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Mobilisation contre la politique antisociale et antieuropéenne décidée par le Conseil européen de Bruxelles !


Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, samedi 26 mars 2011.


Les difficultés financières du Portugal et l’appel au peuple fait par son Premier Ministre Jose Socrates, montrent que les gouvernements nationaux refusent de plus en plus de passer sous les fourches caudines du FMI et d’institutions européennes privées de toute légitimité démocratique pour leur imposer des politiques de « super-austérité à l’échelle continentale.

Les pays dits « périphériques » ne veulent pas d’une « l’aide européenne » contraignante qui entraînerait d’ailleurs un surcroît d’endettement pour les pays prêteurs et donc pour leurs contribuables comme l’Allemagne et la France.

Le refus portugais occulte le pacte léonin de super-rigueur concocté par Madame Merkel avec la complicité de M. Sarkozy, pacte qui vient d’être adopté à Bruxelles par le Conseil européen : désormais, les budgets seront soumis à la Commission de Bruxelles avant de l’être aux Parlements nationaux ; l’interdiction des déficits sera constitutionalisée. Le report de l’âge de la retraite deviendra automatique.

J’appelle au nom du Mouvement Républicain et Citoyen, les partis de gauche en France à s’unir pour refuser ce carcan réactionnaire. Après le Portugal contraint d’emprunter à 7,8%, va venir le tour de l’Espagne dont les banques ont d’énormes besoins de refinancement. Car le pacte Merkel-Sarkozy focalise tout sur la réduction des déficits budgétaires publics et ne prend pas en compte les pyramides d’endettement privé.

Il est temps de redresser politiquement la construction européenne, de lancer une initiative européenne de croissance par le biais de relèvement des salaires et de permettre à la Banque Centrale Européenne de racheter massivement les titres de dettes publiques des Etats en difficulté. C’est le seul moyen de casser la spéculation. La BCE doit suivre la même politique que la Banque Centrale américaine. Si on ne change pas les règles du jeu de l’euro, l’éclatement de la zone euro deviendra inévitable. Le Fonds de stabilisation financière, même doté de 440 milliards d’euros, se révèlera vite insuffisant si l’Espagne, endettée à hauteur de 800 milliards, fait à son tour les frais de la spéculation.

Cette politique de la droite européenne conduit dans le mur. On attend de la gauche qu’elle se réveille pour le refuser et mobilise contre cette politique à la fois antisociale et antieuropéenne !


Rédigé par Chevenement.fr le Samedi 26 Mars 2011 à 19:36 | Lu 3107 fois



1.Posté par Jean-Yves le 26/03/2011 20:16
La gauche aurait-elle peur de faire des revendications de gauche ?
Ce n'est peut-être pas de la peur.
Tout cela ressemble presque à de la gêne, voire de la honte....
Le PS se contente de faire des commentaires sur des points qui sont finalement des détails au regard des propositions qui pourraient être faites, voire de la vision qui devrait être donnée.

En écoutant, lisant les propos des responsables du PS, je ne trouve pas d'indications sur le chemin qui est suivi ni sur le chemin à suivre. Tout est bien fade. En ont-ils conscience ? Je me le demande. Certains, peut-être. Pourquoi ne les entend-on pas davantage ? C'est pour moi un mystère. Face à un vide, quelqu'un proposant une voie devrait facilement s'imposer... avec ou sans primaires.





2.Posté par Jean Claude werrebrouck le 27/03/2011 09:17
Il faut bien comprendre que derrière les politiques d'austérité se cachent les banques: s'il y a défaut (Grèce, Irlande , Portugal, etc.) il y a effondrement du "banking book" des banques et donc nouvelle crise financière, les banques que l'on dit solides s'avérant de fait insolvables. La politique Sarkozy- Merkel est ouvertement la guerre de la rente contre les contribuables et usagers de services publics.
http://www.lacrisedesannees2010.com/

3.Posté par Michel PILLIER le 28/03/2011 15:02
Nous voilà enfin au coeur du problème : le carcan néo-libéral européen. Si on ne s'attaque pas à cette bastille moderne qui enferme les peuples européens dans une camisole de force en dehors de toute démocratie, on n'arrivera à rien.
Pour cela, l'appel à l'union des partis de gauche a peu de chance d'aboutir : le parti socialiste et ses alliés écolos, ralliés sans le dire au néo-libéralisme, ne sont-ils pas tout aussi responsables de la dérive européenne que leur homolgue UMP ? N'ont-ils pas prêté la main à l'adoption du traité de Lisbonne, que les français avaient refusé ?

NON, pour en sortir, il va falloir une insurrection citoyenne. Pour l'instant, elle a pris la forme passive d'une abstention massive et de la montée du FN-new look, dont Il ne faut pas chercher ailleurs les causes de succès (mais qui mène dans une impasse).

Il est vital que se lève une voix claire pour offrir un débouché politique crédible contre l'imposture européenne, pour le retour à la démocratie, laquelle ne peut s'exprimer que dans le cadre de la nation. Face au Front National et au libéraux de tous poils, c'est moins d'un "Front de gauche" que d'un "front de France" dont nous avons besoin. Si 2012 peut servir à quelque chose, c'est à celà. La tâche est immense, mais elle vaut la peine.
Bon courage !

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