Carnet de Jean-Pierre Chevènement

Une bonne nouvelle



Une bonne nouvelle pour la lutte contre le réchauffement climatique et une bonne nouvelle pour la France : la vente de deux réacteurs de troisième génération EPR à la Chine. Le développement des pays émergents est et sera de plus en plus gourmand en énergie : tout ce qui diminuera la part des énergies fossiles et particulièrement du charbon dans leur consommation en croissance exponentielle va dans le bon sens. Il est très important que la France soit en tête dans tous les domaines de cette révolution énergétique nécessaire.


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Jeudi 1 Février 2007 à 19:08 | Lu 7928 fois



1.Posté par jacques Rolland le 01/02/2007 20:45
très bien mais que pense JPC de l'idée saugrenue de SR de diminuer de 80 à 50% la part du nucléaire dans l'énergie en france
J'ai voté JPC en 2002 , je ne voterai pas SR en 2007 si sur ce type de grand problème son p"programme" reste aussi inféodé aux "bos-bos" verts
amitiés
JR

2.Posté par jean lagarde le 01/02/2007 22:44
il serait de bon ton que Madame Royale s'en inspire , ceci dit attendons les propositions définitives

3.Posté par Janot le 01/02/2007 23:12
Le plus important dans le sannées à venir, c'est la réduction du CO2. Donc, diminuer la part du pétrole et du charbon dans la production d'énergie. Mme Royal s'est lourdement trompée lorsqu'elle a affirmé vouloir diminuer de 50% la part du nucléaire en France, et ce en 5 ans!!! Augmenter les énergies renouvelables, c'est bien, mais les scientifiques savent que cela sera insuffisant pendant encore de très nombreuses années. Mme Royal ne connaît visiblement pas ce dossier. Elle devrait écouter M. Bataille, M. Jancovici, et d'autres personnes sérieuses sur cette question. Le nucléaire sera incontournable pendant les prochaines décennies. N'espérons pas pièger le CO2 en sous-sol. C'est potentiellement plus dangereux que le stockage des déchets nucléaires.

4.Posté par lionel le 02/02/2007 08:57
SR propose 20% d'énergie renouvelable très bien, mais ramener la part de l'energie nucléaire dans la même période à 50% me pose la question suivante: les 30% manquant ? on fait quoi ? on importe , on rouvre des centrales au charbon ou on pédale ???

5.Posté par Vice Président Wonuc France le 02/02/2007 09:41
WONUC France est opposé à cette décision de Mme ROYAL sur la diminution de la part du nucléaire civil en France. Cette proposition si elle était mise en application serait néfaste à l'homme et à son environnement, néfaste à nos emplois, néfaste à nos industries. Comment produit'on les 30% manquants ?

Cela ressemble au triste épisode de Super Phénix du gouvernement rose vert de Jospin & Voynet.
Je tiens à rappeler que Super Phénix était un incinérateur des déchets à vie longue, aujourd'hui certains ont le culot de dire qu'il n'y a pas de solution pour ces déchets....

La France déconstruit le réacteur de Creys-malville d’autres pays en construisent, les Russes très offensifs sur le nucléaire civil en ce moment, les Japonais ect…. Dans quelques années devrons nous nous résoudre à leur acheter cette technologie ?

José Romelé
Vice Président Wonuc France

6.Posté par Tran Do Ngoc le 02/02/2007 09:54
Tout à fait d'accord avec les protestations contre des promesses fallacieuses de réduire la part du nucléaire à 50% dans 5 ans; peut-être, avec de grands efforts, en 20 ans. Il n'y a guère plus de potentiel en hydraulique, sauf à détruire le reste des cours d'eau. L'éolienne est une immense duperie, avec des subventions démesurées, au service de très gros intérêts industriels étrangers. L'éthanol dans sa technologie actuelle entre en compétition directe avec la production vivrière et n'est qu'un leurre du gouvernement; c'est une stupidité de lancer le E85, il n'y aura ni voiture ni distributeur pour cela dans les 5 ans, au lieu de mélanger l'éthanol en faible proportion dans le carburant pétrolier pour être utilisable par les moteurs existants; et la France ne pourra jamais produire plus de 15% de carburant-éthanol.

7.Posté par Gilbert (de l'Ardèche) le 02/02/2007 10:34
Avec de telles propositions, Ségolène baliserait-t-elle le terrain pour une future entente avec les écologistes ?

8.Posté par bacher, pierre le 05/02/2007 18:24
Monsieur le ministre,

Votre soutien au nucléaire est bien connu et je l'apprécie à sa juste valeur.
Mais les récentes prises de position de la candidate socialiste, annonçant, si elle est élue, sa volonté d'arrêter progressivement les réacteurs français est extrêmement inquiétante.

Il est assez clair que les opposants au nucléaire se trompent doublement de cible :
 Ils oublient que le plus grand risque que court l’humanité est le changement climatique, comme le rappelle d’ailleurs le récent rapport de la mission parlementaire d’information sur le risque climatique présidée par M. Le Déaut.
 Ils s’attaquent à l’électricité, alors que les émissions de gaz carbonique proviennent, en France, très majoritairement des combustibles fossiles utilisés dans l’industrie, le résidentiel et le tertiaire, sans oublier les transports. Il nous faut donc trouver des « negatep » beaucoup plus que des « negawatt ».

A court terme, et avec les technologies aujourd’hui disponibles, les meilleurs moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre sont la rénovation de l’habitat ancien pour réduire la consommation d’énergie, le développement des énergies renouvelables fournissant de la chaleur (bois, solaire, géothermie), et les véhicules hybrides permettant de réduire de 25 à 30 % la consommation des voitures. En ce qui concerne la production d’électricité, toute réduction du nucléaire entraînerait, dans notre pays, une augmentation des gaz à effet de serre.

A plus long terme, tout dépendra des percées technologiques qui résulteront des efforts de recherche et développement. Il est donc essentiel de favoriser ces efforts. Parmi les plus prometteurs, on peut citer ceux qui pourraient contribuer au remplacement du pétrole dans les transports (biocarburants à partir de produits cellulosiques, batteries rendant possibles des véhicules hybrides rechargeables sur le réseau). Globalement, il semble assez probable que l’on aura besoin de plus d’électricité, précisément pour remplacer autant que faire se peut le pétrole dans les transports.

Comment produire cette électricité ? Les seuls candidats à la hauteur des besoins sont le charbon, le gaz naturel et le nucléaire. Au niveau mondial, il est probable que les trois seront nécessaires et utilisés massivement. Les premiers nécessiteront de capturer et stocker le gaz carbonique produit et le dernier de stocker les déchets nucléaires. La France, totalement dépourvue de ressources fossiles mais leader mondial du nucléaire, peut tirer parti de cette situation pour faire face à ses propres besoins et développer un secteur de haute technologie.

En créant ainsi de la richesse, il sera plus facile de financer la recherche et développement. Peut-être qu’un jour, on saura convertir l’énergie solaire en électricité ou utiliser la fusion nucléaire à des coûts qui ne soient pas prohibitifs. On pourra alors entrer dans l’ère post nucléaire. Mais ce n’est pas pour demain.

J’espère, Monsieur le Ministre, que vous arriverez à conaincre les socialistes de placer effectivement la protection du climat au cœur de leur programme, et de confirmer leur attachement à un développement bien contrôlé du nucléaire, comme ils l’ont fait depuis 1981.
J’espère même que, ensemble, vous saurez convaincre vos alliés éventuels que ces choix sont essentiels pour la France et non négociables.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à mes sentiments les meilleurs.

Pierre Bacher
membre du conseil scientifique de Sauvons le Climat
19, rue du Maréchal de Lattre de Tassigny
21470 - Brazey-en-Plaine

PS - je vous mets en pièce jointe un message que j'avais adressé en mai 2006 à Dominique Strauss-Kahn sur le même sujet.

Commentaire pour blog DSK – proposition 8
(17 mai 2006)

J’ai lu en 2002 avec beaucoup d’intérêt le livre « La flamme et la cendre » de DSK. J’en ai apprécié la clarté et le courage politique. J’en ai retenu quelques idées simples : le socialisme se conjugue avec une redistribution des richesses, pour redistribuer les richesses, il faut d’abord les créer, pour créer des richesses, il faut du travail et de l’énergie.

Pour l’énergie, peut-on vraiment penser que l’on entre dans l’ère post-nucléaire ?

En matière d’environnement, la priorité absolue doit être de préserver le climat de notre planète et donc de réduire fortement nos rejets de CO2 : le facteur 4 inscrit dans la loi d’orientation sur l’énergie est un bon ordre de grandeur de ce qu’il faudrait atteindre d’ici le milieu du siècle. Pour atteindre un tel objectif, il n’y a guère d’autre moyen, en France, que de diviser par 4 la consommation de pétrole et de gaz.

L’arrivée probable du « pic pétrolier » et les risques géopolitiques et économiques liés au pétrole et au gaz militent eux aussi en faveur d’une telle réduction de notre dépendance vis-à-vis de ces sources d’énergie.

Par quoi peut-on les remplacer ?

Pour les usages fixes de la chaleur, les économies d’énergie et les énergies renouvelables (bois, solaire thermique, géothermie), parfois associées à l’électricité (pompes à chaleur) pourraient assurer ce remplacement.

Pour les transports, il faut d’abord freiner la croissance de la demande, puis développer les biocarburants (ce qui demandera aussi de l’énergie) et l’utilisation de l’électricité (voitures hybrides en attendant les voitures électriques).

Tout ceci devrait conduire à augmenter la part de l’électricité au cours des prochaines décennies, probablement assez massivement. Celle-ci devra continuer à être produite, comme elle l’est aujourd’hui, pratiquement sans rejets de CO2. Les énergies renouvelables, hors l’hydraulique déjà largement exploitée dans notre pays, sont très dispersées, intermittentes (éolien, solaire) ou très coûteuses (solaire) et ne peuvent être que des productions d’appoint. Seules les énergies fossiles avec capture et stockage du CO2 émis et l’énergie nucléaire permettraient de fournir les grandes quantités d’électricité nécessaires, et ces deux voies seront certainement développées dans le monde. Mais pour la France, dépourvue de ressources fossiles, et maîtrisant fort bien l’énergie nucléaire, celle-ci restera, comme dans les années 70, la seule voie techniquement et économiquement raisonnable.

La France a besoin d’électricité. La France a besoin du nucléaire tant que l’on n’aura pas trouvé mieux. L’horizon du « post nucléaire » n’est pas encore visible. Il serait grandement temps que les socialistes prennent le leadership de la gauche en matière d’énergie et convainquent leurs alliés que le risque majeur en matière d’environnement au XXIème siècle est le CO2 et non pas le nucléaire. « La flamme et la cendre » m’avait laissé espérer que c’était bien là la position de DSK. J’espère ne pas m’être trompé.



9.Posté par Di Girolamo le 08/02/2007 17:14
Ni s R ni Jpc ni beaucoup d’autres d’ailleurs ne posent le problème de l’énergie sur le très long terme (avec sans doute en arrière fond l’idée qu’on (les suivants !) verra bien, que l’homme s’est toujours adapté et que la science va trouver des solutions.

Tout le monde sait que le bouquet énergétique : nucléaire + énergies fossiles+énergies renouvelables+Economies d’énergies, est LE passage obligé et qu’en même temps c’est un passage dans la continuité d’une croissance exponentielle incontournable dans le mode d’organisation actuel de l’économie. ( le nucléaire n’empêchera pas de finir le pétrole , le gaz, le charbon ….)
Si le fait que la Chine s’équipe en nucléaire est une bonne nouvelle (relative) pour le co2, le fait qu’en même temps l’exode rural chinois massif continue est une moins bonne nouvelle pour moi qui , à tort ou à raison pense que « le salut » ne pourra venir que par un recentrage des choix politiques, scientifiques , techniques vers des économies relocalisées ,vers l’organisation du monde en écosystèmes rompant avec les pratiques d’économies concentrées produisant massivement , transportant et redistribuant vers des pôles urbains concentrant les populations. Il me semble qu’on va à rebrousse poil du modernisme qui ne peut être qu’une réconciliation de l’homme avec son passé (sans pour autant y revenir).
Pour me donner tort, l’appel au réalisme sera insuffisant ; il me faudra une expertise complète , longue et contradictoire …Mais où la trouver dans notre vraie fausse démocratie ?


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