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Chevènement "voterait plutôt" Mélenchon... s'il s'agissait de reconstruire la gauche, mais pas pour la France


Dépêche AFP, jeudi 23 mars 2017, 11h49.


Chevènement "voterait plutôt" Mélenchon... s'il s'agissait de reconstruire la gauche, mais pas pour la France
Paris, 23 mars 2017 (AFP) - L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement "voterait plutôt" pour Jean-Luc Mélenchon s'il se plaçait dans la perspective de "la reconstruction de la gauche", mais pas s'il se place "du point de vue des intérêts de la France", a-t-il indiqué jeudi.

L'ancien président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a regretté sur Europe 1 que la campagne pour l'élection présidentielle n'ait "pas véritablement commencé", estimant que les "affaires" portent "un grave tort" à "la démocratie républicaine".

"Les électeurs expriment le rejet, beaucoup ne veulent pas aller voter, et ce n'est pas ce que je leur conseille", a-t-il dit, leur conseillant "de se placer d'un point de vue plus élevé".

"Il y a ceux qui veulent privilégier la reconstruction de la gauche, si je me plaçais dans cette perspective, moi je voterais plutôt Mélenchon", a-t-il développé, tout en soulignant ne pas être d'accord avec lui sur "un certain nombre de choses". "Mais je trouve qu'il a du talent et qu'il est porteur d'une certaine capacité de renouvellement", a-t-il ajouté.

"Si je me place du point de vue des intérêts de la France, naturellement je ne voterais pas pour Jean-Luc Mélenchon", a poursuivi M. Chevènement, reprochant au candidat de La France insoumise d'avoir "adopté une posture purement tribunitienne". "J'aurais aimé qu'il prenne une posture rassembleuse".

M. Chevènement a également exprimé une opinion balancée sur le candidat de la droite François Fillon. "Je critique le programme de François Fillon sur deux points: son programme économique, je ne crois pas à une purge aussi sévère que celle qu'il prévoit, (...) et je pense que c'est une erreur de désigner comme adversaire l'islam ou même le totalitarisme islamique", a-t-il développé.

"Mais par ailleurs sur la politique étrangère, je pense qu'il parle le langage d'un homme d'Etat", a ajouté M. Chevènement, qui est notamment représentant spécial de la France pour la Russie.

Interrogé sur la candidature d'Emmanuel Macron, M. Chevènement a jugé que "c'est un homme intelligent, c'est un homme séduisant, c'est un homme qui a su tracer son chemin".

"Il faut voir ce qu'il propose, quelle est la politique qu'il propose", a-t-il ajouté, relevant "une certaine ambivalence chez Emmanuel Macron".

"Je pense qu'il faut que les Français jugent les candidats sur leurs propositions et restent libres de leur vote jusqu'à la veille du premier tour", a conclu le président de la Fondation pour l'Islam de France.


le Jeudi 23 Mars 2017 à 21:38 | Lu 4688 fois



1.Posté par Jérôme LECLERCQ le 30/03/2017 01:00
Valls est traitre au serment de la primaire, mais pas à ses convictions. Le Parti Socialiste, c'est bien connu, a servi de marchepied aux mondialistes pour conserver le pouvoir. Quand Sarkosy était usé, ils se sont servis des idéaux de gauche, du peuple de gauche, (souvenez-vous : Hollande déclarait la Finance son ennemie), et une fois élus ils ont fait la politique de la finance mondiale. Macron, d'ailleurs, était déjà là, conseiller à l'Elysée, puis ministre. Et quand Hollande fut usé, et que Valls ne décollait pas, ils ont lancé Macron. Et maintenant, tous les mondialistes, les atlantistes et les amis de la Finance (et tous les opportunistes en quête de postes) quittent le navire PS et dansent la ronde autour du yacht Macron. Valls les suit, sans effort. Hollande les suivra, et l'on verra avec intérêt ce que deviendra Cambadélis qui, depuis qu'il était passé de l'OCI ("trotskyste") au PS, était devenu l'un des plus grands espions de la faction mondialiste chargé de tenir le PS en laisse. Il a certainement deux fers au feu : soit il parvient à maintenir assez de monde au Parti Socialiste en appui au dispositif Macron, soit, s’il n’y parvient pas, il essaiera de le vider au maximum en faveur d’En Marche. En perspective donc, de belles manœuvres d’appareils, que Macron prétend ne pas vouloir mener mais auxquelles il se prête déjà…

2.Posté par Armel DROMAIN le 21/04/2017 12:46
1/Le Figaro laisse entendre que JPC opterait peut-être pour Macron, ce qui ne correspond pas aux propos relatés ici par l'AFP.
http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/19/35003-20170419ARTFIG00018-presidentielle-les-hesitations-de-jean-pierre-chevenement.php

2/JPC ne dit rien de la candidature de Nicolas Dupont-Aignan. Les anciens du MDC, puis du MRC, qui ont maintenant rejoint DLF, conscients que c'est là que peut se reconstruire un Pôle Républicain réunissant les "patriotes des deux rives", attendent beaucoup de Chevènement. Mélenchon stagnera sur sa ligne gauchisante. Comme on voit les européistes et libéraux de tous bords se rallier à Macron, la seule alternative, puisque le FN stérilise la protestation populaire, c'est de relancer le Pôle Républicains.

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