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Entretien de Jean-Pierre Chevènement à Libération


Le quotidien Libération publie samedi 18 novembre un long entretien avec Jean-Pierre Chevènement. L'occasion pour le candidat de développer les axes forts de son programme après la désignation de Ségolène Royal comme candidate officielle du Parti socialiste.


«Ma candidature se justifie toujours», entretien de Jean-Pierre Chevènement à Libération, propos recueillis par Renaud Dély et Pascal Virot, 18 novembre (page 5):

Extrait :
« On ne peut redresser la France si on ne modifie pas les orientations libérales de la construction européenne. Je propose l'envoi de deux mémorandums à Bruxelles, le premier pour mettre sur pied un «gouvernement économique» de la zone euro, le second pour une Europe qui protège (taxe anti-dumping social notamment). Je le dis clairement : si nous n'arrivons pas à renégocier certaines clauses des traités européens, sur la concurrence et les services publics par exemple, nous ne devons pas exclure de suspendre celles-ci, après référendum bien évidemment. A 27, et bientôt 30, il faut admettre une Europe à géométrie variable.»

Lire l'intégralité de l'entretien sur le site Internet de Libération :
http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/217961.FR.php


Rédigé par Chevenement2007 le Samedi 18 Novembre 2006 à 12:08 | Lu 6716 fois



1.Posté par Maximilien le 18/11/2006 13:47
J'ai lu l'interview dans "Libération": "Ma campagne se justifie toujours", mais ce qui ressort de l'interview, c'est que Jean-Pierre Chevènement ne justifie pas sa campagne! Non! Quand on lui demande si il a les mêmes idées que Ségolène Royal sur certains points, il répond que "oui". Grave erreur! D'abord parce qu'il n'a pas les mêmes idées! Ensuite parce qu'en répondant par "oui", l'effet "je roule pour elle" se produit!
Ce n'est pas du tout le message qu'il faut faire passer! Jean-Pierre Chevènement doit nous montrer, nous démontrer et nous prouver que Royal le recopie! Que c'est une recopieuse et qu'on ne doit pas voter pour une recopieuse! Royal n'est pas de Gauche, encore moins socialiste! Et Jean-Pierre Chevènement a quitté le PS il y a 15 ans! On devrait le sentir! Or, dans ses propos, on a plus l'impression qu'il est le prophète banni du PS qui n'attend qu'une chose: être réintégré par ses fidèles afin de pouvoir soutenir l'élue! A chaque fois que le Che parle de Royal, on a l'impression qu'il roule pour elle.

Je ne soutiens pas Jean-Pierre Chevènement pour cela. Et j'en ai assez d'être déçu! Alors, je vais vous dire ce qu'il faut faire Monsieur Chevènement! Ecoutez-moi! N'ayez pas peur! Qualifier Le Pen de "bâtard" était très bien, même excellent! Un candidat doit faire du rentre dedans! Il n'y a que comme ça que l'on retient l'attention! Il n'y a que les grandes phrases, les phrases fortes, les phrases qui choquent qui retiennent l'attention! Un candidat doit retenir l'attention! Vous devez adopter cette attitude! Ainsi, les Françaises et les Français, de métropole et d'ailleurs, vont s'arrêter sur vous! Et c'est à ce moment-là que, à la différence des autres candidats, ils vont s'apercevoir que chez vous, derrière de telles phrases, il y a du fond, il y a des idées justifiées et surtout une analyse juste avec le programme qu'il faut! N'ayez pas peur Monsieur Chevènement! Lancez-vous! Ne reculez pas! Défoulez-vous! Je vous le demande au nom de la République! Pour la France! Et pour toutes les Françaises et tous les Français! Nous avons besoin de vous! L'avenir ne viendra que si vous êtes là! Vous avez voulu évoluer en politique? Maintenant que vous êtes investi d'une mission républicaine, ne reculez pas! Ce serait une faute! Vous avez un devoir, nous vous aiderons!

Vive la République! Vive la France! Et que gagne Chevènement!

2.Posté par Charles le 18/11/2006 18:29
J'aimerais lancer un débat auprès des internautes sur ce site. Chevènement peut-il, veut-il, entreprendre aujourd'hui ce que de Gaulle fit jadis avec le programme du Conseil National de la Résistance et plus tard avec le gaullisme ? Je veux dire rassembler la droite et la gauche républicaines sur un programme national, soit, pour le temps présent, une alternative souverainiste à l'eurofédéralisme ? Ainsi, par exemple, et pour schématiser, la droite, dans un tel programme, laisserait à la gauche le contrôle de l'économie, les services publics, les questions sociales, la laïcité ; la gauche quant à elle laisserait à la droite la question de l'identité de la France, par le contrôle strict de l'immigration et la politique familiale nataliste. La droite et la gauche s'accorderaient sur la politique internationale, un protectionnisme européen, la souveraineté et l'indépendance de la France, et sur un moratoire de cinq ans concernant les questions, s'il y en a, pour lesquelles ils ne trouveraient pas d'accord (ex: l'euro ou certaines questions dites de société). Pour illustrer mon propos imaginons - hypothèse de travail ! - que Philippe de Villiers (souverainiste républicain de droite) comme il a, du reste, hésité à le faire en 2002, se rallie à la candidature Chevènement (donc un « ticket » Chevènement-Villiers). Cela ferait-il "turbuler" le système politique, et venir vers ce pôle républicain les vrais gaullistes de l'UMP, et cela constituerait-il une incitation crédible aux électeurs du Front National à voter Chevènement ? Quels espoirs seraient alors permis à ce pôle républicain pour la présidentielle puis pour les législatives ? Aussi bien Chevènement que Villiers, et ceux qui les rejoindraient de tous bords, pourraient-ils ainsi rompre, chacun de leur côté, avec le « système UMPS » en déclarant qu'en aucun cas ils n'appelleraient à voter soit pour le PS soit pour l'UMP - sauf si Le Pen était réellement en passe de l'emporter - , et recomposer ainsi la vie politique autour de l'idéal « républicain » (par opposition à l'idéal « démocrate » - atlantiste et eurofédéraliste ou mondialiste - qui est celui tant des centristes UDF que de l'UMP ou du PS ? La question sociale - salariat/patronat - structure-t-elle encore fondamentalement cette vie politique ? Du reste, le succès relatif du Front National ne s'est-il pas construit autour du « ni droite ni gauche » ? Qu'en pensent les internautes ?

3.Posté par eric le 18/11/2006 21:32
Tout à fait d'accord avec Maximilien.
Vous avez fait renaître l'espoir. Ne reculez pas. Ne cédez pas aux sirènes fussent-elles Royal(es) comme le laisse entendre une certaine presse.
De toute façon, SI jamais, par malheur, vous n'êtiez pas présent au premier tour, je m'abstiendrais.
Allez-y. Soyez offensif. Le mépris envers les idées Républicaines, les idées Socialistes, cela suffit !
Mais s'il vous plait, des centaines de camarades sincères du P.S. sont désemparés depuis jeudi soir. Vous devez leur adresser un message.
Allez jeter un oeil par exemple sur le site http://www.democratie-socialisme.org/.
On est en train de refaire à ces camarades le coup du "Maintenant, il faut battre la Droite". Balivernes ! Beaucoup sont sur le départ. Le risque est qu'ils aillent à la pêche ou qu'ils s'engagent dans cette aventure, stérile à mes yeux, des collectifs autoproclamés gauche anti-libérale.
Quant à moi, je suis avec vous !
Pour la République Sociale, pour le "projet France" !









4.Posté par niepceron le 18/11/2006 22:18
Maintenant que celle qui puise ses idées dans la faconde franquiste
(l'ordre juste) est la candidate de la sociale médiocratie...
Monsieur le Ministre la voie est dégagée pour construire le grand rassemblement Républicain dont nous avons besoin.
Vos idées ne sont pas les celles de la madonne des sondages qui utilise le copier -coller pour construire ses argumentaires de bazar.
Les promotions politiques de supermarché finissent toujours par être payées prix coûtant par les citoyens....comme la lessive qui lave plus blanc que blanc.
Gardez vous à gauche,gardez vous à droite et en avant pour la République.

5.Posté par Maximilien le 18/11/2006 22:50
Pour répondre à Charles.
De Villiers marche sur les chemins de Le Pen, c'est-à-dire sur les traces de l'Extrême-droite. Il suffit de l'entendre parler.
Chevènement défend la voie Républicaine, c'est-à-dire l'oeuvre de la Gauche depuis 200 ans. Il suffit de regarder son parcours.
La Droite d'aujourd'hui change: elle devient, avec Sarkozy ("inconnu" en 2002), ultra-libérale.
La Gauche a changé au cours des siècles. Au XX°, elle était soit socialiste, soit communiste. Faisons que celle du nouveau millénaire revienne à ses racines: la République. Oeuvrons pour la refondation républicaine de la Gauche. C'est même un devoir car la nouvelle Droite ne nous en laisse pas le choix!

Quand aux Gaullistes, tendons-leur la main! Ils sont des notres. Dupont-Aignant est bien ancré à Droite, mais se rappelant du Gaullisme, sa candidature serait bien inutile!

6.Posté par michel le 19/11/2006 14:18
Ni socialiste, ni chevènementistes (est ce un néologisme?), je vous avais félicité dans un précédent mail pour votre candidature car je vous ai considéré jusqu'à présent comme un homme courageux, intègre et incorruptible (extrême rareté du paysage politique français).

Je souhaite ne pas avoir à regretter ces félicitations et attends de vous que vous ne cédiez pas aux sirènes législatives envoyées chanter à vos oreilles par le porcinet hollande tout rose d'émotion de la victoire de la madonne poitevine et salivant d'avance des prébendes et autres avantages républicains à lui offerts par l'éventuelle intronisation de l'élue de la socialoacademystar à la magistrature suprême comme l'on dit dans les milieux journalistiques bienpensants, obséquieux, lécheurs d'escarpins et avides de statut d'observateurs z'autorisés.

De grâce, n'allez pas rejoindre la priscilla de la place des vosges qui rejoint la diva des marais pour la seule raison qu'elle est femme (la féminité en l'occurence d'étant pas la meilleure des choses à partager) ni l'ex pseudo rebelle aux dents acérées transformé en gentil chienchien à sa mémère espèrant en retour le nonosse ministériel (si, si toutou arnaud), ni joindre votre soutien royaliste à celui du goret septimanien et deverser à son unisson la haine du foot et des morts pour la France.

Qu'au milieu de cette farce tragique qu'est en train de devenir l'élection présidentielle et par conséquent l'avenir de la France, il reste des HOMMES (terme générique englobant Femmes et Hommes) qu'il en reste quelques uns droits, ne devant ni ne demandant rien à personne, fidèles à leurs convictions, à leur idéal, ne se décidant d'être redevables qu'envers la France et les Français.

Alors renvoyez cet ersatz de socialiste à ses petites combinaisons électoralistes, ses calculs partisans, ses magouilles d'appareil, ses minables ambitions personnelles.

Faites en sorte, Monsieur, que je puisse par moment être fier d'être Français.

7.Posté par Sébastien le 19/11/2006 18:39
Ce début de campagne est légèrement décevant. De nombreux électeurs ont accueilli avec joie l'annonce de votre candidature. Maintenant, ils s'interrogent sur les suites de cette dernière. En effet, toutes ses politesses envers Ségolène Royal sont inquiétantes. Les appels réguliers de M. Hollande et des médias sont pénibles. M. Chevènement, s'il vous plaît, ne nous décevez pas. Nous avons besoin de vous,la France a besoin de vous.Si vous vous désistez en faveur du candidat PS, je m'abstiendrai, comme de nombreux électeurs. Vous représentez la seule alternative crédible à l'europe libérale, vous portez un vrai projet.La candidate PS copie quelques idées par ci par là, mais j'ai vraiment l'impression qu'elle n'a pas de vision pour la France. Nous n'avons pas besoin d'une Présidente fantôche entourée de technocrates.
La France a besoin d'un vrai changement, d'un changement de fond et non de forme.
M. Chevènement, il faut annoncer que vous irez jusqu'au bout, que vous ne traiterez pas avec les socialistes. C'est comme celà que votre campagne prendra de l'envergure et que de nombreux citoyens qui attendent une position clair de votre part vous rejoindront.

8.Posté par Maximilien le 19/11/2006 20:11
Merci Eric pour tes mots à mon égard! J'ai cliqué sur ton lien.
Ca me fait penser à quelque chose, Démocratie et Socialisme, si vous voyez ce que je veux dire.

Jean-Pierre Chevènement doit appeler ces électeurs à le rejoindre. Et ce le plus tôt possible!

9.Posté par ghyamphy le 19/11/2006 21:10
Ne nous laissons pas intoxiquer par les rodomontades de certains hiérarques politiques. S'il existe bien une réalité politique aujourd'hui, c'est que Jean-Pierre Chevènement est candidat à l'élection présidentielle de 2007 ! Et rien ne nous autorise à penser qu'il songerait à retirer sa candidature même si finalement certains le souhaitent pour lui à savoir les ténors de la bien-pensance et leurs multiples relais médiatiques ou politiques.

10.Posté par philippe le 20/11/2006 23:23
Mr Chevènement,
comme tous les camarades citoyens qui viennent de réagir à l'article de Libé, je vous demande également d'aller jusqu'au bout de la campagne, de ne pas vous désister, de ne pas nous décevoir en rejoignant le PS dont le seul but est de battre la droite et non de se préoccuper de la FRance, de son peuple.
comme il a été dit, à défaut de votre candidature, je m'abstiendrai.

11.Posté par Bernard DECOME le 21/11/2006 12:31
Pour mon entourage et pour moi même, ce sera Jean Pierre Chevènement ou rien. Le PS est-il crédible quand il semble se rapprocher des positions de Jean Pierre Chevènement. Souvenez vous, L.Jospin devait déjà faire en tous domaines retour à la république, nous avons vu le résultat. On ne change pas un PS qui a complètement adhéré à une Europe libérale. Il faut que les Français comprennent que ces élections ne sont pas l'affrontement de la droite contre la gauche, mais celui des républicains contre les libéraux. Ce qui est en jeu, c'est un changement de société. Une société plus ou moins libérale suivant que le candidat UMP ou PS l'emeportera ou notre société fondée sur les valeurs de la république, liberté, égalité, fraternité, laïcité. Alors, faisons en sorte de ne pas avoir au 2eme tour le choix entre le libéralisme et le libéralisme. JPC doit aller jusqu'au bout de sa candidature car il porte les espoirs de millions de Français républicains, il ne faut pas les décevoir.

12.Posté par RLM le 26/11/2006 19:46
Ca y est, j'ai trouvé le post où Maximilien affirme contre toute réalité historique que la République aurait été l'oeuvre de la gauche depuis 200 ans.

Il y a 200 ans, il n'y avait plus beaucoup de Républicains, mais à droite des Bonapartistes, anti libéraux et à gauche des orléanistes libéraux qui voulaient instaurer une Monarchie censitaire.

Toute une partie de la gauche, Proudhon compris, plébiscita le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte il y a environ 150 ans.

Il y a 100 ans, toute une partie de la SFIO ( derrière Guesdes) ne voulait pas participer à la République bourgeoise et Jaurrès était minoritaire pour défendre le lien entre République et Révolution.

Qui a rompu l'Union Sacrée en pleine 1ere Guerre Mondiale ? Ce n'est pas Maurras mais les socialistes, ralentissant l'efort de guerre en 1917.

On pourrait aller plus loin: la Chambre qui a donné les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10/06/40 étaient constitué majoritairement d'hommes de gauche ( même si on déduit les communistes et les embarqués du Massilia).

Il y eut autant de collaborationnistes dans les rangs de la gauche que de la droite ( mais il y eut en effet, pour être objectif, plus de vichystes à droite qu'à gauche).

Maintenant, d'aprés Maximilien n'aurait rien fait pour défendre la République ????
Lorsque Benoit XV incite les catholiques en 1917 à faire pression sur leur gouvernement pour faire la paix, les partis de droite, pourtant malmenés par le gouvernement au début du siècle, préférèrent rester fidèle à la France Républicaine ( contrairement aux socialistes qui ont été charmés par les sirènes bolcheviks).

Ensuite, les 1ers résistants à l'occupation allemande ne venaient pas de gauche mais de droite ( sans parler bien sûr du + célébre) qui n'ont été rejoint qu'en 1942 par la grande masse des comunistes ( une minorité, Guinguoin les ayant précédé il est vrai) qui étaient tenus auparavant par le Pacte Germano Soviétique.

En 1944, c'est bien De Gaulle qui désarme certains maquisards désirant renverser la République bourgeoise au profit d'un hypothétique régime communiste.

En 1958, c'est bien le général de Gaulle qui réussit à éviter des désordres militaires en métropole et un probable coup d'état en acceptant de revenir au pouvoir.
En 1962, il fait preuve de fermeté contre le putsch.

Bref, la vision gauche républicaine / droite antirépublicaine est caricatural.

Maintenant, dire que toute la droite est néo libérale, c'est mal connaître l'électorat.
Si justement, il y a des tensions à l'UMP c'est bien parce que le programme atlantiste de Sarko a du mal à passer auprés de certains dirigeants et surtout auprés des électeurs.
C'est complétement faux de dire que droite= néo libéralisme car il existe autant d'anti libéraux à droite qu'à gauche.
Un sondage récent a montré que 80 % des Français considérait le libéralisme comme un mal ce qui a fait hurler la bien pensance médiatique.
Or, ces 80 % ne sont pas tous de gauche pour la simple raison que la gauche ne représente pas 80 % des Français et qu'une partie du PS , une grande partie des Verts et la totalité du PRG se revendiquent libéraux.

En fait, comme le disait Max Gallo, la faute de l'entourage de Chevènement en 2002 réside dans le fait qu'il a eu tendance à ne vouloir ouvrir la campagne qu'aux radicaux de gauche, gaullistes de gauche, royalistes de gauche, souverainistes de gauche ...
JPC a malgré tout tenté d'imposer un discours de rassemblementu delà des clivages ce qui lui a permis d'obtenir 5 % dont 1/3 de la droite ( de l'avis d'E Zemmour , d'E Levy, de M Gauchet et d'autres, il aurait pu doubler son score s'il aurait eu le courage de rompre définitivement avec la gauche en tendant la main explicitement à des dirigeants de la droite républicaine)




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