Carnet de Jean-Pierre Chevènement

L'autonomie interne du Kurdistan irakien oui, l'indépendance non !



L'indépendance du Kurdistan irakien, prévue par le référendum du 25 septembre, marquerait la désintégration définitive de l'Irak, dont la population sunnite (Arabes et Kurdes réunis) n'équilibrerait plus la composante chiite. Les Arabes sunnites perdraient toute confiance dans un rééquilibrage fédéral de l'Irak.

L'indépendance du Kurdistan irakien ouvrirait de surcroît la voie à une déstabilisation générale du Moyen-Orient, à commencer par la Turquie, où la composante kurde de la population avoisine 15 millions de citoyens, sans parler de la Syrie (1 million) et de l'Iran (4 millions).

L'autonomie interne oui, l'indépendance non !

Aucun prétendu « droit à un Etat » ne peut justifier un nouveau cycle de guerres au Moyen-Orient.

Monsieur Kouchner raisonne en nationaliste kurde. Il a depuis la première guerre du Golfe, le mérite de la continuité. De combien de millions de morts encore faudra-t-il payer le mythe d'un Kurdistan indépendant ?


Mots-clés : irak, kurdistan
Rédigé par Jean Pierre Chevenement le Lundi 25 Septembre 2017 à 15:11 | Lu 2796 fois



1.Posté par Carl GOMES le 26/09/2017 15:13
Il faut quand même préciser que la France est complice de cette création d'un Kurdistan, en effet, elle est présente militairement ou au moins en tant que conseillère auprès de la coalition kurde en Irak et en Syrie...

2.Posté par Carl GOMES le 27/09/2017 18:38
Sur un autre sujet, j'attends avec impatience la réaction de Mr Chevènement sur le rachat d'Alstom Transport par Siemens après avoir découvert il y a quelques jours que comme je l'avais prédit, la France (par l'intervention sotte de Mr Montebourg) s'est fait clairement une fois encore mener en bateau avec les coentreprises General Electric / Alstom Energy qui sont clairement sous pavillon américain, en particulier celle sur les turbines nucléaires qui est celle qui est véritablement stratégique.
Grâce à des politiques comme ceux qui gouvernent actuellement la France, le TGV, produit phare, n'existera plus dans 10 ans et nous roulerons dans du Siemens.

3.Posté par Jules DUNORD le 27/09/2017 23:25
Tout à fait d’accord avec Carl Gomes (post 2). Le gouvernement et Macron nous prennent pour des quiches en disant qu’il y a une garantie de l’emploi pour 4 ans. Et après, la France sera une réserve pour touristes fortunés ?

Et aujourd’hui ils bradent les Chantiers de Saint Nazaire (qui a un carnet de commandes bien rempli) en le donnant aux Italiens. L’argent n’a ni odeur ni patrie.

J’attends, moi aussi, M. Chevénement votre réaction. Je pense que ce sera dur pour vous car vous avez soutenu Macron à la présidentielle.

4.Posté par Jules DUNORD le 28/09/2017 00:04
Pour compléter mon post précédent, lire :
https://www.marianne.net/economie/alstom-stx-france-ton-industrie-fout-le-camp

l’auteur conclut avec :
Résultat : après Péchiney (vendu au canadien Alcan), le chimiste Solvay-Rodhia (exilé en Belgique), Lafarge (émigré en Suisse après sa fusion avec Holcim) Usinor (devenu Arcelor-Mittal et installé à Londres), EADS (qui a installé son siège social aux Pays-Bas) et les Chantiers navals STX de Saint-Nazaire (qui vont battre pavillon italien), un nouveau fleuron du patrimoine national succombe. Cela s’appelle un Munich industriel.

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