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Chevènement ne voit pas «très bien la différence» entre les motions du PS


Dépêche AFP, mercredi 24 septembre 2008, 10h27.


Chevènement ne voit pas «très bien la différence» entre les motions du PS
Le président du Mouvement républicain et citoyen Jean-Pierre Chevènement a déclaré mercredi qu'il ne voyait "pas très bien la différence" entre les quatre grandes motions du PS pour le congrès de Reims, hormis celle de "Benoît Hamon et ses amis qui sont clairement anti-libéraux".

"Je ne vois pas très bien la différence entre eux, sauf peut-être chez Benoît Hamon et ses amis qui sont clairement anti-libéraux. Tous les autres pensent la même chose", a affirmé le nouveau sénateur de Belfort sur i-télé à propos des motions déposées mardi par Bertrand Delanoë, Martine Aubry et Ségolène Royal.

"Le vrai problème c'est la désignation du candidat à la présidentielle" de 2012, a-t-il estimé en prônant l'organisation "de primaires ouvertes à toute la gauche, avec tous les militants, tous les sympathisants".

Selon M. Chevènement, il faut que "le Parti socialiste s'ouvre" et "cesse de s'enfermer dans ses querelles de chefs soutenus par des baronnies", d'être "un parti d'élus et d'affidés".


Rédigé par Chevenement.fr le Mercredi 24 Septembre 2008 à 12:04 | Lu 5218 fois



1.Posté par jctoussaint le 24/09/2008 22:11
Le problème du Parti Socialiste c'est qu'il n'accepte pas ce qu'il est devenu c'est-à-dire un parti libéral qui se contente de donner des inflexions sociales à la politique qu'il se propose de mettre en oeuvre. Le Parti social-démocrate allemand (SPD) a accepté dès 1959 lors du congrès de Bad-Godesberg le capitalisme.
Le Parti Socialiste en France continue à entretenir une stratégie schizophrène. D'une part le bureau dirigeant qui accepte clairement les règles du marché, de l'autre une grande partie des militants qui espèrent toujours la mise en place d'une économie socialisée.
Dans la perspective d'un grand parti de gauche comme le propose Jean-Pierre Chevènement, il faut, préalablement, que les élèments libéraux de la gauche acceptent ouvertement leur libéralisme et constituent un parti libéral. C'est ce qui s'est passé en Allemagne. Le SPD a quitté la gauche pour le centre et l'espace politique de la gauche s'est vu occupé par Die Linke qui rassemble tous les élèments qui souhaitent la socialisation des grands moyens de production. Il n'y a donc pas de distinction de stratégie entre révolutionnaires et réformateurs mais une distinction idéologique sur l'acceptation ou le refus du libéralisme.
Il faut espèrer que le congrès de Reims lèvera ces ambiguités sans détruire le Parti Socialiste car il peut servir à la reconstruction d'un grand parti de gauche qui est l'élément indispensable à la victoire politique et idéologique.

2.Posté par Claire Strime le 25/09/2008 09:23
Ce n'est plus le temps des affrontements entre théories et idéologies mais celui des "star academies" entre "manipulateurs de symbôles" postmodernes (cf Bontanski-Chiapello "Le nouvel esprit du capitalisme").
Depuis 1946 on ne vote plus pour le parti socialiste pour son programme mais comme (parfois illusoire) moindre mal ou comme vote dit utile.
Evidemment qu'il y a tromperie sur la marchandise mais comme vendeur et acheteurs acceptent les lois du marché...
Il y a quand même un(e) chef de file des principales motions susceptible d'évoquer (un peu frauduleusement mais c'est la règle du jeu) les lointaines origines ouvrières et populaires ainsi que l'illusion de réformes sociales. Il paraît que certaines personnes savent reconnaître les différentes marques de cola à leur goût (moi pas).

3.Posté par Elie Ari� le 25/09/2008 15:53

POURQUOI IL EST SI DIFFICILE DE SOUTENIR SEGOLENE ROYAL

1- POURQUOI CE N’ ÉTAIT DÉJÀ PAS ÉVIDENT AVANT


J'ai soutenu Ségolène Royal pendant la présidentielle, parce que, politiquement, c'était sa ligne qui était la plus proche de la mienne, depuis son accord politique avec Chevènement du 10 Décembre 2006.

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J'ai essayé de continuer de le faire après sa défaite, mais de façon non idolâtrique, en exposant ce qu'avaient été ses erreurs, d'après moi, sur le forum de Désirs d’Avenir (parce que, quand on est battu,, c'est à ses erreurs qu'il faut s'attacher): ce qui m'a valu d'y être de plus en plus censuré, puis exclu .

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Je suis ensuite entré dans le groupe Désirs d’Avenir de « LePost », qui échappe à cette censure et aux exclusions, pour continuer la démarche de critique constructive: ce groupe va être dissous, à la demande des responsables de Désirs d’ Avenir, du simple fait de ma présence, puisque les règlements de LePost rendent mon exclusion impossible.

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2- POURQUOI IL M'EST PLUS DIFFICILE AUJOURD'HUI DE LA SOUTENIR

Sa ligne politique actuelle est une ligne sociale-libérale classique (ou blairiste) que rien ne distingue de celles de Delanoë ou de DSK.

La seule raison de la soutenir est l'espoir de son retour à la ligne politique qui fut celle de sa campagne: espoir ténu, mais que faire d'autre? au moins, ce fut, un moment, sa ligne, alors que ce ne fut jamais celle de Delanoë ni de DSK.

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3-POURQUOI IL EST DIFFICILE, AUJOURD'HUI, À N'IMPORTE QUI, DE LA SOUTENIR

1- Son obstination à maintenir le mythe des "militants qui écrivent son programme", alors qu'à la lecture de sa contribution, devenue sa motion, devenue la motion Collomb qu'elle a co-signée, il est évident pour tous qu'il ne reste rien des 2000 contributions de ceux qui ont participé à son "questionnaire participatif": pourquoi maintenir cette démarche qui ne fait plus illusion?

2- Le caractère sentimental, affectif, irrationnel, apolitique et show-business (Zénith, qui n'a rien à faire dans un pré-congrès réservé aux seuls militants du PS) qu'elle continue à donner à sa campagne, et qui doit irriter plus de gens qu'il n'en séduit: la majorité des militants du PS sont politiquement plus mûrs que les idolâtres qui iront au Zénith.

3- La contradiction trop flagrante entre son discours toujours revendiqué de "démocratie participative" et l'exercice d'une censure de fer et de la pratique de l'exclusion sur tous ses lieux d'expression (le forum de son blog, la page DA du Post), contradiction que seuls ses idolâtres se refusent de voir.

4-La sélection, par ces pratiques, d'idolâtres du culte de la personnalité, se contentant des débats débiles de son forum ("Comment lui offrir un gâteau d'anniversaire?"), idolâtres qui ressentent les critiques constructives comme des attaques, et qui font fuir tous ceux qui recherchent, en politique...de la politique.



Je crois que, sans ces bizarreries, et sans ces soutiens bizarres qu'elles entraînent derrière elle, elle n'aurait pas perdu les présidentielles; et ce sont aussi les seules raisons qui l'amènent au Congrès en situation de perdante.

Il ne sert à rien, dans la vie, de rejeter ses échecs sur les autres (les éléphants qui ne l'ont pas soutenue, la presse sarkozyste, l'appareil du PS aujourd'hui - tous les candidats et leaders du PS ont toujours eu à surmonter les mêmes obstacles) parce qu'on ne peut pas agir sur ses adversaires: on ne peut que corriger ses propres erreurs.

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Oui, il est très difficile de soutenir Ségolène Royal, parce qu'il faut le faire malgré elle, et malgré ses soi-disant "soutiens" qui la plomberont toujours : c'est un mauvais calcul que de privilégier les 14 000 idolâtres de DA par rapport aux 43 millions d'électeurs français, les 6300 présents au Zénith par rapport aux 200 000 adhérents du PS.


Et elle ne remportera jamais de victoire politique si elle continue à privilégier le sentimentalisme par rapport à la politique.


4.Posté par Claire Strime le 26/09/2008 09:32
"Et elle ne remportera jamais de victoire politique si elle continue à privilégier le sentimentalisme par rapport à la politique. "(EA)

ça, ça me paraît faux et peu réfléchi, SR est fidèle à ce qu'était la ligne idéologique des transcourants du milieu des années 80 puis à son OUI au TCE

Et puis quand tu te tiens un peu au courant des méthodes de chacun(e) tu peux te rendre compte qu'il y a autant de delanolâtres décervelés que de ségolâtres du même calibre (il me semble que M.Aubry s'appuie sur une forme plus traditionnelle de réseaux et de fidélités mais il il y a aussi des groupies comme pour toute écurie).
1 marché des illusions mais 1 marché avant tout.

5.Posté par furaxauboulot le 26/09/2008 14:39
Un tollé suite au triste épisode de La Rochelle. Des réactions extrèmement sévères de la presse et du public en général. Chaque jour apporte son lot de nouvelles turpitudes .Mais comment les socialistes peuvent-ils supporter cela ? C'est insolent d'indécence. Tournons définitivement la page d'Epinay et envoyons le PS aux oubliettes de l'Histoire. Du passé , faisons table rase. Le rôle du MRC , c'est maintenant de recueillier les dividendes . Ne pas le faire serait une erreur stratégique , une faute morale à l'égard des femmes et des hommes de progrés.
Le PS est agonisant. Que les militants sincères choisissent l'euthanasie. JPC doit envoyer un message fort :
1. aux socialistes déçus ( pléonasme )
2. aux gaullistes de gauche et aux radicaux "scotchés" au cercueil du PS
Cela s'appelle une mission de Salut Public.

6.Posté par Elie Ari� le 26/09/2008 16:08
@ furaxauboulot

L'hypothèse d'une disparition du PS n'est pas totalement à exclure.

Le paysage politique français pourrait très bien, après une nouvelle défaite du PS en 2012 (et ne passant peut-être même pas le 1er tour),ramené à deux partis de droite (UMP et un parti centriste), avec une constellation de petits partis qui subsisteront toujours en France: FN, trotskistes, résidu d'un micro-PS, MRC...

7.Posté par furaxauboulot le 26/09/2008 17:06
Figaro ce jour :

De façon inattendue, l'ex-premier ministre Michel Rocard a déclaré vendredi dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France voir en Nicolas Sarkozy le représentant d'«une droite réformatrice et intelligente» avec laquelle la «gauche non révolutionnaire» peut trouver «une grande convergence». «C'est un homme de droite ouvert. La crise est suffisamment grave pour qu'on respecte ce qu'en dit le président sans y voir, en plus, de la manœuvre politicienne».

C'était donc ça la deuxième gauche ? La gauche Américaine dénoncée par le CERES depuis des lustes , celle des adorateurs actuels de Delanoë et DSK; On finirait par regretter Guy Mollet à ce compte-là si nous n'étions pas des gens sérieux.

Par ailleurs , s'agissant de l'opinion d'Elie Arié , telle qu'exprimée ci-dessus , je n'y vois aucune absurdité. Une droite conservatrice , fédérée comme c'est le cas depuis quelques années , à la mode insitutionnelle anglo-saxonne , libérale avec toutefois une touche ( french touch ?) de colbertisme , oublieuse néanmoins de sa sensibilité bonapartiste et réellement populaire. Une droite décomplexée , lieu de conjonction du capitalisme le plus nauséeux et du populisme le plus vil. Une tête orléaniste et une piétaille abusée par des discours prétendument volontaristes et pourtant creux , superficiels et hypocrites. Des chatelains du CAC 40 à la tête des"petites gens" abreuvées chaque jour à la source de TF1. Un retour plus de 200 ans . Une droite donc réactionnaire . Encore un pléonasme. Quant à la gauche tout aussi institutionnelle , il s'agit bien entendu d'une gauche moderne , pas archaïque pour un sou. Avec ses précurseurs comme M. Rocard. Des pragmatiques , des techniciens , tout ce qu'il y a de plus sérieux et crédible. On est loin de ces idéalistes fumeux mal remis de la chute du mur de Berlin. On se cotoye dans les mêmes conseils d'administration , on se rencontre dans les coulouirs de la banque mondiale , du FMI ou à Bruxelles , loin de la vulgarité des masses.
Problème quand même , les Citoyens qui sont de braves gens ne sont pas des demeurés. Ils trouvent que le mélange des genres a ses limites . Le porte-monnaie est vide et les enfants au chomage. "Etrange défaite du Capitalisme " ? Le résultats sont là et l'on se dit qu'il est peut-être temps de donner un bon coup de balais et de renvoyer nos apprentis sorciers à leurs sinécures.

Reste la constellation. Les illuminés et les crédibles. Les démolisseurs dogmatiques et les constructeurs alternatifs.
Au royaume des borgnes , nous avons fait le choix des visionnaires.

8.Posté par furaxauboulot le 26/09/2008 19:08
Wikipedia :

En 1984, elle instruit notamment la politique française "pro-amiante" auprès du Comité permanent amiante (CPA), représentée par son adjoint direct, Jean-Luc Pasquier qui attestera devant les juges des choix faits par sa hiérarchie.

Entre 1989 et 1991, elle entre à Pechiney et devient la directrice adjointe de Jean Gandois. À ce poste, elle participe à l'ouverture d'une usine à Dunkerque et de la fermeture de l'usine d'aluminium de Noguères (Pyrénées-Atlantiques)[3].

En 1991, elle est nommée ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle par Édith Cresson, puis maintenue en poste par Pierre Bérégovoy jusque mars 1993. Selon le témoignage de son adjoint direct, Jean-Luc Pasquier[4], elle défend le concept d'usage contrôlé de l'amiante, là où tous les membres de la Communauté économique européenne voulaient interdire purement et simplement ce produit, bloquant le décret européen d'interdiction de l'amiante[5].

Ayant de bonnes relations avec une partie du patronat (en particulier avec Jean Gandois, alors président du CNPF), tout comme au Parti communiste, elle s'entend assez mal avec les syndicats, en particulier avec la secrétaire général de la CFDT Nicole Notat (elles ont un profond désaccord sur le plan Juppé)

En décembre 2004, elle rejoint la direction du Parti Socialiste, chargée avec Dominique Strauss-Kahn et Jack Lang de préparer un projet politique pour 2007. Comme la plupart des dirigeants du PS, elle s'est prononcée pour l'adoption du Traité constitutionnel européen.

Merci Mme Aubry mais nous ne sommes pas preneurs.

Un grand fossé nous sépare. Vous serez plus à l'aise avec le MODEM.

9.Posté par furaxauboulot le 26/09/2008 19:24
Wikipedia : Benoit Hamon :

En tant que député européen, il est membre de la commission des affaires économiques et monétaires, membre suppléant de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs, vice-président de la délégation pour les relations avec les États-Unis, et membre suppléant de la délégation pour les relations avec Israël.

En mai et juin 2007, il est porte parole du Parti socialiste pour les élections législatives. En juillet, il fonde avec Noël Mamère ( sic ) le think tank La Forge.

Dans le cadre du congrès de Reims du Parti Socialiste, il dépose avec Henri Emmanuelli, le 2 juillet 2008, une contribution intitulée Reconquêtes, au nom du Nouveau Parti Socialiste.

Dans l'optique du dépôt des motions, Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche et Jacques Fleury acceptent de fusionner leurs contributions avec celle du NPS. Après plusieurs contacts avec Martine Aubry, ils décident de ne pas poursuivre le rapprochement à cause de son alliance avec les strauss-kahniens («L'objectif n'est pas de jouer au Rubik's Cube» a-t-il déclaré sur France Info le 24 septembre 2008). Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez ont alors accepté d'entamer des pourparlers qui ont aboutis à la dernière minute, le matin même du dépot de la motion. Avec le ralliement de Pierre Larrouturou la veille, toute l'aile gauche du PS s'est ainsi réunie sur la motion "Un monde d’avance : reconstruire l’espoir à gauche" menée par Benoît Hamon. Mélenchon a qualifié cette union d'« événement historique ».

Benoît Hamon annonce dans la foulée sa candidature au poste de premier secrétaire, poussé par ses proches, notamment Razzy Hammadi qui souhaitent que l'aile gauche du PS soit représentée face aux tenants de la social-démocratie comme Ségolène Royal, Bertrand Delanoë ou Pierre Moscovici. Le mardi 23 septembre 2008 est ainsi un jour important de sa carrière politique, puisqu'il est clairement devenu le leader de la gauche du PS.

Que de circonvolutions. Une vraie cour de récréation. Pas besoin d'une pseudo aile gauche du PS pour découvrir les évidences que JPC soutient depuis des années . On préfère l'original à la copie , voire l'erzats.


10.Posté par JJ75 le 28/09/2008 12:02
Que va donc faire JPC après le Congrès de Reims, et avant les élections européennes ? Va-t-il continuer à sauter comme un cabri en clamant "la gauche, la gauche, la gauche !..." et se rallier à la dernière minute au PS et à ses listes, en renonçant une fois de plus (de trop...) à son combat Républicain ? Ou va-t-il (enfin !), prendre acte de sa convergence programmatique avec DLR, et prendre la tête de listes d'union DLR/MRC ? Sur CHACUN DES SUJETS ACTUELLEMENT IMPORTANTS POUR LE PAYS (l'Europe, la politique étrangère, la privatisation de la Poste, la politique économique et sociale,...), JPC et NDA ont les mêmes positions, font les mêmes analyses, proposent les mêmes choses. La sagesse, non l'URGENCE commande leur union pour préserver la Nation de la catastrophe à laquelle nous condamne Sarkozy, mais aussi le PS, si par malheur ce parti néolibéral et européiste, qui se prétend de gauche, mais ne l'est plus depuis belle lurette (rappelez-vous que Jospin a plus privatisé que Balladur lui-même !) revenait au pouvoir, quel que soit celui qui sera élu premier secrétaire (B. Hamon, le seul respectable, n'y arrivera pas). L'union JPC/NDA, c'est l'alliance entre Jaurès et De Gaulle : c'est la seule voie raisonnable et féconde.

11.Posté par furaxauboulot le 28/09/2008 12:30
PS : DSK, candidat préféré des Français
Source : AP , article du Figaro :

28/09/2008 | Mise à jour : 08:06 | Commentaires 28 .
Dominique Strauss-Kahn, actuel directeur général du Fonds monétaire international, est la personnalité de gauche préférée des Français pour le poste de candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2011, selon un sondage du Journal du Dimanche (JDD). Dominique Strauss-Kahn est choisi par 34% des personnes interrogées, Bertrand Delanoë 26%, Ségolène Royal 19%, Martine Aubry 12% et aucune 8%.

Et selon le même sondage du JDD, Bertrand Delanoë, le maire de Paris, est la personnalité de gauche préférée des Français pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste, pour succéder à François Hollande. Il est choisi par 44% des personnes interrogées, Martine Aubry 22%, Ségolène Royal 18%, Benoît Hamon 6% et aucune 9%.

2012 se jouera entre Delanoë et DSK au PS . Delanoë et son "bilan flatteur à Paris" . DSK "éminent expert international vierge de toutes combinaisons partisanes"....

Ca parait évident.

Problème : ce sont deux socialistes libéraux.

Nous avons encore de beaux jours devant nous mais nul doute qu'ils gauchiront leur discours dans la dernière ligne droite...

12.Posté par MKL le 28/09/2008 12:49
Peu importe qui arrivera en tête au PS, si le projet résultant n'est ni ambitieux ni crédible, le PS échouera une nouvelle fois aux prochaînes élections nationales !
Le problème commun aux projets des ténors Royal/Aubry/Delanoé, est qu'aucun n'a de solution pour s'attaquer de front au fléau n°1 qui ronge notre société depuis 25 ans, le chômage et la précarité de masse.
Tous misent sur le retour de la croissance, alors qu'elle n'a jamais dépassé les 3%/an depuis 30 ans, qu'il faut au minimum 3.6% pour créer des emplois et que la France est en train d'entrer en récession !
Le seul projet qui tienne la route sur ce plan est celui de Hamon / Larrouturou, avec la semaine de 4 jours à la carte qui est expérimentée depuis 14 ans dans 400 PMEs et dont la généralisation permettrait de créer au mininmum 1.6 millions d'emplois en CDI sans 1ct d'augmentation des impôts ni des charges des entreprises (étude ministère du travail/Insee/caisse des dépôts)...

Et cette mesure n'est qu'une parmi une 20aine pour l'application d'une vraie politique de gauche en France et Europe !


13.Posté par furaxauboulot le 28/09/2008 13:41
par Pierre Larrouturou
Point de vue paru dans le quotidien Le Monde daté du 29 septembre 1993

( extrait )


Toutes les autres pistes semblant sans issue, on parle régulièrement du développement des emplois de proximité. Accompagnement et soins à domicile des personnes âgées dépendantes, accueil des petits enfants ou protection de la nature : l'INSEE et le BIPE estiment à 150 000 le nombre des emplois correspondant à des besoins potentiels actuellement non satisfaits.

Certaines des mesures du plan quinquennal devraient permettre la concrétisation d'une partie de ces emplois. Mais qui peut croire vraiment que la multiplication des pompistes, guichetiers, péagistes et autres aides caissières constituerait une réponse à la hauteur des enjeux ?

Constatant que toutes les autres " solutions " sont soit inefficaces soit disproportionnées et que la diminution du volume total annuel d'heures travaillées est, depuis vingt ans, une constante de notre économie, un nombre croissant de chefs d'entreprise, de syndicalistes, de citoyens et d'élus en viennent à se demander si la réduction du temps de travail ne devrait pas être l'axe fort d'une véritable politique de l'emploi. L'idée n'est pas neuve : en réduisant la durée du travail, Roosevelt avait créé 1 750 000 emplois ; Keynes prédisait à ses petits-enfants qu'ils ne travailleraient que 30 heures par semaine et, dans son rapport à Raymond Barre, P. Giraudet suggérait déjà, en 1980, de diminuer la durée maximale annuelle de travail de 17 % en trois ans !

Comme la nécessité de lutter contre l'inflation, la réduction du temps de travail sera bientôt l'objet d'un large consensus. Mais, de même qu'il y a différentes façons de lutter contre la hausse des prix, plus ou moins efficaces, il y a de multiples voies possibles pour réduire la durée du temps de travail : faut-il, comme on le lit parfois, réduire chaque année la durée hebdomadaire d'une demi-heure ou de trois quarts d'heure ? Il semble que l'effet en termes de création d'emplois serait très faible : quel patron va embaucher si la durée du travail diminue de 2 % ? Dans la plupart des cas, ce sont les heures supplémentaires (déclarées ou non) et la productivité qui augmenteront et non pas le nombre des salariés. Par ailleurs, changer chaque année la durée du travail serait un handicap pour notre économie : modifier tous les ans les emplois du temps, l'organisation de la production et de la maintenance, etc., risquerait d'annuler en partie l'effort de maîtrise et de stabilisation des process (flux tendus, zéro défaut...) réalisé depuis quelques années par notre système de production.

La réduction du temps de travail doit être massive pour créer vraiment des emplois. Peut-on alors conclure que le passage aux 35 heures doit constituer une disposition majeure de la loi quinquennale ? Des entreprises dynamiques (Findus, par exemple) sont déjà passées aux 35 heures et ont pu combiner création d'emplois et diminution des coûts de production : l'augmentation de la durée d'utilisation des machines, la meilleure qualité des productions, un climat social plus serein ont permis de compenser le surcoût salarial. Le passage rapide aux 35 heures (5 journées de 7 heures) pourrait permettre, sous certaines conditions, de créer plus d'un million d'emplois mais il serait sans effet pour un grand nombre d'actifs : tous ceux - transporteurs routiers, contremaîtres, commerciaux ou cadres - qui ne comptent pas leurs heures et continueraient à faire 50 heures ou 60 heures par semaine. Le passage aux 35 heures n'aurait pas d'effet sur le chômage de ces catégories de salariés alors qu'elles sont de plus en plus touchées (chômage des cadres : + 23 % en 1992). De plus, les 35 heures risqueraient de provoquer dans l'entreprise une coupure entre ceux, cantonnés dans des tâches d'exécution, qui travailleraient 35 heures et ceux " ayant des responsabilités " qui continueraient à en faire 50 ou 60. Pour ces raisons, les 35 heures ne nous paraissent pas être la solution.

Stabilité de la masse salariale

Il nous semble que le passage rapide aux 4 jours sur 5 constitue aujourd'hui le meilleur moyen de lutter radicalement contre le chômage : le week-end conserverait son statut actuel ; du lundi au vendredi, les usines et les bureaux garderaient sensiblement les mêmes horaires, mais chaque salarié ne travaillerait que 4 jours.

Après débat national et négociations, une loi pourrait fixer le cadre de cette évolution : " Au 1er janvier 1996, la durée légale hebdomadaire de travail sera de 33 heures réparties sur 4 journées... " Chaque entreprise fixe librement la date de son passage aux 4 jours sur 5 (d'ici au 1er janvier 1996). Au moment où elle passe aux 4 journées sur 5, les salaires nets baissent en moyenne de 5 % (3 % pour les plus bas salaires avec compensation intégrale entre 1 et 1,1 fois le SMIC par le biais des allocations logement). Volonté de vivre autrement et peur du chômage font que les esprits évoluent rapidement : 87 % des salariés seraient prêts à baisser leur salaire de 5 % pour passer à la semaine de 4 jours et 43 % accepteraient même une diminution de 10 %. Il nous semble pourtant qu'une forte baisse des salaires n'est pas souhaitable car elle pourrait avoir des effets négatifs sur les investissements (construction neuve, achats de voiture, etc.) ou la consommation des ménages, et déstabiliser des pans entiers de notre économie.

La stabilité de la masse salariale au moment du passage aux 4 jours sur 5 est un facteur-clef de succès de ce projet. Au moment du passage aux 4 jours sur 5, nous proposons que les entreprises et les salariés soient totalement exonérés des cotisations chômage (8,81 % au 1 août 1993).

" Toutes choses étant égales par ailleurs ", le passage de 39 à 33 heures (- 15 %) devrait conduire à une augmentation de 18 % des effectifs. En fait, au vu des sureffectifs existant aujourd'hui dans de nombreuses entreprises et au vu des progrès de productivité réalisables avant la mise en place effective des 4 jours sur 5, il semble nécessaire pour obtenir des créations massives d'emplois de prévoir un dispositif incitant très fortement les entreprises à embaucher : l'entreprise ne bénéficierait totalement de l'exonération des allocations chômage qu'à condition d'augmenter de 10 % ses effectifs permanents. Pour certaines qualifications, dans certaines régions, il sera sans doute difficile de recruter les salariés que le passage aux 4 jours sur 5 nécessite. Des dérogations pourront alors être accordées par les directions départementales du travail. Peut-être ces dérogations toucheront-elles au total 10 % des salariés. Cela ne doit pas empêcher le mouvement général et la création massive d'emplois qu'il va permettre.

Il nous semble utile d'instituer, au moment du passage aux 4 jours sur 5 un système d'intéressement-compensation : la participation rapide aux bénéfices de l'entreprise permet une compensation partielle ou totale des baisses de salaire. Ce système devrait bénéficier d'abord aux plus bas salaires. Il pourrait bénéficier également aux syndicats, parties prenantes de la bonne marche de l'entreprise.

Pour toutes ces questions (baisse des salaires, système de compensation...), l'évolution prévue par la loi s'applique, sauf si un accord de branche est intervenu dans les mois qui suivent sa promulgation. La négociation dans l'entreprise (ou la branche décentralisée) porte aussi bien sur les questions débattues à des niveaux " supérieurs " que sur les conditions concrètes de mise en oeuvre des 4 jours sur 5. Il nous semble nécessaire que la loi fixe le cadre général : compter uniquement sur des négociations décentralisées limiterait fortement la portée de la réforme, car 52 % des salariés travaillent dans des entreprises de moins de 50 salariés où le dialogue entre partenaires sociaux est très réduit, et de nombreuses entreprises ne mettent pas en œuvre les accords de branche.

Tous les acteurs (entreprises, salariés et personnes en recherche d'emploi, Etat) devraient trouver avantage au passage rapide aux 4 jours sur 5. Certes, les entreprises vont devoir se réorganiser, recruter (sans doute entre 10 % et 12 % de leurs effectifs initiaux) et peut-être former de nouveaux salariés, mais leurs coûts vont baisser (diminution des salaires nets de 5 %, baisse des charges de 8,8 %, gains de productivité, durée d'utilisation des équipements : + 6 % ou plus...) et les commandes devraient augmenter (effet de relance dû au retour à l'emploi d'un grand nombre de chômeurs et au retournement des anticipations), permettant une meilleure rentabilisation des investissements. Le passage aux 4 jours sur 5 doit être l'occasion de mettre en place une organisation et un management qualifiants, de moderniser les relations humaines : lignes hiérarchiques plus courtes, plus grande délégation, enrichissement des tâches, flexibilité fonctionnelle (un grand nombre de postes étant tenus par deux personnes), renouveau du dialogue syndical, gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (le cinquième jour pouvant servir à la formation professionnelle). Passer aux 4 jours sur 5, c'est " travailler moins pour travailler tous ", mais aussi " travailler moins pour travailler mieux ".

Une option réaliste

L'idée du passage rapide aux 4 jours sur 5 a déjà été exposée à plusieurs chefs d'entreprise (PME et grosses entreprises, entreprises publiques et privées). Aucun ne l'a trouvée utopique ou dangereuse. Certains, jugeant qu'elle avait de fortes chances d'être retenue au niveau national et voyant les bénéfices qu'ils pouvaient en tirer (flexibilité, climat social et motivation, image...), sont déjà en train d'en étudier les modalités pratiques d'application. Les politiques actives de réduction du temps de travail mises en oeuvre depuis quelques mois dans certaines entreprises (comme Digital Equipment) montrent in vivo que le passage aux 4 jours sur 5 est une option réaliste, y compris pour les cadres. Par ailleurs, comme la compétitivité des entreprises n'est pas touchée par le passage aux 4 jours sur 5, cette évolution peut être décidée au niveau national sans attendre que nos partenaires européens prennent position sur cette question. Pour le salarié, le passage aux 4 jours sur 5 devrait assurer une meilleure qualité de vie (" travailler moins pour vivre mieux " au travail comme le reste du temps) et la certitude de garder longtemps son emploi : il n'y a plus de sureffectifs dans l'entreprise et les gains de productivité sont synonymes de compensation salariale et non plus de suppressions d'emplois (tous les trois ans, l'Assemblée nationale pourrait réétudier la question du temps de travail).

Il est malaisé de prévoir dans le détail quels seront les effets macro-économiques du passage aux 4 jours sur 5 : les modèles économétriques habituels n'ont pas été paramétrés pour simuler de telles évolutions. Du fait de la condition posée (augmenter de 10 % les effectifs), on peut toutefois estimer - en tenant compte des effets induits - que le nombre des emplois créés sera compris entre 2 millions et 2,2 millions. Mais il est difficile de prévoir quel sera l'effet d'appel et donc la diminution nette du nombre des chômeurs.

Une politique volontariste

La diminution massive du nombre des chômeurs devrait permettre une économie de 160 à 170 milliards sur les 400 milliards que coûte actuellement le chômage. C'est une valeur supérieure au volume des cotisations chômage que l'Etat prendrait à sa charge (127 milliards en 1993). L'Etat devrait dégager ainsi les moyens financiers nécessaires aux autres dimensions de la lutte contre le chômage.

A moyen et long terme, le passage aux 4 jours sur 5 semble structurellement une mesure bénéfique pour la collectivité car il devrait permettre à chacun d'avoir une vie plus sereine (dépenses de santé et de sécurité en baisse), d'avoir plus de temps pour sa vie familiale et ses loisirs, de participer davantage à la vie associative, etc. En diminuant la peur face aux gains de productivité, en facilitant la formation permanente des adultes et en permettant - si les adultes y consacrent davantage de temps - une meilleure éducation des enfants, le passage aux 4 jours sur 5 constitue un atout essentiel pour la compétitivité globale de notre économie.

Le passage rapide aux 4 jours sur 5 ne constitue pas " la " solution, la pierre philosophale qui résoudrait d'un coup tous nos problèmes d'emploi. Mais il pourrait être l'axe majeur d'une politique volontariste autour duquel s'ordonneraient, avec une efficacité renforcée, les moyens classiques de lutte contre le sous-emploi : relance du bâtiment, meilleure régulation de nos échanges commerciaux, parcours personnalisés de retour à l'emploi, développement de la formation en alternance, simplification administrative...

Vous en avez encore beaucoup des comme-ça ?

14.Posté par furaxauboulot le 28/09/2008 21:22
Ce n'est pas la peine de développer les thèses de Larruturou. Ca va énerver les gens sérieux sur ce site. Essayez de convaincre vos amis , ce sera déjà pas mal. Pour nous , en tous cas , c'est n'importe quoi .Il y avait déjà au PS les éléphants , il y a maintenant les "jeunes dinosaures" . Ce n'est pas ici que vous trouverez un relais pour vos idées fumeuse.

15.Posté par jctoussaint le 29/09/2008 15:33
Je vois souvent dans les commentaires de ce blog, certains défendre une alliance Chevènement-Dupont-Aignan. Or, bien qu'il y ait des points de convergence (Europe, relations internationales), il reste des différences fondamentales. Jean-Pierre Chevènement et le MRC sont de gauche, toute l'histoire du CERES puis du MDC le prouve. Alors que NDA a accepté les politiques de droite donc une grande partie du libéralisme.
Les différences gauche/droite restent importante. Il faut reconstituer une gauche forte, une gauche authentiquement socialiste. Cela n'est pas possible s'il y a en préalable une alliance MRC/DLR.
Si la création d'un grand parti de gauche ne réussit pas, le MRC a peut être vocation a resté ce qu'il est. A savoir un parti cheminant seul. A ce moment là, il faudra alors que le bureau réfléchisse à une stratégie plus "agressive" afin:
1/ de se faire connaître de la population qui trop souvent ignore les idées du combat républicain socialiste
2/ faire adhérer plus de monde afin de tendre vers un parti "de masse"
3/ mettre en échec les idées libérales et faire triompher les idées républicaines socialistes (l'idéal jaurésien)

Finalement, et si le grand parti de gauche, c'était le MRC?

16.Posté par Naradatta le 29/09/2008 18:30
NDA est tellement libéral qu'il est pour la renationalisation des autoroutes et d'EDF-GDF. Sa politique municipale montre d'ailleurs à quel point il est proche de la droite d'affaire...

D'aussi loin que je me souviens, c'est sous Jospin (la "gauche" je crois) qu'on a le plus privatisé, et que s'est rêglé le sort d'EADS.

Si on continue à raisonner en termes de droite et de gauche, c'est bien, on est content, on fait le jeu du système, et dans ce cas là faut pas pleurer d'avoir sarko.

17.Posté par jctoussaint le 29/09/2008 21:25
Etre favorable à la nationalisation des autoroutes et d'EDF et de GDF-Suez, ce n'est pas être étatiste, c'est faire preuve de bon sens. Nul doute que NDA fait preuve de bon sens, bien plus que Sarkozy en tout cas. Mais, de là à ne pas être libéral. Quand la question de la nationalisation d'autres grandes entreprises se posera, quelle réponse apportera NDA. Est-il favorable aux nationalisations (ou re-nationalisation) à 100% de: TF1, France Télécom, Airbus, Air France, Renault voire, pourquoi pas, d'Arcelor-Mittal.

Il est évident qu'un parti comme le MRC peut discuter avec DLR alors qu'il ne peut pas avec l'UMP. Mais, le clivage gauche/droite n'a pas perdu toute pertinence. Je lis, d'ailleurs, dans les 101 propositions de DLR, à la 82ème proposition exactement, que NDA souhaite créer une prime au mérite pour les fonctionnaires et des contrats d'objectif pour les ministères. Ce sont des termes que l'on peut retrouver dans le programme de Sarkozy.
Alors oui, NDA est moins libéral que Sarkozy, c'est une évidence. Malgré tout son programme reste marqué par l'idéologie libérale. Et puis, rappelons quand même que le MRC est l'héritier du CERES donc qu'il peut, sans rougir, se prétendre socialiste (est socialiste celui qui veut la socialisation des grands moyens de production). Il a même été l'aile gauche du PS et philocommuniste. Alors être d'accord sur la question européenne et combattre ensemble dans ce but ne signifie pas s'allier objectivement de manière durable. Parce qu'il subsiste des obstacles infranchissables entre ces deux partis.

18.Posté par furaxauboulot le 30/09/2008 08:42
Voici ce qu'écrit la LOZERE SOCIALISTE , organe du PS de ce département :

" Le retour de la Momie
Posté, le | septembre 28, 2008 | 3 Commentaires

Le président du groupusculaire «Mouvement républicain et citoyen» reprend des couleurs après avoir été élu, le week-end dernier, sénateur du Territoire de Belfort. Jean-Pierre Chevènement a ainsi déclaré cette semaine qu’il ne voyait pas très bien la différence entre les quatre grandes motions du PS pour le congrès de Reims, hormis celle de Benoît Hamon et ses amis qui sont clairement antilibéraux. Selon le revenant, tous les autres (Delanoë, Aubry, Royal) pensent la même chose. La perplexité du Che rejoint celle du Politburo, mais sur un point différent, car on ne voit pas non plus très bien ce qu’a voulu dire ce grand artisan de la défaite de la gauche démocratique en 2002, auquel Jean-Marie Le Pen a dû, en large partie, sa présence au second tour. "

Faut-il un commentaire ?



19.Posté par Naradatta le 30/09/2008 08:48
NDA est pour l'association capital-travail. Le capitalisme n'est qu'un variante extrême du libéralisme. Est donc de facto libéral toute personne qui n'est pas collectiviste.

JPC mettrait-il en place des kolkhozes? Je doute que cela lui permette de rallier la bourgeoisie du PS.

20.Posté par Naradatta@furaxauboulot le 30/09/2008 12:12
Le seul commentaire qui me vienne à l'esprit, c'est qu'au PS, on peut se demander jusqu'où ils vont descendre.

Je ne sais pas si le plus consternant est d'avoir nommé JPC la "momie", ou si c'est la teneur de l'analyse qui montre des lacunes et une absence de la moindre conscience politique, à des éons du rôle national revendiqué.

D'ailleurs, Le Pen s'est fait tout seul, et si quelque chose l'a aidé, c'est plutôt l'angélisme jospinien.
JPC a osé parler de sécurité à gauche, il n'a pas été jusqu'à parler d'immigration. C'est le seul service qu'il ait pu rendre au FN en le laissant confisquer le dossier et en faire un thème électoral (ce qui, on est d'accord, est du même niveau d'insupportabilité que le sans-papiérisme militant de la gauche caviar), lui qui avait la crédibilité. Mais la politique qui a le plus favorisé le FN reste celle de Jospin.

Drôle de voir le PS se vautrer dans le déni caractérisé. Drôle et insultant vis à vis d'un personnage que je respecte.

21.Posté par furaxauboulot le 30/09/2008 14:10
Naradatta , le PS se laisser aller de temps en temps à des anathèmes que ne renierait pas l'extrème-droite. Cela ressemble à du Gringoire d'avant-guerre.Le PS n'a pas hésité en outre à tenter de faire battre JPC aux Sénatoriales en sollicitant la droite. Cette attitude démontre la peur d'un parti à l'agonie , déconsidéré , sans projet , capitulard devant un Libéralisme qu'elle ne conteste qu'à la marge et dont bon nombre de têtes pensantes viennent de ses rangs ( DSK , Jouyet , Lamy....).

22.Posté par jctoussaint le 30/09/2008 20:05
"JPC mettrait-il en place des kolkhozes? Je doute que cela lui permette de rallier la bourgeoisie du PS. "
Parler de socialisation des grands moyens de production ce n'est pas vouloir l'instauration d'une économie soviétique. En plus, est-il nécessaire de vouloir rallier les bobos du PS? Quant à la politique économique que souhaite exactement JPC, je ne me prononcerai pas n'étant que sympathisant et non adhérent du MRC. Cependant, même s'il s'agit de faire la critique du totalitarisme et du communisme d'URSS, nul doute que le MRC reste un parti d'inspiration socialiste (comme Jaurès) et donc favorable à la socialisation permettant la rupture d'avec le capitalisme.

Quant au PS, il est évident qu'il a mal digéré les défaites multiples de la gauche. La réaction du PS de Lozère augure mal d'un rapprochement des partis de gauche. Le PS est favorable à un rapprochement qui est en fait une annexion de même que la LCR. Quant au PC, il ne veut qu'un peu d'oxygène.
Je repose donc ma question: et si le grand parti de la gauche partait du MRC?

23.Posté par Naradatta le 01/10/2008 08:51
http://www.ripostelaique.com/Bertrand-Martine-ou-Segolene-le.html

Dans cet article, il est question à la fin de JPC et NDA.

A titre personnel, cela me rappelle une anecdote de chez moi : le maire de ma ville (PS), quand il daigne à se déplacer dans les "quartiers", demande à ce que soit élu un "chef" pour chaque "communauté".

Un chef de village quoi.

Et c'est un élu de la République.

24.Posté par Naradatta@jctoussaint le 01/10/2008 10:38
JPC est aussi un admirateur du Général, donc est ce que sa ligne économique serait celle d'un jaurèssisme pur et dur?

Et oui, le PS lorgnant sur la LCR c'est assez cocasse.

25.Posté par jctoussaint le 01/10/2008 20:00
"JPC est aussi un admirateur du Général, donc est ce que sa ligne économique serait celle d'un jaurèssisme pur et dur?"
Je pense que JPC est admirateur de la personne du général De Gaulle voire de sa pratique du pouvoir mais je ne suis pas sûr qu'il admire sa politique économique et sociale.
Quant au programme socio-économique de JPC, il est présent sur le site du MRC et, bien qu'il ne soit pas d'un jauressisme absolu, il est clairement d'inspiration socialiste. Mais, le mieux serait que JPC dissipe la brume en disant son orientation économique. Cela pourrait attirer des déçus du PS et ils sont nombreux.

Et oui, le PS et la LCR ont le même coeur de cible : des bobos.
Pour finir, je me permet une remarque. Bien des militants de gauche ne savent même pas ce qu'est le MRC alors qu'ils connaissent le CERES. L'ancien nom ne devrait-il pas revenir au goût du jour?

26.Posté par furaxauboulot le 02/10/2008 17:16



Jean Jaurès est issu d'une famille de modeste bourgeoisie française de province comme le Général De Gaulle.

Bénéficiant des chances de promotion sociale qu’offre la République, ll est reçu premier à l'École normale supérieure . Le Générale De Gaulle est reçu à St Cyr.

Des « républicains modérés » au Parti socialiste
Jaurès n'a pas toujours été socialiste et marxiste.
Il met son éloquence au service des premières lois sociales du régime (liberté syndicale, protection des délégués, création des caisses de retraite ouvrière…).

Le Général De Gaulle est à l'origine des avancées sociales les plus marquantes du XXème siècle , en 1945 notamment. Il était appuyé dans sa démarche par les plux marxistes ; à savoir les communistes.

Fils de 1789, il ( Jaurès ) croit cependant au réformisme institutionnel et républicain, à l'alliance des ouvriers et de la bourgeoisie laborieuse pour le triomphe de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.

Le Général De Gaulle est le promoteur de la Vème République. De nombreux employés et ouvriers de gauche voteront pour lui. Il prônera l'association Capital-Travail. Son inspiration semble être issue du Catholicisme social et en amont du ralliement de l'Eglise à la République.

En 1889 les Républicains gagnent les législatives mais Jaurès qui prône le contrôle de l'État sur les entreprises, est battu dans la circonscription de Carmaux. Le Général De Gaulle est battu suite au référendum de 69. L'UDR fin 68 est ultra-majoritaire. En 69 , Pompidou est élu président.

Lors de l'affaire Dreyfus , Jaurès s'oppose alors à certains « marxistes orthodoxes », dont Jules Guesde . De Gaulle prend le contre-pied de la politique de Guy Mollet et accorde l'indépendance à l'Algérie.

Jean Jaurès qui a une dimension internationaliste lutte contre la guerre . Le Général De Gaulle met fin à la guerre d'Algérie Il prononce le discours de Pnon-Penh.

Certes , il y a de nombreuses nuances.

Malgré l'écart de génération , les deux personnages ne sont pas aussi éloignés que l'on veut bien le dire. Une même passion de la République , une politique sociale volontariste ,un destin marqué par la haine que leur portaient les conservateurs de droite ( et de gauche...).

JPC peut aussi bien reprendre à son compte le message de l'un comme de l'autre.


27.Posté par jctoussaint le 06/10/2008 16:37
Pour apporter une dernière contribution à cette discussion (car là n'était pas le débat), je tiens à dire que les différences entre Jaurès et De Gaulle ne sont pas de l'ordre de la nuance. Effectivement, Jaurès n'a pas toujours été socialiste. On peut le voir dans l'ouvrage de Jean-Pierre Rioux, Jean Jaurès paru en 2005.
Je vois bien qu'il y a des convergences entre les idées des deux personnages. Cependant, le général De Gaulle est favorable à une intervention ciblée de l'Etat dans l'économie dans le sens d'une société conservatrice aux les inégalités ne sont pas trop grande par sens de la justice chrétienne. Qu'on le veuille ou non, il s'agit bien là d'un conservatisme. Chez Jaurès, l'intervention de l'Etat doit permettre la justice (comme chez De Gaulle) mais aussi l'émancipation de la nation puis de l'humanité. Il s'agit bien d'une volonté de mouvement social.

28.Posté par Naradatta@jctoussaint le 07/10/2008 09:01
C'est l'esprit de synthèse qui fait les grand hommes politiques et les gouvernements efficaces. Suivre une voie unique n'a jamais été bon. Ca s'est toujours soldé par le chaos et la désolation au pire, au mieux l'inertie politique qui se heurte à la réalité du terrain.

De Gaulle synthétisait un héritage légitimiste avec une pensée à la fois bonapartiste et républicaine sociale. Jaurès a dû, en son temps faire de même. C'est pour ça qu'on se souvient d'eux.

29.Posté par jctoussaint le 07/10/2008 20:06
Bien sûr qu'il s'agit d'avoir un esprit de synthèse. De toute façon, la réalité du pouvoir impose cela.
Cependant, ce n'est pas sur cette question que le débat devait porter, à mon avis, mais plutôt sur la question économique de l'anti-libéralisme. JPC estime que seule la motion de Hamon est différente et porteuse d'un projet de gauche. Donc, le MRC revendique clairement son héritage et son projet socialiste. En clair, ceux qui souhaitent le rapprochement DLR-MRC, sont-ils prêts à soutenir une politique de nationalisation des grandes entreprises (dans un autre contexte que celui de crise)? Les gaullistes de DLR sont ils prêts à défendre le programme économique du CERES? Si oui, alors il n'y a aucun problème. Si non, la convergence sera difficile.

Pour finir, je remarque que dans le mouvement social, le MRC est singulièrement absent. C'est dommageable. Bien sûr le MRC n'est pas un parti massif mais la présence de représentants du MRC sera profitable (il est possible de prendre exemple sur la stratégie de PRS). Mais, j'ajoute encore que le nom MRC n'est pas connu des camarades de gauche. Alors que le CERES...

30.Posté par furaxauboulot le 07/10/2008 22:17
Certains élus du MRC , au demeurant personnellement estimables , pourraient être tentés pour garder leur mandat de se positionner plus ou moins consciemment en supplétifs inavoués du PS , au besoin en se passant de JPC.
Il serait dommageable pour tout le monde d'opter pour cette ligne qui de toute façon ne sera pas avalisée par les militants. Pas de Chevènement ? Pas de MRC. Il est bon de temps en temps de rappeler les évidences.

31.Posté par jctoussaint le 08/10/2008 19:39
Qui a parlé de se passer de JPC? Pour l'instant, il n'est pas possible pour le MRC de se passer de JPC. C'est une évidence. Mais, je voudrais rappeler une autre évidence c'est que le MRC devra un jour se passer de JPC tout comme les gaullistes ont dû se passer de De Gaulle et le PS de Mitterand. Bien sûr ce n'est pas à l'ordre du jour et le plus tard sera le mieux. Mais, je n'avais pas l'impression d'avoir amené le débat sur un tel sujet...
Je disais, en substance, que le MRC doit se positionner à gauche et non pas dans une situation de "ni droite ni gauche". D'ailleurs l'appel à des Etats Généraux de la gauche me signale que je ne suis pas le seul à penser ainsi. En clair, le MRC est un parti héritier du jacobinisme et du socialise, il s'agit donc de l'affirmer tel quel tout en continuant à réfléchir sur ses thèmes afin de les adapter au siècle dans lequel nous vivons.
Sinon, qui parle de s'affilier au PS? C'est, au contraire, une démarcation de gauche qu'il s'agit de tracer avec ce parti (si toutefois le grand parti de gauche ne se créé pas). Là, encore, c'est une évidence que je me suis efforcé de rappeler. Il serait bien de ne pas détourner ce que j'ai pu dire.

32.Posté par furaxauboulot le 09/10/2008 09:19
jctoussaint ( que je n'ai pas le plaisir de connaitre ) n'était absolument pas visé par ma précédente intervention.
Je resterai volontairement dans une certaine imprécision quant à ce qui m'a amené à formuler le message en question.Il importe que de grandes fédérations ne fassent pas cavalier seul . Les changements de Direction au sein du MRC ne doivent pas être source d'amertume. Pas question de créer des MRC départementaux bis...

33.Posté par furaxauboulot le 09/10/2008 09:43
Pour info , le Figaro ce jour :


Malheur à ceux qui ont manié le mot «libéral», Bertrand Delanoë en tête. Au printemps, dans son livre De l'audace, le maire de Paris pensait paraître moderne en se déclarant «socialiste» et «libéral» politiquement et philosophiquement. Depuis, la crise financière est passée par là, et le mot, qui pouvait prêter à confusion, a disparu de ses discours. Ainsi que de ceux de Ségolène Royal, qui se présentait comme blairiste il y a deux ans. Maintenant, elle demande l'interdiction des licenciements pour une entreprise bénéficiaire qui délocalise son activité.

Au PS, à moins d'un mois du vote sur les motions pour le congrès de Reims, on discute désormais moins de la «nature du parti» que de la remise en cause du système capitaliste. Les nationalisations bancaires en cascade ont marqué le retour de l'État. Du pain béni pour les socialistes qui pensaient avoir perdu la bataille idéologique.

Les discours aux accents de gauche de Nicolas Sarkozy placent cependant le PS dans une situation ambiguë : si les socialistes sont d'accord sur les mots, ils ne lui font pas confiance sur les remèdes. «Ce qui s'effondre aujourd'hui, c'est une partie de ce que vous appeliez la bataille idéologique, c'est-à-dire le libéralisme économique», a lancé François Hollande mercredi à l'Assemblée lors du débat sur la crise.

34.Posté par furaxauboulot le 10/10/2008 20:38
Il faut nationaliser ce qui est viabilité du pays : l'eau , le gaz , l'électricité , le traitement des déchéts et j'en passe. Ainsi que les banques car l'occasion est unique. Les petits actionnaires seront ravis de la sécurité qu'une telle mesure procure. Quant aux autres , on s'en fiche. Après , on peut compter sur de multiples arguties juridiques pour contester nos participations à l'étranger hors U.E. Mais que font les E.U. ? Pour ce qui est de l'UE , les fondements à plus de dix ans de distance sont mangés par les termites et il faut tout reprendre à zéro. Comme disait l'autre , " X ans de droit ( communautaire ) ,,, X années de travers ".Je suis tout à fait favorable à l'Europe mais pas à celle-là. L acrise actuelle a aumoints le mérite de remettre les pendules à l'heure;

35.Posté par jc-toussaint le 13/10/2008 21:10
Désolé à furaxauboulot si j'ai mal interprété son message. Il n'était cependant pas clair pour moi qui suis un peu extérieur au MRC.
Quant aux nationalisations, aujourd'hui tout le monde est pour. Mais, ne nous y trompons pas, ce n'est pas de véritables nationalisations qu'il s'agit. L'Etat sarkozyste se contente de redresser les entreprises vitales à ce système vicié mais sitôt la crise terminée, il revendra tout. Lorsque je parlais, dans mes précédents commentaires, de socialisation des grands moyens de production c'est bien de nationalisation qu'il s'agit. Il ne faut bien sûr pas collectiviser l'ensemble de l'économie, l'Histoire nous apprend l'absurdité de ce genre de comportement. Cependant, un parti qui revendique l'héritage socialiste doit prôner de vraies nationalisations de la majorité des banques (sinon de toutes) et ce pour longtemps. Et ne pas privatiser à la première occasion. Souvenons nous que dans les années 80, la plupart des banques étaient étatisées. La crise offre à la France l'occasion inespérée de redresser la barre de son économie dévorée, il y a peu, par le libéralisme.

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