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Traité simplifié : «La France a fait toutes les concessions sans contrepartie»


Dépêche AFP, 18h35, dimanche 24 juin 2007.


Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a estimé dimanche que "la France a fait toutes les concessions sans contre-partie", en commentant l'accord à Bruxelles des 27 sur un projet de traité simplifié.

"Les 55% de Français qui ont voté non (en mai 2005 au référendum sur le projet de constitution européenne) n'ont obtenu que des satisfactions cosmétiques", a jugé M. Chevènement dans une déclaration à l'AFP.

Pour lui, "le principe de libre concurrence reste au coeur de la philosophie des traités européens tels que les interprètent la Commission européenne et la Cour de justice".

Il a relevé aussi que "le ministre des Affaires étrangères européen s'appellera certes Haut Représentant de l'Union européenne mais il garde toutes ses prérogatives notamment la présidence du conseil des ministres des Affaires étrangères".

"Dans l'Union à 27 où il n'y a pas de majorité pour une politique étrangère européenne indépendante, il sera l'instrument de l'alignement sur la diplomatie américaine", a-t-il ajouté.

Il a estimé qu'au sommet de Bruxelles le président Nicolas Sarkozy s'était "rendu aux exigences d'Angela Merkel (chancelière allemande) de préserver la 'substance' de la constitution européenne". "La modeste exigence de la France visant à faire 'd'une croissance non inflationniste' l'objectif de la BCE a été rejetée", a-t-il poursuivi.

Pour M. Chevènement l'accord de Bruxelles "présenté comme un succès inespéré de Nicolas Sarkozy sortant l'Europe d'une paralysie imaginaire est un pur succès de communication célébré par les bien pensants, où la France a fait toutes les concessions sans contrepartie".


Rédigé par Chevenement.fr le Lundi 25 Juin 2007 à 16:51 | Lu 8012 fois



1.Posté par C.Tasin le 25/06/2007 17:42
et quid de la charte des droits fondamentaux, rejetée avec le T.C.E. dont l'article II-70 met en péril la laïcité, la loi sur les signes religieux à l'école risquant d'être jugée contraire au traité simplifié ? Les Anglais ont obtenu une clause d'opting out mais elle n'a même pas été demandée par la France, ce qui aurait été légitime eu égard au 29 mai 2005.

2.Posté par Richard Patrosso le 25/06/2007 18:04
Je suis entièrement d'accord avec la dernière phrase de Jean-Pierre Chevènement. J'ai déjà dit mon avis sur ce sommet européen ici : http://richardpatrosso.vox.com/library/post/ue-le-sommet-de-la-transparence.html://

Et, je me suis attaché à définir un exemple de modèle d'Union européenne dans plusieurs de mes chroniques dont celle-ci : http://www.apetudiante.info/spip.php?article276://

3.Posté par Xavier DUMOULIN le 26/06/2007 07:56
La gauche hésite encore entre sa vision réformatrice, préconisant une intervention publique pour réguler l'économie et promouvoir la solidarité, et son tropisme à s'incliner devant les principes du marché, particulièrement pesant dans le domaine financier.

Les prochains débats sur le traité simplifié marqueront sans doute cette ambivalence. D'aucuns trouveront sans doute adroit de s'abstenir pour ne “pas bloquer le processus”. En affichant un besoin d'Europe, ils auront alors beau jeu de dénoncer les carences du traité. Les éléments apparemment positifs tel que le retrait de la référence à “la concurrence libre et non faussée” ne résistent pas à l'examen approfondi. Le communiqué de Jean Pierre Chevènement, publié sur ce blog, dénonce clairement ces faux-semblants.

En écoutant hier matin Pierre Moscovici sur France culture, j'avais vraiment le sentiment d'une posture politicienne, au demeurant en cohérence avec les choix antérieurs du responsable socialiste. Les déclarations de Ségolène Royal appelant à l'harmonisation sociale et fiscale et à l'Europe des projets et de la coopération me paraissent plus courageuses.

De courage, il sera question au Parlement pour oser refuser la ratification d'un texte qui, en dépit des matraquages médiatiques, fait rentrer par la fenêtre ce que les Français ont sorti par la porte un certain 29 mai 2005. Un gauche digne de son NON saurait exiger un référendum et refuser d'acquiescer à ce nouvel abandon de souveraineté au profit d'une Europe toujours très libérale. Notons au passage le grand écart entre le verbe présidentiel et son acceptation concrète de la politique monétaire de la BCE.


4.Posté par jaurand le 26/06/2007 10:50
SARKOSY a tout de mème été entendu sur un point , celui de l'extention sans fin de l'EUROPE . Il faut faire fonctionner cette dernière avant tout , avait t'il dit dans la campagne : Les négociations sur l'adhésion de la TURQUIE ont donc été suspendues . Enfin quelque chose de concret . Cependant on a vu dans le passé rescent que cette EUROPE est très libérale , jusqu'à donner des leçons aux américains . Le libéralisme ne pose pas de problèmes à SARKOSY , a nous oui .

5.Posté par Claire Strime le 03/07/2007 18:10
DSK a fait hier des déclarations en tous points opposées au point de vue de JPC...Voilà qui devrait permettre un débat de fond, position contre position, à gauche, dans le PS, ailleurs, loin des considérations "pipol" ou vestimentaire sur les candidat(e)s.

6.Posté par Claire Strime le 23/08/2007 16:19
Et qu'est ce qu'elle dit la BCE à Mme Lagarde et à M.Sarkozy?

http://www.elpais.com/articulo/economia/BCE/planea/subir/tipos/interes/semanas/pesar/crisis/crediticia/elpepueco/20070823elpepieco_7/Tes




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