suis assez pessimiste sur son résultat. Qua va-t'on nous dire ? Que le MRC est en pourparlers avec ses partenaires de gauche , que l'évolution de la Mondialisation financière nous mène au bord du gouffre ? J'ai l'impression que l'on tourne en rond , que faute de troupes suffisantes , nous serons toujours considérés comme des supplétifs du PS. Bref ; le serpent qui se mord la queue. Quelques ( modestes ) pistes:
1. Récupérer les militants déçus du PS , sans états d'âme , et ce par tous moyens
2. Démontrer à l'électorat du PS que ce parti d'opposition (?) se moque de lui et renferme bon nombre d'opportunistes
3. Ouvrir grandes les fenètres du MRC aux Radicaux , Gaullistes de progrés etc sur la lancée de 2002 , sachant qu'à l'époque , les troupes étaient peut-être hétérogènes ....mais plus nombreuses...

7.Posté par mcbob le 28/07/2008 15:11
@ furax.

Tres bonnes pistes.

Mais tout cela demanderait de ne plus reflechir en fonction de chapelles et autres alliances depassees, mais ce n'est pas la direction que nous semblons prendre. L'analyse est bonne (quand ne l'a t elle pas ete au MRC?) mais la strategie sans issue.

8.Posté par mcbob le 28/07/2008 15:16
...les prochaine echeances europeennes sont capitales.

Si les republicains n'arrivent pas a s'entendre sur un tel sujet et vont en ordre de bataille disperses, alors que Sarkozy reigne en France, cela montrera que le grand reveil ne sera pas pour demain et que nous ne sommes pas a la hauteur de la tache qui est devant nous.

9.Posté par furax les pieds dans l'eau le 28/07/2008 20:02
mcbob

C'est vrai qu'il ne faut pas toujours réagir en termes d'appareils.
Notre analyse n'est pas suffisament transversale.
Quels thèmes fédératifs et d'abord quels moyens ?
1. Le pouvoir confisqué par les compères UMPS , rois de la pensée unique. Premier constat. Ce pouvoir passe par les élections. La règle du jeu est inscrite notamment dans la Constitution. Ouvrir d'autres horizons , c'est donc changer le système et ouvrir la porte à d'autres sensibilités. Passer à la VI ème République ? Revenir au système des partis ? des apparentements ? établir dans cette dernière hypothèse des alliances objectives au cas par cas ? C'est revenir à l'instabilté.
2. Le tissu associatif peut être un bon vecteur. Il peut déboucher même sur des perspectives prométeuses ( cf. FGDS ) mais il faut alors patienter longtemps. ATTAC n'a jamais voulu se lancer dans l'aventure et puis ...quid de l'argent nécessaire pour des élections , confisqué par l'UMPS ?
3. Les blogs qui ont contribué au Non de 2005 ? Ils doivent "peser" par leur qualité de contre-pouvoir mais sont -ils un outil efficient pour accéder au pouvoir ? Non sauf à s'armer de patience en attendant un relais hypothétique.

Quelles valeurs communes maintenant ?:
1. Le combat contre la Mondialisation financière qui écrase les Hommes et les Peuples
2. Le culte de l'effort , du mérite Républicain et le rejet de la reproduction des élites ( et que l'on ne vienne pas nous traiter de populistes ! )
3. La promotion de la Nation indivisible et laïque , par delà des clivages devenus souvent obsolètes , de l'Indépendance Nationale.
4. La Justice sociale ( qui nécessiterai d'ailleurs d'être concrétisée par une vrai réflexion )

Qu'en pensez-vous ?
Bien cordialement à vous tous.

10.Posté par BA le 03/08/2008 18:18
Oui.

Nous sommes d'accord.

Concrètement, ces 4 valeurs communes ne pourront se réaliser que si la France sort de l'Union Européenne.

En revanche, si par malheur la France reste dans l'Union Européenne :

1- La mondialisation financière va continuer à écraser le peuple français.

Je rappelle cet article du traité de Lisbonne qui impose le libre-échange mondial généralisé :

« Par l'établissement d'une union douanière conformément aux articles 28 à 32, l'Union contribue, dans l'intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres. »

Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, Cinquième partie, Titre II, Article 206, page 182.

2- La reproduction des élites continuera.

3- L'indépendance nationale continuera à n'être qu'un lointain souvenir.

4- La justice sociale continuera à être bafouée.

11.Posté par furax les pieds dans l'eau le 04/08/2008 15:24
Sortir de l'UE me parait difficilement envisageable à ce jour. Notre monnaie ( la franc donc ) n'y résisterait pas. Mieux vaut peser de l'intérieur et en attendant opter pour une Europe à géométrie variable ( ce qui est déjà lecas à la marge ) . C'est à mon avis l'opinion de JPC en ce qui concerne l'objectif à court terme. Le Général De Gaulle , lorsqu'il a fallu mettre en place le projet du Concorde s'est allié aux Anglais. Les alliances privilégiées au cas par cas ne me gènenet pas. Les abandons de souveraineté , c'est autre chose."Vaste débat "comme disait l'intéressé.Une fois encore , j'invite nos amis à communiquer leurs coordonnées pour créer une fédération de clubs de réflexion , passage nécessaire et indispensable à un renouveau de la République.

12.Posté par BA le 05/08/2008 09:57
Furax écrit : " Sortir de l'UE me parait difficilement envisageable à ce jour. Notre monnaie ( la franc donc ) n'y résisterait pas. "

Bon, d'accord ! Tandis qu'avec l'Euro fort, c'est toute la France qui se désindustrialise !

Tandis qu'avec l'Euro fort, c'est toutes nos entreprises qui meurent (ou qui partent à l'étranger) !

Tu as raison, Furax !

Surtout, restons dans l'Union Européenne !

L'Union Européenne protège l'économie française !

Mort de rire !

13.Posté par furax les pieds dans l'eau le 05/08/2008 18:45
Attention aux grands équilibres , la macro-économie est ce qu'elle est. Avec nos déficits , crois-t'on pouvoir maintenir notre note AAAA ?La moitié de nos créanciers sont étrangers , ne l'oublions pas. Maintenant en matière de balance commerciale , comme c'est un point fable qui plombe notre croissance et entraine des délocalisations , on peut s'interroger. L'Euro fort l'est pour toute la zone euro. Restent les variables dont le coût salarial. Pour moi , pas question d'y toucher car nos salaires sont déjà bien bas. Les marges de manoeuvre sont faibles. Il faut oser le dire. En tous cas , le sort de la monnaie , c'est la confiance de la communauté internationale. Souvenez-vous de W. Baumgartner et J. Rueff en 58-60. On en reparlera plus amplement plus tard.

14.Posté par mcbob le 06/08/2008 14:54
Je comprends le desir de BA de sortir de cet Euro mais ce que dit Furax est juste et c'est bien tt le probleme. Les finances francaises sont desormais liees au mecanisme de monnaie europeen. En sortir, avec les deficits francais feraient exploser le franc et necessiterait des taux d'interet tres eleves.

Tel est le malheur, pour tuer le franc et nous attacher a l'Euro definitivement, les hommes politiques francais ont laisse filer ces deficits er ces deficits sont maintenant leur meilleur aurgument pour rester dans l'Euro a vitam eternam.

La strategie europeiste est donc de maintenir un seuil de deficit qui 1/ empeche tout retour en arriere et 2/ limite toute politique monetaire europenne de relance. Bref, les deficits intelligement controles sont la meilleure arme de Bruxelles.

15.Posté par BA le 11/08/2008 12:13
Mcbob et Furax,

Une grande nouveauté historique va faire exploser l'Union Européenne et va détruire l'euro.

Cette grande nouveauté historique s'appelle le pétrole cher.

Plus les années vont passer, moins il y aura de pétrole.

Plus les années vont passer, plus le pétrole sera cher.

C'est une tendance historique lourde.

Ni vous, ni moi, ni Sarkozy, ni Trichet, ni Obama, ni McCain, ne peuvent agir contre cette tendance.

Résultat : l'appauvrissement généralisé du peuple français, du peuple anglais, du peuple italien, du peuple espagnol, etc. Face à cette paupérisation générale, nous savons comment réagissent les peuples : violemment.

Préparons-nous à un retour des passions nationalistes.

Préparons-nous à l'explosion de l'Union Européenne.

Je répète la meilleure analyse que je connaisse à ce sujet. Le député Vert Yves Cochet est un ancien ministre du gouvernement Jospin. Yves Cochet est un fervent partisan de l'Union Européenne. Le 29 mai 2008, il écrit :

« Cette situation n’est pas « la fin du pétrole » ou « la fin des énergies fossiles », c’est la fin de l’énergie bon marché et, conséquemment, la fin du monde tel que nous le connaissons, c’est-à-dire, avant quinze ans, la fin de la croissance économique, la fin du capitalisme, la fin de l’Union européenne, la fin de l’aviation commerciale de masse, la fin de la grande distribution »

http://www.yvescochet.net/wordpress/?cat=7

16.Posté par L'avenir est au Sud le 11/08/2008 15:51

BA et Furax ont des analyses trés pertinentes, mais nous n'avons pas en main les leviers nécessaires au changement.
J'avoue avoir peur pour les générations qui viennent, mais la peur peut être salvatrice ...alors il nous faut préparer ce que les évènements extérieurs nous imposeront : à savoir l'explosion de l'Union Européenne.
Gouverner c'est prévoir : il faut devancer les évènements
et multiplier les accords bi , tri oiu multi latéraux vers le Sud, sous peine d'assister à notre totale disparition ainsi que des valeurs qui sont les notres.
Quand Paris était mis à feu et à sang par les Vicking , le traité de Saint Clerc sur Epte nous a sauvé de la disparition !
Faisons confiance à notre singularité : l'exception française
qui est le propre non de notre supériorité mais justement de notre "moyennité" .
Car , ce que César avait dit des gaulois "perpétuellement querelleurs" est la conscience de notre propre vulnérabilité et donc du rapport aigüe à autrui.

17.Posté par BA le 11/08/2008 20:18
" BA et Furax ont des analyses trés pertinentes, mais nous n'avons pas en main les leviers nécessaires au changement. "

Nous n'avons pas ENCORE les leviers nécessaires au changement.

Hypothèse : l'évolution de la situation économique va être catastrophique pour le peuple français, et pour les autres peuples européens. Je pense que les réactions passionnelles, de colère, peut-être de désespoir, des peuples vont faire éclater l'Union Européenne.

Dans quelques années, les dirigeants politiques français se retrouveront donc, mécaniquement, avec les leviers nécessaires au changement entre leurs mains.

Quant à savoir pour qui voteront les Français lorsqu'ils subiront la paupérisation générale...

18.Posté par furaxauboulot le 11/08/2008 22:24
BA me parait un peu équivoque dans sa vision apocalyptique. Le retour des nationalismes ? Est-ce bien le terme qui convient ? Est-ce le meilleur argument pour lutter contre Europe trop libérale et technocratique ? N'y-a-t'il pas confusion entre la Nation , le Patriotisme qui devrait-être son corolaire , et ce fameux nationalisme dont semble se revendiquer BA ? Si celui-ci entend faire valoir que les crises à venir sont le préambule d'un retour aux nationalismes ; ce n'est certainement de côté-là qu'il faut aller voir. L'appauvrissement généralisé ; d'accord , le coût démesuré des matières premières aussi mais l'Economie , c'est une succession de cycles , combien de chocs pétroliers depuis 73 ? Est-ce la fin de l'Histoire ; Fukuyama a contrario ? Commençons d'abord par exiger une BCE plus volontariste comme le dit JPC. Le problème de l'Euro se résoudra de lui même au fil du temps si ce premier objectif est atteint. Pour ma part , recadrer la problématique de l' US$ par rapport à l'euro serait déjà un premier pas . Qui soutient la consommation des anglo-saxons et nous entraine vers le Tsunami ? La FED , mais encore ? Quant à la révolte des Peuples devant une Economie en déconstruction (?) , je crains que BA soit déçu mais c'est un autre débat. Juste un dernier mot : je ne sais plus si c'est Pompidou ou VGE qui avait annoncé qu'au delà d'un prix du carburant de X ( ridiculement bas à nos yeux aujourd'hui ) , ce serait la Révolution....Je l'attends toujours. Bref , on aura à nouveau le PS dans quelques temps aux manettes quand les mécontents seront légion puis un peu plus tard la droite ...et ainsi de suite. Là , j'avoue , je ne suis pas trés optimiste ....

19.Posté par L'avenir est au Sud le 12/08/2008 09:47

Tout ceci est bel et bon , chers BA et Furax, mais si , en tant que politiques ou sympathisants politiques on n'est pas capable d'insuffler un minimum de dynamisme....où allons nous ?
D'abord pour BA : dans la citation d'Yves Cochet le constat est exact ...mais la réponse est d'un défaitisme navrant de ceux qui ne croient pas en l'homme et ses possibilités d'adaptation et de créativité (il faut voir le meilleur pour éliminer le pire). Evidemment si Cochet pense aux éoliennes ...on n'est pas sortis des emmerdes ! ( un réacteur nucléaire = 1700 éoliennes ! )
Quant à Furax (et JPC d'ailleurs) : tabler sur une pérennisation de l'Euro, c'est admettre qu'il ne nous reste plus qu'une seule variable d'ajustement : les salaires ! Bonjour les dégâts ! Celui qui ne maitrise pas un budget, ne maitrise plus rien du tout : les anglais sont moins stupides que nous.( anglo-saxons = 15 Latins = 0 ... le match n'est pas fini ).

20.Posté par BA le 12/08/2008 11:06
Furax écrit : " N'y-a-t'il pas confusion entre la Nation , le Patriotisme qui devrait-être son corolaire , et ce fameux nationalisme dont semble se revendiquer BA ? "

Ca va pas la tête ?

Je suis anti-nationaliste.

En revanche, je pense que, malheureusement, nous allons assister dans les années qui viennent au retour des nationalismes en Europe.

Furax écrit : " Commençons d'abord par exiger une BCE plus volontariste comme le dit JPC. Le problème de l'Euro se résoudra de lui même au fil du temps si ce premier objectif est atteint. "

C'est comme si c'était fait !

Problème : pour atteindre cet objectif, il faut l'unanimité des 27 pays membres. Or, l'Allemagne, pour ne citer qu'elle, y est farouchement opposé.

Furax écrit : " je ne sais plus si c'est Pompidou ou VGE qui avait annoncé qu'au delà d'un prix du carburant de X ( ridiculement bas à nos yeux aujourd'hui ) , ce serait la Révolution....Je l'attends toujours. "

Furax ne voit pas la grande différence historique entre les années Pompidou-Giscard et les 20 années qui viennent (disons 2008-2028).

Cette grande différence historique, la voici.

Pendant les années Pompidou-Giscard, le pétrole était abondant et bon marché.

Pendant les années 2008-2028, le pétrole sera rare et cher. Ca change tout. Ca change la vision du monde qu'ont les peuples. Nos civilisations sont bâties sur le pétrole et sur ses dérivés. Or, nous entrons dans l'ère du pétrole rare et cher. Nous entrons dans une nouvelle période de notre histoire. Si tu as une voiture, essaie d'imaginer quel va être ta vie dans les années 2008-2028.

Essaie d'imaginer quelles vont être tes réactions quand tu te seras fait siphonner ton réservoir de voiture pendant ton sommeil.

Essaie d'imaginer quelles vont être les réactions des Français quand les vols d'essence vont se multiplier.

Essaie d'imaginer quelles vont être les réactions des Français quand les vols de mazout vont se multiplier dans les cuves à mazout des maisons individuelles.

Essaie d'imaginer quelles vont être les réactions des Français quand ils vont subir la paupérisation générale.

Tu crois que les Français vont continuer à voter pour des modérés (François Fillon, Xavier Bertrand, Bertrand Delanoë, Ségolène Royal, François Bayrou, etc.) dans les années 2008-2028 ?

Malheureusement, je pense que les Français voteront pour des extrêmes.

21.Posté par BA le 12/08/2008 12:10
Pour compléter ma réponse à Furax.

Furax écrit : « Commençons d'abord par exiger une BCE plus volontariste comme le dit JPC. Le problème de l'Euro se résoudra de lui même au fil du temps si ce premier objectif est atteint. »

Je suis allé chercher un article montrant l’impossibilité d’exiger une BCE plus volontariste. Cette impossibilité s’explique par la règle juridique suivante : « il faut l’unanimité des 27 pays membres pour exiger une BCE plus volontariste », or l’Allemagne et d’autres pays européens y sont farouchement opposés.

J’ai trouvé cet article du 22 avril 2008 :

« Le secrétaire d'Etat allemand aux Finances Thomas Mirow a averti mardi 22 avril 2008 qu'il n'était pas question d'"élargir" le mandat de la Banque centrale européenne, comme l'a suggéré la semaine dernière le futur chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi.

"La position allemande là-dessus a toujours été claire, est claire, et je puis dire qu'elle restera claire: je ne peux pas envisager un changement (de la position allemande), nous nous en tenons au traité de Maastricht", qui fixe comme priorité à la BCE de lutter contre l'inflation, a répondu M. Mirow à un journaliste qui lui demandait ce qu'il pensait de la proposition de M. Berlusconi.

"Il ne peut pas y avoir de doute sur la position allemande", a-t-il ajouté.

Le prochain chef du gouvernement italien a estimé la semaine dernière que la BCE devrait voir ses fonctions "élargies" et ne pas s'occuper uniquement du contrôle de l'inflation. Une manière de signifier qu'elle devrait aussi se préoccuper de soutenir la croissance économique, en ne maintenant pas ses taux d'intérêt trop élevés.

M. Berlusconi rejoint en cela des critiques formulées à plusieurs reprises par le président français Nicolas Sarkozy, qui a reproché régulièrement à la Banque centrale d'être trop focalisée sur la lutte contre l'inflation.

M. Mirow a souligné que même si le leader italien, qui doit prendre la tête d'un nouveau gouvernement en mai, et le président français s'alliaient pour réclamer une révision du rôle de la BCE, « il faut l'unanimité pour modifier le traité de Maastricht », qui a défini les compétences et instauré le principe de l'indépendance de la BCE.

Cette indépendance avait été posée par l'Allemagne comme une condition sine qua non pour lancer l'euro.

M. Mirow a ajouté que l'Allemagne était "loin d'être isolée" sur ce point, et qu'il y avait un "large soutien" des pays européens à la définition actuelle du rôle de la BCE. »

http://www.lesechos.fr/info/inter/afp_00060728.htm

22.Posté par L'avenir est au Sud le 12/08/2008 14:43

Ce que souligne BA à propos de la BCE est effectivement le noeud du problème ....et par conséquent la faiblesse de l'analyse du MRC actuellement : ses militants et son "staff" sont à coté de leur pompes parce que trop naïfs....et pendant ce temps d'autres militants s'en éloignent !
Il est peut être temps de réagir à l'Université d'Eté à Belfort !
....mais j'en doute.

23.Posté par Claire Strime le 12/08/2008 16:33
Le centre du monde est en ce moment à Tskhinvali, selon un analyste britannique. Les Français auront en tout cas l'occasion de se rendre compte à quoi pourrait conduire 1 adhésion pleine et entière à l'OTAN. Pour le moment la position internationale de la France semble permettre à Sarkozy d'essayer de jouer 1 rôle entre la Russie et l'UE et de ne pas se contenter de jouer le petit télégraphiste de Bush (on se demandera en parallèle à quoi peut bien servir Kouchner). Cette guerre est aussi 1 test pour la gauche française et européenne: Brown est pire que Sarkozy dans le domaine de l'agressivité antirusse. Je n'ai pas connaissance d'1 position du PS français pour le moment (il vaut peut-être mieux...) mais la question de l'OTAN risque de s'inviter à leur congrès de Reims.
Par ailleurs cette importante position du congrès des juifs russophones:
"Ossétie du Sud: les juifs russophones appuient l'idée d'un tribunal international
17:59 | 12/ 08/ 2008
MOSCOU, 12 août - RIA Novosti. Le Congrès mondial des juifs russophones (CMJR) appelle la communauté mondiale à qualifier objectivement les actes des autorités géorgiennes et soutient la proposition de créer un tribunal international pour l'Ossétie du Sud, lit-on dans la déclaration du président du Congrès Boris Spiegel.

"Nous déclarons que le mal ne doit pas rester impuni! Le Congrès mondial des juifs russophones soutient la création du tribunal international pour apprécier objectivement les agissements des autorités géorgiennes à l'encontre des civils, contre son propre peuple. Ces forfaits doivent recevoir une appréciation adéquate de la part de la communauté mondiale. Ceux qui ont donné l'ordre de commencer la guerre doivent répondre de leurs actes. Ce genre de situation ne doit pas se répéter", lit-on dans le document.

Le peuple juif, souligne le document, ayant été lui-même victime d'un génocide ne peut pas être indifférent à la mort de femmes, d'enfants et de vieillards sous les balles de gens armés.

"Le monde a vu encore une fois que les ambitions des hommes politiques imprévoyants l'emportaient sur la vie des gens, de la population civile. Le monde voit les faits de la violence de l'armée géorgienne envers les habitants de l'Ossétie du Sud. Des milliers de gens sont morts, la capitale de la république est en ruines", a noté le président du Congrès Boris Spiegel.

L'armée géorgienne est intervenue dans la nuit du 7 au 8 août dernier en Ossétie du Sud, une des deux républiques sécessionnistes qui revendiquent leur indépendance par rapport à la Géorgie. Elle a pilonné Tskhinvali, la capitale, à coups de mortier et de lance-roquettes multiples Grad, détruisant complètement la ville et tuant au moins 2.000 civils selon les estimations russes. Plus de 34.000 Sud-Ossètes auraient déserté la région, et au moins dix-huit soldats de la paix russes ont trouvé la mort. "

24.Posté par BA le 12/08/2008 16:56
L'avenir est au sud écrit : " si , en tant que politiques ou sympathisants politiques on n'est pas capable d'insuffler un minimum de dynamisme....où allons nous ? "

Mais nous insufflons du dynamisme !

Par exemple, pour les élections européennes, je pense qu'il faut inscrire dans le programme électoral que nous présenterons aux Français cette phrase :

" il faut sortir de l'Union Européenne ".

Si la France sortait de l'Union Européenne, elle récupèrerait :

- le contrôle de son territoire,

- le contrôle de ses frontières,

- le contrôle de ses lois,

- le contrôle de sa monnaie,

- le contrôle des taxes qu'elle applique aux produits importés,

- le contrôle des taxes qu'elle applique aux produits fabriqués dans des pays esclavagistes,

- le contrôle des taxes qu'elle applique aux produits fabriqués dans des pays ultra-pollueurs,

- etc.

Bref, si la France sortait de l'Union Européenne, elle récupèrerait son indépendance et son dynamisme, au lieu de s'enfoncer dans la désindustrialisation et dans la récession.

L'avenir est au sud écrit : " dans la citation d'Yves Cochet le constat est exact ...mais la réponse est d'un défaitisme navrant de ceux qui ne croient pas en l'homme et ses possibilités d'adaptation et de créativité "

Dans les vingt années qui viennent, nous verrons de quelle façon l'homme va s'adapter : l'homme s'adaptera bien ou mal ?

Dans les vingt années qui viennent, nous verrons de quelle façon l'homme fera preuve de créativité : l'homme fera preuve de créativité pour faire le bien, ou pour faire le mal ?

Nous serons dans un contexte économique d'appauvrissement généralisé. J'ai tendance à penser que, dans un tel contexte, l'homme s'adapte en devenant encore plus égoïste, encore plus prédateur, encore plus agressif, encore plus belliqueux ...

Mais, bien sûr, il ne faut pas envisager ce scénario.

Ce serait d'un défaitisme navrant.

25.Posté par furaxauboulot le 12/08/2008 19:29
Me voilà décidément l'objet d'un procès en sorcellerie de la part de notre ami BA. Que celui-ci se rassure , mon catéchisme (!) est de stricte obédience Gaulliste . Des accords au cas par cas ; oui , des pertes de Souveraineté ; non. Commençons par nous entendre entre nous , laissons de coté les querelles de chapelle.Restons-en dans ces conditions à quelques principes :
1. La République Française est une et indivisible.
2. La Laïcité est son code moral de bonne intelligence sociale quelques soient la race et la religion de ses Citoyens
3. Le Peuple Français est Souverain , le référendum étant la seule et unique source de la Légitimité. La Souveraineté Populaire est supérieure à la Souveraineté Nationale.
4. En aucune manière le pouvoir ne peut être confisqué par une caste de technocrates , de professionnels de la Politique , cet impératif nécessitant une vraie réflexion sur le thème de :" quelle société civile au pouvoir ? ".Le technocrate est subordonné et non décisionnaire.
5. Maastricht a fait l'objet d'un référendum au terme duquel le oui l'a emporté d'une courte tête. Si nous sortons de cette logique , que propose-t'on ? Des réponses concrètes seraient les bienvenues.
6. L'exaspération du Peuple Français doit s'affirmer dans les urnes et pourquoi pas dans la rue mais le système fait en sorte que personne ne bouge pour maintes raisons ( remboursement du prêt de la maison , études des enfants à financer etc. BA , le rejet du système ne date pas d'aujourd'hui. Comment interprétez-vous le vote Le Pen pas si lointain ? Demain , ce sera Besancenot ?
7. Quelles recettes pour sortie de l'UE ?
8. Ce que je soutiens depuis longtemps : une union Francophone : France + Québec + Wallonie + Suisse Romande + Afrique Francophone .

26.Posté par BA le 12/08/2008 22:23
Furax,

Sur les points 1, 2, 3, 4, nous sommes d'accord à 100 %.

Je vis me coucher et je te répondrai demain matin pour les autres points !

27.Posté par BA le 13/08/2008 09:33
5. Maastricht a fait l'objet d'un référendum au terme duquel le oui l'a emporté d'une courte tête. Si nous sortons de cette logique , que propose-t'on ? Des réponses concrètes seraient les bienvenues.

Des réponses concrètes : nous proposons que la France sorte de l'Union Européenne. Nous proposons que la France redevienne un pays libre et indépendant. Nous proposons que le peuple français fasse les lois de la France, ou que le peuple français vote pour des députés qui feront les lois de la France. Nous proposons de sortir de l'aristocratie européenne. Nous proposons de revenir à la démocratie française.

6. Comment interprétez-vous le vote Le Pen pas si lointain ? Demain , ce sera Besancenot ?

Je pense que l'Union Européenne ne protègera pas le peuple français de la paupérisation générale. Les partis politiques qui ont appelé à voter OUI à Maastricht, OUI à la Constitution européenne, OUI au traité de Lisbonne vont être de plus en plus délaissés par les électeurs.

Hypothèse : dans les années qui viennent, l'UMP, le Parti Socialiste, le Nouveau Centre et le MoDem vont voir leurs scores baisser à toutes les élections. Les Français en colère (et ils seront nombreux) voteront donc pour les 5 familles politiques suivantes :
- l'extrême-droite
- l'extrême-gauche
- les Républicains NONistes de droite
- les Républicains NONistes de gauche
- les Verts

Laquelle de ces 5 familles politiques arrivera en tête ? Je ne sais pas.

7. Quelles recettes pour sortie de l'UE ?

Je me place dans une hypothèse très optimiste : j'imagine que le président de la République et l'Assemblée Nationale élus en 2012 seront NONistes ! Dès le lendemain de l'élection présidentielle et législative de 2012, il faudrait commencer le plus tôt possible à refabriquer des pièces de monnaie et des billets en francs. Le plus tôt possible, il faudrait faire tourner la planche à billets française pour que le retour au franc ait lieu vers 2014-2015. Il faudrait que le pouvoir politique reprenne le contrôle du pouvoir monétaire. Le pouvoir politique devrait donner au gouverneur de la Banque de France cette unique mission : " L'unique mission de la Banque de France est la lutte contre le chômage " car le prix du pétrole va détruire des millions d'emplois en France. Il faudrait gommer de la Constitution Française toutes les phrases évoquant l'Union Européenne. Vers 2014-2015, les pièces et les billets en francs seraient prêtes, les formalités juridiques de sortie de l'Union Européenne seraient terminées, la France redeviendrait indépendante et démocratique.

8. Ce que je soutiens depuis longtemps : une union Francophone : France + Québec + Wallonie + Suisse Romande + Afrique Francophone .

Oui, mais chaque membre de cette union devrait rester libre et indépendant.

28.Posté par mcbob le 13/08/2008 15:18
Je tends a penser que les choses sont souvent plus simples qu'elles ne paraissent et qu'il est donc dans l'interet d'une technocratie internationale de faire croire que les choses sont excessivement compliquees, ce qui rend la decision finale du peuple impossible.

Pourtant, la position de BA me semble etre, elle, simpliste. Encore une fois, l'economie francaise est pieds et poings liees avec l'Europe en terme mecanisme de monnaie, lois, tariffs, normes, recherche, universites, etc, etc. Bref, la France ne sait plus marcher d'elle meme et ne peut plus marcher d'elle meme car les structures ont ete detruites et changees pour correspondre au dessein europeen.

Il me semble inconcevable, irrealiste et electoralement suicidaire de dire qu'il faut sortir tout de suite de l'europe et faire tourner la machine a billet.

Ce qu'il faut, a l'inverse, c'est que les meilleurs esprits republicains de gauche et de droite commencent a travailler a une projet de renovation en profondeur de l'union europeenne, projet qui sera presente aux Francais.

Mais ATTENTION: ce projet devra aussi inclure une seconde partie qui devra expliquer aux Francais, qui voteront le gouvernement en place, le mecanisme de sortie de l'Union Europeenne. J'insiste. On doit proposer aux francais une alternative a 100% credible et rigoureuse: economie, finance, lois, etc, etc. Toutes ces structures devront etre remises en place. Les Francais ne voteront pas pour un projet bancal. Les "Y a qu'a" et les "faut qu'on" ne nous conduiront qu'au mur.

29.Posté par BA le 13/08/2008 17:00
" Il me semble inconcevable, irrealiste et électoralement suicidaire de dire qu'il faut sortir tout de suite de l'europe et faire tourner la machine a billet. "

Mcbob, nous sommes en désaccord total.

La toute première mesure que devra prendre un gouvernement NONiste (En 2012 ? En 2017 ?) sera de relancer le plus vite possible la planche à billets. Un gouvernement NONiste devra très vite fabriquer des pièces et des billets en francs.

Pourquoi ? Parce que c'est la plus urgente, la plus vitale des décisions politiques. L'appartenance à l'Union Européenne est en train de ruiner la France, de provoquer la désindustrialisation de la France, de détruire l'économie de la France.

En 1992, les OUIstes de gauche et les OUIstes de droite croyaient sincèrement qu'une monnaie unique, l'euro, apporterait la prospérité.

Nous voyons ce que ça donne.

En 1992, les OUIstes de gauche et les OUIstes de droite croyaient sincèrement qu'une monnaie unique serait bénéfique pour les économies de la France, de l'Espagne, de l'Italie, etc.

Nous voyons ce que ça donne.

En 1992, les OUIstes de gauche et les OUIstes de droite croyaient sincèrement que la monnaie ne devait plus être contrôlée par le pouvoir politique : ils ont décidé que la monnaie serait dorénavant gérée par une Banque Centrale indépendante du pouvoir politique.

Nous voyons ce que ça donne.

L'échec de l'euro et de la BCE éclate au grand jour. C'est un désastre.

J'observe que, nulle part ailleurs dans le monde, aucun pays ne décide de s'allier avec d'autres pays et de sacrifier sa monnaie nationale.

Nulle part ailleurs dans le monde, plusieurs pays choisissent d'abandonner leur pouvoir de contrôler leurs monnaies nationales pour donner ce pouvoir à une banque centrale indépendante.

Nous devons dire tout ça aux Français : la création de la monnaie unique gérée par la BCE a été une catastrophe. Nous devons au plus vite reprendre le contrôle de notre monnaie. Nous devons au plus vite reprendre le contrôle de notre politique.

30.Posté par furaxauboulot le 13/08/2008 22:27
Je trouve le débat plus constructif ces derniers temps. Je suis d'accord avec Mc Bob sur la totalité de son analyse. BA dont je partage une partie des points de vue me parait un peu radical , surtout dans la méthode. Sortir du système actuel ; tout à fait d'accord. Pour autant , les traités entre les Etats ne peuvent être réduits à néant du jour au lendemain. En théorie , pourquoi pas mais en pratique , dans le monde actuel , reposant plus qu'on ne le pense sur la crédibilité des Etats , sortir à la hussarde , sans moyens , c'est franchement suicidaire. Nos déficits sont là pour en témoigner. Où alors , il faut une véritable Révolution Française n°2 ( disons n°3 avec 1848 ) mais sommes-nous encore crédibles ? A mon sens , la chronologie pourrait être la suivante :
1. S'inspirer des théories de Gramsci ( instiller par capilarité via les medias une culture alternative débouchant sur une Politique de changement radical , ce qui est parfaitement possible à long terme , voire à moyen terme en cas de crise majeure.
2. Faire en sorte d'établir une alliance , même informelle , des forces opposées au système actuel en transcendant les clivages
3. Etre ensuite suffisamment fort et crédible pour concrétiser cette conquête des esprits par les urnes
4. Repenser totalement , une fois au pouvoir , les alliances , en privilégiant notamment les traités avec l'Amérique Latine , le monde arabe , les slaves mais aussi et surtout les francophones , priorité incontournable.
5. Rompre avec l'hégémonie anglo-saxonne en bonne intelligence , c'est à dire en assumant pleinement un rapport de force qui ne serait en réalité qu'un rapport d'égalité et non de soumission
Enfin , je ne comprends pas bien l'affection que peut avoir BA à l'égard des Ecolo qui sont trés exactement à l'inverse des thèses qu'il défend ( captitalistes , libéraux ; bourgeois , hyper-mondialisés et j'en passe.....................)

31.Posté par BA le 14/08/2008 09:15
Furax écrit : " les traités entre les Etats ne peuvent être réduits à néant du jour au lendemain. En théorie , pourquoi pas mais en pratique , dans le monde actuel , reposant plus qu'on ne le pense sur la crédibilité des Etats , sortir à la hussarde , sans moyens , c'est franchement suicidaire. "

C'est justement pour ça qu'un gouvernement NONiste devrait le plus tôt possible relancer la fabrication de pièces de monnaie et de billets en francs : pour se donner les moyens de sortir de l'Union Européenne. Le retour au franc prendra deux ou trois ans, le temps que les pièces et les billets en francs soient fabriqués en nombre suffisant. Ces deux ou trois années seront donc des années de transition. Les juristes en profiteront pour régler les formalités juridiques de la sortie de la France de l'Union Européenne. La France ne sortira donc pas à la hussarde.

Pour mémoire, le général de Gaulle disait et répétait que les traités européens n'étaient que des morceaux de papier. De Gaulle disait que les traités européens n'avaient strictement aucune importance quand la survie de la France était en jeu. Tous les Etats ont, à un moment ou à un autre de leur histoire, bafoué les traités qu'ils avaient eux-même signés quelques années auparavant. L'histoire du monde n'est qu'une longue histoire de traités bafoués, et ça continuera encore longtemps comme ça.

Je vais fouiller dans mes livres pour te recopier quelques citations de Charles de Gaulle à propos du respect sacré des traités, de la crédibilité des Etats, et autres belles histoires de la Bibliothèque Rose destinées aux petits enfants.

32.Posté par BA le 14/08/2008 09:33
Pour Furax, qui écrit : " les traités entre les Etats ne peuvent être réduits à néant du jour au lendemain. En théorie , pourquoi pas mais en pratique , dans le monde actuel , reposant plus qu'on ne le pense sur la crédibilité des Etats , sortir à la hussarde , sans moyens , c'est franchement suicidaire. "

Nous sommes en désaccord total sur ce point. Les traités ont été toujours bafoués depuis qu'il existe des Etats, et ça continuera tant qu'il y aura des Etats.

J'ai trouvé une citation de Charles de Gaulle à ce sujet : De Gaulle compare les traités aux jeunes filles !

" Les traités sont comme les jeunes filles et les roses : ça dure ce que ça dure. Si le traité allemand [ du 22 janvier 1963 ] n'était pas appliqué, ce ne serait pas le premier dans l'Histoire. "

Et il cite le vers des Orientales, de Victor Hugo :

" Hélas ! Que j'en ai vu mourir, des jeunes filles ! "

(Alain Peyrefitte, C'était De Gaulle, Fayard, tome 2, page 231)

Ce qui est hallucinant, c'est que De Gaulle dise ça cinq mois seulement après avoir signé le traité de coopération franco-allemand du 22 janvier 1963 ! De Gaulle connaissait l'Histoire. De Gaulle savait que le respect sacré dû aux traités, ce n'était que du pipeau.

33.Posté par BA le 14/08/2008 15:10
28 octobre 1964, Alain Peyrefitte et De Gaulle discutent à propos du Marché Commun. Alain Peyrefitte parle en juriste : dans le traité de Rome, juridiquement, rien n’est prévu pour qu’un pays quitte le Marché Commun.

De Gaulle. – Le Marché Commun, il n’y a en fait que deux ans qu’on a commencé à le réaliser. Or, notre expansion industrielle remonte à bien avant deux ans. L’expansion industrielle allemande, italienne, de même. Ceux qui racontent des histoires sur les bienfaits incomparables de l’intégration européenne sont des jean-foutre.

Alain Peyrefitte. – Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.

De Gaulle. – C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.

(Alain Peyrefitte, C’était De Gaulle, Fayard, tome 2, page 267)

34.Posté par mcbob le 14/08/2008 18:59
Cher BA,

Je ne dicuste pas le fait que l'on ne puisse pas sortir d'un Traite, absolument pas. Le Peuple est souverain, point.

SI les republicains convainquent le peuple de sortir la France d'un Traite, quelqu'en soit les conditions stupides imposees par les Eurocrates, nous sortirons d'un Traite. Il n'y a RIEN qu'ils puissent faire pour nous en empecher.

Maintenant, ce que Furax et mois semblons tous deux dire c'est que l'on ne tourne pas le dos a des Traites d'un jour a l'autre, surtout lorsque ces traites ont fondamentalement affectes le fonctionnement de notre pays depuis 25ans.

Encore une fois, les francais ne sont pas fous (et en plus je pense que nous sommes un peuple de froussards) alors ils ne voteront pas pour des souverainistes si nous ne sommes pas credibles et que notre projet de renovation/sortie de l'Europe n'est pas reflechi sous tous les angles.

35.Posté par furaxauboulot le 14/08/2008 19:10
Je procède de mon côté à certaines recherches relatives à l'opinion du Général.
Pour autant , BA pourrait-il nous dire dans le Traité de Lisbonne s'il existe un article relatif à la sortie des Nations de l'UE ?
Dans la négative , c'est le Droit Public International qui s'applique.

36.Posté par BA le 14/08/2008 21:39
J’utilise le Traité de Lisbonne que nous pouvons télécharger sur le site du Journal Officiel de l’Union Européenne. Je recopie l’article sur la sortie de l’Union Européenne :

Traité sur l’Union Européenne, Titre VI, Article 50, page 44.

1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l'Union.

2. L'État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l'Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l'Union. Cet accord est négocié conformément à l'article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de
l'Union européenne. Il est conclu au nom de l'Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.

3. Les traités cessent d'être applicables à l'État concerné à partir de la date d'entrée en vigueur de l'accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l'État membre concerné, décide à l'unanimité de proroger ce délai.

4. Aux fins des paragraphes 2 et 3, le membre du Conseil européen et du Conseil représentant l'État membre qui se retire ne participe ni aux délibérations ni aux décisions du Conseil européen et du Conseil qui le concernent. La majorité qualifiée se définit conformément à l'article 238, paragraphe 3, point b), du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.

Fin de citation.

Ce qui est intéressant, c’est l’alinea 3 : « Les traités cessent d'être applicables à l'État concerné à partir de la date d'entrée en vigueur de l'accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2 ».

Rêvons un peu :

- mai-juin 2012 : un président de la République, une Assemblée Nationale (et donc un gouvernement) NONistes sont élus par le peuple français. Aussitôt, le nouveau gouvernement NONiste notifie au Conseil Européen son intention de sortir de l’Union Européenne. Aussitôt, il relance la fabrication des pièces et des billets en francs.

- Juin 2014 : les traités de Rome, de Maastricht, etc. cessent d'être applicables à la France. Le pouvoir politique français reprend le contrôle de la monnaie de la France. Le pouvoir politique français reprend le contrôle de la politique de la France.

37.Posté par furaxauboulot le 15/08/2008 20:50
Dixit JPC ( cf. dailymotion, annonce de candidature à l'automne 2006 :
1. Suspendre les clause des traités européens à l'initiative du pays avec référendum préalable
2. Sinon : renégociation entre partenaires
Mais comme le dit justement McBob ; on peut claquer la porte mais alors , quid des autres Traités ? Serait-ce la fin du Droit International pour la France ? les autres pays et pas seulement européns seraient alors déliés eux-mêmes de leurs engagements à notre égard.
Quant aux propos du Général , son caractère , son franc-parler de militaire et son esprit provocateur expliquent ces formules à l'emporte-pièce.

38.Posté par furaxauboulot le 15/08/2008 20:51
En fait , il faut absolument lire la FAUTE DE JEAN MONNET de JPC.

39.Posté par BA le 16/08/2008 09:38
Et si on faisait le bilan de la construction européenne ?

A mon avis, le bilan de la construction européenne pour la France et pour le peuple français est négatif.

De 1957 (traité de Rome) à 1974, la construction européenne était un luxe que la France pouvait se permettre.

De 1974 à 2008, la France n'a plus les moyens. Le construction européenne est devenue un luxe que la France ne peut plus se permettre.

La construction européenne est devenue un gouffre financier pour la France. La France est contributeur net. Elle donne à l'Union Européenne beaucoup plus que ce qu'elle reçoit.

En plus, la France a dû verser des milliards d'euros d'amendes à l'Union Européenne. Les députés européens ( Paul-Marie Couteaux notamment ) n'ont jamais pu obtenir le chiffre total des amendes que la France a du payer à l'Union Européenne, alors qu'ils en ont fait plusieurs fois la demande officielle.

Conclusion : la France n'a plus les moyens d'aider les 26 autres pays européens. Quand on est surendetté, quand on est en faillite (je cite le Premier Ministre François Fillon), on doit dire la vérité aux Français :

- Non, la construction européenne n'est pas globalement positive.

- Non, la construction européenne n'apporte pas la prospérité.

- Non, la construction européenne ne protège pas les Français de l'appauvrissement généralisé.

- Non, la construction européenne ne protège pas la France de la désindustrialisation.

- Non, la construction européenne n'est pas une réussite : c'est un échec.

" Vous avez déjà vu un grand pays s'engager à rester couillonné, sous prétexte qu'un traité n'a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.

(Alain Peyrefitte, C'était De Gaulle, Fayard, tome 2, page 267)

40.Posté par furaxauboulot le 21/08/2008 19:15
BA , je suis d'accord avec votre dernière analyse , sur les constats. Sur la méthode , il faut être plus nuancé. Le référendum à essence éminemment démocratique est une première piste. J'en reviens au problème de stabilité de la monnaie et au risque de dévaluation massive en cas de sortie de l'euro.

41.Posté par BA le 22/08/2008 18:54
Nous avons le choix entre :

1- Rester dans l'Union Européenne avec comme monnaie unique l'euro : une monnaie stable, ah ça c'est sûr. L'euro est une monnaie stable. Grâce à l'euro, nous avons une monnaie stable. C'est magnifique.

Nous sommes en pleine faillite. La récession est là. Le chômage va repartir de plus belle (lire l'article " LE CHOMAGE, COMME LE GAZ, AUGMENTE " dans le Canard Enchaîné, page 2). La France est en phase de désindustrialisation. Le peuple français s'appauvrit de plus en plus. 42 % des Français ne sont pas partis en vacances cet été parce qu'ils étaient fauchés. Nos usines ferment ou partent en Chine.

Mais nous avons une monnaie stable.

2- Nous sortons de l'euro.

42.Posté par mcbob le 24/08/2008 19:25
BA ne continue pas son analyse...

2- Nous sortons de l'euro........mais comme le dit Furax "au risque de dévaluation massive" d'ou une inflation importee massive en pleine periode de crise energetique (qui elle va durer car elle est devenue structurelle, ce que l'on ne dit pas aux francais).

Cela nous ramene au meme point. Sortir de l'euro pour sortir de l'euro, sans projet alternatif credible, nous menera au mur et n'en rendra que plus diiffciles les autres changements de politique qui devront etre vendus aux francais. Car la verite est que c'est une revolution monetaire et echangiste que nous devons entreprendre. La sortie de l'Euro n'a de sens QUE si elle s'accompagne d'une vraie reflexion sur le libre echangisme.

43.Posté par Claire Strime le 25/08/2008 09:03
Techniquement la première phase de sortie de l'euro pourrait être de permettre la coexistence d'un euro convertible (pour l'import-export notamment) et d'un franc non convertible, avec fixation par le ministère de l'économie des taux de change.
Le FMI n'aime pas trop ça mais tant pis!
Un franc non convertible serait forcément utilisé à l'intérieur des frontières ce qui permettrait 1 relance de la consommation et de l'investissement intérieurs.

44.Posté par BA le 25/08/2008 13:29
Jacques Marseille est un historien, un économiste, de droite. Certes. En tout cas, Jacques Marseille est un spécialiste de l'histoire de l'économie. Jacques Marseille rappelle un fait historique :

" La hausse régulière et continue des prix, en assurant des taux d’intérêt très bas, voire négatifs pendant toute la période des Trente Glorieuses, n’a pas été pour rien dans l’optimisme des emprunteurs et des entrepreneurs.

Aujourd’hui, alors que l’obsession des prix stables et des monnaies fortes ankylose l’imagination de nos élites financières et politiques, il est bon de rappeler qu’il n’y eut jamais, dans l’histoire, de croissance forte sans inflation soutenue.

Ainsi, pendant les « trente glorieuses », au lieu de s’inquiéter des risques de l’investissement, les entrepreneurs devinrent-ils plus conscients des dangers qu’il y avait à ne pas investir, c’est-à-dire à ne pas pouvoir faire face à une demande en expansion. Ils furent aussi amenés à accroître leur productivité pour compenser des salaires croissants.

Il ne faut donc pas s’étonner de constater que le miracle des « trente glorieuses » tient au fait que consommation et investissement aient marché de pair, tant il valait mieux, au cours de cette période, être consommateur et débiteur qu’épargnant et créancier.

Certes, au cours de cette même période, le franc fut plusieurs fois malmené mais pour la bonne cause.

Comme l’exprimait François Bloch-Laïné, qui fut appelé à la direction du Trésor en 1947, il fallait à cette date « sortir de son attitude traditionnelle à l’égard de l’économie, attitude consistant à agir contre ce qui paraît inopportun ou nocif, plutôt qu’à agir pour ce qui peut être bénéfique. » « Mieux vaut l’inflation, poursuivait le lointain prédécesseur de Jean-Claude Trichet, que l’arrêt de l’équipement. »

http://jacquesmarseille.fr/Actualité/Article_Enjeux_Glorieuses.asp

Je répète cette phrase de Jacques Marseille :

« Aujourd’hui, alors que l’obsession des prix stables et des monnaies fortes ankylose l’imagination de nos élites financières et politiques, il est bon de rappeler qu’il n’y eut jamais, dans l’histoire, de croissance forte sans inflation soutenue. »

45.Posté par furaxauboulot le 25/08/2008 19:29
Nous sommes en stagflation. Quelle croissance ? Nous sommes en récession...L'inflation ? Elle est plus que jamais présente , notamment en raison de l'euro. Qui trinque ? Les plus modestes. Les salaires ? Ils stagnent ou régressent de facto. Soyons sérieux.

La stagflation rend difficile la tâche des banques centrales. L’objectif des banques centrales est de mettre en place une politique monétaire (c'est-à-dire essentiellement de fixer le niveau de leurs taux directeurs) qui favorise une croissance économique durablement élevée compatible avec le maintien d’une inflation stable.

En augmentant leurs taux directeurs, les banques centrales permettront de réduire l'inflation, mais ceci aura un impact négatif sur la croissance économique déjà faible.

Historiquement, la sortie de la période de stagflation des années 1970 et 1980 a pu se faire singulièrement grâce à des taux directeurs fixés transitoirement à un niveau très élevé, sous le mandat de Paul Volcker.

Si l'on suit ce raisonnement , le relance n'est pas pour demain ni après-demain.

Il faut redéfinir les parités , relancer les investissements au moyen de prêts à l'échelle européenne et baisser les taux pour relancer la machine. Il faut enfin se poser une bonne fois pour toute la question d'un protectionisme à géométrie variable . On va hurler au nom de la réciprocité mais ...désindustrialisation oblige.

46.Posté par BA le 25/08/2008 21:47
" Il faut redéfinir les parités , relancer les investissements au moyen de prêts à l'échelle européenne et baisser les taux pour relancer la machine. "

... et tout ça en restant à l'intérieur de l'Union Européenne ? ? ?

Je suis curieux de voir ça.

47.Posté par furaxauboulot le 31/08/2008 18:03
Pour revenir au plus prêt du sujet qui est l'Université d'été du MRC , j'entends comme bien d'autres exprimer mon étonnement quant à l'absence de raliement massif des déçus du P.S. Sur le site du Figaro d'aujourd'hui , ont été interviewés des militants qui se trouvaient à La Rochelle ce week-end. Leur vision du parti est critique à juste titre. Les idées sont dédaignées au profit des querelles de personnes.C'est ce qui ressort à cette occasion mais ce constat n'est pas nouveau. Je pense que le grand drame de ce parti , c'est que depuis quelques années , il symbolise le mariage de la carpe et du lapin. Quoi de commun entre les partisans de DSK et Delanoë , les libéraux , et ceux qui expriment leur refus du système ? Les fédéralistes et les anciens tenants du Non en 2005 ? Je ne parle même a fortiori des sympathisants . Dans leur sphère , les socialistes ont trés certainement un problème de schizophrénie : des leaders majoritairement beaucoup plus à droite que leur base.Et pourtant , malgré cette accumulation de paradoxes , le P.S. est toujours le premier parti d'opposition . C'est surréaliste. Les militants socialistes sont des gens intelligents. Bon nombre d'entre eux , de par leur formation , sont parfaitement capables d'analyser la situation actuelle. Pourquoi continuent-ils à suivre ce parti socialiste(?) qui n'est plus que l'ombre de lui-même ? un parti vaguement de centre-gauche ? Les plus à droite sont partis chez N.S. Ce n'est que logique .
En conclusion , et je n'étonnerai personne , le temps est venu d'ouvrir trés logiquement les portes du MRC aux socialistes. Un retour au bercail en quelque sorte . Franchement et entre nous , peut-on considérer que ce que je dis n'est pas légitime ?

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