Que M. Sarkozy soit un talentueux démagogue ne devrait surprendre personne. Il en fait tous les jours la démonstration. Il a prévenu son camp : « je vais m’adresser à l’autre, à l’électorat de gauche. Ne prenez donc pas à la lettre ce que je réserve à ces gogos ».


  • Il défend en paroles la valeur du travail, mais la logique du capitalisme financier dont il est le candidat impose à nos entreprises rentabilisation à outrance, restructurations, délocalisations, licenciements, compression salariale, précarisation du travail.
  • Il propose aux Français de gagner plus en travaillant plus, mais que vaut ce slogan quand manque l’offre de travail ? Il se garde bien de mettre en cause la logique déflationniste des politiques européennes et pas davantage la concurrence faussée des pays à très bas salaires.
  • Il défend « les petits patrimoines, fruit du travail », mais propose un « bouclier fiscal » destiné à exonérer les très grandes fortunes et ceux dont le taux d’imposition sur leur revenu dépasse 50 %.
  • Il se veut le parangon de la République, mais, hier, il proposait à la Corse un statut dérogatoire qui aurait livré l’île aux mafieux, statut dont nos concitoyens de Corse, attachés à l’égalité de tous devant la loi, n’ont pas voulu. Il flatte tour à tour toutes les communautés, exacerbant ainsi les communautarismes. Dans un livre récent sur les religions, il proposait de revoir la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, sous prétexte que les œuvres religieuses pouvaient calmer le jeu dans les quartiers aussi bien que les clubs de foot subventionnés.
  • Il se réclame de la Résistance et du gaullisme, mais il s’excusait hier à Washington de « l’arrogance de la France » refusant au Conseil de Sécurité de s’associer à l’invasion de l’Irak.
  • Il qualifie aujourd’hui celle-ci de « faute », quand M. Lellouche révélait hier qu’il était le seul ministre à s’en être déclaré partisan.
  • Il prétend faire la synthèse de l’Ancien Régime et de la Révolution : Curieuse conception de la République qui se définit, au plan philosophique et juridique, comme une rupture radicale avec l’ordre des privilèges garantis par le droit divin !

    M. Sarkozy, avocat de profession, peut défendre toutes les causes avec talent. Nos concitoyens sauront distinguer derrière la paille des mots le grain des choses : Ils renverront cet as du barreau à ce qu’il sait le mieux faire.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 22 Janvier 2007 à 19:08 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement est invité de l'émission de Serge Moati dimanche 21 janvier 2007 à 17h55 sur France 5. Le thème de l'émission : l'identité française. Son titre : Allons, enfants de la patrie ! Les autres invités : Jean-François Copé, Marine Le Pen, Arlette Laguiller, Jean-Claude Tchicaya, Sylvie Pierre-Brossolette.


Mots-clés : médias

Rédigé par Chevenement.fr le 21 Janvier 2007 à 19:30 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement est invité par Karl Zéro pour son Club du Net AOL ce lundi 22 janvier. La longue vidéo de cette émission (1 heure) sera disponible sur le Net le jeudi 25 janvier.
Postez vos vidéos-questions en cliquant sur l'image ci-dessous.



Rédigé par Chevenement.fr le 17 Janvier 2007 à 23:32 | Permalien

Le Monde reconnaît avoir «publié par erreur, dans son édition du jeudi 18 janvier, une version de travail d'un entretien avec Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Nous présentons nos excuses à nos lecteurs et à M. Chevènement» poursuit le quotidien du soir.
En conséquence, le quotidien a mis en ligne sur son site la version correcte de l'entretien.


Mots-clés : le monde médias

Rédigé par Chevenement.fr le 17 Janvier 2007 à 23:20 | Permalien

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Monsieur le Directeur,
J’ai été très surpris en ouvrant Le Monde daté du 18 janvier de découvrir une « interview » que j’aurais donnée à deux de vos collaborateurs. Celle-ci ne correspond pas au texte que je leur ai transmis (1), mais à la version initiale qu’ils ont tirée de l’entretien oral que je leur ai accordé le lundi 15 janvier.

Ma pensée est d’ordinaire plus concise et la version de cet entretien comporte des inexactitudes gênantes pour un homme politique soucieux de sa propre cohérence. Je n’en donnerai que trois exemples :

C’est au nom de l’intérêt européen bien compris que je propose un compromis entre des positions visant à prendre en compte le poids démographique de chaque pays, positions que je juge normales, et la proposition française d’un « gouvernement économique » de la zone euro. Bref, je souhaite que l’Allemagne privilégie sa vocation européenne plutôt qu’une visée économique « mondiale » dont elle aura de moins en moins les moyens, du fait de la montée de la Chine.

De même, la recherche de convergences sociales et fiscales concerne essentiellement, à mon sens, l’Europe à vingt-sept beaucoup plus que la zone euro à treize.

Enfin, si j’accepte sans arrière-pensée le vote à la majorité qualifiée, c’est essentiellement au niveau du « gouvernement économique » de la zone euro pour l’exercice de compétences ciblées et démocratiquement contrôlées. En tout état de cause je persiste à penser qu’aucun pays ne peut sacrifier un intérêt vital.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 17 Janvier 2007 à 18:54 | Permalien

Le Monde a publié dans son édition du 18 janvier 2007 un entretien avec Jean-Pierre Chevènement. Pour des raisons inconnues, Le Monde a publié une version non corrigée de l'entretien. Voici ci-dessous la version que vous auriez dû lire.
Mise à jour : Le Monde a procédé à la mise en ligne du texte correct de l'entretien jeudi 18 janvier.


Le Monde : Comment justifiez-vous votre ralliement à Ségolène Royal, partisane de la Constitution européenne, alors que vous en étiez un de ses plus farouches détracteurs ?
Jean-Pierre Chevènement : Vous oubliez un événement très important : le peuple français a rejeté le projet de Constitution européenne, le 29 mai 2005 et Ségolène Royal entend respecter le verdict populaire en dépassant, en dynamique, le clivage du oui et du non. L’accord politique passé entre le MRC et le PS est à cet égard pleinement satisfaisant. Il affirme la priorité d’un redressement économique et social de la construction européenne et il écarte l’idée d’une nouvelle Constitution. Ségolène Royal a dit clairement que la Constitution était caduque et qu’il fallait « faire l’Europe par la preuve ». Elle a souligné à Porto, devant les socialistes européens, la nécessité de réformer les statuts de la BCE pour y inscrire le soutien à la croissance et à l’emploi.

Mais comment voyez-vous l’Europe repartir sous présidence allemande ?
Je souhaiterais qu’Angela Merkel ne se borne pas à prendre des contacts confidentiels mais qu’elle mette directement les peuples dans la confidence. La chancelière allemande, qui a rappelé qu’elle appartenait à la même famille politique que Nicolas Sarkozy, voudrait que la politique monétaire échappe à la politique. Selon elle, il suffirait de flexibiliser le marché du travail, de contenir la pression salariale et d’allonger la durée du travail pour pouvoir faire face à la mondialisation. Cette position ne tient pas compte de la position exprimée par le peuple français. On peut renégocier le texte des traités européens. Chaque gouvernement doit définir publiquement sa position. Mme Merkel a fixé ses deux principaux objectifs : la modification des règles de vote au Conseil et la taille de la Commission, bref la prise en compte de la démographie qui bien sûr avantage l’Allemagne. C’est normal. La France, quant à elle, souhaite une réorientation économique et sociale de la construction européenne, un gouvernement économique de la zone euro, la réforme des statuts de la Banque centrale, la lutte contre l’euro cher.

Rédigé par Chevenement.fr le 17 Janvier 2007 à 17:03 | Permalien

Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a estimé mardi à Lyon que l'image de la France serait "considérablement bonifiée" par une victoire de Ségolène Royal à l'élection présidentielle.



Rédigé par Chevenement.fr le 16 Janvier 2007 à 22:28 | Permalien
Madame Merkel, dans une interview au Monde des 14 et 15 janvier, demande qu’« on tienne l’euro en dehors du débat politique ». Elle souhaite qu’on s’inspire de l’exemple allemand : « Notre croissance aujourd’hui tient à ce que nous avons fait passer des réformes très difficiles. Nous avons transformé notre marché du travail. Beaucoup d’entreprises se sont restructurées. Pendant des années des gens ont renoncé à des argumentations de revenus, les négociations salariales ont été très raisonnables pour renforcer la compétitivité de l’économie. Face à la mondialisation, on ne peut échapper à cette voie ».

Nous connaissons ce discours. Mme Merkel ajoute : « Avec l’UMP, nous sommes dans la même famille politique. Je connais bien Nicolas Sarkozy et nous nous soutiendrons peut-être en campagne électorale, c’est évident. »

Cela va sans dire, mais cela va même mieux en le disant !

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 16 Janvier 2007 à 08:00 | Permalien
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