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Chevènement s'en prend aux dirigeants PS qui disent «oui» au nouveau traité


Dépêche AFP, vendredi 2 novembre, 13h34.


Chevènement s'en prend aux dirigeants PS qui disent «oui» au nouveau traité
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, estime que "l'incapacité" du PS à s'opposer au traité européen montre que "le travail de refondation de la gauche sera difficile" et que le succès de la stratégie d'ouverture de Nicolas Sarkozy "n'a pas été un accident".
Dans une tribune publiée dans l'hebdomadaire Marianne, l'ancien ministre estime "décevant que de nombreux dirigeants du Parti socialiste aient exprimé leur intention de voter oui" au nouveau traité". "A défaut de voter non, le PS pourrait encore refuser de prendre part au vote", affirme-t-il.
Le Bureau national du PS doit décider mardi de sa position sur le traité. Selon M. Chevènement, "l'incapacité du Parti socialiste à s'y opposer montre que le travail de refondation de la gauche sera difficile".
"Elle révèle à quel point le succès de l'ouverture sarkozienne n'a pas été un accident", et "traduit un désarroi profond", selon M. Chevènement. L'ancien ministre dénonce "la communauté des postulats libéraux qui, depuis le traité de Maastricht, soude les deux partis dominants".


Rédigé par Chevenement.fr le Vendredi 2 Novembre 2007 à 14:43 | Lu 5392 fois



1.Posté par Hélène le 02/11/2007 16:47
"...L'ancien ministre dénonce "la communauté des postulats libéraux qui, depuis le traité de Maastricht, soude les deux partis dominants".


2.Posté par Claire Strime le 02/11/2007 17:45
N'importe quel politicien ou philosophe amateur sait qu'il existe une dialectique entre base et sommet. S'adresser au BN du PS c'est bien mais quid de la masse des électeurs voire adhérents du PS?

Même si les grèves de novembre (objectivement antimaastrichiennes) vont me faire marcher un peu, je reste nostalgique de la ferveur populaire des meetings du NON en 2005.

3.Posté par Gège le 02/11/2007 19:18
Qui fera une analyse pertinente du "choix de la défaite" orchestré par les dirigeants du P.S? Ont-ils encore des idées? Ont-ils conscience (ces notables dignes de l'époque de Louis-Philippe) qu'ils doivent leur notoriété aux postes qu'ils occupent au plan local? Lesquels postes se contentent de gérer "néo libéralement" les affaires municipales ou départementales ou régionales? Le Conseil Régional de Rhône-Alpes vient de liquider la formation pour adultes du CUEFA (DAEU Littéraire) sur les trois sites existants (et méritants) de Valence, Montélimar, Annonay. Raison invoquée : trop cher! Est-ce une idée différente de celle de X. Darcos qui assassine l'Education nationale?
Triste, triste, triste....

4.Posté par jc le 02/11/2007 19:25

5.Posté par chatel le 02/11/2007 20:21
SR s'était engagé pendant la campagne à organiser un nouveau référendum. Le PS doit donc refuser de voter la révision de la constitution préalable à la ratification du nouveau traité s'il n'est pas organisé de référendum. Les nonistes ayant voté pour SR ne comprendraient pas que le PS puisse adopter une autre position.

6.Posté par la fourmi rouge le 02/11/2007 20:48
@ chatel
...."si elle était élue" (je permine votre première phrase).

Sarkozy est Président depuis le 6 mai....

Par ailleurs, vous qui appréciez Laurent Fabius ainsi qu'Henri Emmanuelli posez leur la question sur leur positionnement alambiqué qui rejoint celui de François Hollande.
Pensez vous objectivement qu'ils désirent peser pour un NON, au-delà de mots et discours qui plaisent à des militants crédules ?

7.Posté par chatel le 02/11/2007 21:57
@ fourmi rouge
En quoi l'élection de NS rendrait-elle moins nécessaire l'organisation d'un référendum? Quant au positionnement de F. Hollande, il est malheureusement très clair.

8.Posté par la fourmi rouge le 02/11/2007 22:19
bien d'accord.

La seule chose c'est que Sarkozy est quand même maître de la situation...ce qui n'est pas mince !
Si Ségolène Royal avait été élue, le rapport des forces serait différent, c'est malheureusement aussi simple que cela.


Je rajoute qu'au-delà de sa posture avec des mots ce qui ne mange pas de pain, le camarade Fabius a retourné sa veste officiellement depuis juin.
Epilogue concrète aujourd'hui avec son alliance évidente avec Hollande.
Le François est loin de n'avoir que les ouiistes avec lui !

Pourquoi à votre avis ?

9.Posté par chatel le 02/11/2007 23:32
@ fourmi rouge
NS n'est pas maître de la situation. Si le PS vote contre la réforme constitutionnelle préalable à la ratication, celle- ci ne peut pas se faire par la voie parlementaire.

10.Posté par Patrice le 02/11/2007 23:45
Tous les dirigeants socialistes vont-ils trahir leur électorat et le peuple français ? L'histoire le dira. Dans cette remise au pas européiste du PS, la position de laurent fabius est à la fois courageuse et conforme à ce jour à la préconisation de JPC.

Sa lecture sur son blog vaut mieux que tous les procès d'intention:

"Ce qui a été décidé par référendum ne peut être réexaminé que par référendum. Une autre procédure ne serait pas vraiment démocratique. Sur cette base, j’espère que ce sera l’occasion pour les socialistes de se rassembler." Interview de Laurent Fabius publiée par Le Parisien / Aujourd’hui en France.

Voterez-vous le projet de traité simplifié adopté à Lisbonne, qui se fixe pour objectif de désembourber l’Europe ?

Laurent Fabius. Le projet, avec ses 250 pages et ses 297 amendements, n’est pas plus « simplifié » que le précédent. En 2005, le peuple s’était prononcé par référendum.

Ce qui a été décidé par référendum ne peut être réexaminé que par référendum. Une autre procédure ne serait pas vraiment démocratique. Sur cette base, j’espère que ce sera l’occasion pour les socialistes de se rassembler.

Au final, voterez-vous oui ou non ?

Je ne vois pas comment on pourrait approuver un déni de démocratie. Chacun, socialiste tenant du oui ou du non, devrait être prêt à faire un effort pour tenir cette position.

Les tenants du non, comme vous, feraient eux aussi un « effort » ?

Ce serait logique. Je souhaite que nous adoptions la position la plus démocratique et susceptible de nous rassembler. C’est d’ailleurs ce qu’a préconisé le rapporteur du PS chargé de ces questions, Benoît Hamon.

Mais Nicolas Sarkozy, comme il l’avait dit lors de la campagne présidentielle, prévoit une ratification cette fois par le Parlement !

C’est le peuple qui doit décider. D’ailleurs, je pense qu’une majorité de Français souhaitent comme moi un référendum.

Ségolène Royal et Bertrand Delanoë appellent déjà à voter oui...

Nous disions tous, il y a quelques semaines, qu’il faudrait un nouveau référendum. Pour ma part, je ne l’ai pas oublié.

Souhaitez-vous que, comme en 2005, le PS consulte ses militants par référendum interne ?

On n’est pas obligé de se tendre à soi-même un piège. (Sourire.)

11.Posté par la fourmi rouge le 03/11/2007 00:04
mais suis d'accordc encore !
Mais voilà, Hollande 1er secrétaire du PS avec "certains devoirs pour sa formation" (j'enrobe), les ouiistes ET les nonistes (d'Emmanuelli qui a le sens du parti, à Fabius le pur et sincère, par ailleurs boursoufflé de convictions profondes tout autant que caviardé de scrupules à l'égard de ses amis) sont d'accord pour laisser passer le train.

Mais HE et LF de façon concertée, il ne peut en être autrement, puisque simultanément sur 2 médias, les 27 et 28 juin ont pondu la même "nouvelle" version....

Pourquoi ?

12.Posté par la fourmi rouge le 03/11/2007 00:09
Patrice,

Votre angélisme me fait souffrir.

Vous allez tomber de haut en connaissant les minutes des BN et CN, avec les prises de positions officielles de Fabius.

13.Posté par la fourmi rouge le 03/11/2007 00:14
le post 11
répondait encore à Chatel

14.Posté par Gilles Boulin le 04/11/2007 15:42
Lettre ouverte à Monsieur Jean-Pierre Chevènement. Je suis désolé Monsieur Chevènement : Le hors-jeu est une ERREUR!....
Monsieur Chevènement,

Préconiser aux députés socialistes qu'ils ne prennent pas part au vote de ratification du traité Européen est une erreur.
Au contraire les parlemantaires doivent respecter le résultat du référendum du 29 mai 2005 et doivent voter Non à ce deuxième traité. Pourquoi ?

1) Les députés représentent le peuple. Lors du référendum les citoyens, le peuple de France a voté Non à LA CONSTITUTION européenne avec une large majorité.

Le rôle de tous les députés est de voter Non afin de respecter le résultat du vote populaire.

2) L'idée du président de la république de maquiller "une constitution européenne" en un traité européen afin de faire passer en force la constitution sans passer par le vote populaire est tout simplement anti-démocratique.

La responsabilité d'un homme d'état comme vous est de refuser cette supercherie!
Je me permet Monsieur Chevènement de vous rappeler que dans un sondage publié par Louis Harris paru dans le Financial Times, 76% des Allemands, 75% des Britanniques, 72% des Italiens, 65% des Espagnols et 63% des Français souhaitent un référendum sur le pseudo-nouveau traité européen.

Comment les responsables de ces différents pays Européens pourraient faire "table rase" de cette réalité. A en croire ce sondage, 63 % des citoyens français demande un référendum sur le pseudo-nouveau traité européen.
Comment une démocratie républicaine comme la notre peut sous le prétexte "d'une Europe en panne" refuser un droit aussi légitime pour les citoyens de s'exprimer une nouvelle fois sur leur avenir européen?
Le refus d'un référendum est tout simplement dicté par la crainte, d'être désavoué par le peuple, une fois de plus!

Le devoir de la représentation Nationale est, me semble t'il, de voter Non lors de ce vote ,afin de respecter la voix du peuple qui n'est pas autorisée cette fois à donner son avis.

Cordialement

Gilles Boulin
ex militant MRC
ex Premier secrétaire Fédéral du MRC 22

15.Posté par rosay le 04/11/2007 20:55

Par respect pour la démocratie, il faut d’abord signaler que l’usage du référendum, est encore trop bon, dans cette adoption du traité de Lisbonne .
Ignorer l’importance de ces décisions, ou régler ce dossier à la légère comme le traite les dirigeants du P.S.,
signal ainsi une « avassilation » du parti socialiste à la classe dirigeante que nous appelons couramment la droite;.
Ou aussi le P.S. devient une vulgaire courroie de transmission au service des pouvoirs financiers ,sans aucune dignité F. Hollande poursuit sa carrière politique sans sourcilier ,et comme un par jure ,ou sont les synthèses du Mans???
Laisser passer cette adoption de traitée est déjà un dénie de démocratie et alors qu ‘attendre de sa suite ???
Dans cette importante décision ,seul une Assemblée Constituante ,élue par toutes les populations concernées n’a ,et n’aura de sincérité ,ou de vrai valeur d’ordre publique, d’une véritable Union, à l’équivalence d’un contrat de mariage.
Ne pas oublier que les dirigeants ou les classes dirigeantes Européenne ne se sont jamais priver de se faire combattre les peuples de l’Europe dans d’odieuses et sanglantes gueres pendant des siècles ,pour convenir après la sinistre guerre de 14/18 que l’union Européenne était de venue logique ,et cette initiative date de près d’un siècle .
Donc aujourd’hui à 2 ou 3 ans près!!! nous pouvons imposer à la classe dirigeante une honnête Constitution Européenne et Démocratiquement Elue.

S.F.A.S.Rosay


16.Posté par Claire Strime le 05/11/2007 07:45
S'il continue dans son obstination ouiouiste, le PS n'ira pas loin (cf Le Monde d'hier soir):

"Olivier Besancenot profite des hésitations du Parti socialiste"
LE MONDE | 03.11.07 | 14h26
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-974165@51-973948,0.html

17.Posté par Asterix le 05/11/2007 12:00
Et si l'UIMM avait financé les dirigeants du PS..Cela pourrait expliquer bien des choses.

18.Posté par la fourmi rouge le 05/11/2007 12:05
C'est à dire Claire Strime : retour à la case 2002.

Ceux qui ont voté "utile" dés ce premier tour, en étant à la gauche de la gauche ou du PS, vont revenir à un vote protestataire ou de conviction.

Et les anciens électeurs de Le Pen vont rester chez Sarkozy-Hortefeux : c'est qu'ils s'y trouvent bien là, avec l'ADN, et tout ce qui est nauséabond. Le vote protestataire à droite c'est Sarkozy !

On ne reviendra même pas à 2002 où Chirac plafonnait à 19% comme Jospin à 16%. On aura le PS à 20% maxi, et un Sarkozy toujours à plus de 30%...oui c'est le risque. Mais d'ici 4 ans les choses peuvent bouger encore.

D'autant que la LCR mise sur "la personnalité" de son leader plus que sur le fond. Cette orientation de la ligue à personnaliser ainsi, va droit dans le mur : ça ne peut durer et politiquement c'est tout de même un peu court ! Enfin tant que le PS a des faiblesses, et que LO comme le PC meurrent de leur belle mort...l'abstentionnisme à gauche, peut au moins ne pas progresser.

19.Posté par Claire Strime le 05/11/2007 14:36
En tout cas si la gauche noniste ne fait rien ou pas grand chose et laisse le PS bafouer le choix des Français, les électeurs populaires et de gauches auront des (bonnes) raisons de ne pas voter (pour commencer) aux municipales de mars prochain (et une partie de l'électorat populaire se dira que tant qu'à faire ils voteront pour les + crédibles en matière de sécurité et d'immigration et pour quelques heures sups de + plutôt pour que de fantomatiqures acquis sociaux que la gauche brade si facilement).
C'est fini les années 80-90 avec l'alternance et les "cures d'opposition" où on faisait oublier la capituation devant la régression capitaliste. En 2007 l'électorat populaire n'a pas oublié le bilan du gvt Jospin-Buffet-Voynet (et JPC jusqu'en 2000).

20.Posté par la fourmi rouge le 05/11/2007 16:41
et je sais bien...

21.Posté par Patrice le 06/11/2007 01:56
Désolé de faire souffrir fourmi rouge, mais dès que Fabius annonce mardi:
- un oui au traité de lisbonne
- un soutien au candidat dissident PS de Belfort
- et sa responsabilité dans les guerres puniques

je pose un cierge à la cathédrale de Lille pour que Ségolène vienne bouter les ouisouistes hors du PS...

plus sérieusement, aucun angélisme de ma part sur le PS que j'observe depuis sa création avec toujours la même question: "à quoi sert-il?" Avec son virage libéral, la question devient plutôt " qui sert-il?" La dimension alimentaire de la réponse est déterminante pour beaucoup, les nonistes sont menacés d'extermination (comme JPC en 2002). Que peut-on attendre d'assises de la gauche ? L'envolée lyrique de Peillon sur la république à notre congrès de St Pol restera sans suite. Je rejoins claire strime pour inviter la "gauche noniste de gouvernement" à formuler une plate-forme programmatique. Elle servira de référence et de support pour les nonistes du PS, du PRG et des Verts. Le MRC et le PCF ont un rôle historique à jouer .

22.Posté par la fourmi rouge le 06/11/2007 12:41
- Pourquoi Patrice, "l'envolée lyrique de Peillon sur la République, au congrés de St-Pol restera sans suite" ?

- les "nonistes ne sont [pas] menacés d'extermination", puisque des militants et citoyens sont là !
Dans les sphères de décision, sans doute, mais la conscience populaire augmentera, je n'ai pas votre pessimisme Patrice. Vous croyez que les difficultés croissantes que vivent les gens, ne vont pas les aider à ouvrir les yeux ?

- moi, bêtement j'ai peur depuis le début, d'un beau cadeau que va faire la gauche dans sa diversité, à la droite la plus libérale. On y arrive :

* le non se radicalise de fait chez les militants

* on en arrive au "tous pourris" qui a conforté Le Pen. Là c'est tout bénéf pour Sarkozy, qui compte les points et va récolter la mise ! Ici comme ailleurs, on lit des propos explicites.

* au PS, il y a ce que vous soulignez avec justesse : les alimentaires, mais qui sont dans les 2 camps, ne pas se faire trop d'illusions !
Et ceux de la Direction avec d'anciens NONistes dont Emmanuelli avec Hamon, et Fabius qui ont changé leur positionnement officiellement en juin (je ne reviens pas sur mes arguments) ne veulent plus l'implosion de 2005, et qui voient que le plan B s'est mué en plan S ! Quelles sont les perspectives de renégociation avec les 27, aujourd'hui ?

Les déclarations de Hollande ne s'expliquent QUE parce qu'il a le soutien sur ce point, de l'ensemble des leaders du PS, et ...des militants ! Je vous rappelle que le PS avait voté OUI à l'inverse de son électorat. Cette tendance s'est renforcée par ras le bol du chaos dans ce parti.

* un élu socialiste de ma région, Président de CG, en 2004 me disait sa crainte d'un PS qui se casse sur cette question Européenne. Très au fait des réalités du terrain, il mesurait le hérissement des viticulteurs, chasseurs (comme Claire Strime l'a très bien dit, je suis d'accord avec son commentaire) qui touchent la plus part des familles Languedociennes, les pêcheurs en Méditerranée aussi, ... et d'une partie des adhérents du PS de culture familiale souvent ancrée vraiment à gauche, ....avec une Direction PS parisienne, libérale d'une part, comme des élus (pas tous pourris non !) et de la majorité des adhérents européistes oui, d'autre part, le PS étant ainsi fait.

Nous y sommes ! Cet homme avait vu juste.

*

Regardez les causes ne l'échec des présidentielles et législatives de 2007, (qu'a fort bien analysées Jean-Pierre, je trouve) n'ont trouvé aucun concensus à ce jour encore au parti socialiste !... comme en 2002 ?

Pour tous les sujets qui fâchent, le PS joue la politique de l'autruche.
Mais
Le reste de la gauche aussi.

*

Les NONistes comme les tenants du OUI ont des responsabilités partagées. Et plus personne ne s'écoute !
Figer les positions, se raidir davantage en s'arc-boutant sur ses convictions n'amène rien de positif à la gauche.
L'insulte ou l'invective ne fait pas avancer : les OUI se retrouvent avec les plus libéraux, les NON avec de Villiers et Le Pen ! doit-on raisonner à ce niveau ? Il faudrait parvenir à dépasser ce stade.

Il va bien falloir en sortir par la discussion au fond, entre les divers courants de la gauche au-delà du PS.
Se déchirer par médias interposés n'est pas la solution.

Bien amicalement "quand même" Patrice !

23.Posté par Thyl l'espiègle wallon le 06/11/2007 13:03
Plus le temps de croire à une refondation de la gauche, quand on sait tout le mépris que les cadres du PS ont affiché à l'égard de JPC depuis 83 par rapport aux thèses deloriennes et le peu de réaction que suscite aujourd'hui au PS le passage en force de ce traité complexifié... Plus le temps de croire à ça, dès lors que l'émiettement de la gauche radicale nous donnait aux dernières présidentielles un concours de nain de jardin de l'aveux même de Besançenot plus fort pour jouer les rentiers de la contestation jeuniste que pour se profiler un jour comme un rassembleur et un potentiel homme d'Etat... Il va falloir changer de mentalité. Je le dis la mort dans l'âme en tant que fils de syndicaliste et ancien militant vert, après quinze ans d'échec de la gauche altermachinbazar... La résistance passe par une plateforme commune avec la droite gaulliste canal historique, voire la droite natinale de Couteaux et les "solidaristes du FN", et ce au-delà du contentieux sur la question complexe de l'immigration ! Si JPC pouvait frapper un grand coup en rejoignant Debout la République et NDA, tenter de faire parler Debray, Gallo, Todd.... Bon sang, l'ancien PCF Soral même ! Au delà de ses côtés provocateurs, ce petit diable ne dit pas que des conneries ! Ca sentirait la collusion avec la droite extrême ? Et alors ? Quelle droite faut-il craindre le plus aujourd'hui ? Et quelle gauche ? Un Cohn-Bendit applaudi par Madelin au moment de l'UEM, alors que ce dernier au aussi un passé d'extrême-droite ! Un Cohn-Bendit et un Negri qui disent au moment du TCE "oui, pour en finir avec cette merde d'Etat-nation", alors que le seul économiste français voulant la disparition de l'Etat-nation français se nomme Pascal Salin, proche des cercles libertariens... Et si on en parlait de ces collusions volontaires ou non qui font moins hurler le mass media ?

Libéral, l'Europe ? Mais c'est presque un compliment aujourd'hui de la qualifier de "libérale" ? La démocratie libérale, c'est une saine distribution des pouvoirs et la garantie pour la société civile de contre-pouvoirs... On fait une analyse du fonctionnement de l'UE et du mépris de l'avis de ses populations à partir de ces deux préceptes ? Il fut un temps où les intellectuels libéraux reprochaient à juste titre aux léninistes russes de vouloir forcer une finalité ! Que fait l'Europe sinon cela ?

Si un prix Nobel d'économie libérale, ancien architecte du Traité de Rome, Maurice Allais continue à attaquer cette Europe là en parlant de chienlit laisser-fairiste qui fait le jeu des multinationales et encourage lui-même les milieux de gauche radicale ou républicaine et la droite nationale à une alliance temporaire sur la question européenne depuis Maastricht, pourquoi faudrait-il avoir honte ? Ils se sentent honteux de quoi que ce soit les sarkozystes et les deloriens en écarant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes pour lui préférer le droit de technocrates et des financiers à disposer des peuples au nom d'une utopie européiste creuse qui est à la politique ce que l'esperanto est à la linguistique...

24.Posté par la fourmi rouge le 06/11/2007 16:57
Je prolonge mon propos, pour être bien claire et carrée sur ma très grande inquiétude. Avec une comparaison lourde.

*

Nous avons tous le souvenir du tissu industriel Français, et particulièrement dans le Nord : sidérurgie, textile, mines... en mutation profonde déjà sous De Gaulle qui ne s'attaqua à rien, pas plus que Pompidou ou Giscard.
C'est Pierre Mauroy qui fut le premier à oser parler de "casse" de la sidérurgie et du textile, suivi franchement par Fabius qui lui succéda comme Premier Ministre.

Le PS du Nord à racines ouvrières au travers de ses militants, de ses élus et du syndicalisme, mais surtout le PCF et la CGT eurent des positions de luttes jusqu'au-boutistes, tout en sachant pertinemment que le contexte Européen ne permettait pas la poursuite de ces industries lourdes.

Jusqu'à amener la classe ouvrière au désespoir, perdant ses valeurs et repères de gauche.... Quand on se bat jusqu'au bout pour ne plus rien avoir, pour tout perdre jusqu'à l'espoir, plus dure est la chute et beaucoup plus bas aussi.

Effondrement électoral du PC, effritement notable du PS, et percée du Front National foudroyante.

Le manque d'anticipation de la crise par des actions innovantes avec explications et pédagogie, des responsables politiques et syndicaux, pour permettre des reclassements et surtout une restructuration du tissu industriel dans ces Régions, ont décridibilisé pour longtemps encore la gauche.

La gauche fut même incapable d'argumenter les responsabilités sans nom des Présidences et Gouvernements de droite qui avaient précédé 1981.

*

Nous en sommes là sur ce traîté.

*

Les médias ne s'y trompent pas et interviewent à tour de bras les tenants du NON comme du OUI du PS ou autre formation de la gauche ..."la plus bête du Monde" (?)...Guy Mollet revivrait-il à l'envers ?
Aucun bruissement à droite : ah ! qu'elle est unie ! et innocente pour ce qui nous tombe sur la tête !


Est-il si difficile de se réunir autour d'une table ? PS, PC, MRC, PRG, LCR et LO s'ils le désirent... Est-ce que cela relève du "voeux pieux" (mais laïque et républicain !) ?
Est-ce impossible de poser à plat, tous les problèmes auxquels la gauche Française doit faire face et de trouver une position majoritaire sinon unanime, sans invectives dans la presse ni déclarations tonitruantes ?

A+



25.Posté par la fourmi rouge le 08/11/2007 00:16
@ Patrice
post du 2/11 n° 10
le 6/11 n° 21

Je crains que certaines manoeuvres politiques ou politiciennes ne vous échappent.
Des réalités parfois dures à accepter lorsque l'on croit !
Grâce à Dieu, je suis athée !


Dans l'entretien de Fabius reportée sur son blog, il ne dit pas qu'il votera NON à la question posée. Ca n'est pas satisfaisant ça. Enfin pour moi.
Il la contourne de façon habile mais aussi parce que le journaliste a le bon goût de ne pas insister ! Il parle de procédure : "le référendum" ( question très importante effectivement en soin ) en indiquant que " tous, partisans du OUI comme du NON devraient un effort"....et et et et ...? quid de son vote ?


Enfin on sait depuis mardi justement que Emmanuelli et Montebourg par exemple refuseront de voter (en ne se dérangeant pas pour aller au Congrés) et Fabius....à votre avis ?

26.Posté par Patrice le 08/11/2007 12:05
fourmi rouge, ce que vous ne mesurez pas est la menace de mort politique qui pèse sur tous les nonistes du PS. S'ils choisissent d'y rester, leur survie passe par des exercices habiles que vous dénoncez...mais que je salue, même s'ils ne traduisent pas parfaitement le sentiment des républicains et l'expression du peuple français.
Majoritaires les ouiouistes du PS se partagent entre collabos, renégats et idiots utiles. Ils disposent des fonds publics et d'un appareil dépendant qui peut éliminer les dissidents, ainsi que de médias bhlisés qui dénigrent sur la forme les ringards nonistes.

Donc entre François, Constance, Elisabeth,Delanoe et les "habiles" Emmanuelli,Montebourg, Mélanchon,Dolez,Fabius ou Lienneman qui sont les moins irrespectueux envers notre république?

27.Posté par la fourmi rouge le 08/11/2007 13:35
Je pense qu'il ne faut pas réduire la position de ouiistes à certaines invectives. Il faut trier.

Guigou est béate je vous l'accorde.

Je persiste à penser que Ségolène se place au-dessus du clivage avec sa position"originale". C'est mon intuition politique. Maintenant l'avenir nous dira si je me suis plantée...royalement.

D'autres, les fins manoeuvriers comme Hollande, pour le coup je lui dis chapeau bas, sont en train de contrer une offensive des plus libéraux Jospin-Delanoë-Moscovici-Rocard... un sacré pataqués par dessus la bouillie qu'est le PS ! Les enjeux de prise de pouvoir au Congrés de 2008...

J'ai assez aimé l'intervention de Hamon sur FR3 le soir tard (voir son blog) , qui se situe clairement pour l'unité du PS, au-dessus du clivage OUI/NON.

Bien amicalement à vous.

28.Posté par Hélène le 08/11/2007 19:46
A fourmi rouge :

"...Je persiste à penser que Ségolène se place au-dessus du clivage avec sa position"originale". C'est mon intuition politique. Maintenant l'avenir nous dira si je me suis plantée...royalement."
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De toute les façons, Ségolène n'a pas de mandat parlementaire, n'est plus en campagne, et de ce fait a toute légitimité pour s'exprimer librement.

Ce qui n'est pas le cas pour le BN qui lui aura à se positionner en décembre pour la modification de la constitution, et par là même peut refuser un déni de démocratie ou l'avaliser.




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