Carnet de Jean-Pierre Chevènement

Un mauvais coup



Anne Lauvergeon est une femme remarquable. Elle était de surcroît la seule au sein du CAC 40. Son limogeage ne sert ni l'image de la France ni l'intérêt national, au moment où il faudrait rassembler large pour défendre l'atout national majeur que constitue une filière nucléaire sûre.

C'était là le combat d'Anne Lauvergeon avec l'EPR dont les difficultés de jeunesse sont abusivement exploitées par les tenants de la sortie du nucléaire, au mépris même des intérêts de la France.


Mots-clés : anne lauvergeon, areva
Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Samedi 18 Juin 2011 à 18:12 | Lu 3299 fois



1.Posté par J R le 18/06/2011 18:35
Ah bon, Nicolas Sarkozy (qui a "sorti" Anne Lauvergeon) serait un partisan de la sortie du nucléaire ? Je n'avais pas cette impression.

2.Posté par eva R-sistons le 18/06/2011 18:45
Il est surtout partisan de placer ses copains - et Mme Lauvergeon est trop attachée à la sécurité. La sécurité et les intérêts privés, ce sont deux choses différentes. De toutes façons, c'est le CRIF qui dicte la politique, aujourd'hui. Et tant pis pour l'indépendance nationale !

Quant au nucléaire, que préférer ? L'intérêt de la France, ou la sécurité des Français ? Le prix de l'électricité doit augmenter ? Tant pis ! On prendra une douche par semaine et pas tous les jours, et on se lavera comme nos ancêtres, une bassine suffit. La sécurité d'abord ! Soyons actifs avant d'être radioactifs ! Au PS, alors que j'étais tendance CERES, j'avais fait un exposé devant les militants sur le thème "soyons actifs avant d'être radio-actifs". Je persiste et je signe. La sécurité d'abord ! Et avec Sarkozy, la France est exposée. En cas de guerres, nos centrales seront visées... Que valent les intérêts de la France face à ceux des citoyens, de leur sécurité ? Eva

3.Posté par jo-54 le 18/06/2011 18:51 (depuis mobile)
Le pdg qui a sauver le plus grand nombre d'emplois en france, pariant sur la relocalisation avec de nombreux succes, je suis sur que d'autres grands groupes ont su voir ces audaces, pourvu qu'ils soient francais ....

4.Posté par Johan Ayats le 18/06/2011 19:36
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En cas de guerre un état visant nos centrales mangerait une bombe a hydrogène dans sa capitale, c'est donc une hypothèse assez farfelue a moins que nos ennemis soient suicidaires. Le nucléaire (que ce soit pour l'énergie ou la défense) est une invention incontournable, il permet une indépendance énergétique, une électricité a bas coût, une propreté écologique si on met de coté les déchets qui sont évidement un problème, le nucléaire ne pollue pas l'environnement. Et pour revenir a la dissuasion nucléaire, elle a tout de même empêché une troisième guerre mondiale.
Je pense qu'on ne doit pas faire de la politique et gérer une société avec des coups de pub, je m'explique: Si l'on prend le cas du nucléaire personne a part les verts ne critiquait cette technologie. Et voilà qu'une catastrophe NATURELLE et non nucléaire (la centrale de Fukushima fonctionnait parfaitement c'est le tremblement de terre et le tsunami qui l'on endommagée) survient et que le monde voit les difficultés que les japonnais ont a réparer les chambres de refroidissement des réacteurs. Pris de panique tout le monde se demande si les centrales de leur pays vont exploser. Les verts et les socialistes(pour ne citer qu'eux) en manque d'idées politiques et jouant sur les peurs promettent une couteuse, stupide et dangereuse sortie du nucléaire. Une question se pose alors: si un panneau solaire après un coup de vent se décroche d'un toit et écrase une personne, ou si une éolienne après un tremblement de terre écrase un passant, faudra t'il supprimer les éoliennes et les panneaux solaires qui sont dangereux pour notre sécurité ? A ce compte là les voitures sont aussi dangereuses pour notre sécurité, les avion, les train,etc. Et oui car tout cela fonctionne parfaitement tout comme nos centrales nucléaire, sauf en cas d'accident ! La vérité c'est que la France et le nucléaire sont lié depuis que le regretté général De Gaulle a fait le choix de doter la France de centrales pour être indépendante énergiquement. La France exporte de l'électricité a ses voisins, le peuple Français a accès a l'électricité a moindre coût, et nos centrales sont sûres, le nucléaire faute de mieux à encore un grand avenir. Cette histoire fera comme pour le Tibet (vous vous en souvenez ?) autre chose de plus intéressant occupera l'esprit de mon pauvre peuple irrationnel et décérébré, et la"sortie du nucléaire" ne sera plus que le mauvais souvenir d'une mauvaise blague.

5.Posté par Eva R-SISTONS, PSEUDO le 18/06/2011 20:08
Et on va léguer ces bombes à retardement aux générations futures ? Peut-être en utilisant des Etats-poubelles, en Afrique par exemple ? AUCUN argument ne tient face à la sécurité des citoyens. Surtout avec des entreprises privatisées, privilégiant le profit à la sécurité ! eva

6.Posté par Bernard FRAU le 18/06/2011 20:50
BernardFRAU
@Jean-Pierre Chevènement
Alors que je partage nombre de vos positions sur la nécessité de mener un ferme combat pour la défense des valeurs républicaine, sur la nécessité de ne pas céder aux sirènes atlantistes et l'urgence absolue de porter un coup d'arrêt à la désindustrialisation de notre pays, je suis au regret de vous dire le désaccord total qui est le mien concernant le maintien de la filière nucléaire pour notre pays, mais également à l'échelle planétaire.
Je ne reprendrai pas ici les arguments classiques des écologistes pour étayer ma position.
Mais j'avance un argument qui me paraît être majeur dans la discutions qui nos occupe. Actuellement si l’on faisait le total des coûts à intégrer pour évaluer à sa juste valeur le Prix du KW produit on s'aperçoit que mécaniquement le nucléaire coûte plus cher que toute autre énergies renouvelable. Cela est tout simplement dû au fait que chaque jour qui passe amène des exigences en matière de sécurité et d'assurance qui pèse de plus en plus lourd à la fois sur les investissements et sur les produits. Equipements de production plus compliqué, coût des assurances pour faire face aux dégâts d'un éventuel accident, démantèlement des installations obsolètes et stockages des déchets radioactifs rendent l'avenir de cette filière complètement incertain. L'Allemagne d'Angela Merkel ne s'y est pas trompé.
Et puis au final "sortir du nucléaire" est une exigence d'une majorité de nos concitoyens à laquelle un républicain conséquent se doit de répondre positivement.
Je comprendrais que vous ne soyez pas d'accord avec l'idée de "sortir du nucléaire" mais à la condition expresse que l'argumentaire ne se limite pas à une pétition de principe qui consiste à dire que le nucléaire est un atout majeur de la France.
La vocation et la mission de la France n'est pas de défendre une industrie sale, chère, qui au final ne garantit même pas notre indépendance énergétique, l'uranium étant par nature un minerai dont la ressource est limitée dans le temps.
Très cordialement
Bernard FRAU
Délégué général
Humanisme-Ecologie-République

7.Posté par J R le 18/06/2011 20:53
John semble oublier, comme beaucoup de doux "Arêvistes", que la durée de demie vie ou période de l'uranium 235 radioactif est de 710 millions d'années.
Ce qui semble nettement plus long que la réparation d'une inoffensive éolienne.
D'ailleurs Alstom produit, en chiffre d'affaire, bien plus d'appareils à énergie alternatives que de turbines à centrales nucléaires.
Et il faut également éviter de prendre les quelques dizaines de millions d'allemands et d'italiens qui veulent en sortir pour des idiots.

8.Posté par Yves DAELIII le 18/06/2011 20:59
Toutes les activités humaines, en particulier industrielles, sont dangereuses. Beaucoup n'ont ni l'intérêt ni l'innocuité du nucléaire civil. Il suffit de songer aux milliers de morts ANNUELS de l'automobile, comme à ceux de l'exploitation du charbon, pour prendre seulement deux exemples connus de tous dans des domaines allant du superflu au nécessaire.
De toutes les sources d'énergie prônées par les opposants au nucléaire, l'hydroélectricité a été en France dans les décennies récentes la plus dangereuse (Malpasset 421 morts). La France n'est pas la seule à l'avoir éprouvé, et les morts se comptent par milliers entre l'Europe et le reste du monde, et ceci sans que le plus petit tremblements de terre en ait jamais été la cause. A l'inverse les victimes PROUVEES du nucléaire civil ne se comptent à ce jour qu'en dizaines, malgré la période de création et de mise au point, si l'on accepte de ne pas tenir compte des délires en chiffres des antinucléaires à propos de l'accident de Chernobyl. Quel activité industrielle peut se targuer d'une telle sécurité ? Et elle est améliorée chaque jour sous l'oeuil suspicieux des anti comme des pro.
Il n'est pas correct de dire de cette façon lapidaire que"la question des "déchets" n'est pas résolue". La vitrification des produits de fission est une solution fiable, maîtrisée, et la sécurité du confinement est prouvée sur des durées qui rendent lesdits "déchets" moins actifs que le minerai d'uranium de départ. Il est simplement exact que de grands progrès sont encore possibles dans la voie de l'élimination des produits de forte durée de vie dans des réacteurs qui , essentiellement ou accessoirement, seront conçus pour les éliminer. La faisabilité de cette voie a été démontrée. D'ici à vingt ans il est certain que les prototype peuvent en être opérationnels si l'obscurantisme de ceux qui croient trouver dans "l'écologie" un remède à leur angoisse d'exister, n'a pas détruit ces avancées, comme les "jospinades" l'ont déjà fait il n'y a pas si longtemps.
De ce point de vue le limogeage de Mme Lauvergeon est une grande erreur. Quelles que soient ses capacités, que je ne connais pas !!, les activités scientifiques et industrielles, dont le temps de relaxation est sans rapport avec le vibrionnage éperdu de la vie sociale et de la politique, ont besoin de pérennité. Changer le pilote dans les difficultés s'il n'a pas clairement démérité, et quelles difficultés que Fukushima, est la marque d'un désintérêt absolu et d'une incompétence abyssale pour et dans tout ce qui fait la force réelle, la grandeur et puissance d'une nation, sans parler de nos emplois et de notre gagne pain quotidien. On retrouve là les mêmes tares des politiques français qui ont bradé à l'étranger l'aluminium, l'acier, Airbus en partie, Aréva déjà, glissant vers Siémens jusqu'à ce que l'Allemagne préfère l'alliance russe, sans parler des millions d'emploi industriels détruits par une politique financière et économique "à genoux" devant l'Allemagne.

9.Posté par Eva R-SISTONS, PSEUDO le 18/06/2011 21:03

10.Posté par François-Xavier BRETON le 18/06/2011 23:38
Il sera difficile au PCF, en choisissant l'antinucléaire Mélenchon comme candidat, de défendre ses traditionnelles positions industrialistes et pronucléaires (qui sont partagées par la majorité de son électorat), ce ne sont pas non plus Hulot-Joly ou le NPA qui le feront (et même pas LO semble-t-il).
Le PS sera au mieux hésitant sur la question, ne voulant pas froisser ceux qui sont plus que ses alliés, ses inspirateurs (les verts ultramondialistes et sansfrontièristes).
Si ce courant de la Gauche, qui veut prendre en compte les intérêts de la Nation, et ne rejette pas le progrès industriel du concept plus large de progrès humain, n'est pas représenté aux élections de l'année prochaine, qui sait où pourraient glisser certaines couches populaires qui ne se sentiront plus représentées?
Il y a 1 vrai danger, avec l'effet grossissant et caricaturant des médias émotionnels à ce que la campagne des partis de gauche mette au premier plan la fin du nucléaire, le mariage homo et le cannabis et au second plan la question sociale, l'industrie, la Nation, la laïcité.

11.Posté par Y. GUILLOU le 18/06/2011 23:40
à J R
Dans 700 millions d'années, il y aura deux fois moins d'uranium 235, à moins que les centrales en aient consommé une fraction significative, ce qui est peu probable. Lors de l'apparition de la vie sur terre, la radioactivité naturelle était double de celle observée actuellement, et l'uranium 235 ( 0,7 % de l'uranium naturel aujourd'hui, mais 4% il y a deux milliards 'années) y avait déjà sa part. En vous lisant, on penserait que ce "combustible" des centrales a été créé par Areva, alors qu'il existe dans la croute terrestre et dans les océans . Il y a 2 milliards d'années, il y en avait assez pour qu'un réacteur nucléaire naturel se soit mis en route tout seul au Gabon... Si vous voulez faire peur, parlez plutôt du plutonium...

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