Agenda et médias

Colloque de la Fondation Res Publica : Sécurité européenne : OTAN, OSCE, Pacte de Sécurité


Poursuite du cycle de colloques de la Fondation Res Publica lundi 30 mars 2009 à 18h à l’Assemblée Nationale (126 rue de l’Université, 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.


Colloque de la Fondation Res Publica :  Sécurité européenne : OTAN, OSCE, Pacte de Sécurité
Avec la participation de :
  • Alain Dejammet, ambassadeur de France
  • Benoît d’Aboville, ancien ambassadeur, conseiller-maître à la Cour des comptes
  • Marc Perrin de Brichambaut, secrétaire générale de l’OSCE
  • Youri Roubinski, de l’Institut de l’Europe de l’Académie des Sciences de Russie
  • Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

    Inscrivez-vous préalablement à l'adresse électronique res-publica@wanadoo.fr (Merci de préciser vos nom et coordonnées complètes, en raison des consignes de sécurité pour accéder à l’Assemblée nationale). Pour consulter les travaux de la Fondation Res Publica, fondation reconnue d'utilité publique par décret du 30 décembre 2005, une seule adresse : www.fondation-res-publica.org.



Rédigé par Chevenement.fr le Samedi 21 Mars 2009 à 08:02 | Lu 4479 fois



1.Posté par BA le 15/02/2009 13:49
Kouchner, comme un symptôme : génération lyrique, génération cynique.

Le docteur Kouchner est un symptôme : celui de la maladie mortelle qui frappe ceux que François Ricard a appelés « La génération lyrique » [1].

La génération lyrique est arrivée aujourd’hui à un moment historique, celui d’une Crise inédite, où elle se retrouve à bout de souffle, épuisée par ses propres contradictions, minée par ses reniements, et ne pouvant même plus faire illusion grâce aux médias qui furent pourtant longtemps son principal instrument de domination idéologique, la chaire pixélisée d’où elle déversait sa moraline culpabilisante sur tout un peuple.

Qui a entre 25 et 45 ans aujourd’hui aura pour toujours dans les oreilles les vaticinations histrioniques, les indignations surjouées, le pathos systématique du docteur Kouchner, mais aussi des “philosophes” Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann, du député vert tendance économie de marché Dany Cohn-Bendit, ou du cinéaste bushiste Romain Goupil.

Et nous ne citons là que les têtes d’affiches d’un casting qui est depuis si longtemps celui de notre paysage intellectuel qu’on en a oublié le temps où la politique avait encore le primat sur l’économique, où l’humanitaire n’était pas l’alibi pharmaceutique d’une mondialisation néolibérale affolée par le manque de matières premières, comme en Irak par exemple et, enfin, le temps où l’on pouvait entendre autre chose que des propos sur l’inéluctabilité de l’ordre des choses, rappelant furieusement le fameux acronyme de Margaret Thatcher, au moment où elle allait sauvagement martyriser son pays au nom des intérêts supérieurs de la finance : TINA, There Is No Alternative.

Que Bernard Kouchner se retrouve dans cette situation délicate n’étonnera finalement que ceux qui refusent de voir que Mai 68, le Mai 68 des gauchistes, a été l’occasion historique pour le capitalisme d’instrumentaliser les revendications libertaires de l’époque, afin de faire sauter les vieux verrous de la cogestion gaullo-communiste et de la « common decency » afférente.

Ainsi naquit la tyrannie libérale-libertaire, qui domine si visiblement notre époque, autorise le Pacs, prône la parité et le devoir de mémoire, récolte des sacs de riz pour la Somalie, mais refuse de voir que 39 % des Français commencent à se rationner sur les soins, ou que les travailleurs pauvres sont chaque jour plus nombreux.

Le sociétal pour oublier le social. Ce qui explique que 40 ans après, entre une droite qui a perdu ses inhibitions morales et une gauche convertie à l’économie de marché, la différence soit si faible que l’”ouverture” devienne la règle. En qu’un ancien étudiant en médecine, journaliste à Clarté, le mensuel des étudiants communistes en 1967, soit devenu le ministre des Affaires Etrangères du président le plus atlantiste qui soit.

Prenez les slogans de 68, vous verrez que Bernard Kouchner et ses camarades générationnels, tous plus ou moins devenus néo-conservateurs, affairistes et ultra-libéraux, les ont appliqués à la lettre.

- “Il est interdit d’interdire” ? C’est exactement ce que prône le Medef de l’ex-mao Denis Kessler, qui veut napalmer ce qu’il reste de code du travail.

- “Le pouvoir est au bout du fusil ?” Ces anti-impérialistes d’hier sont devenus les va-t-en-guerre les plus furieux de ces dernières années, et puisqu’il s’agit ici plus particulièrement de Kouchner, qui ne se souvient de sa mémorable sortie radiophonique sur la guerre comme seul moyen de ramener l’Iran à la raison ?

- “Ne dites pas monsieur le professeur, mais crève salope” ? Regardez ce qu’est devenue, dans les zones dites sensibles, une école dont toutes les défenses immunitaires sont tombées pour cause de pédagogisme.

- “La culture est l’inversion de la vie” ? La pauvre Princesse de Clèves, giflée à trois reprises par Sarkozy, commence à comprendre son malheur.

La tyrannie libérale-libertaire, dont Bernard Kouchner est un si visible hiérarque, a pourtant été décelée très tôt.

Dès 1973, alors que les cendres de la Gauche Prolétarienne étaient encore tièdes, paraissait de Michel Clouscard, « Néofascisme et idéologie du désir », sous-titré “Mai 68 : la contre-révolution libérale libertaire” [2].

Treize ans plus tard, en 1986, dans la célèbre « Lettre de ceux qui sont passés du col Mao au Rotary » [3], Guy Hocquenghem analysait la nouvelle idéologie de ses anciens compagnons de lutte : amour de l’argent, désir narcissique de l’éternelle jeunesse, et surtout confiscation de toute espérance révolutionnaire pour la génération suivante, sur le mode “Vous révolter ne sert à rien, on a déjà testé pour vous”.

On pourrait ajouter également la « Chronique d’une liquidation politique » [4], de l’auteur de romans noirs Frédéric Fajardie, ancien de la Gauche Prolétarienne, qui en 1993 pousse un véritable cri de désespoir en se rendant compte que c’est la gauche au pouvoir qui a mené à son terme l’hybridation entre le capitalisme et le discours gauchiste.

Ce n’est plus l’alliance du sabre et du goupillon, mais celle du CAC 40 et du pétard, ou, comme chez Kouchner, l’alliance du consulting et du caritatif. Faire une sécu pour les Gabonais, c’est bien, le faire pour de l’argent, c’est encore mieux. Les vieilles pulsions tiers-mondistes n’excluent pas l’esprit d’entreprise, et charité bien ordonnée pour les nègres commence par soi-même.

« On vit croître d’abord la passion de l’argent ; puis celle de la domination, et ce fut la cause de tout ce qui se fit de mal. L’avidité ruina la bonne foi, la probité, toutes les vertus qu’on désapprit pour les remplacer par l’orgueil, la cruauté, l’impiété, la vénalité. »

Portrait de la génération lyrique et de Kouchner ? Non, tableau de l’atmosphère politique dans « La Conjuration de Catilina » de Salluste.

Salluste qui, au passage, raconte aussi comment meurt une République.

Jérôme Leroy.

Notes :

1. La génération lyrique, essai sur la vie et l’œuvre des premiers nés du baby boom de François Ricard (Climats, 2001).

2. Réédité par Delga en 2005.

3. Réédité par Agone en 2008.

4. Table Ronde, 1993.

http://www.causeur.fr/kouchner-comme-un-symptome,1910

2.Posté par BA le 01/03/2009 08:58
Les banques françaises sont en faillite.

1- BNP : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 2 016 581 millions d’euros.
Total capitaux propres : 58 968 millions d’euros, soit seulement 2,92 % des dettes.

http://media-cms.bnpparibas.com/file/38/4/etats-financiers-4t2008.6384.pdf

Conclusion : la BNP est en faillite. La BNP va être nationalisée.

2- Société Générale : états financiers consolidés au 31 décembre 2008.
Total dettes : 1 099 329 millions d’euros.
Total capitaux propres : 30 674 millions d’euros, soit seulement 2,79 % des dettes.

http://library.corporate-ir.net/library/21/217/217918/items/324870/87B0CCAB-9166-4D4A-84A1-D62197186AD3_etatsfinancier.pdf

Jean-Pierre Chevallier, lui, calcule que les capitaux propres de la Société Générale sont de 2,80 % des dettes. 2,79 % ou 2,80 %, la conclusion est la même : la Société Générale est en faillite. La Société Générale va être nationalisée.

3- Caisse d’Epargne : résultats annuels 2008 de la Caisse d’Epargne, page 38 :
Total dettes : 633,156 milliards d’euros.
Total capitaux propres : 16,564 milliards d’euros, soit seulement 2,61 % de ses dettes.

http://www.groupe.caisse-epargne.com/cpp/101/fra/blob/pdf_diapo_090226_resultats_ci_090226133848.pdf

Conclusion : la Caisse d’Epargne est en faillite. Sarkozy le sait. Sarkozy est donc en train de nationaliser en catastrophe la Caisse d’Epargne. Sarkozy a nommé à sa tête le secrétaire général adjoint de l’Elysée, sans même attendre le 11 mars (date de réunion de la Commission de Déontologie).

L’Etat aura 20 % du capital. L’Etat aura 4 représentants sur 18 au conseil d’administration. Les représentants de l’Etat présideront le comité des rémunérations et le comité d’audit. ( Le Canard Enchaîné, 25 février 2009, page 3 )

Un article extraordinaire :

http://www.jpchevallier.com/article-28423335.html

3.Posté par Robespierre le 05/03/2009 12:15
Pour relayer notre ami BA , voici l'article qu'il nous recommande vivement :


chevallier Vendredi 27 février 2009
Caisse d’épargne et Banque Populaire
Caisse d’épargne et Banque Populaire


La Caisse d’épargne, la Banque Populaire et Natixis ont publié jeudi 26 février leurs résultats qui sont tout aussi inquiétants que ceux de la Générale et de la BNP…


Les dettes totales de la Caisse d’épargne se montaient à €633 milliards au 31 décembre 2008 soit un tiers du PIB de la France, alors qu’aucune banque ne devrait dépasser la barre des 10 % du PIB, car en cas de mauvaise gestion, la situation est irrattrapable.


Ce premier ratio prudentiel d’endettement des banques est respecté aux États-Unis (sauf pour JPMorgan Chase) car les autorités veillent attentivement à ce que la concurrence règne dans le secteur bancaire pour éviter le pire (le risque systémique).


Il aurait fallu démanteler la Caisse d’épargne en 4 caisses concurrentes au lieu de la faire fusionner avec la Banque Populaire.


C’est la première erreur des autorités françaises.


Deuxième grosse erreur : le ratio Tier 1 d’origine de la Caisse d’épargne est en réalité de 2,6 % alors que le minimum est de 8 %.


Il est annoncé à 8,3 % en application des règles tordues que les banques ont fait adopter pour ne pas respecter cette contrainte (le ratio Tier 1 d’origine était défini simplement comme étant le rapport minimum entre les capitaux propres et le total des dettes, pour 100).


Autre formulation avec le ratio µ (l’inverse du ratio Tier 1) : le total des dettes devrait représenter moins de 12,5 fois le montant de capitaux propres (et même moins de 10 fois d’après Alan Greenspan) pour que la confiance revienne dans le secteur bancaire, alors que le µ de la Caisse d’épargne est de 38,2.



Tableau 1 :

Caisse d'épargne




2007




2008





Total dettes




580,9




633,2





Capitaux propres




20,6




16,6





µ




28,2




38,2







Avec un montant des capitaux propres de €16,6 milliards, les dettes de la Caisse d’épargne devraient être inférieures à €166 milliards pour que cette banque soit solide et fiable.


Il aurait fallu là encore démanteler la Caisse d’épargne et restructurer ses actifs pour que les caisses d’épargne françaises soient dignes de confiance.


La situation est plus confuse à la Banque Populaire car elle ne publie pas son bilan au 31 décembre 2008, ce qui ne permet pas de connaître le total de ses dettes (il n’est pas mentionné dans le communiqué).


La situation est même inquiétante car la banque prétend que ses capitaux propres se montent à €14,4 milliards alors qu’ils étaient de €8,7 milliards au 30 juin 2008, en diminution par rapport au 31 décembre 2007,


Tableau 2 :

Banque Populaire




2007




2008T2





Total dettes




194,7




204,8





Capitaux propres




9,2




8,7





µ




21,1




23,5







Le ratio Tier 1 était en réalité de 4,3 % fin juin alors qu’il est annoncé triomphalement à 14,4 % fin décembre ! ce qui est manifestement invraisemblable.


Les dirigeants de la Banque populaire assimilent certainement les prêts de l’État à de véritables capitaux propres, ce qui est une tromperie (et un délit), comme ceux de la Générale.


La situation est pire encore avec Natixis, entité cotée dont la Caisse d’épargne et la Banque Populaire détiennent 70 % du capital : le µ réel est de 34,6 ce qui correspond à un ratio Tier 1 de 2,9 % mais là encore, les dirigeants de la banque comptabilisent €5,7 milliards de prêts de l’État dans les capitaux propres comme s’il s’agissait d’actions ordinaires.


Tableau 3 :

Natixis




2007




2008





Total dettes




503,1




540,2





Capitaux propres




16,9




15,6





µ




29,8




34,6







En réalité, le ratio Tier 1 devrait être plutôt de 1,8 % et le µ de 55 !


Les banques françaises (et européennes) ne donnent pas une image fidèle de la réalité.


Ce village Potemkine est dangereusement trompeur car depuis 2008, tout peut arriver, des évènements considérés comme impossibles ont finalement été possibles a même dit Jean-Claude Le Tricheur.


Pour l’instant, aucune banque française n’a fait faillite, mais la confiance ne règne pas dans le secteur bancaire, ce qui a des conséquences graves : les dirigeants des banques connaissent bien la situation réelle dans leur établissement et ils savent très bien que c’est pire ailleurs.


Ils ne se font pas confiance et ils préfèrent déposer leurs liquidités auprès de la BCE (€200 milliards par jour !) au lieu de bénéficier de rémunérations plus avantageuses en les prêtant sur le marché interbancaire, car ils savent qu’ils risquent là de ne pas pouvoir les récupérer à la suite de la défaillance de leur emprunteur.


Les banques ne peuvent plus emprunter, et elles ne peuvent donc plus prêter, le patron de Peugeot ne peut plus emprunter, ni ses clients pour acheter des voitures.


Tout est bloqué à cause des erreurs de gestion, des irrégularités et des fraudes des dirigeants des grandes banques françaises (et européennes).


C’est inadmissible.


Ce n’est pas une crise du capitalisme, mais une mauvaise application des règles bien établies que doivent respecter les banques.


Aux États-Unis, les autorités (le gouvernement, la banque centrale, la SEC) ont imposé aux banquiers le respect de ces règles après leur avoir fait subir une sérieuse débâcle.

***

Il n’est pas facile de trouver les comptes complets de la Caisse d’épargne ! cliquer ici pour les consulter, le bilan étant page 38.

4.Posté par Robespierre le 05/03/2009 12:25
Sur le net :


Dès septembre 1958, il ( Charles De Gaulle ) exposa son point de vue ( sur la place de la France dans l'OTAN ) dans un mémorandum adressé au Président Eisenhower et au Premier ministre Mac Millan : en bref, le secteur géographique de l'OTAN devait être étendu au monde entier ( curieux a posteriori ) , et la direction de l'Alliance devait être exercée par trois pays et non par les seuls Anglo-Saxons. La réponse ne le satisfaisant pas, le général de Gaulle prit de premières dispositions : la flotte française de Méditerranée fut retirée de l'OTAN en mars 1959 ; le stationnement d'armes atomiques américaines sur le territoire était interdit, et nos moyens de défense aérienne replacés sous l'autorité nationale ; une autorisation annuelle de survol devait être demandée pour les appareils alliés ; nos unités ramenées d'Algérie ne seraient pas intégrées dans l'OTAN. Une offre d'armes atomiques américaines dont la France n'aurait pas le contrôle exclusif fut refusée. Enfin, le programme nucléaire, lancé par la IVe République, devint prioritaire, pour aboutir à l'explosion de la première bombe atomique française, le 13 février 1960, à Reggane, au Sahara.

Aujourd'hui , il est quand même permis de se demander à quoi sert l'OTAN puisque la guerre froide est terminée. Faut-il créer cette fameuse CED rejetée en son temps ?

5.Posté par BA le 22/03/2009 15:25
L'objectif prioritaire de tous les dirigeants politiques sera d'éviter les guerres civiles.

En janvier 2009 et février 2009, 2,5 millions d'Américains ont acheté des armes !

C'est une augmentation de 26 % par rapport à la même période de l'année 2008 !

In the first two months of this year, around 2.5 million Americans bought guns, a 26 percent increase over the same period in 2008. It was great news for gun makers and a sign of a dark mood in the country.

http://blogs.reuters.com/great-debate/2009/03/19/in-american-crisis-anger-and-guns/

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