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Gaza : l'exigence d'une parole juste et libre


Intervention de Jean-Pierre Chevènement lors du débat sur la situation au Proche-Orient, le 14 janvier 2009 au Sénat.


Gaza : l'exigence d'une parole juste et libre
Le sens de l'urgence que vous appliquez à une trêve des combats à Gaza est sans doute bienvenu, mais il risque d'occulter les responsabilités de longue durée à l'origine du conflit. La lucidité dont vous vous prévalez est, en ce sens, à courte vue. Le Hamas, dont les positions sont ce qu'elles sont et qu'il n'est pas besoin de partager, a tout de même gagné les élections de 2006 au Conseil législatif palestinien, élections démocratiques et internationalement contrôlées. Il n'a pas été tenu compte du verdict des urnes, même pour tenter de responsabiliser le Hamas. Récusé par Israël et la communauté internationale, il n'est pas considéré autrement que comme une organisation terroriste. Les experts considèrent pourtant que ses positions peuvent évoluer et n'ont pas le caractère caricatural que leur attribue la presse. Le programme électoral et les déclarations politiques de M. Haniyeh, qui fut un temps Premier ministre, en témoignent. Vous-même ne voulez pas de contact direct avec le Hamas, sinon par le canal d'autres États. Ce n'est pas courageux. On ne peut attendre que l'adversaire se conforme à vos vues pour négocier. Vous appliquez, en somme, le boycott voulu par Israël et les États-Unis.

Mais l'absence de contact n'est pas seule en cause. La victoire du Hamas n'est pas arrivée comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Elle est le fruit d'un long pourrissement. La conférence de Madrid, en 1992, a soustrait le problème israélo-palestinien à la compétence de l'ONU. Le processus d'Oslo, de même. Il n'a plus été question, depuis seize ans, d'aucune conférence internationale sous l'égide du Conseil de sécurité.

Le processus d'Oslo a été conçu comme un processus progressif, étiré sur de longues années et plus encore au fil du temps, après l'assassinat d'Itzhak Rabin puis la victoire de M. Netanyahu, en 1996, suivis par la médiation trop tardive, en fin de mandat, du président Clinton, entre l'été 2000 et le début de 2001.
Après l'éclatement de la deuxième Intifada, le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, a été diabolisé. Son successeur, Mahmoud Abbas, pourtant animé d'intentions pacifiques, a été décrédibilisé par la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie, où les implantations ont été multipliées par trois ou quatre depuis les accords d'Oslo. La conférence d'Annapolis a été un échec, la mission du Quartet une farce.

Amir Farshad Ebrahimi, flickr, licence cc
Amir Farshad Ebrahimi, flickr, licence cc
Tout s'est passé comme si manquait la volonté d'appliquer les accords dans l'esprit de la résolution de l'ONU, qui prévoit la création d'un État palestinien viable. Je ne dis pas que certains n'étaient pas sincères, mais tous ne l'étaient pas.

Naturellement, l'envoi de missiles, même rustiques, sur Israël, constitue une agression susceptible de frapper des innocents et une violation du droit international. Mais le blocus de Gaza, comme le refus d'Israël d'appliquer l'accord de cessez-le-feu, est parfaitement illégal. Et que dire de l'offensive lancée sur un million et demi de réfugiés regroupés sur 362 kilomètres carrés, pas plus de la moitié du territoire de Belfort ? Elle a fait plus de 1 000 morts et pas moins de 4 000 blessés.

Le Président de la République a bien fait, dans l'immédiat, de rechercher une trêve par le canal de l'Égypte pour sécuriser la frontière. Mais la France doit voir plus loin et garder sa parole libre et franche pour créer les conditions d'une réconciliation entre les Palestiniens, préalable à une négociation loyale visant à créer un État palestinien viable.

Il appartient à la France d'exercer son influence pour amener le président Obama à inverser l'ordre des priorités qu'il a énoncées pour le Proche et le Moyen-Orient et qu'il mette en tête de son ordre du jour l'enclenchement d'une négociation palestino-israélienne plutôt que le renforcement des troupes de l'Otan en Afghanistan. Le problème de Gaza est, comme l'a dit le Président de la République, un problème mondial. Il faut faire tomber la pression dans l'ensemble du monde arabo-musulman. C'est ainsi qu'on asséchera le terreau du terrorisme et qu'on créera les conditions d'une normalisation avec l'Iran, d'un retrait pacifique des troupes américaines d'Irak et d'une solution politique du problème afghan.

Le problème palestino-israélien est devenu « la matrice des relations internationales », selon l'expression de Dominique Moïsi. Il faut le comprendre avant qu'il ne soit trop tard. La négociation avec l'ensemble des parties, c'est l'intérêt de tous les peuples, y compris d'Israël dont la sécurité à long terme est commandée par la normalisation de ses relations avec ses voisins. C'est l'intérêt de la paix et c'est l'intérêt de la France dont le projet d'Union pour la Méditerranée ne peut réussir qu'à cette condition.
Ce que nous attendons du gouvernement français ? Moins de faux-fuyants, moins d'expressions biaisées, une parole plus franche, une parole de justice. Vous avez déclaré la semaine dernière : « Le Hamas représente quelque chose dans le peuple palestinien. Il est donc indispensable que certains aient des contacts avec eux » Pourquoi pas nous ?

La liberté de parole et d'action de la France sera le plus sûr moyen de faire reculer la tentation d'importer sur notre sol le conflit du Proche-Orient et les haines fanatiques qu'il suscite. La République est une exigence dans l'ordre intérieur, mais aussi dans l'ordre extérieur. C'est l'exigence d'une parole juste et libre !


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Jeudi 15 Janvier 2009 à 17:40 | Lu 5380 fois



1.Posté par Rachid le 15/01/2009 18:26
Cher Jean-Pierre
Rien que pour cette declaration, il fallait que tu sois elu Senateur !quelle vista !
Esperons qu'elle ne soit pas tomber dans l'oreille de sourds... Sinon ta mise en garde finale risque d'etre une nouvelle anticipation... Comment peut-on oublier que le non francais a la guerre en Irak et la defense d'une position juste par la France, l'Allemagne et la Russie nous a aussi preserver d'une importation du conflit irakien et a finalement contribue a la marginalisation des positions jusquauboutistes des faucons americains... moins de 6 ans plus tard.

A bientot

Rachid

2.Posté par Den85 le 16/01/2009 04:13
Je salue votre position Monsieur Chevènement qui est un appel à la modération mais surtout à la responsabilité de tous les acteurs en jeu dans ce conflit. Les roquettes lancées par le Hamas contre l'État d'Israël ne sont pas acceptable, mais le blocus et les ripostes clairement disproportionnées de l'État d'Israël dans la Bande de Gaza qui a déjà coûté la vie de plus de 1.000 personnes, pour une grosse partie des civils est tout à fait inacceptable comme vous venez de le rappeler, notamment au vu du droit international. Cette intervention militaire n'a fait qu'envenimer la situation sur le terrain, radicaliser sans doute davantage les populations du monde arabo-musulman, accentuant le sentiment d'injustice et d'humiliation. Comment promouvoir une vraie politique étrangère républicaine pour notre pays? Et bien, vous venez de le démontrer avec brio, notre pays doit garder son entière liberté d'action et n'être soumise à aucune contrainte, notamment en ce qui concerne ses interlocuteurs. Le grand stratège chinois Sun Tzu affirma que pour vaincre un ennemi, il faut d'abord bien le connaître, le comprendre. Et bien, s'il faut amener le Hamas à la raison (ce qui apparemment certains signes sembleraient le démontrer), il faut instaurer un dialogue (ce que même Marek Halter a déjà entrepris) sans trop tarder.

Bravo pour cette intervention encore brillante et bonne continuation,

Amitiés républicaines

3.Posté par Claire Strime le 16/01/2009 09:42
voir plus loin...?

est-ce encore possible avec le quinquennat?

4.Posté par Roberts le 18/01/2009 20:11
Merci Monsieur Chevènement,
Il y aura eu au moins UN élu français pour demander justice dans de ce conflit. Y en a-t-il eu d'autres ? Ce n'est pas par voie de presse traditionnelle que j'ai pris connaissance de votre intervention. Les rédacteurs en chef de nos quotidiens nationaux se gardent bien de faire entendre ceux qui osent ... Alors malheureusement la quasi totalité de nos concitoyens n'en sauront rien, et se laisseront flouer par la propagande qui court depuis bien trop longtemps.
MERCI.

5.Posté par Fabien le 01/02/2009 16:02
Je reste dubitatif quand à la fécondité de négociation avec le Hamas après avoir lu leur charte :
http://www.gremmo.mom.fr/legrain/voix15.htm#heading024

Ceci n'est pas de la propagande pro israélienne : ce sont "les fameuses "positions du Hamas qui sont ce qu'elles sont et qu'on n'est certes pas obligé de partager".

Je crains donc que le conflit ne s'éternise.
Que négocier avec eux? Comment?
J'apprécierais des réponses précises face à cette réalité.

Merci.

6.Posté par Claire Strime le 02/02/2009 09:18
On négocie toujours avec des gens qui ne pensent pas comme vous...(sinon ce ne sont pas des négociations mais des réunions consensuelles-le consensus se faisant toujours sur le dos de quelqu'un).
Inversement, faudrait-il exiger d'Israël qu'il retire, au préalable, les 200 000 colons qu'il a instalés-au mépris des résolutions de l'ONU- en Cisjordanie, pour pouvoir négocier avec cet Etat?

7.Posté par Pascal OLIVIER le 04/02/2009 14:41
“La démocratie n’est pas un article d’exportation”, devait affirmer Jean-Pierre Chevènement le 19 décembre dernier à la Maison franco-japonaise de Tokyo. Après avoir marché dans les pas de Jaurès lors de la guerre du golfe, il adapte à notre siècle la fameuse formule attribuée à Léon Gambetta, “l’anticléricalisme n’est pas un article d’exportation”.

Il est vrai qu’imposer la démocratie dans le monde musulman c’est à peu près la certitude de voir les islamistes accéder au pouvoir. C’est ce qui arriva en 2006 en Palestine. Envolé le rêve d’une Palestine libre, laïque et démocratique. Ce rêve, c’était pourtant il n’y a pas si longtemps, avant que les chrétiens palestiniens, ceux qui étaient là avant la conquête arabe, ceux qui ont la mémoire la plus longue comme le dit si justement Régis Debray de retour de son voyage en Terre sainte, ne subissent les persécutions de leurs compatriotes musulmans. Jadis un cinquième de la population, aujourd’hui un cinquantième, avec eux s’en est allée l’âme de la Palestine.

C'est paradoxalement la perspective du règlement de la question nationale palestinienne en 2000 à Taba où nous sommes passés à un cheveux d'un accord qui a engendré toutes ces violences : deuxième intifada, persécution des chrétiens palestiniens pourtant à l’avant-garde de la lutte de libération et actes antisémites en France et en Europe. Les ethnopsychiatres le savent bien ce n'est ni l'arrachement ni l'exil qui provoquent le plus de troubles, c'est le moment critique où l'on sent qu'il faut faire le deuil de ce qu'on est et s'intégrer dans la société d'accueil qui provoque le plus de violences intérieures et de maladies . Or un Etat palestinien c'est le deuil de la Palestine historique et on peut comprendre que cela soit une souffrance. Et quand on sait que le "cheveux" en question portait sur Jérusalem - Yasser Arafat aurait reculé déclarant : “Pour Jérusalem j’ai 1,4 milliard de musulmans derrière moi” - on comprend mieux comment on est passé d'une guerre de libération nationale dont on avait entrevu l’aboutissement à une guerre de religion. La conclusion est qu'il faut un Etat palestinien mais qu'il ne faut surtout pas croire que ce sera une garantie pour la sécurité d'Israël et du Monde.

Il faut évidement discuter avec tout le monde, y compris avec le Hamas, malgré son ingérence dans nos affaires intérieures au moment de la loi sur la laïcité de mars 2004, malgré sa charte, malgré son intention de rajouter la conquête de Rome à celle de Constantinople, malgré sa volonté de contribuer à l’établissement d’un califat mondial islamique. La Russie l’a fort bien compris qui dès le verdict des urnes a reçu officiellement un dignitaire du Hamas pour entrevoir le devenir des lieux saints de la chrétienté. Vladimir Poutine s'est posé en seul héritier européen des lointaines capitulations inaugurées par François 1er, on en attendait pas moins de Moscou, la troisième Rome.

“La République est une exigence dans l'ordre intérieur, mais aussi dans l'ordre extérieur. C'est l'exigence d'une parole juste et libre !” Conclusion de Jean-Pierre Chevènement le 14 janvier dernier au Sénat à propos de Gaza. Chiche.

Pour ce qui est de l’ordre extérieur abordons par exemple la question des violations du droit international par la Turquie, pas seulement ses incursions en Irak, son blocus depuis 15 ans de l’Arménie, la rétention des eaux de l’Euphrate au détriment de la Syrie et de l’Irak, l’occupation et la colonisation de Chypre, mais également une question très peu abordé par nos médias, le harcèlement militaire de la Grèce. Violation continuel de l’espace aérien et maritime de la Grèce par l’armée turque provoquant des engagements, casus belli annoncé par la Turquie au cas où la Grèce appliquerait les accords internationaux sur l’étendue des eaux territoriales, refus de s’en remettre au tribunal international de La Haye pour le règlement des différents. Les gages - aveu de faiblesse - donnés par l’Union européenne à la Turquie, n’ont fait qu’aggraver la situation . C’est ainsi que début 1996, après l’entrée en vigueur du protocole d’Ankara qui supprimait les barrières douanières entre l’Union européenne et la Turquie, celle-ci s'autorise à revendiquer mille puis trois mille îles grecques remettant en cause le traité de Lausanne de 1923 et le traité de paix de Paris de 1947. Les turcs envahissent l’îlot d’Imia et nous échappons de peu à une conflagration. Le 17 décembre 2004 la Turquie salue à sa manière la décision du conseil de l’Europe d’ouvrir des négociations d’adhésion avec elle en survolant la Grèce continentale avec une armada de chasseurs et de bombardiers.

Pour ce qui est de l’ordre intérieur, la parole juste et libre à l’heure où la France se couvre de mosquées, où nos voisins britanniques instituent des tribunaux islamiques, où l’Organisation de la Conférence Islamique veut nous imposer le délit de blasphème et la fin de la liberté d’expression, où un récent sondage CSA/Le Monde des religions indique que 54% des musulmans en France sont pour l’application de la charia et 70% pour le port du voile islamique, la parole juste et libre c’est d’exiger de nos compatriotes musulmans qu’ils soient au moins aussi désislamisés que nous sommes déchristianisés. Prenons au mot ceux qui nous reprochent de les considérer comme indignes des valeurs universelles et qui nous renvoient à la figure cette fameuse formule de Gambetta, aidons les à se désislamiser.

Pour finir je laisse à méditer les vœux à notre adresse d’un exarque alépin : “Pour nous c’est terminé, ce que nous voulons maintenant c’est votre salut.”

8.Posté par Claire Strime le 05/02/2009 10:08
Encore est il utile de préciser que les Palestiniens musulmans sont les descendants d'habitants du pays, chrétiens ou juifs, convertis-de gré ou de force- à l'Islam à partir du VIIème siècle, eux-mêmes descendants de populations plus anciennes (Cananéens, Philistins, Hébreux) converties aux différents types de monothéisme abramique.
Et qu'évidemment l'ensemble de la population de Gaza, toutes confessions confondues, ne saurait être confondue toute entière avec le Hamas.

9.Posté par Pascal OLIVIER le 07/02/2009 15:05
Merci pour ces précisions. Cependant mon propos ne se référait pas à une filiation ethnique difficile à démêler même si on peut grossièrement supposer que les chrétiens qui le sont demeurés ne se sont pas mélangés avec les envahisseurs arabes sans quoi ils seraient de facto musulmans. La machine de guerre islamique prohibe très fermement l’union d’une musulmane à un non musulman qui ne se convertirait pas. Quant au mariage d’une chrétienne à un musulman, la question est réglée, les enfants sont obligatoirement musulmans. Cette règle est toujours en vigueur dans les pays arabes et nous poursuit en France jusqu’à nos Maisons Communes, les consulats rechignant à délivrer les certificats de coutume sans la conversion du futur époux.

Mais peu importe, “la mémoire la plus longue”, et “l’âme” dont j’ai parlé font référence à un héritage historique, spirituel et symbolique qui ne commence pas pour les chrétiens avec la conquête arabe mais qui commence bien avant leur conversion au christianisme. Les fouilles archéologiques par exemple posent souvent des problèmes politiques dans le monde arabe : le dogme islamique affirme qu’avant l’islam c’était l’obscurantisme. Un comble quand on sait que se sont les lettrés syriaques chrétiens ou sabéens qui ont servi de “guides indigènes” aux incultes guerriers pilleurs de caravanes et de cités venus de la péninsule arabique.

La disparition des chrétiens palestiniens n’annonce pas seulement la fin d’une palestine laïque et démocratique, mais aussi l’affaiblissement de la notion même de nation palestinienne. L’hypothétique futur Etat palestinien ressemblera plus à une satrapie islamique ayant une allégeance supranationale, la “Oumma”, la matrie en traduction littérale, et qui se rêvera en “wilaya” d’un califat islamique.

La population tout entière ne saurait être confondue avec le Hamas, assurément, une majorité l’a tout de même porté au
pouvoir.

10.Posté par jamel le 09/02/2009 20:46
Monsieur J.P.Chevenement, vous êtes un visionnaire juste, honnête et vous l'avez prouvé à plusieurs reprises. comme je vous admire. ah si tous les politiques Français/ et ou Européens pouvaient avoir le millième de votre bon sens et de votre sens du devoir, votre probité, votre sens de l'équité en un mot, votre humanité, on n'assisterait pas impuissant à ce nettoyage ethnique et génocide perpétré sur le peuple Palestinien. les puissants de ce monde ceux qui peuvent arrêter cela et ne le font pas sont tout aussi coupables par leur silence complice et ce n'est pas tout, ils fournissent Israël en armes de toutes sortes du F16 au DIME et autre phosphore blanc. Dans le meilleur des cas, ils sont coupables de non assistance à population en danger. Cordialement Jamel.

11.Posté par Claire Strime le 10/02/2009 09:38
Heureusement qu'à toutes les époques il se trouve des gens bravant et transgressant les interdits religieux. Ainsi il y a eu et il y a des musulmans se convertissant au christianisme et au judaïsme, et inversement (ou des chrétiens ou juifs ou autres se convertissant au bouddhisme, c'est assez à la mode chez les bobos). Dans les premiers temps de l'Islam (les 150 premières années) les conversions à l'Islam étaient limitées pour des raisons fiscales (1 dhimmi rapportant une taxe), ensuite les conversions-de gré, souvent pour raisons fiscales, ou de force- ont été massives. Cela fait donc bien longtemps que les chrétiens sont minoritaires parmi les Palestiniens, et le Hamas n'y est pour rien; c'est plutôt la démographie différente des classes moyenne et populaire qui fait décroître le pourcentage de chrétiens.
C'est un autre sujet mais l'Arabie préislamique était loin d'être illetrée.

12.Posté par Pascal OLIVIER le 11/02/2009 16:40
“L’Arabie préislamique était loin d’être illettrée”. Je le pense aussi a contrario de ce qu’affirme le dogme islamique.

Les “bobos” qui se convertissent chez nous au bouddhisme ne prennent pas les mêmes risques que les apostats à l’islam dans le monde musulman. Dans le second cas il s’agit d’une transgression majeure qui a des conséquences civiles et pénales ...

La taxe à laquelle vous faites allusion, l’impôt de capitation dont devaient s’acquitter les dhimmis a laissé place à quelques variantes modernes. C’est ainsi qu’en Egypte, le membre d’une fratrie qui a la bonne idée de se convertir à l’islam recueille seul la succession de ses parents. La très laïque et moderne Turquie avait instauré pour l’année 1942 un impôt sur le patrimoine déjà fort élevé de 4,5% pour les musulmans. Il sélevait à 143% pour les arméniens et à 147% pour les grecs.

“Cela fait donc bien longtemps que les chrétiens sont minoritaires parmi les palestiniens et le Hamas n’y est pour rien” dites-vous. Oui, mais il est responsable avec une partie du Fatah de la quasi disparition de cette minorité. En cela il est bien l’héritier de ses ancêtres non seulement par les assassinats et divers intimidations mais également par la spoliation des biens appartenant aux chrétiens.

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