Carnet de Jean-Pierre Chevènement

Ah ! si le faux nez de M. Bayrou était un peu plus long...



Je réponds à Rajeev qui, le 12 mars, émet l’idée qu’« inviter François Bayrou à rejoindre le pacte présidentiel de Ségolène Royal continue à jeter le doute sur le projet de cette dernière. C’est entretenir l’idée que les différences ne sont pas si grandes entre les deux candidats ».

Je pense comme Rajeev. Cette invitation est une erreur, d’autant que le pacte présidentiel concernant par exemple l’Europe n’a rien à voir avec le projet de François Bayrou qui consiste simplement à rendre « plus lisible » le projet de Constitution européenne.

Dois-je citer Ségolène Royal à Villepinte ?

« L’Europe doit se fixer comme objectif une croissance dynamique et créatrice d’emplois. Je veux relancer des politiques communes sur les enjeux majeurs que nous affrontons. En Europe, comme en France, la croissance naîtra de l’investissement dans la recherche, dans l’innovation, dans les énergies renouvelables, dans les transports.

L’Europe doit se battre aussi pour une politique industrielle, à l’instar de ce que font les Etats-Unis et les grands pays émergents. L’Europe ne doit plus s’abandonner au seul dogme de la concurrence. Airbus n’aurait pu être lancé si la doctrine actuelle de l’Europe avait été applicable en 1970 …

Pour réussir cela, les outils actuels ne sont pas adaptés. La croissance et l’emploi doivent être inscrits dans les statuts de la Banque centrale européenne. Il faut mettre en place "un gouvernement économique de la zone euro" pour une politique de croissance coordonnée.

Le Pacte de stabilité ne doit pas servir à freiner la croissance mais à la stimuler. Je propose de sortir du chiffrage du déficit les dépenses consacrées à la recherche et à l’innovation. Nous accumulons un retard très inquiétant qui risque d’être ravageur, face à l’Inde et à la Chine. Il est temps, j’allais dire, de passer aux choses sérieuses.

Je veux une Europe qui protège ses citoyens et les aide à tirer profit de la mondialisation. Il n’est pas supportable de voir des entreprises faisant des bénéfices délocaliser leur production. L’Europe doit se protéger et nous protéger. Avec moi elle fera reconnaître le respect des normes sociales et environnementales dans toutes les négociations de l’OMC.

La concurrence déloyale est encore moins supportable à l’intérieur de l’Europe. Je proposerai l’instauration de taux planchers en matière d’impôt sur les sociétés pour freiner les délocalisations fiscales.

De même, je proposerai à nos partenaires la négociation d’un protocole social pour renforcer les droits des travailleurs. »


Il me semble qu’il n’y a pas « photo » entre Ségolène Royal, seule candidate du changement et François Bayrou, éternel faux nez de la droite. Si le nez de Jean Lecanuet avait dépassé celui de François Mitterrand, celui-ci n’aurait jamais été Président de la République. Poher triomphant de Pompidou n’a jamais fait rêver. Quand à Giscard, éliminant Chaban-Delmas en 1974, l’expérience n’a emballé personne. Ah ! si le faux nez de M. Bayrou était plus long…

Les Français veulent-ils recommencer, alors qu’ils ont la chance d’avoir une candidate symbole de renouveau, au caractère bien trempé, et qui peut gagner, tant on sent qu’au fur et à mesure qu’avance la campagne, Nicolas Sarkozy perd du terrain, parce qu’au fond il inquiète le pays ?


Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le Mardi 13 Mars 2007 à 16:50 | Lu 8394 fois



1.Posté par François Bouvier le 13/03/2007 21:34
Comment peut-on encore oublier que Bayrou est un homme de droite aux relents pétainistes!
Il gouverne déjà... le CG des Pyrénées Atlantiques, avec... l'UMP.
Il y tient des réunions en béarnais: le français n'est-il donc pas une langue assez noble? Et la République, où est-elle? Quelle considération pour la France!
Avec son ami Lassalle, ils ont des attitudes que ne renierait pas CPNT, et des accents qui indiquent que "la terre ne ment pas".
Les exemples de ce neo-pétainisme mou abondent. Sans parler de son libéral-christianisme. Alors, Bayrou, homme de rassemblement? Laissez nous rire... jaune!


2.Posté par asse42 le 13/03/2007 23:05
je crois Jean-pierre qu'il faut insister sur la parole politique de cette affirmation et non la prendre au pied de la lettre. Il est hors de question pour nous de s'associer sur le programme de Bayrou, mais ce monsieur jouant l'ouverture, on lui dit simplement que s'il le souhaite il peut venir s'associer au pacte présidentiel! C'est de l'ironie politique pour inciter Bayrou à se découvrir. C'est tout ne voyons pas là quelequ'autre maneuvre. par contre nous n'oublions pas que des électeurs potentiels de Bayrou peuvent voter Ségoléne par la suite, donc finesse et efficacité sont les atouts de Ségoléne.

3.Posté par Xavier DUMOULIN le 14/03/2007 00:10
La "poussée" médiatique de F. Bayrou exprime davantage un état d'esprit des sondés qu'une réalité politique. Cette impression favorable, grandement liée à l'image sympathique du personnage, repose sur des faux-semblants savamment entretenus. Le phénomène Bayrou c'est du bluff. La posture de F. Bayrou, surréaliste et virtuelle, trouve cependant un écho certain dans les bavardages privés et publics de certains esprits autorisés.

Ce qui se joue en fait c'est la recomposition des bases de classes de chaque camp. Depuis la crise de 2002, la droite et la gauche ont perdu leurs appuis populaires au profit de catégories sociales plus favorables à l'intégration européenne d'où la force de l'abstention combinée avec la montée des extrêmes.

Pour reprendre l'analyse de B. Amable, on assiste à un processus de rupture interne à chaque bloc. N. Sarkozy veut agréger des couches salariées en attente de protection, d'où son discours sécuritaire, assorti de tentative d'usurpation de Jaurès. Mais il s'adresse aussi aux indépendants, favorables à une demande de libéralisation, d'où son attractivité auprès du patronat. F. Bayrou veut construire un bloc bourgeois pro-européen mais modérement néo-libéral. Ce projet parie sur les appuis d'une partie droitière du PS qui viendraient compléter son enracinement éprouvé à droite. Il fait l'impasse sur les couches populaires en privilégiant les couches moyennes et supérieures. Ce bloc virtuel ne correspond à aucune réalité politique structurée.

Dans cette recomposition d'ensemble, l'émergence d'un bloc socialiste et républicain, ancré à gauche, devrait partir d'une large reconquête des couches salariées du privé et du public en attente d'un nouveau compromis social inspiré par un projet politique compatible avec le pacte présidentiel de Ségolène Royal : retour en tous points à la République, à la citoyenneté, à la solidarité et au civisme, d'une part ; volontarisme économique et protection sociale renforcée dans un processus de réorientation de l'Europe, d'autre part.

La nature du projet est un facteur d'agrégation pour reconstituer une base électorale populaire, ce que nous appelions hier front de classe(s) anti-capitaliste. Il n'est pas inutile de s'interroger sur la filiation entre la base de classe et le projet quand d'aucuns spéculent sur une offre politique imaginaire perdant de vue la légitimité première de la gauche républicaine : celle de la défense et de l'émancipation du monde du travail, autrement dit la République sociale.


4.Posté par Militant Istréen le 14/03/2007 08:23
M. FRANCOIS BOUVIER

Voila maintenant que l'on nous compare Bayrou et Pétain....

Laissez moi en rire :

Question pour un champion : Citez moi le grand parti francais, dont le 1er secrétaire, décoré de la Francisque fut président de la république....

De grace, un peu de dignité.... Et réflechissez avant d'ecrire de telles sottises...

5.Posté par Elie Arié le 14/03/2007 10:11
Les longs nez, ce sont ceux des menteurs...

François Bayrou propose, pour relancer les PME, le "Small Business Act": une part des marchés publics sera réservée aux PME, par exemple, comme aux Etats-Unis, 20 % du volume total des grands marchés et la totalité des marchés inférieurs à 50 000 Euros.

Ce qu'il ne dit pas, c'est que, pour pouvoir continuer à l'appliquer, les
Etats-Unis ont obtenu une dérogation de l' OMC, car ce privilège pour les
PME constitue une entorse à la libre concurrence; et que, pour l'appliquer,
la France devra obtenir la même dérogation de l' OMC.

Seulement, voilà: la France n'est plus représentée à l' OMC, c'est le
représentant de l' Union Européenne qui négocie au nom de tous les pays qui en sont membres: et Bruxelles n'acceptera jamais de demander une telle dérogation au principe de la libre concurrence.

Bayrou sait donc très bien que cette proposition est inapplicable...

En effet, c'est en vain encore à la fin de l'année dernière que Christine
Lagarde, ministre déléguée au Commerce extérieur, avait tenté de convaincre Peter Mandelson, Commissaire européen au commerce, et Charlie Mc Greevy, Commissaire chargé du marché intérieur, de renégocier l'Accord sur les Marchés Publics pour l'UE avec l'OMC, pour obtenir une dérogation comme tout le monde (Etats-Unis, Canada, Japon, Corée...). Et ce ne serait qu'un préalable, ensuite il faudrait une nouvelle directive communautaire alors que tous les pays membres ne sont pas d'accord.

Cette donnée illustre d'une façon particulièrement claire et pertinente :

- les dessous de l'articulation entre les politiques (ou les promesses de
politiques) françaises et les contraintes imposées par d'une part l'UE,
d'autre part l'OMC ;

- la façon dont le dogmatisme ultra-libéral de la Commission Européenne nous pénalise dans les négociations à l'OMC, sous l'oeil des Etats-Unis qui doivent bien s'amuser.

6.Posté par Elie Arié le 14/03/2007 10:59
Pour compléter mon précédent message, en espérant que ce ne sera pas censuré: il s'agit également de la proposition N° 3 du "Pacte" de Ségolène Royal, évidemment guère plus crédible...

7.Posté par Vincent le 14/03/2007 14:32
Monsieur Chevenement, vous semblez bien amer, est-ce parce que Bayrou va réussir là où vous même avez échoué?
Comment voulez-vous que nous votions pour celle qui a été désignée sur la seule foi de lointains sondages. Alors que vous, Lang et d'autres n'ont pas manqué de relever, de façon pertinente, son inconséquence, vous voudriez aujourd'hui que nous lui donnions un chèque en blanc?
Bayrou a été ce qu'il a été, mais il a fait du chemin et est, sur de nombreux points, bien plus en phase avec les idées de gauche, que ne l'est votre championne de dernière minute. Pour ces raisons, moi militant socialiste de longue date je donnerai ma voix à Bayrou, même si vous laissez assimiler, sur votre blog et par des esprits chagrin Bayrou à Pétain. Ce qui dit en passant n'est pas très digne non plus...
A bon entendeur.

Amitiés (ex) socialistes

8.Posté par antoine le 14/03/2007 14:50
Le discours centriste de François Bayrou, à équidistance de la droite et de la gauche, souffre de deux handicaps. Premièrement, l’UDF a toujours participé à des gouvernements de droite. Et le parti compte toujours un membre dans l’actuel gouvernement : Gilles de Robien. Ce dernier défend toutefois au sein de l’UDF une ligne, minoritaire, d’alliance avec l’UMP. l’UDF est toujours l’alliée fidèle de l’UMP dans les collectivités locales.Je n'arrive pas à me projeter dans l'avenir avec Bayrou comme président.Bayrou,Sarkozy à jeter! Ségolène ROYAL PRESIDENTE!

9.Posté par Aurélien Delsaux le 14/03/2007 16:22
Après "un catholique est forcément un ennemi de la laïcité", voici "Bayrou, fils de Pétain": il faudrait que cesse cette facile vulgarité intellectuelle ici; elle déshonore ceux qui ont soutenu ou soutiennent JP Chevènement.

D'autre part, à tous les Parisiens qui, de haut, disent que l'UDF co-dirigent avec l'UMP nombre de collectivités locales, il faudrait leur rappeler que le regard des Français sur leur collectivité locale (maire, département et même conseil général) n'est souvent pas le même qu'à l'échelon national. On peut être de gauche et reconnaître que telle ou telle figure locale "de l'autre bord" fait correctement son travail (mais si, mais si, ça arrive...) L'évidence politique qu'il rappelle et les scandalise, il n'est donc pas certain qu'elle scandalise beaucoup de Français dont la sensibilité est à gauche.

Mais il y a mieux - et qui les contredit: je rappelle à tous ces enfonceurs de porte-ouverte un fait politique qu'ils ont sans doute oublié... mais qui fut capital dans ma région, Rhône-Alpes: l'alliance entre l'UDF d'Anne-Marie Coparini et le PS de Jean-Jack Queyranne contre l'alliance de la droite et du Front National. C'est d'ailleurs à partir de là qu'une nouvelle UDF naîtra...

L'UDF dirigea ainsi la Région Rhône-Alpes de 1998 à 2004 avec le PS - si, si, ce fut possible!!! Et cela honore encore tous les républicains rhône-alpains.

L'UDF n'aurait donc pas toujours été le marche-pied de la droite? Elle aurait même été capable de diriger une région AVEC le PS? Diantre! Voilà qu'il va falloir remettre vos argumentaires à jour, chers camarades...

Aurélien Delsaux

10.Posté par Louis le 14/03/2007 16:41
Monsieur Chevènement,
avez-vous parrainé Nicolas Dupont-Aignan, qui risque de ne même pas pouvoir être le seul à droite à porter la voix du non gaulliste et républicain?

11.Posté par Lionel le 14/03/2007 17:28
En fait, c'est flatteur de comparer Bayrou à Pétain (1856-1951)

Bayrou est né en 1951, il a donc 55 ans. A cet age, Pétain n'était pas encore le "vainqueur de Verdun" en 1916, il avait alors 60 ans.

Il reste à espérer que "la bataille de Verdun" de Bayrou sera la présidentielle 2007 et qu'il battera l'UMPS.

Franchement, traiter Bayrou de petainiste, ça prouve à quel point les socialistes ont peurs !!! C'est vraiment un procédé malhonnête (et je pèse mes mots) !!!!

J'y crois de plus en plus : le PS qui se désagrège en 2007. Le PS, c'est ce grand parti qui a essayé détruire le Ché et le MRC en 2002 et qui est venu le rechercher pour ne pas avoir un second 21 avril, et tout ca en vain.

12.Posté par rajeev le 14/03/2007 18:27
Merci à Jean-Pierre Chevènement pour sa réponse qui va à l'essentiel, c'est à dire à ce qui sépare, sur le fond, le projet de François Bayrou, entièrement centré sur l'Europe - est-il nécessaire de rappeler qu'il propose encore une Europe fédérale ? et très libéral ! (pas de remise en cause des règles de libre circulation et concurrence, constitutionnalisaton du plafond de la dette )- et celui de Ségolène Royal qui sur bien des points épouse les convictions républicaines de J.P. Chevènement.
Inutile dans ces conditions, de traiter F. Bayrou de pétainiste ! C'est excessif . Seul le fond des choses compte. Et sur plan, je ne comprends pas comment des socialistes peuvent se reconnaître dans le projet de F. Bayrou.

13.Posté par Militant Istréen le 14/03/2007 18:37
Question à M. CHEVENEMENT :

Vous solidarisez vous de votre lecteur qui traite M. BAYROU d'homme de droite aux relents pétainistes ?

Pensez vous que vous gagnerez en crédibilité en laissant se proférer de tels propos ?

Une mise au point de votre part s'impose....

14.Posté par Lionel le 14/03/2007 19:00
Perso, il ne s'agit pas forcément de se reconnaître dans le projet de F. Bayrou, mes convictions sont représentées par N. Dupont-Aignan (mais, comme c'est parti, la démocratie française va le censurer alors que Le Pen et Besancenot sont aidés : c'est pas beau !!!!)

Je suis enseignant, et franchement, je ne comprends pas comment des enseignants peuvent encore voter pour le PS et surtout pour Mme Royal (elle était le bras droit d'Allègre et on a pu voir, avec la vidéo, ce qu'elle nous réserve).

Quand on veut être la pureté, faire de la politique autrement, on ne triche pas sur l'estimation de ces biens immobiliers.
Mes parents (mon père ouvrier, ma mère handicapée) ont pu acheter une maison sous Pompidou. Mes beaux-parents (ouvrier, aide-maternelle) ont pu acheter une maison eux aussi.
nous, nous sommes un couple d'enseignants et ne pouvont pas acheter une maison, peut-être un appartement.

Ca valait le coup d'avoir 14 ans de Mittérrand et 5 ans de jospin.

15.Posté par Aurélien Delsaux le 14/03/2007 19:26
Encore une fois, il ne s'agit pas se "reconnaître" dans le projet de François Bayrou - je redis mon désaccord avec lui sur le projet européen... mais je suis tout autant en désaccord sur d'autres points (et ils sont nombreux) avec Ségolène Royal...

Il s'agit seulement, par le vote Bayrou de deux choses:

1. saisir l'occasion ENFIN offerte ET réalisable de recomposer un paysage politique français moribond. Et les tergiversations stratégiques entre DSK et Fabius montre que nous y sommes presque: si le PS éclate (enfin!) une fois Bayrou président ON Y VERRA PLUS CLAIR. Voilà tout - ce schisme aurait dû intervenir après le vote du 29 mai 2005, mais que voulez-vous "l'esprit de parti" (ou plutôt de troupeau) est ce qu'il est... Et tout le monde n'a pas le courage de JP Chevènement en 1992, c'est-à-dire de quitter un parti avec lequel les désaccords sont trop nombreux.

2. François Bayrou, pouvant au second tour rassembler la gauche ET une partie de la droite, sera en mesure de battre Sarkozy. En l'état actuel des forces politiques en présence, et au vu de la stratégie pronée par Fabius, Ségolène Royal ne le pourra pas. ça me semble un point capital pour tous les républicains de ce pays, non? Avis donc aux partisans du TSS - le Tout Sauf Sarkozy - et à tous ceux qui mettent toujours la République (la vraie, c'est-à-à dire la République où ne peut pas exister un "ministère de l'Immigration et de l'identité nationale"...) au-dessus des intérêts partisans - comme avec Chevènement en 2002!

A bon entendeur, salut!

Amitiés républicaines,

Aurélien Delsaux

16.Posté par merci le 14/03/2007 22:51
En tout cas, merci de permettre ici un débat riche et contradictoire qui ne se réduit pas, quoiqu'on en dise à la confrontation de supporters ayant pour seul objectif de convaincre les autres; je crois que ceux qui viennent sur ce blog sont sincèrement heureux de pouvoir débattre sans être censurés, d'exprimer qui son soutien indéfectible au Che, qui sa déception, ça nous console en fait, qu'il nous réunisse à nouveau. Ce n'est pas un militant de droite qui vous dit ça, qui vous dit qu'on peut suivre une personne sans être d'accord sur tout avec elle. Ne croyez pas, ou du moins ne faites pas semblant de croire pour faire croire, que seuls de "faux chevènementistes" (ainsi qu'apparaissent aux yeux de certains les ralliés de la droite) pourraient se rallier à Bayrou, car malheureusement, à gauche on n'a plus personne d'autre pour incarner une alternative convaincante au libéralisme effréné: hier la grande armée, et maintenant troupeau. Merci de nous permettre un certain pluralisme au sein de cet espace de parole; les vraies gens de gauche y sont attachées et ne supportent pas un ostracisme qui pourrait bien se retourner contre ceux qui le pratiquent.

17.Posté par Galeski le 15/03/2007 00:53
Je suis complètement sidéré par ce qui se passe. En tout cas cela se déroule comme je le pressentais. La courbe de Ségolène à la baisse continue. La participation des jeunes et leurs attentes dans cette campagne qui va les décevoir. Les manipulations médiatiques. Nous sommes installés dans une campagne sans débat politique, que des propos médiatiques et de la com.

La plupart du temps Ségolène est mauvaise dans sa façon de s'exprimer. Buffet est ringarde jusqu' a la corde. . Bayrou est très habile. Il continue a se dire hors système tout en y étant totalmement. Les français aime ce type de discours . allons on refait 1958. Après avoir tous chassé sur le thème de la sécurité.Sarkosy, Ségolène pour se mette dans les roue de Le Pepen à la fin du dernier trimestre 2006. Mais depuis Le Pen et sa fille sont revenus à leur grossièretés d'extrème droite raciste et fasciste. Il suffisait il ya trois jours à Mots Croisés de constater comme la fille Le Pen était capable d' aboyer contre le Pauvre Jean Marie Cavada qui était lui toute élegance et politesse.

L'affaire des signatures a démontré combien ce système est pernicieux. Il faut vite refonder ces institutions et ce système d'Election Présidentielle. Plus de patronnage. Il est normal que ceux qui patronnent un candidat ne le fasse pas dans le secret et dans l'Anonymat.

Ce n'est pas anodin de patronner un Candat à la Présidence de la République. Si on ne veut pas de ce système, alors commençons par des élections primaires.
Je suis pour ma part favorable à une élection au second degré, pour sortire de la démagogie et de la surrenchere des écuries qui se mettent en oeuvre dès l'élection passée. C'est le lot du quinquenat .

2007 n' est pas 1958. Le poids de l'extrème droite n'est pas de même nature. En 58 il y avait la guerre d'Algérie et l'extrème droite s'y était discrédité largement.

Bayrou ne pourra rien y faire. Ni la gauche, si elle ne réagit pas autrement.

Sarko ne fait pas appel aux thèmes de l'extrème droite (avec l'affaire des signatures et à celui d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale) seulement pour la chasse au voix. C'est plus grave que cela : au désastre économique et social s'est ajouté celui du désastre des idées et la lepennisation des esprits. Le Pen et ses idées ne sont pas allés encore au terme de leur parcours !

Du point de vue des stratégies affligeantes des politiques à gauche cela tient plus de 1965. De gaulle y était autrement plus fort en légitimité, et politiquement plus fort que Sarko aujourd'hui, et 1969 (Pompidou Poher) cela nousi nous à valu 15 ans de pompidolisme et de giscardisme.

En 65 il y avait eu attente, mais il y avait eu aussi un non achèvement d'un projet de gauche, comme aujourd'hui. ( Les oui- ouiuiste et les nonistes présentant un projet mal élaboré et très mal défendu. Les anti - lébéraux ayant trompé leurs electorats, ils ne méritent que les oubliettes de l'Histoire ! ) A l'époque malgré la candidature commune de Mitterand pour toute la gauche, il ne resta que la FDGS. Il a fallu attendre la recomposition d'Epinay et l'Union de la Gauche pour ouvrir de nouvelles perspectives.

Aujourd'hui , c'est bien actuellement de décomposition qu'il s'agit. Que faudra-t-il faire dans quelques semaine ? J'ai peur que Jean Pierre se soit fait enfermer par des éléphants socialistes qui misent quant à eux de plus en plus ouvertement sur l'échec de Ségolène Royal . (cf le grand écart stratégique et tactique entre D. Strauss Kahn et L. Fabius).

Cela promet. Si cela était, ce sera la fin du Parti Socialiste et le grand danger pour la démocratie républicaine dans son ensemble, et pour la gauche bien entendu.).

De grâce Jean Pierre rappelez le cap inlassablement, quotidiennement s'il le faut, sur ce même site . Merci.

Les citoyens que nous sommes ne pouvons admetttre que soit remis le service pour un autre tour, et attendre encore cinq ans. Le Pays est en danger et c'est bien de Valmy qu'il s'agit en terme de mobilisation. Sinon dans quelque semaines il nous faudra en tirer les conclusions.

M. Will. pseud. (63)


18.Posté par Elie Arié le 15/03/2007 01:22
Si la campagne devient tellement imprévisible, c'est parce qu'on n'y parle plus de politique.

Effarant, de voir le peu de place qu'y tiennent la mondialisation et l' Europe, alors qu'elles expliquent l'essentiel des délocalisations, des problèmes d'emploi, des contraintes sur notre politique fiscale (et, par conséquent, des possibilités de financer notre protection sociale et nos services publics) que les lois françaises qui s'élaborent à Bruxelles sont aujourd'hui plus nombreuses que celles qui s'élaborent en France, que plus de la moitié des entreprises "françaises" du CAC 40 appartiennent aux fonds de pension américains.

On fait semblant d'"oublier" ça, on joue à comme si tout se décidait en France: on oublie de parler de l'essentiel.

Dès lors qu'on ne parle plus que des conséquences sans aborder les causes, il ne faut pas s'étonner de ce que le résultat soit n'importe quoi, et que quelqu'un sans programme comme Bayrou fasse figure de favori possible.

19.Posté par Ambiguité le 15/03/2007 10:15
M. Chevenement, je pense qu'il est temps pour vous de reprendre la plume pour nous proposer un nouveau "tableau comparatif", cette fois-ci entre Bayrou et Royal. Il ne faut pas laisser s'insinuer l'idée que les deux défendent une même vision de la France, on ne peut l'accepter. Sur le terrain, les militants font remonter l'interrogration d'une partie des citoyens sur les différences entre Bayrou et Royal. Ce travail de pédagogie, c'est à nous de le faire, grace à votre expertise. Il n'y a rien à attendre des médias, trop heureux de "relancer la compétition" pour vendre plus de papiers ou faire plus d'audience.

Qui osera dire dans les médias que Bayrou est favorable à un ministère de l'immigration ? Et pourtant, voyez le dernier paragraphe de ce texte :

http://www.bayrou.fr/propositions/immigration.html

Qui osera dire qu'il compte augmenter la TVA, la CSG, et la TIPP flottante (comme relance du pouvoir d'achat on a vu mieux...) ? On se pince mais voyez le texte grisé dans le corps de texte, c'est bien ce qu'il propose !

http://www.bayrou.fr/propositions/emploi.html

Or, il ne me semble pas avoir rêvé en entendant un journaliste déclarer ce matin qu'il "n'augmenterait ni ne diminuerait la fiscalité".

Qui osera parler de ses positions équivoques sur les langues régionales ?

http://www.bayrou.fr/propositions/langues-regionales.html


Et pourtant, il n'est qu'à lire son programmme pour avoir des sueurs froides. Ce programme n'est pas de gauche, la gauche n'y trouvera pas son compte. Il est temps de mettre les choses au point !

20.Posté par Lionel le 15/03/2007 10:23
Galeski, la lépinisation des esprits ?
Allez lire l'article d'Evariste :

http://www.gaucherepublicaine.org/lettres/512.htm

Je le répète depuis quelqu'un temps, il y a 3 gauches en France.
- les démagogos d'extrême gauche qui n'ont plus de dogmes depuis la chute du mur de Berlin et qui vont à la chasse aux voix, quitte à renier les valeurs républicaines laïques (c'est leur seul chance de ne pas disparaitre).
- les bouffeurs de maroquinerie qui vont brader la France à Bruxelles. Ceux-ci se fichent des français, de la France, une seule chose les intéresse : comment être élu(e).
- la gauche républicaine laÎque défendue par le Ché et le MRC et les personnes du site :
http://www.gaucherepublicaine.org/

Malheureusement, cette dernière gauche ne se fait pas entendre dans les média (le Ché a subi une fatwa du PS après 2002) et se fait agresser lorsqu'elle défend les lois républcaines sans être démago (épisode des sauvageons).

Il est temps de défendre la république laïque et ça ne sert à rien d'avoir deux partis républicains. Je suis pour une entente MRC - Debout La République (surtout depuis que NDA se fait traiter d'homme de gauche sur France Inter).
En effet, que c'est triste cet épisode troublant :

Un enfant de huit ans tabassé pour avoir mangé du porc à la cantine de l'école.
" Mohammed, huit ans, a la chance de n'avoir pas été élevé dans la phobie maladive du porc. A la maison on mange du cochon sans la peur idiote de quelque châtiment divin. Dans son école située à Paris, logiquement, il souhaitait faire de même. Mais c'était sans compter l'intolérance propre aux préceptes religieux : manger du porc n'était pas du goût des autres enfants de son âge d'origine maghrébine. Et, en conséquence, ces derniers l'ont tabassé ! La justice islamique s'invite dans les cours de récréation... Par peur des petits minables soumis à des interdits alimentaires qui ne sont que le reflet des névroses parentales, le petit Mohammed a alors cessé de consommer du porc à la cantine de l'école."

La source des cet article est :
http://www.gaucherepublicaine.org/lettres/519.htm


Pour en revenir à la lepenisation des esprits, je ne suis pas d'accord, il y a une gauchisation (dans le mauvais sens du terme) des esprits. Il y a une bande dans le pouvoir médiatique qui sont de "gauche" et qui a créé une police des esprits : que c'est beau le politiquement correct !!!!
Il n'y a plus d'inpertinence à la télévision (que ferait Coluche, Desproges maintenant ?) mais que de la mièvrerie.
Ces personnes veulent donner mauvaise conscience aux gens qui ne pensent pas comme elles. Il y a un exemple médiatique, Patrick Sébastien, qui se fait descendre par la gauche parisienne bienpensante sous prétexte "qu'il est près du peuple".

On ne peut plus parler de nation, de patrie et de citoyens. Quand ces personnes parlent des souverainistes, c'est avec un ton condescendant comme si parler de la France, de la patrie c'est l'apanage du front national. Alors :
- on va féter Trafalgar avec les anglais en envoyant le PAN Ch. De Gaulle
- on ne va pas fêter la bataille d'Austerlitz et on traite Napoléon de raciste. D'ailleurs, comment les détracteurs de Sarkozy l'appelle-t-il ? Naboléon.
Napoléon, c'est aussi le code civil. Tout n'est pas forcément soit blanc, soit noir : le gris existe aussi.

Cela dit, si un historien (non partisan) traine sue ce forum, peut-être pourra-t-il dire pourquoi Napoléon n'a rétabli l'esclavage que dans les colonies.

Lionel



21.Posté par Elie Arié le 15/03/2007 11:38
"Cela dit, si un historien (non partisan) traine sue ce forum, peut-être pourra-t-il dire pourquoi Napoléon n'a rétabli l'esclavage que dans les colonies."

Parce que l'esclavage, en France, n'a jamais existé QUE dans les colonies: voir le Code Noir de Colbert: Il rassemble toutes les dispositions réglant la vie des esclaves noirs dans les colonies françaises des Antilles (en 1685), de Guyane (à partir de 1704) et de l'île Bourbon (en 1723). Il a servi de modèle à d'autres règlements utilisés dans d'autres colonies européennes.

Le 4 février 1794, la Convention républicaine décrète l'abolition de l'esclavage, appliquée à l'archipel Guadeloupe mais ni en Martinique occupée par les Britanniques ni à la Réunion et île Maurice par refus des autorités locales. Le 30 floréal an X (1802), les décrets d'annulation sont annulés par Napoléon Bonaparte, retour au Code Noir. Ce n'est que le 4 mars 1848 que l'esclavage est aboli définitivement, et le Code Noir ipso facto caduc.

Tout esclave qui parvenait à gagner l' Hexagone devenait un homme libre (enfin, autant qu'on pouvait l'être sous Louis XIV: contrairement aux serfs, l'esclave ne jouit d'aucun droit juridique).

22.Posté par Lionel le 15/03/2007 13:48
Merci pour la réponse, j'ai trouvé un lien disant que "de retour de l’île d’Elbe, Napoléon décrète une abolition immédiate de la traite des esclaves ) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Napol%C3%A9on_Bonaparte#Pourquoi_le_r.C3.A9tablissement_de_l.E2.80.99esclavage_.3F

Pourquoi le rétablissement de l’esclavage ?

"Tout d’abord, Napoléon n’est pas esclavagiste (le terme est anachronique pour l’époque) comme le prouve pendant sa jeunesse, et jusqu’en 1789 au moins, sa passion pour les ouvrages de l’abbé Raynal. Toutefois, la première abolition de l’esclavage dans les colonies en 1794 et ses conséquences économiques et politiques néfastes amène le Premier consul à se saisir du problème. Dès leurs entrées en fonction, les 3 Consuls assurent aux anciens esclaves que la liberté qui leur a été accordée par la Convention sera respectée. C’est le cas jusqu’en… 1802. Car, à la signature du Traité d'Amiens le 25 mars 1802, l’Angleterre doit rendre à la France les îles occupées. Parmi celles-ci se trouvent notamment Sainte-Lucie et la Martinique qui n’ont pas bénéficié de la loi sur l’abolition de l’esclavage. Face à cet imbroglio, le pouvoir en place se décide au statu quo : les îles où il n’y a plus d’esclavage resteront libres, par contre celles occupées jusqu’à là par l’Angleterre conserveront les lois existantes. Une commission composée de Cambacérès et de trois conseillers d’État Dupuis, Régnault de St Jean d’Angély et Bruix élabora un projet dans le sens de ce que voulait Bonaparte qui fut adopté par le corps Législatif et le Tribunat. Mais le Sénat objecta que les colonies libérées seraient des foyers de révoltes pour les autres. Alors, le 1er Consul par pragmatisme, et poussé notamment par ses ministres (l'amiral Décrès, Talleyrand...) prochent des propriétaires ruinés lors de l’abolition de 1794 se décide à rétablir l’esclavage. « l’esclavage ainsi que la Traite des Noirs et leur importation dans lesdites colonies auront lieu conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789 »

Début juin, il fait arrêter et déporter Toussaint Louverture, qui avait pris la tête de la révolte des esclaves de Saint-Domingue onze ans plus tôt, et qui, s’appuyant sur les idéaux de la Révolution et confiant dans les hommes censés les représenter, avait rallié l’île à la France. Il devait mourir un an plus tard au Fort de Joux, dans le Doubs. Quant aux armées françaises, elles provoquent bien des massacres lors de la deuxième révolte des esclaves de Saint-Domingue. Le rétablissement de l’ordre voulu par Bonaparte n’avait pas pour but de massacrer une partie des révoltés. Mais à des milliers de kilomètres de la France, le général Richepanse et son état major ont rétablis "l’ordre républicain" à leur façon. A noter que dans les armées françaises, ils se trouvaient des soldats noirs. Donc la lutte entre les révoltés et le pouvoir consulaire n’a pas d’origine raciale au sens que l’on entend aujourd’hui. Ce sont les révoltés de Saint-Domingue qui sortent victorieux de ces terribles combats et créent la première République Noire indépendante en janvier 1804.

La Guadeloupe se révolte aussi en 1802 mais la rébellion conduite par Louis Delgrès échoue et se termine par le suicide collectif des insurgés.

De retour de l’île d’Elbe, Napoléon décrète une abolition immédiate de la traite des esclaves, qui aligne la France sur la décision que vient de prendre le Congrès de Vienne. Sa décision est confirmée par le traité de Paris le 20 novembre 1815. Néanmoins, à la Restauration, celle-ci reste souvent lettre morte."

23.Posté par jano le 15/03/2007 15:58
la campagne anti bayrou ne me semble pas être une bonne méthode.Il vaudrait mieux argumenter, mobiliser populariser le pacte de mme Royal et que la discussion de tous les autres candidats tourne autour de ses propositions plutôt que de se faire plaisir en tirant à boulets rouges sur un "ventre mou".Pour gagner il faut être meilleur que les autres,mettre les propositions de Mme Royal au centre du débat .Laissons la critique permanente aux ANTI TOUT

24.Posté par Lionel le 15/03/2007 17:12
Mme Royal a des propositions ? Ah oui, MORATOIRE !!!!!

Ce qui m'a fait rire hier, c'est quand elle a dit que les enseignants allaient revenir vers elle après que M. Allègre ait quitté le titanic (le titanic, c'est de mon cru).

Les profs en veulent plus à elle qu'a M. Allègre. Il n'a pas tremper dans l'affaire Montmirail, lui. Et personne n'a oublié la vidéo de l'an passé.

25.Posté par Nanard le 15/03/2007 19:01
Monsieur BAYROU est un homme sympathique, estimable, mais, c’est un authentique homme de droite. Un petit rappel à ceux qui l’auraient oubliés, il a régulièrement voté à l’assemblée toutes les lois proposées par la majorité UMP dont celles de N.SARKOSI. Il a voté tous les budgets sauf le dernier trop prés des élections ce qui aurait pu lui être reproché. Il ne faut pas être grand clerc pour prévoir un désistement de sa part pour le candidat de droite le mieux placé au second tour. S’il était élu, il devrait s’appuyer à l’assemblée sur un groupe UMP très puissant donc gouverner avec SARKOSI et ses amis. Autrement dit, notre ministre de l’intérieur candidat qui aurait été sorti par la porte du suffrage universel reviendrait par la fenêtre des alliances droite-droite. Il nous propose un nouveau référendum sur la constitution européenne après nous l’avoir expliqué car ceux qui ont voté Non le 29 mai 2005 n’ont rien compris. Ségolène nous propose un référendum sur une modification des statuts de la banque européenne, sur le pacte de stabilité, pour un gouvernement de l’Euro qui aurait pour mission entre autre de veiller à la défense de l’emploi et de lutter contre les délocalisations. Entre ces deux propositions il n’y a pas photo. Ou l’on a pas réfléchi, ou alors, c’est que l’on est pour un Euro cher qui affaibli et étouffe nos industries comme (entre autre) EADS et Air Bus Industrie. C’est que l’on est pour la disparition de grandes industries comme Péchiney et Arcélor, vendues à de grands groupes étrangers. C’est aussi que l’on est pour la disparition de nos services publics. L’Europe est le nœud du problème. C’est vrai, on peut se faire plaisir en votant contre Ségolène parce qu’on a énormément de reproches à faire au PS, mais doit-on pour autant faire la politique du pire en votant pour la droite même représentée par un homme très avenant. Celui-ci mènera la même politique que celle dont la France et les citoyens souffrent actuellement. Jusqu'à maintenant pour se défouler, les déçus de la politique votaient Le Pen. Or, celui-ci n’avait aucune chance d’accéder à la présidence. SARKOSI et BAYROU, oui. S’offrir un petit plaisir en faisant battre Ségolène peut apporter une joie intense sur le moment, mais ce moment serait de courte durée. Il y aurait 5 ans au minimum pour le regretter et des dizaines d’années pour réparer les dégâts. Si ceux-ci sont réparables ?

26.Posté par patfab le 15/03/2007 21:53
Je suis bien d'accord avec X Dumoulin lorsqu'il écrit"Ce qui se joue en fait c'est la recomposition des bases de classes de chaque camp. Depuis la crise de 2002, la droite et la gauche ont perdu leurs appuis populaires au profit de catégories sociales plus favorables à l'intégration européenne d'où la force de l'abstention combinée avec la montée des extrêmes.
Pour reprendre l'analyse de B. Amable, on assiste à un processus de rupture interne à chaque bloc."

C'est bien de cela qu'il s'agit. Ce n'est pas d'"aujourd'hui que le PS a perdu une bonne part de l'électorat ouvrier et employé . Trop ancré dans le seul milieu fonctionnaire (dont enseignants) coupé des problèmes de la vie quotidienne. Et depuis quelques années c'est la frange des bobos,qui symptomatiquement représente cette coupure à l'égard du peuple. Encore certains de n'être que la seule voix autorisée et responsable,de la gauche, ils en viennent même à espérer l'absence des candidats de la gauche anti libérale(et oui ,ils existent,Lionel, ets ils ne sont pas nécessairement démagos, et encore moins nostalgiques du mur de Berlin!!Quelle vision!!). Eh bien non N'en déplaise aux encartés à 20 Euros qui regagneront sagement leur petit nid en cas de défaite, une victoire de la Gauche passe aussi par l'existence et la mobilisation de tous les anti lbéraux et des Verts.Là c'est vrai que leur responsabilité (les collectifs et aussi les Verts) est grande dans cette démobilisation !! Mais que dire des écarts et ambiguité de Ségolène et son entourage qui dès le début s'est démarqué du programme du PS. Comment avoir confiance; Comment ne pas avoir des doutes lorsqu'on voit certaines attitudes équivoques de DSK, flirtant avec Bayrou! Alors oui il faudra recomposer", remobiliser les couches populaires oubliées depuis trop longtemps. Quel gâchis à Gauche!
A vous M Chevènement, dont les valeurs fondamentales autour de la république et de la laïcité ,(exigeant certes un peu de réflexion et non de "consumérisme", mais qui ont l'avantage d'être ancrées sur du roc)de rendre lisible l'avenir!
Parce que je veux que la Gauche soit présente au second tour, je serais sans doute obligé cette fois de ne pouvoir exprimer mon choix personnel pour MG Buffet ou Voynet, mais de voter Ségolène!

27.Posté par Lionel le 16/03/2007 16:58
J'aimerais que M. Chevènement réagisse sur la démocratie française.

N. Sarkozy fait comprendre que Le Pen et Besancenot doivent pouvoir se présenter. Les autres, on s'en fout. Moralité, N Dupont-Aignan et C. Lepage doivent renoncer.

Quelle est cette belle démocratie française où les partis extrèmes peuvent se présenter et les candidats modérés sont censurés!!!!!
Tout ceci, à cause de petits calculs politiques. En effet, NDA aurait surement puisé dans la réserve de N. Sarkozy.

Ceci m'encourage encore plus à voter F. Bayrou pour mettre fin au duo UMPS.

28.Posté par Pariolo Roger le 17/03/2007 03:08

SEGOLENE A DES BONNES IDEES, DOMAGE QU'ELLE NE COMUNIQUE PAS TRES BIEN. SERAIT BIEN D'EN PARLER AVEC UN SPECIALISTE DE LA COMUNICATION ....AFIN DE
PRONONCER MOINS DE " JE VEUX....." " JE VEUX " ......
LES REMPLACER PAR D'AUTRES MOTS .....COMME "LE PAYS " OU "LA FRANCE " A BESOIN DE... IL EST NECESSAIRE DE FAIRE ça ....LE JUSTE SE SERAIT DE FAIRE ca.... ETC.. S.V.P JEAN-PIERRE TRANSMETEZ !

29.Posté par maup le 17/03/2007 10:51
Ségolène doit CLARIFIER SA POSITION SUR L'EUROPE.
Je fais partie des déçus de la non-qualification de Dupont-Aignan, et comme beaucoup, un rapide tour d'horizon sur les candidats restants m'a fait aboutir au choix suivant:
Villiers, Le Pen ou Royal
Le premier n'a hélas que peu de chances d'être élu.
Le deuxième est un raciste.
Reste la troisième...

Son entourage nous fait peur. Nous ne voulons pas des Jospin, Hollande, Strauss-Kahn, Lang, qui font partie des ouistes les plus mous et les plus résignés.
Alors, M. Chevénement, insistez pour que Mme Royal fasse état publiquement, et fortement, de la faute de M. Monnet. Si elle reste le c** entre deux chaises, j'ai bien peur qu'elle ne passe pas, et qu'elle laisse alors le champs libre aux européistes fanatiques ou aveugles, ou aux extrèmes.

30.Posté par Josette le 17/03/2007 17:10
D'accord avec Ambiguité pour vous demander, Jean-Pierre Chevenement un tableau comparatif Bayrou-Royal.
Merci.

31.Posté par Josette le 17/03/2007 17:30
Réponse à Pariolo Roger : Eh bien ! Je trouve très bien que Ségolène dise " JE VEUX" , LA FRANCE A BESOIN...

C'est une manifestation forte de volonté politique, qui prend valeur d'engagement .

Cette observation en toute amitié, bien sûr !

32.Posté par justin le 19/03/2007 14:22
A Nanard

Sur Royal et l’Europe, il faut préciser que pour l’instant la candidate PS ne propose rien moins que du vent.
Pour qu’elle puisse proposer le référendum qu’elle promet (Ha les promesses ! c’est devenu un synonyme de PS), il faudrait déjà qu’elle renégocie. Je me demande bien ce que vont renégocier tous ses amis socialistes européens qui ne veulent pas démordre du tce ?
Et puis si c’est avec des éventuels premiers ministres comme P Lamy, champion de la dérégulation, que vous pensez arrivé à une Europe plus sociale, vous risquez de vous sentir diablement trompé.
Si Bayrou a un faux nez, alors Royal n’a qu’un masque au sourire crispé. Et il me semble de moins en moins reluisant.

33.Posté par rajeev le 20/03/2007 01:15
A Nanard et Pariolo Roger,

Il me semble que la position de Mme Royal est assez claire et rompt avec le tout Europe vanté par certains socialistes. Mme Royal s'est clairement prononcée pour la remise en cause de l'indépendance de la Banque de France, la mise en place d'un gouvernement économique dans la zone Euro, l'inscription de la croissance dans les statuts de la Banque Centrale, de l'exclusion des dépenses liées à la recherche du calcul du déficit, autant de positions très fortes et courageuses. On peut ajouter que Mme Royal n'a pas hésité à plusieurs reprises à évoquer l'insertion de normes sociales et environnementales dans les accords OMC. À défaut, elle n'exclut pas de proposer la protection du marché européen. et l'autre soir sur France 3 , face à Mme Parisot, elle est a été extrêmement combative sur la relance de la politique industrielle.
Certes, tout ne se fera pas en un jour. Mais est-ce une raison pour renoncer ?

Certains reprochent à Mme Royal de mal communiquer. Je constate que sur France 2 dans l'émission "À vous de juger" puis sur France 3 chez Mme Okrent, elle a été très claire et très volontaire. Son discours était, me semble-t-il cohérent.

Beaucoup de socialistes ne l'aiment pas. Au bureau, en famille, chez les amis, je constate que bien des réactions sont épidermiques. Mme Royal semble déranger à gauche. Raison de plus pour les républicains sincères de la défendre.

Comme bien des habitués de ce site, j'ai été au MDC puis au MRC et soutenu très activement J.P Chevènement en 2002. Aujourd'hui, je m'apprête à voter Ségolène Royal sans hésiter car je perçois une continuité entre son discours et celui de J.P Chevènement.
Le soutien de la gauche républicaine à Ségolène Royal est le meilleur rempart contre les tentations droitières des sociaux-démocrates du PS.

34.Posté par Nanard le 20/03/2007 12:16
A rajeev,

Merci pour toutes ces précisions avec lesquelles je suis parfaitement en Phase. Le noeud du problème est l'Europe. Nous avons dit non le 29/05/2005 à saconception libérale, aujourd'hui, il faut tenter d'en faire un outil de progrés avec les propositions de S.Royal. Si nous n'osons rien sur ce sujet, alors quel que soit le ou la présidente, quelle importance?

35.Posté par Claire Strime le 20/03/2007 13:26
Chez Ockrent elle a effectivement "osé" (ce qu'aucun autre candidat ne fait) parler de politique industrielle.
Mais elle a aussi ressorti le discours éculé sur les PME qu'on empêche de créer des emplois, les jeunes créateurs d'entreprises et le rôle des banques (ça n'existe pas les taux d'intérêt fixés à Francfort?).
Avec la politique industrielle je dirais qu'elle a fait la moitié du chemin, mais ça n'enlève rien à sa différence avec NS ou FB, dont les programmes économiques sont des décalques purs et simples de celui du Medef (cf pour Bayrou, Les Echos de ce matin, ultraclairs!!!).

36.Posté par MERCIER Jean-louis le 24/03/2007 17:39
Cette fois, Monsieur Chevènement, je ne m'adresse pas à vous...
Je m'adresse à Mr Bayrou et ce, à la suite des "Informations sur France-Inter" du 24 Mars 2007 à 12 heures 09' et concernant le Drapeau Français:
A lire à haute voix et avec l'accent Provençal :
Oh !!! Bayrou qu'est-ce qu'il vous arrive avec le drapeau Bleu - Blanc - Rouge !???.... Qu'est-ce qu'il vous a fait ce drapeau ! ??? c'est le drapeau de la France !!! et alors ?... si Madame Royal l'aime ce drapeau c'est la preuve qu'elle aime la France et la France le lui rend bien. Non mais des fois... courage Madame Royal les Français sont avec vous, même si Mr Bayrou n'est pas d'accord avec ces couleurs.
Jean-Louis Mercier


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