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Jean-Pierre Chevènement invité de France 3 Bourgogne Franche Comté samedi 4 octobre à 11h25


Jean-Pierre Chevènement est l'invité de l'émission "Ma région, ça me regarde" sur France 3 Bourgogne Franche-Comté ce samedi 4 octobre dès 11h25.


Jean-Pierre Chevènement invité de France 3 Bourgogne Franche Comté samedi 4 octobre à 11h25
Vous pouvez revoir l'émission sur le site de France 3.


Rédigé par Chevenement.fr le Samedi 4 Octobre 2008 à 13:05 | Lu 4614 fois



1.Posté par BA le 01/10/2008 22:14
La banque Dexia devait faire faillite. Mardi 30 septembre, la banque Dexia a été sauvée de la faillite par l'argent des contribuables français, belges, et luxembourgeois. Pour renflouer la banque Dexia, le gouvernement français va injecter 3 milliards d'euros, le gouvernement belge va injecter 3 milliards d'euros lui-aussi, le gouvernement luxembourgeois va injecter 400 millions d'euros.

Non seulement le patron de Dexia a mené sa banque à la faillite, non seulement les contribuables vont devoir payer des milliards d'euros pour renflouer la banque Dexia, mais en plus son patron va toucher 3,73 millions d'euros en parachutes dorés !

Lisez cet article :

" Le patron de Dexia pourrait toucher 3,7 millions d'euros d'indemnités de départ.

Le président du directoire de la banque franco-belge Dexia, qui vient d'être sauvée de la faillite, pourrait toucher une indemnité de départ de 3,7 millions d'euros, selon les termes de son contrat cité dans le rapport annuel de la banque. "En cas de résiliation par Dexia du contrat" qui le lie à la banque, Axel Miller peut prétendre "à une indemnité égale aux rémunérations fixes et variables et autres avantages correspondant à une période de 24 mois", soit deux ans de salaire, indique ce rapport annuel.

M. Axel Miller a touché une rémunération fixe de 825 000 euros en 2007, à laquelle s'ajoute une rémunération variable de 1 039 500 euros, selon ce même rapport annuel. Il toucherait donc 3,73 millions d'euros si les termes de ce contrat s'appliquaient. La banque Dexia n'était pas immédiatement disponible pour confirmer cette information. Axel Miller a dit mardi soir à la télévision belge RTBF qu'il était contre les parachutes dorés quand les patrons ont démérité. "Mais en ce qui me concerne, je n'ai pas démérité, et personne ne m'a dit que j'ai démérité", a-t-il ajouté.

http://www.lesechos.fr/info/finance/afp_00080622-le-patron-de-dexia-pourrait-toucher-3-7-millions-d-euros-d-indemnites-de-depart.htm

Je répète la phrase du patron de Dexia, Axel Miller :

” Mais en ce qui me concerne, je n’ai pas démérité, et personne ne m’a dit que j’ai démérité. ”

Les contribuables français, belges, et luxembourgeois vont payer 6,4 milliards d’euros pour sauver la banque Dexia de la faillite. Axel Miller va toucher 3,73 millions d’euros en parachutes dorés.

Vive la Révolution !

2.Posté par Claire Strime le 02/10/2008 16:16
Sakozy-Fillon quasi nationalisent 1 banque; le gouvernement Jospin avait lui commencé sa carrière en privatisant France Télécom.
Et un conseiller de sarkozy appelle à mettre entre parenthèses Maastricht, alors que les frères sociaux-démocrates et travailistes du PS français au pouvoir en Allemagne, angleterre et ailleurs font passer le traité néolibéral de Lisbonne.
Heureuse exception française!

3.Posté par BA le 04/10/2008 09:00
Au bord du gouffre.

Article paru dans le New York Times le jeudi 2 octobre 2008 :

Au bord du gouffre.

Voilà trois semaines de cela, il était encore possible d’affirmer que l’état de l’économie américaine, bien que franchement médiocre, n’était pas catastrophique. Que le système financier, bien que soumis au stress, ne s’effondrait pas et que les difficultés de Wall Street n’avaient que peu d’impacts sur Main Street, l’économie réelle.
Mais c’était il y a trois semaines.

Les nouvelles en provenance de la finance et de l’économie depuis la mi-septembre ont été vraiment très, très mauvaises. Et ce qui est vraiment effrayant, c’est que nous abordons cette période de crise grave sous la conduite de responsables affaiblis et en proie à la confusion.

Cette avalanche de mauvaises nouvelles a débuté le 14 septembre. Henry Paulson, le secrétaire au Trésor, pensait qu’il pourrait s’en tirer en laissant faillir la banque d’investissement Lehman Brothers. Il a eu tort. Les investisseurs ont été piégés par l’effondrement de Lehman Brothers. Comme l’a écrit The Times, Lehman est devenue « Le piège à cafard des investisseurs de Wall Street : ils sont entrés, mais ils ne peuvent plus sortir. » Sur les marchés financiers, leur sort a semé une panique qui depuis n’a fait que croître. Les thermomètres du stress financier sont montés en flèche, indiquant une fièvre carabinée, et des pans entiers du système financier ont tout simplement vu disparaître toute activité.

Il devient de plus en plus évident que cet effondrement de la finance se propage sur Main Street. Les petites entreprises ont du mal à lever des fonds et se voient couper leurs lignes de crédit. Les chiffres de l’emploi et de la production industrielle se sont fortement aggravés, ce qui suggère qu’avant même la chute de Lehman Brothers, l’économie étatsunienne, déjà en ralentissement depuis l’an dernier, était en chute libre.

Jusqu’à quel point cette situation est-elle grave ? Des commentateurs habituellement modérés sont maintenant apocalyptiques. Ce jeudi 2 octobre, le trader John Jansen notait sur son blog que les conditions actuelles sont « l’équivalent financier du règne de la Terreur durant la Révolution Française », et Joel Prakken, de Macroeconomic Advisers, écrit que l’économie étatsunienne semble être au « bord de l’abîme ».

Et ceux qui devraient nous conduire loin de cet abîme sont partis déjeuner...

La Chambre va probablement voter vendredi sur la dernière version du plan de sauvetage. A l’origine, c’était le plan Paulson, puis c’est devenu le plan Paulson- Dodd-Frank. Désormais, il faudrait sans doute écrire le plan Paulson-Dodd-Frank-Clientèlisme (la dernière version contient encore plus de cadeaux fiscaux que la précédente). J’espère qu’il sera adopté, tout simplement parce que nous sommes en pleine panique financière, et qu’un nouveau vote négatif provoquerait une panique encore pire. Ou, pour le dire différemment : l’économie est désormais l’otage des fautes commises par le Département du Trésor.

Car ce plan est une vraie calamité - et c’est inexcusable. Le système financier est soumis au stress depuis plus d’un an, et des plans d’urgence soigneusement préparés auraient du être prêts à l’emploi pour le cas où les marchés s’effondreraient. De toute évidence, il n’y en avait pas : le plan Paulson a clairement été rédigé dans la précipitation et la confusion. Et les fonctionnaires du Trésor n’ont toujours pas fourni d’explication claire sur la façon dont ce plan est censé fonctionner. Sans doute parce qu’ils n’ont eux-mêmes aucune idée de ce qu’ils font.

Malgré tout, comme je l’ai écrit, j’espère que ce plan sera adopté, parce que sinon, nous allons probablement assister à une panique encore plus grande sur les marchés. Au mieux, ce plan permettra de gagner un peu de temps pour rechercher une vraie solution à la crise.

Reste la question : disposons-nous de temps ?

1- La solution à nos difficultés économiques devra d’abord passer par un sauvetage du système financier bien mieux conçu. Ce qui va presque certainement impliquer que le gouvernement devienne propriétaire de ce système, de façon partielle et temporaire, à la manière de ce qu’avait fait le gouvernement suédois au début des années 1990. Il est pourtant difficile d’imaginer que l’administration Bush franchisse ce pas.

2- Nous avons également désespérément besoin d’un plan de relance économique pour lutter contre la baisse de la consommation et de l’emploi. Il faudrait cette fois qu’il s’agisse d’un plan sérieux, qui ne soit pas basé sur l’invocation magique des réductions d’impôts, mais plutôt sur des dépenses effectuées dans les secteurs où c’est nécessaire. (Le soutien aux administrations nationales et locales, contraintes de réduire leurs dépenses au pire moment, est également une priorité.) Reste qu’il est difficile d’imaginer que l’administration Bush sur le départ crée une agence chargée de grands travaux, à l’image de ce qu’avait fait Roosevelt.

Nous devrons donc probablement attendre que la prochaine administration entre en fonction. Elle devrait être beaucoup plus à même de prendre les bonnes décisions - même si c’est loin d’être assuré, compte tenu de l’incertitude sur le résultat des élections. ( Je ne suis pas un fan de M. Paulson, mais je préfère l’avoir au Trésor que, disons, Phil Gramm, qui conseille McCain. )

Si l’élection n’est plus éloignée que de 32 jours, il faudra cependant près de quatre mois jusqu’à ce que la prochaine administration entre en fonction. Bien des choses peuvent - et vont sans doute - mal se passer durant ces quatre mois.
Une chose est sûre : l’équipe économique du prochain gouvernement ferait mieux d’être prête à sauter en marche, car, dès le premier jour, elle va devoir affronter la pire crise économique et financière depuis la Grande Dépression.

Paul Krugman.

Article original en langue anglaise :

http://www.nytimes.com/2008/10/03/opinion/03krugman.html?_r=2&ref=opinion&oref=slogin&oref=slogin

Traduction française :

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2220

4.Posté par BA le 08/10/2008 15:01
Fin septembre 2008, les contribuables américains paient 85 milliards de dollars pour sauver les assurances AIG de la faillite. Six jours après, les dix principaux cadres d’AIG dépensent 440 000 dollars dans un hôtel-spa de luxe !

Lisez cet article :

200.000 dollars pour les chambres, 150.000 dollars pour les repas, et 23.000 dollars de bains à remous, soins du corps et autres prestations : c’est l’addition payée par la société d’assurance AIG pour l’organisation d’un séminaire interne, dans un hôtel-spa de luxe de la côte californienne.

Il fallait bien ça pour que les dirigeants se remettent de leurs émotions après que leur boîte eût frôlé la faillite ! Dévoilée par le sénateur républicain Henry Waxman, à l’ouverture de l’audition des dirigeants de l’entreprise, la facture de 440.000 dollars (publiée par le Washington Post) correspond à une semaine de séminaire du 22 au 30 septembre. Soit six jours seulement après le rachat de 79,9 % du capital de la première société d’assurance américaine pour 85 milliards de dollars publics.

La réservation aurait été faite fin 2007 et moins d’une dizaine de cadres aurait profité des chambres à plus de 1.600 dollars la nuit. « Sur une colline surplombant le majestueux Océan pacifique se dresse ce lieu remarquable aux proportions légendaires », annonce le site de l’hôtel, le St Regis Resort de Monarch Beach, situé entre San Diego et Los Angeles.

Selon le porte-parole de AIG, il ne s’agit là que d’une « pratique courante dans le milieu des assurances américaines pour récompenser les meilleurs commerciaux ». Un argument assez malvenu puisque les rapports d’activité de la compagnie montrent que ses placements aventureux ont causé dans le dernier trimestre 2007 plus de 5 milliards de dollars de pertes : pas vraiment le genre de performance qui mérite une semaine de retraite luxueuse.

Il faut dire que AIG n’est plus à ça près : malgré les mauvais résultats de l’entreprise, son PDG Martin Sullivan a bénéficié d’un bonus de 5 millions de dollars, suivi d’un parachute doré de 15 millions de dollars. Le plan Paulson de 300 milliards de dollars de fonds publics a fait des heureux !

http://www.marianne2.fr/Sauves-par-les-fonds-publics,-les-patrons-d-AIG-s-offrent-une-semaine-dans-un-hotel-de-luxe!_a92038.html?PHPSESSID=af7b853d5d86aee1fb02f61350485b70

Conclusion : les contribuables sont des cons.

5.Posté par BA le 08/10/2008 21:31
Henry Paulson : d'autres faillites sont à prévoir.

Source : AFP.

08/10/2008 | Mise à jour : 21:03 |

Le ministre du Trésor américain Henry Paulson a déclaré mercredi 8 octobre que d'autres faillites d'institutions financières étaient à prévoir aux Etats-Unis, malgré le plan de sauvetage des banques entré en vigueur vendredi.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/10/08/01011-20081008FILWWW00727-paulson-d-autres-faillites-sont-a-prevoir.php

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