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Chevènement, Dupont-Aignan et Lienemann pour un référendum sur le traité européen


Dépêche AFP, dimanche 2 décembre 2007, 18h.


Chevènement, Dupont-Aignan et Lienemann pour un référendum sur le traité européen
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (MRC), le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et la députée européenne Marie-Noëlle Lienemann (PS) ont demandé dimanche, lors d'un meeting commun à Paris, un référendum pour ratifier le nouveau traité européen.
Dénonçant un "déni de démocratie", M. Chevènement a déclaré que "ce qui a été rejeté par referendum" (55% de non le 29 mai 2005) "ne devrait pouvoir être rétabli que par la voie du suffrage universel".
"Il y une règle en démocratie: c'est la souveraineté du peuple, a-t-il déclaré, ne pas la respecter constitue un véritable déni de démocratie".
"M. Sarkozy annonçait un "mini traité": c'est une maxi-traîtrise", a-t-il ajouté, estimant que les modifications apportées au projet rejeté de constitution européenne étaient "purement cosmétiques".
Selon M. Chevènement, "il est possible d'imposer à M. Sarkozy la voie du référendum" car il existe selon lui au Parlement une minorité de blocage des deux cinquièmes pouvant s'opposer à la révision de la Constitution, préalable à la ratification du nouveau traité.
"Cette minorité de blocage existe si tous les parlementaires se souviennent de leurs engagements", a-t-il relevé, rappelant notamment ceux des élus socialistes en 2006 et de Ségolène Royal en 2007.
Mme Lienemann est allée dans le même sens, rappelant que tous les candidats à l'élection présidentielle "avaient dit qu'ils imposeraient un référendum sur le nouveau traité européen, sauf Nicolas Sarkozy".
"Et il n'a fait que 30 et quelque pour cent des voix, ça veut dire que près de 70% des Français attendent un référendum", a-t-elle déclaré.
"Les députés, les forces politiques, les forces politiques de gauche, notamment mon parti, ne peuvent pas ne pas donner la parole au peuple", a-t-elle dit.
Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du général de Gaulle et figure des milieux souverainistes, a parlé pour sa part de "coup d'Etat" et de "viol de la Nation", avant d'appeler à la "résistance".
M. Dupont-Aignan, qui a invité les "républicains des deux rives" (gauche et droite) à se manifester pour demander un référendum, a estimé que M. Sarkozy "organise un coup de force contre la volonté populaire".
"Les Français ne seront pas dupes longtemps. Il ne s'agit pas d'un traité simplifié mais d'un véritable coup d'Etat simplifié", a poursuivi le député-maire d'Yerres (Essonne), reprochant également à Ségolène Royal, "toute honte bue", d'avoir "glissé en catimini que le référendum n'était plus une question de principe digne d'être défendue".


Rédigé par Chevenement.fr le Dimanche 2 Décembre 2007 à 18:19 | Lu 4413 fois



1.Posté par Jean-Louis le 04/12/2007 12:55
Après s'être elle-même désavouée au lendemain des présidentielles sur le SMIC et les 35H, après les révélations sur ses manoeuvres peu ragoutantes entre les deux tours avec F.Bayrou, son renoncement à demander un référendum sur le traité européen, prouve s'il en était encore besoin que S.Royal n'est décidément pas celle par qui le renouveau de la gauche passera ou si c'est le cas, ce sera un Blair en jupons. Il n' y a décidément rien à attendre de la direction du PS: l'avenir de la gauche n'est pas au PS mais dans la construction résolue et rapide d'une nouvelle force politique sur les ruines des anciens partis. Le MRC peut-il en être le catalyseur ?




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