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Colloque de la Fondation Res Publica : Quel système monétaire international pour un monde multipolaire ?


Poursuite du programme de colloques de la Fondation Res Publica lundi 19 octobre 2009 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.


Colloque de la Fondation Res Publica : Quel système monétaire international pour un monde multipolaire ?
Avec la participation de :
  • Michel Aglietta, Conseiller scientifique au CEPII, professeur à l’Université de Paris X
  • Patrick Artus, Directeur des études à Natixis, professeur à l’Ecole polytechnique
  • Jean-Pierre Fourcade, Sénateur, ancien ministre des Finances et négociateur des accords de la Jamaïque
  • Dominique Garabiol, Directeur à la Caisse nationale des Caisses d’épargne
  • Jean-Luc Gréau, Economiste, auteur de « La trahison des économistes »
    et
  • Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

    Inscrivez-vous à l'adresse électronique res-publica@wanadoo.fr (Merci de préciser vos nom et coordonnées complètes). Pour consulter les travaux de la Fondation Res Publica, fondation reconnue d'utilité publique par décret du 30 décembre 2005, une seule adresse : www.fondation-res-publica.org.



Rédigé par Chevenement.fr le Lundi 28 Septembre 2009 à 17:15 | Lu 3863 fois



1.Posté par BA le 05/10/2009 16:14
Le ouiste Christian Saint Etienne publie " LA FIN DE L'EURO " en avril 2009. Le ouiste Christian Saint Etienne écrit que l'euro va exploser parce que la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale. L'Union Européenne va mourir parce que les 27 pays ont des intérêts économiques complètement opposés.

Deux mois plus tard, comme pour lui donner raison, l'Allemagne signe l'arrêt de mort de l'Union Européenne ! En juin 2009, l'Allemagne inscrit dans la constitution allemande l'interdiction des déficits budgétaires !

Fin septembre 2009, la France fait le contraire de l'Allemagne : fin septembre 2009, la France annonce que ses déficits budgétaires vont littéralement EXPLOSER dans les cinq années qui viennent !

Adieu, l'Union Européenne.

2.Posté par BA le 06/10/2009 01:01
Encore un ouiste qui vient de comprendre que l’Union Européenne va exploser dans quelques années !

Le ouiste Jean Quatremer écrit :

« Profitant de la crise, les « antimaastrichtiens » de 1992 ne prennent-ils pas leur revanche ? Car le Pacte de stabilité n’est pas seulement mis entre parenthèses, il a volé en éclat. Les chiffres annoncés jeudi 1er octobre par Christine Lagarde, la ministre des Finances, donnent le tournis : un déficit de - 8,5 % du PIB en 2010, contre - 8,2 % cette année, un retour sous le plafond des 3 % du Pacte de stabilité renvoyé en 2015 (je répète : 2015) et encore à condition que la croissance soit d’au moins 2,5 % d’ici là, une dette qui atteindra les 86 % du PIB l’année prochaine (contre 22 % en 1981), l’effet spirale vers les 100 % et au-delà paraissant bien engagé.

Autant dire que le retour à l’équilibre des comptes publics n’aura sans doute jamais lieu, comme le note ironiquement un diplomate allemand : « c’est toujours demain avec la France, ce qui veut dire jamais ».

Il n’a pas tout à fait tort, puisque les 2,5 % de croissance nécessaire à un simple retour dans les clous du Pacte de stabilité paraissent hors de portée : dans sa dernière « EU Economy Review », la Commission européenne estime ainsi que la croissance potentielle de l’Union Européenne sera limitée à 1,5 % durant plusieurs années, les effets à long terme de la crise se conjuguant au vieillissement de la population…

Bref, l’Hexagone s’enfonce inexorablement dans les déficits et la dette. Même si, aujourd’hui, personne ne conteste que cela soit nécessaire pour faire face à la crise, on peut néanmoins déjà s’interroger sur les choix de politique économique et fiscale (du bouclier fiscal au cadeau TVA restauration, en passant par l’exonération des droits de succession) de Nicolas Sarkozy qui ont aggravé une situation qui n’avait pas besoin de l’être. En 2008, il faut le rappeler, le déficit français était déjà de - 3,4 % alors que la crise n’avait pas encore produit ses effets.

À la même époque, l’Allemagne était quasiment à l’équilibre (- 0,1 %), faut-il le rappeler ?

Ce n’est pas un hasard si les comptes publics allemands sont bien moins dégradés qu’en France : partant de beaucoup moins loin, le déficit allemand est inférieur à 3 % en 2009 (contre 4 % attendu) et sera sans doute sous les 6 % prévus en 2010. Ce qui pose la question de la stratégie de sortie de crise, la reprise étant annoncée, même si elle demeure fragile.

Côté français, le choix est fait : le chef de l’État semble avoir définitivement enterré le Pacte de stabilité, poussé par son conseiller spécial Henri Guaino, opposant de toujours à la monnaie unique, comme le montre sa décision de lancer un « grand emprunt » dont personne ne sait quoi faire (la preuve : il a fallu créer une commission ad hoc…).

Le problème est que parallèlement, et tout aussi unilatéralement, l’Allemagne a choisi de renouer avec la rigueur budgétaire dès la crise terminée : en juin 2009, le Bundestag et le Bundesrat ont introduit dans la Loi fondamentale allemande l’interdiction des déficits pour les Länder à partir de 2020 et, à compter de 2016, sa limitation à - 0,35 % du PIB pour l’État fédéral.

L’arrivée au pouvoir des libéraux du FDP ne va pas arranger les choses : adeptes de la rigueur budgétaire, ils restent totalement opposés à tout « gouvernement économique » de l’Union Européenne qui, pour eux, signifie laxisme généralisé, ce qui n’est manifestement pas tout à fait faux comme le montre la période récente…

C’est à un vrai retour aux fondamentaux auquel on assisterait : une France endettée et dépensière, une Allemagne vertueuse et économe… Mais un tel couple infernal peut-il partager la même monnaie ? On peut en douter : car la Banque centrale européenne (BCE), seul gouvernement économique de la zone euro, sera contrainte de jouer les « pères fouettards » à l’égard des mauvais élèves en augmentant ses taux d’intérêt. Autrement dit, l’Allemagne sera privée du fruit de ses efforts, c’est-à-dire de taux d’intérêt bas, à cause d’une France impécunieuse, et sera donc condamnée à une croissance anémiée. À l’avenir, l’euro ne servira plus qu’à protéger les mauvais élèves de la classe, et à pénaliser les bons qui seront condamnés à faire des efforts pour tous.

En clair, le pacte fondateur de l’euro (la stabilité du mark contre l’orthodoxie budgétaire) est rompu au détriment de l’Allemagne : combien de temps mettra-t-elle avant de sortir de la monnaie unique ?

Henri Guaino et ses amis doivent bien s’amuser de cette revanche qui s’annonce. Le problème est que ce n’est pas l’Allemagne qui paiera les pots cassés d’une implosion de la monnaie unique, mais la France.

Ce scénario n’est pas écrit d’avance : mais on voit mal la France effectuer des révisions déchirantes avant la présidentielle de 2012. Les Français ne paieront l’addition qu’ensuite.

Jean Quatremer, sur son blog.

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/10/la-france-contre-leuro-.html

3.Posté par BA le 06/10/2009 21:21
De plus en plus de ouistes comprennent que l'Union Européenne va exploser dans quelques années. Par exemple, le ouiste Jean-Louis Bourlanges écrit le 1er septembre 2009 :

« Lisbonne ou pas Lisbonne ? Un nouveau référendum irlandais devrait à l'automne en finir avec ce faux débat sur un traité qui ne dit rien et qui cache l'essentiel : la réticence croissante des Etats fondateurs, Allemagne en tête, à identifier leur avenir à la construction d'une Europe économique et politique authentiquement unie.

C'est ainsi que deux décisions allemandes d'ordre constitutionnel promettent à l'Union des temps difficiles. Le 29 juin, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, saisie d'un recours contre le traité de Lisbonne, en a certes débouté les auteurs, mais s'est livrée dans ses attendus à une attaque en règle contre le système communautaire.

Dans sa décision sur Maastricht, elle s'était déjà inquiétée d'un déficit démocratique qu'elle imputait aux insuffisances du contrôle parlementaire européen. Aujourd'hui, elle va beaucoup plus loin en déniant par principe au Parlement de Strasbourg toute capacité à réduire le déficit démocratique dans la mesure où il n'est pas l'émanation d'un peuple déterminé. Conclusion implicite : le Parlement allemand est fondé à exercer un droit de censure sur les décisions communautaires, car c'est à lui qu'il appartient de « garantir l'efficacité du droit de vote du citoyen allemand ».

Du coup, la boucle souverainiste est bouclée : pas de décision légitime sans contrôle parlementaire, pas de contrôle parlementaire hors du cadre national. Ce n'est rien de moins que le retour à l'Europe d'avant le 9 mai 1950, la condamnation explicite du fédéralisme communautaire par l'Etat qui en avait fait sa bannière et son principe rédempteur.

La seconde décision est d'une toxicité plus directe. Il s'agit de l'introduction dans la loi fondamentale allemande d'une disposition limitant le déficit budgétaire à 0,35 % du PIB à partir de 2016 et imposant sa suppression à partir de 2020.

Porté par le souvenir de l'inflation des années 20, cet hypervolontarisme est à la fois admirable et redoutable. Admirable parce que les Allemands sont à ce jour les seuls à regarder en face les risques de bouleversement induits par le surendettement généralisé. Redoutable par la double rupture antikeynésienne et anticoopérative emportée par ce choix.

La nouvelle disposition revient en effet à priver la politique économique européenne de tout instrument de régulation conjoncturelle et de maîtrise du cycle économique. Après la politique monétaire, c'est la politique budgétaire qui tombe en enfer, contraignant l'Allemagne à un effort de rigueur démesuré qui risque de plonger le continent tout entier dans une décennie de stagnation à la japonaise.

L'unilatéralisme flamboyant de la décision est aussi préoccupant : il sonne le glas de l'espérance maastrichtienne d'un policy mix européen et dessine une politique allemande résolument colbertiste de creusement du différentiel de compétitivité entre l'Allemagne et ses partenaires, une politique efficace à la seule condition d'être compensée par le laxisme des autres. Aucune crainte à cet égard : l'allergie française à la rigueur est une valeur sûre !

La dislocation de la zone euro et la remise en cause de la monnaie unique sont les termes logiques de ce chemin du diable.

La décennie qui s'achève a été pour l'Europe celle de tous les blocages. La prochaine sera celle de tous les dangers.

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/l-echappee-solitaire-de-l-allemagne_195634.html#commentaire

4.Posté par Pascal Olivier le 19/10/2009 00:17
De retour de Pékin et de passage à paris, Henry Kissinger accorde un entretien au Figaro le 16 octobre dernier.

Il n'y a rien qu'on ne sache déjà, mais l'entendre de Kissinger...

Morceaux choisis : "Il est clair que les les chinois ne veulent plus de la domination du dollar sur l'économie mondiale". Les néoconservateurs ont une forme de raisonnement trotskiste". "La France est l'un des très rares pays à avoir toujours eu une pensée stratégique globale".

http://www.lefigaro.fr/editos/2009/10/17/01031-20091017ARTFIG00235-kissinger-les-chinois-ne-veulent-plus-de-la-domination-du-dollar-sur-l-economie-.php


5.Posté par Claire Strime le 21/10/2009 10:38
L'exposé de M.Aglietta était certes, à l'évidence, magistral et contenant beuacoup de choses sensées. Cependant je suis perplexe quant à son "zonisme":

-la mondilaisation des biens, des services, du commerce, des capitaux (voire l'hypermondialisation) est là (irréversible au moins en partie) et implique non des monnaies zonales mais une ou plutôt des monnaies mondiales, facilement convertibles et comparables entre elles

-il est difficile d'imaginer une monnaie zonale en Asie, difficile d'imaginer les Chinois accepter de rentrer dans 1 zone yen, difficile pour Indiens et Japonais de rentrer dans 1 zone yuan, pour des raisons tant économiques que politiques

L'euro est-il 1 succès? L'arbuste islandais ne doit pas nous cacher la forêt nordique: il me semble qu'en ayant conservé leurs monnaies nationales la Suède, le Danemark et la Norvège s'en tirent mieux que la Finlande dans la crise post subprimes et 2008. Je crois savoir que les exportateurs finlandais sont à la peine, pour les même raisons que les exportateurs français ou espagnols ou grecs voire allemands ou belges.
La Grèce et l'Espagne, plus encore que la France, vont-elles pouvoir supporter l'euro fort encore longtemps?
Faudra-t-il 1 crise sociale et politique majeure pour que la BCE ne soit plus droite dans ses bottes?

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